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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le mont Gourougou, c'est le rendez vous des africains sub sahariens qui cherchent à gagner l'Europe.
Surplombant l'enclave de Mellila , "il n'y a plus qu'un grand grillage" à franchir pour poser le pied en Europe. Avant cela , on a bien pris le soin d'effacer toute trace d'identité et d'être un anonyme que l'on ne peut renvoyer dans son pays, puisqu'on n'en a pas.
C'est l'histoire de ces migrants qui nous est racontée ici . L'auteur insiste bien sur le chemin très tortueux qui faut accomplir pour arriver sur le mont Gourougou.
Et pour rendre hommage à ce chemin , l'auteur a aussi fait dans le tortueux. Des histoires entremêlées de légendes africaines . Beaucoup de passé, un peu de présent autour d'un match de foot qui pourraient ne pas se jouer, c'en fut trop pour moi qui me suis perdu dans les allées et venues des pensées de l'auteur.
J'aurais aimé m'attacher à ses différentes nationalités , aux modes de vie des Gambiens, Sénégalais ou hommes du Zambèze. Trop décousu. J'aurais aimé mieux connaitre les femmes du camp, même si le petit aperçu livré fait craindre le pire. Mais bon , l'Afrique semble receler tout un tas de pays où la femme n'est que le joujou des hommes , qui les violent, les voilent intégralement, les répudient selon les humeurs . Alors, après tout , pourquoi pas l'exil.

Pour autant, le dernier chapitre qui est autobiographique, ou pourrait l'être en tous les cas , fait état du parcours d'un homme qui traverse l'Afrique et doute à son arrivée au mont Gourougou. Si tous les chapitres avaient été de la sorte , on tenait un témoignage qui aurait fait date. Ce n'est pas le cas et bien sur pas la volonté de l'auteur. Tant pis pour moi, mais d'autres ont dû y trouver leur compte.


Pour info :
L'auteur a longtemps refusé l'exil mais il dut s'y contraindre pour raisons politiques et gagner l'Espagne, la Guinée Equatoriale étant le seul pays africain de langue espagnole.
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Sur le mont Gourougou de Juan Tomas avila Laurel. Dans le cadre de masse critique.
Entre conte et témoignage sur la vie dans un camp de migrants basé sur le mont Gourougou à la frontière Marocaine et Espagnol, l'auteur nous raconte son expérience au travers des rencontres qu' il a pu faire là bas.

Bien que l'on sourit parfois à l'énonciation de certaines anecdotes , c'est en fait souvent pour contrebalancer avec la dureté de ce qu'ils vivent ou qu'ils ont vécu. de nombreuses nationalité se côtoient dans ce village et on en apprend beaucoup sur les coutumes de chacun.

Les thèmes abordés dans ce roman, sont ceux de la politique, de la culture, du sport , de l'éducation, de la religion…

Roman intéressant sur bien des points mais pour lequel je n'ai pas été transporté comme je l'espérais avant de le commencer.

J'ai survolé sans jamais avoir l'impression d'être avec eux, je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages du coup je suis déçu car c'est une des premières fois qu'un Asphalte me laisse de marbre. Peut être n'étais ce pas le moment pour moi tout simplement.

Je continuerais en tous cas a découvrir les auteurs de cette collection.
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Sur le Mont Gourougou, qui surplombe l'enclave espagnole de Melilla au Maroc, s'entremêlent voix, récits, parcours et nationalités, dans l'attente et l'espoir d'atteindre l'Europe de l'autre côté de la barrière de barbelés.

Dans le huis clos à ciel ouvert du campement, les hommes s'échappent dans l'imaginaire à la veillée et entrelacent les histoires des chemins qui les ont conduit jusque là ; leur mélodieuse cacophonie emprunte alors ceux du conte. Le microcosme construit ses mythes, du football sacré à Omar Salanga l'homme qui se baigne nu dans les rivières ou Aliko le Riche.
Mais la promiscuité, l'attente, la police des forêts, le froid et la faim imposent de plus en plus durement le versant sombre du mont Gourougou, et la tonalité douce des veillées vacille au profit d'un réalisme aussi douloureux que l'histoire de Shania, une des rares femmes du camp, livrée à l'emprise d'un faux bienfaiteur. C'est l'énergie du désespoir qui poussera alors un groupe à s'élancer au sommet des barbelés pour la conduire, elle et une autre femme, toutes deux blessées, vers le sol européen autant qu'un hôpital.

Je garderai de cette lecture l'image dure des deux femmes, déjà meurtries, en haut de la clôture, en écho aux images contemporaines des migrants tentant de franchir les rangs de grillages de la frontière de Melilla. A cet égard, Juan Tomás Ávila Laurel se fait bien le porte-parole, au sens littéral, de la voix et de la vie des migrants aux silhouettes entr'aperçues au sommet des clôtures de barbelés.
La traduction française a fait l'objet d'un soin manifeste, s'attachant à restituer l'oralité et la musicalité du texte.
Néanmoins, et à la différence évidente des réfugiés, j'aurais aimé m'installer plus durablement sur le mont Gourougou ; si le caractère parfois elliptique du récit participe de sa force suggestive, la brièveté du roman, s'ajoutant à la fugacité de la rencontre de chaque personnage, m'ont laissé un sentiment d'incomplétude, voire de superficialité, contrastant avec l'intention de rendre voix aux migrants.

Je remercie Babelio et les éditions Asphalte de m'avoir permis, dans le cadre de l'opération Masse Critique, de découvrir ce texte (et la collection de cette maison, du reste -- j'ai apprécié la playlist constituée par l'auteur pour accompagner le texte, qui sied particulièrement à la lecture des veillées au début du roman ; or, je me suis aperçue qu'il s'agissait d'une proposition systématique de cette maison d'édition pour ses publications).
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À la frontière entre le Maroc et l'Espagne, à un pas du « rêve européen », les migrants venus d'Afrique se rejoignent sur le mont Gourougou : ils s'y racontent leurs parcours, leurs histoires de famille et les raisons qui les ont poussés à quitter leur pays au rythme de la palabre traditionnelle.

Juan Tomas Avila Laurel donne la parole aux migrants ; les dialogues sont au coeur du texte, la langue est chantante et imagée, et les pensées des personnages nous sont livrées sans fard. Les histoires de vie sont évidemment touchantes, les épreuves qu'ils traversent douloureuses mais, malgré cela, j'ai trouvé que les personnages de ce roman manquaient d'un peu de personnalité : je n'ai pas réussi à m'y attacher. de manière plus générale, Sur le mont Gourougou manque pour moi d'un peu de charme et de « peps ». L'intrigue n'a pas décollé, je n'ai pas réussi à m'en imprégner et j'ai même parfois eu du mal à y trouver de l'intérêt.

Enfin, j'ai quand même passé un bon moment lors de cette -courte- lecture (117 pages !), mais je crains surtout que ce roman ne me restera pas si longtemps en mémoire.
Lien : http://ulostcontrol.com/mont..
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