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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès mon adolescence, le pan d'histoire consacré aux ducs de Bourgogne m'a toujours fasciné, je me devais dès lors de lire ce livre de Bart van Loo.
J'en sors ravi !

Je me targuais de bien connaître cette période historique mais à la lecture du premier chapitre, qui me plonge dans les prémisses de la naissance du Duché, avant l'apparition de Philippe le Hardi, je découvre une histoire que je ne connaissais absolument pas. Ce chapitre est dense : en trente pages, il parcours un millénaire !
À partir de Philippe le Hardi, j'ai pu me retrouver en terrain mieux connu, pouvant retracer la descendance de celui-ci jusqu'à Philippe II d'Espagne mais j'avais encore beaucoup à apprendre…

C'est un livre très bien documenté, faisant recours à de nombreuses reprises à des citations des chroniqueurs de l'époque (en ancien français), s'attachant à tous les aspects de la vie quotidienne (la mesure du temps, la cuisine, les repas, les tournois, …),

de nombreuses pages sont consacrées à l'art : les peintres (les frères van Eyck bien entendu mais aussi Melchior Broederlam, Roger van der Weyden, Hugo van der Goes, Hans Memling), les sculpteurs (Claus Sluteur principalement), les poètes (Christine de Pizan, Charles d'Orléans, François Villon). le livre est agrémenté de belles photographies de ces oeuvres d'art.

le portrait de l'époque est global, aux faits historiques, aux luttes intra-familiales, aux batailles, l'auteur n'oublie pas d'ajouter des pages consacrées aux vins de Beaune, à la moutarde de Dijon, à l'industrie drapière flamande.

Bart van Loo est manifestement féru d'étymologie, nombreux sont les mots dont il en retrace l'origine.

Il parvient également à truffer d'humour un livre d'histoire, ce qui en agrémenté la lecture, le livre comprend plus de six cent pages, sans les annexes mais je les ai dévorées avec plaisir.

Ajoutons encore l'importance des annexes : une chronologie, une notice sur les principaux personnages historiques, une bibliographie importante précédée d'un guide de lectures, les arbres généalogiques et les lignées des maisons de France, d'Angleterre, du Saint Empire Germanique et de Bourgogne, et des cartes.

Il me donne envie de revoir ou de découvrir les lieux où cette histoire s'est déroulée : Dijon, Beaune, Dole, la chartreuse de Champmol, Gand, Bruges, Courtrai, Malines et Lierre notamment.
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Il y a fort longtemps , par paresse intellectuelle je l 'avoue, que je n avais pas ouvert un bouquin d 'histoire . Ce pavé de plus de 600 pages ne m a pas déçu , l auteur aime bien ses personnages , mais fait preuve d une objectivité de bon aloi et d un humour certain sur les actes et les valeurs de ce moyen âge finissant Les Grands Ducs d 'Occident sont montrés dans leur splendeurs de mécènes des arts , leur vision politique visant a reconstituer le royaume Burgonde du sommet de leur puissance au sanglant échec final , la dynastie semble d'ailleurs marquée par la mort violente et un nuage de folie . Pour le Français du sud , que je suis , bien que n étant pas totalement ignorant de l 'époque et du lieu l inversion de la perspective par rapport a nos Valois est originale et agréable . Un minuscule bémol ( enfin 2 ) ; la Livraison tout frais payé de notre Jeannette nationale aux anglais, est vite glissée sous le tapis , par manque de document parait- il .....Mouais bon.... on va dire ça . le 2°tout petit truc c est le portrait de Louis XI , qui n est pas le sujet de l opus certes , mais l auteur aurait peut-être pu moduler sur l 'avis général sur M. Onze ..l 'universelle aragne , le méchant sournois tapi dans l ombre toussah toussah certes tout cela est vrai mais pas que . Un excellent bouquin d histoire érudit et aisé a lire qui m aura de plus redonné l envie de refréquenter Clio
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L'histoire des Bourguignons, de Philippe le Hardi à Philippe le Beau, dans une somme fort bien documentée. Cela se lit comme un passionnant roman d'aventures, mais pour ne pas se perdre dans la masse d'informations que contiennent ces 600 pages de lecture, il vaut mieux prendre quelques notes…

Bart van Loo est un écrivain et conférencier belge. Né en Flandre, sa langue maternelle est le néerlandais mais il a étudié la philologie romane à l'université d'Anvers pour ensuite enseigner le français comme langue étrangère. C'est un francophile, marié à une Bourguignonne.

L'auteur n'est donc pas un historien professionnel, mais la très abondante bibliographie qu'il inclut à la fin de son ouvrage pourrait le laisser croire ! Ma culture en matière d'histoire est lamentablement insignifiante, je ne me risquerai pas à porter le moindre jugement sur la qualité historique du travail de Bart van Loo. Je me contenterai de rapporter le succès énorme que ce livre à connu dès sa sortie. Sa traduction française a été épuisée quelques semaines après sa parution, menant rapidement à une réimpression. Il faut dire que le charisme de l'auteur a titillé la curiosité de beaucoup de lecteurs, moi y compris, les poussant irrésistiblement à entamer la lecture de ce gros livre.

Le premier chapitre est assez court; il plante le décor en couvrant la période allant de 406 à 1369. le coeur du sujet commence au chapitre 2 avec le mariage de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, avec Marguerite de Mâle, fille du comte de Flandre, le 19 juin 1369, à Gand. Il se termine au chapitre 5 avec le mariage d'un autre Philippe, Philippe le Beau, avec Jeanne la Folle, reine de Castille et d'Aragon. Entre ces deux alliances, on voit les duchés et comtés rivaliser ou s'associer pour dessiner petit-à-petit les frontières d'une grande partie de l'Europe.

Bart van Loo rapporte ces jeux politiques comme un thriller passionnant, mais les aspects culturels et artistiques ne sont pas absents; une vingtaine de pages de reproductions d'oeuvres d'art de l'époque sont d'ailleurs encartées dans le volume.

L'épilogue d'une trentaine de pages est consacré à Charles Quint, « le dernier Bourguignon ». Il est suivi de volumineuses annexes reprenant des notes, une chronologies, des arbres généalogiques et des cartes, une bibliographie et un index.

Je vois que certains lecteurs se sont plaints de la qualité de la traduction (deux traducteurs se sont réparti les parties de chapitres), mais personnellement, je n'ai pas perçu ce désagrément de lecture. le style dynamique m'a porté sans me lasser jusqu'à la fin de l'ouvrage. Néanmoins, j'avoue que j'ai dû souvent me rapporter aux arbres généalogiques pour ne pas me perdre dans ma lecture (mais pourquoi y'a-t-il si peu de prénoms différents pour tous ces monarques !). de ce point de vue, j'aurais également apprécié davantage de cartes montrant clairement les évolutions des alliances. Je dirais qu'il s'agit d'un livre que j'ai pris plaisir à lire mais que je n'aurais pas aimé avoir comme support d'un cours que j'aurais dû étudier (au contraire du remarquable « Istanbul » de Bettany Hughes que j'avais commenté ici en décembre 2019). Pour qu'il m'en reste davantage, il aurait fallu que je prenne quelques notes de synthèse, ce que je n'ai pas fait, mais que je ferais à coup sûr lors d'une prochaine relecture.

Malgré ce bémol, je vous recommande la lecture de ce bel ouvrage consacré à cette passionnante période de l'histoire de nos régions. Je mentionnerai aussi Bart van Loo a rédigé quelques suppléments « touristiques » pour le journal « Le Soir », où il invite les lecteurs à découvrir des traces des Bourguignons dans quelques villes et villages de Belgique; trois séries sont parues en décembre 2020, trois autres sont en cours de parution pour l'instant.
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Bart van Loo est le digne successeur à la fois de Jules Michelet et d'Henri Pirenne avec cette belle synthèse historique consacrée aux ducs de Bourgogne et à leur époque. Jules Michelet pour le souffle épique, le sens du récit et du portait de ces personnages que furent Philippe le Bon et son fils Charles le Téméraire, inspiré des chroniqueurs du temps, Froissart, Commynes, Chastellain...Henri Pirenne, grand historien belge qui avait perçu toute l'importance de cet épisode bourguignon dans la création d'une identité collective pour les régions de par deça, le Plat pays, les Lage Landen, bref, Belgique et Pays-Bas actuels. le rôle des métropoles du Nord est aussi souligné : Gand la rebelle dont l'industrie textile dépendait de la laine anglaise, Bruges peu à peu ensablée et détrônée par Anvers. le goût du faste : mariages, banquets arrosés de vin de Bourgogne, joyeuses entrées, les ducs aimaient étaler leur richesse dans le faste.
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Raconter l'histoire du duché de Bourgogne pendant le siècle et demi de sa splendeur est une très bonne idée. Quand c'est fait à la façon d'un récit historique, c'est encore mieux. Bart van Loo dévoile la construction de ce duché au cours de la guerre de Cent Ans jusqu'à son crépuscule sous Charles le Téméraire et sa dissolution dans l'empire de Charles Quint (arrière petit fils du Téméraire). C'est bien écrit, et c'est prenant, une véritable saga familiale sur près de deux cents ans. En revanche, très peu de Bourgogne et beaucoup de Plats Pays (Belgique et Pays-Bas, de nos jours). La construction de cet ensemble politique étant l'oeuvre des ducs de Bourgogne. C'est le (petit) regret, la Bourgogne est un peu laissé de côté. Sinon, pour qui se passionne d'histoire et notamment de cette période de la fin du Moyen-Âge qui a vu la construction de l'Europe moderne, ce livre est fait pour vous.
Et, cerise sur le gâteau, l'objet-livre en lui même est magnifique !
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Pour moi qui suis particulièrement intéressée par la période charnière entre la fin du Moyen-Âge et la Renaissance, j'avoue humblement que je ne connaissais rien à l'histoire de nos si proches voisins : les habitants du Benelux.

Comment se sont formées ces contrées que l'auteur désigne sous le vocable de « Plats Pays », ce nord de l'Europe si près de notre frontière et comment elles contribuèrent à forger une puissance redoutable – par la richesse et la créativité de ses habitants et la persévérance de la dynastie bourguignonne – qui fit trembler ses voisins, la France et l'Angleterre avant de constituer une partie du Saint Empire.

L'auteur Bart van Loo (né en 1973) n'est pas à proprement parler un historien mais un écrivain et homme de spectacle belge d'expression néerlandaise, érudit « grand public » à la plume alerte et pleine d'humour, et francophile de surcroît.

Son livre retrace la place éminente du comté de Flandre dans l'histoire des ducs de Bourgogne. Je me souvenais vaguement des grandes figures redoutées que furent Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Charles le Téméraire, Philippe le Beau enfin, qui fut le père de Charles Quint. Car c'est l'époque dangereuse de la Guerre de Cent ans, qui commença par la revendication du trône de France par le petit-fils du roi Philippe le Bel …

En somme, c'est la saga des Rois Maudits qui se prolonge, et les provinces du nord en constituent l'enjeu principal : riches, industrieuses, maillées par un réseau de villes marchandes très dense, promptes à la révolte pour faire respecter leurs libertés par les seigneurs …

J'ignorais comment les liens dynastiques étaient forts entre tous ces potentats – et comment tout ça commença par un meurtre, celui de Louis d'Orléans, jeune frère de notre roi Charles VI, perpétré par son cousin Jean sans Peur ; en oubliant que le duché de Bourgogne fut donné en 1363 par Jean le Bon à son fils Philippe le Hardi.

Une époque de combats incessants, de révoltes urbaines contre les levées d'impôts, de trahisons et de voltes-faces, d'entrées fastueuses, de mariages arrangés pour arrondir un territoire ou se prémunir d'un conflit.

L'histoire d'une dynastie qui eut son extraordinaire période de faste, où les arts furent florissants – le livre consacre une très importante partie aux artistes flamands, une époque d'affrontements linguistiques et pas encore religieux …

On se laisse vite emporter par le suspens comme dans une sorte de « Game of Thrones » à la flamande … raconté à la mode de notre temps. Passionnant.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'auteur réalise ici un magnifique travail de narration historique : il nous raconte L Histoire comme une histoire.
La période concernée par le livre est étendue et la bibliogrpahue témoigne d'un travail de recherche impressionnant.

Toutefois, le titre français du livre est un peu trompeur (contrairement à la version originale en néerlandais), dans la mesure où celui-ci ne traite pas directement de l'histoire du Duché de Bourgogne, mais plutôt de la création politique des plats pays sous l'impulsion du Duché de Bourgogne.
L'histoire n'en reste pas moins fascinante.

Si je devais noter un petit bémol, et contrairement à ce que l'auteur défend dans le dernier chapitre, je dirais qu'il a une certaine tendance à analyser des situations passées avec des lunettes politiques contomporaines. Il éparpille malheureusement, par endroits, un discours identitaire flamand en se basant sur des anachronismes parfois un peu grossiers. C'est profondément dommage pour le lecteur neutre ou critique, car cette petite musique politique en arrière plan nuit au livre dans sa globalité.
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