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Critiques de Audren (318)
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Wild Girl

Venez visiter l'Ouest américain de 1867 avec Millie Burnett, une héroïne de 19 printemps , "péchue" et courageuse .

Car il en faut beaucoup pour , à son âge , traverser les Etats-Unis, de son Massachusetts natal jusqu'aux plaines du Montana où elle va commencer son job d'institutrice . Fille d'avocat , elle aurait pu rester dans le cocon familial et faire un beau mariage mais non, Millie est une jeune femme libre et curieuse .

Accueillie par la redoutable Belvadara Johanson , (dont le caractère vous rappellera la non moins redoutable Madame Olson de "La petite maison dans la prairie) , Millie devra faire cours aux enfants et s'intégrer dans la petite communauté . Heureusement , elle a un caractère à l'épreuve des balles qui ne manqueront pas de pleuvoir car la demoiselle est fort jolie et tourne la tête à deux ou trois messieurs, dont un de ses élèves de 17 ans .

Ce roman doit beaucoup au charme et à l'énergie de son personnage principal . Menée tambour battant, cette histoire offre beaucoup d'intérêts , à commencer par le décor original -ce n'est pas tous les jours qu'un roman pour ados révise les codes du Western , et puis par les petites réflexions philosophiques qui émaillent le texte . Millie a la pêche et pourrait bien contaminer les lectrices par sa "positive attitude" , son coté fonceuse, et sa bonne humeur .

Wild girl est un roman à mettre dans les mains de toutes les french girls carrément à l'Ouest , sans modération ...
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Les aventures d'Olsen Petersen, Tome 1 : Neuf

Une trilogie, mais n'ai que le tome I déniché en bourse aux livres, la couverture me plaisait beaucoup ; une énigme à résoudre à la fin de cette trilogie.



On est Vendredi soir, Marie et Olsen rentrent de l'école et attendent en vain leurs parents.



Inquiétudes, idées folles et extravagantes traversent les esprits de toute la famille.



- Histoire de fou ? On entre dans une autre dimension.



- Tout le monde perd les pédales !



- Machine à remonter le temps !



- Phénomènes paranormaux !



Tout est pareil !

Tout va nulle part !

ressemble à ce moment où Mary Poppins, Bert et les enfants se promènent dans un dessin.



Le TEMPS s'arrête !



Le TEMPS joue des tours !



J'ai aimé cette histoire qui m'a emmenée dans la Planète 9, la Planète Paradis.



Etais-ce une étrange réalité ?



Etais-ce un rêve éveillé ?



De l'irrationnel !



Le doute s'épaissit d'heure en heure comme la jeune moustache d'Olsen .
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Mon chien est raciste

Un récit original, qui décline avec intelligence la question du racisme sans pour autant apporter une conclusion convaincante.



Minou est un petit chien blanc abandonné puis adopté par une famille qui vit dans un immeuble.



A la grande consternation de Maël, son maître, il va s'avérer que le chien ne supporte pas les gens de couleurs, il aboie dès qu'il voit un noir à la télévision et essaye de mordre les personnes qui n'ont pas la peau blanche.



La famille doit alors se défendre de l'idée que "tel chien, tels maîtres" et convaincre leur entourage de leur absence de racisme.



Il leur faut aussi tenter de trouver une solution à l'attitude anormale de leur animal. Est-il malade ? Comment le soigner ou l'amener à changer de comportement ?



Un récit qui a le mérite de faire le point sur l'incompréhension face au phénomène du racisme sans toutefois proposer de véritable solution. Ce qui laisse à penser qu'il s'agit peut-être simplement de bêtise !
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Il était une fois dans l'Est

La chute du mur de Berlin en novembre 1989 et l’ouverture des frontières de l’Est ont été acclamées par des Occidentaux en liesse. J’avais vingt ans et je m’en réjouissais aussi, ne connaissant les effets de l’emprise communiste qu’à travers les informations véhiculées par nos médias. Ceux-ci présentaient les conditions de vie à l’Est comme abominables (pauvreté, pénurie, propagande, embrigadement des enfants, censure, arrestations…) et donc la Perestroika comme une délivrance. J’ai pris conscience récemment, avec le roman "Lena" (Virginie Deloffre), qu’il n’en était pas de même pour tous les résidants des pays communistes. Les réactions furent ambivalentes, même parmi ceux qui aspiraient à la liberté et au confort de l’Ouest. Il est en effet effrayant de devoir changer du tout au tout, de se retrouver livré à soi-même après avoir été encadré et pris en charge par le Parti, de se demander quel sera son nouveau sort, d’affronter le capitalisme diabolisé par la propagande communiste.



Audren s’est inspirée du témoignage d’une amie, Anke, qui a vécu jusqu'à ses sept ans dans l’ex-RDA, juste avant la chute du Mur. C’est à travers ces souvenirs d'enfance que l’auteur nous présente les années 80 en Allemagne de l'Est. Plus de vingt ans après, les sentiments de la jeune femme restent partagés, entre son bonheur d’alors de voir ses parents heureux, sa déception de renoncer au destin de patriote qui lui était promis, et ses difficultés pour s’intégrer dans son nouvel univers occidental à partir de 1990.



Le récit est à la fois simple et très instructif, aussi bien pour les adultes que pour les adolescents. Un roman parfait pour sensibiliser les enfants à cet épisode de l’Histoire, mais aussi et surtout au totalitarisme en général et au bien précieux que représente la liberté d’expression.
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Ma grand-mère m'a mordu

Personne n'accepte de croire Marcus lorsqu'il affirme que sa grand-mère l'a mordu. Il faut dire que la mémé nie les faits. Heureusement, il y a Fleur, la petite voisine qui partage la même réalité. Dès lors que faire? Quels relations entretenir avec une mémé menteuse et capable de mordre? Peut-on se passer vraiment de grand-mère?



Un récit humoristique et à la fois réaliste sur les rapports complexes enfant grand-parent. Les adultes attendent un respect sans condition envers les aînés mais ce respect ne doit-il pas être partagé? Une jolie fable et une morale très positive.
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Il est mort jeune, le pauvre vieux !

Je ne connaissais pas Audren, qui est aussi auteur- compositeur -interprète . Je la découvre poète, dans ce recueil des éditions du mercredi, que je remercie, ainsi que Babelio, pour cet envoi.



Vraiment un très beau livre, chaque poème est illustré en couleurs , de facon originale et inventive ,par Aline Kuppenheim et je trouve que les images sont en parfaite symbiose avec les mots. Ce qui n'est pas toujours évident ni réussi pour de la poésie.



Audren explique au départ d'ou vient le choix du titre :d'une phrase involontairement drôle, prononcée dans sa famille, et qui l'a marquée...



En tout cas qui reflète bien le tempérament de l'artiste, et son univers: décalé, humoristique, farfelu. Et j'ai beaucoup aimé cet aspect!



A mi - chemin entre fable, histoire surréaliste et chanson, les poèmes égrènent leurs rengaines, désorganisent joyeusement le quotidien, font entrer la fantaisie au coeur des choses.



Je dirai que c'est un mélange au féminin de Queneau et de Tardieu, mais bien sûr avec un ton très particulier, personnel.Le côté fable se retrouve par exemple, dans" La babiole et le bidule":



" Tels deux bavards de comptoirs

Autour de leurs petits noirs

La babiole et le bidule

Prennent ensemble la poussière

Sur le coin d'une étagère."



Les animaux sont souvent mis à l'honneur comme dans " Vaches folles?" ou "Télé à chats". Certaines histoires poétiques se déroulent dans le métro ou le bus, le café. Mes poèmes préférés sont "Le conservateur du bonheur" que j'ai trouvé tendre et si vrai et le délicieux" Été ". Tous les éléments de notre vie sont transfigurés, vus sous l'angle de la dérision, de la déraison, de l'invention.



Ce recueil ne me semble pas du tout réservé aux seuls enfants, il est tous publics, et j'en conseille la lecture, c'est délassant, insolite et frais à la fois, et mention particulière aussi aux images, vraiment attrayantes et tout autant désopilantes et expressives que les textes.



Pour moi, c'est une réussite!

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La question des Mughdis

Coline part avec ses parents et ses deux soeurs en Angleterre, passer les vacances chez les parents d'Amogh, son ami. C'est son ami mais elle commence à avoir des papillons dans le ventre et à s'imaginer plein de choses.

Ce séjour sera l'occasion de plusieurs découvertes et pas de tout repos.

A part un petit livre 6-9 ans (Ma grand-mère m'a mordu), je découvre cette auteure.

Coline, la narratrice de quinze ans est assez lucide sur le monde qui l'entoure mais manque de discernement quand il s'agit de son copain Amogh, elle n'arrive pas à savoir ce qu'il pense à elle en tant qu'amie ou petite amie. Des vacances plutôt agitées où il est question de Mughdis, de l'évolution de l'amour au fil des ans... Un roman jeunesse avec beaucoup d'humour sur l'amour, l'amitié et la famille. Une auteure dont j'ai apprécié la plume légère sur des sujets fondamentaux.

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Wild Girl

Un western permettant d’appréhender une page importante de l’histoire américaine.



Milly Burnett quitte son Massachusetts natal et traverse l’Amérique, éprise de liberté et d’une soif de voyage et de découvertes. Elle s’installe dans le Montana et devient institutrice dans un village de chercheurs d’or et de pionniers. Les liens se tissent vite entre les habitants, l’entraide est présente. Une routine s’installe pour Milly jusqu’au jour où un jeune homme souhaite intégrer sa classe afin d’apprendre à lire.

En quelques mois, elle va apprendre la rudesse de la vie, les blessures par balles, l’intolérance de certaines personnes « bien pensantes », mais aussi l’amitié et la solidarité.



Le personnage de Milly est bien campé et on s’attache vite à elle et sa façon de voir les choses. Elle est très féministe et ne s’en cache pas, déterminée, engagée, et toujours enjouée et rieuse. Elle noue facilement des relations avec les gens. L’ensemble est bien documenté et on plonge sans réserve dans l’atmosphère de l’époque. L’écriture est agréable, cadencée par les divers rebondissements.

J’ai apprécié plusieurs considérations sur la vie en général que l’on peut tout à fait appliquer à notre époque actuelle. La recherche du bonheur et du bien-être étant toujours de rigueur.
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Ma grand-mère m'a mordu

Dans les livres jeunesse, les grands-parents ont généralement le beau rôle : Mamie fait des confitures et des crêpes, Papy bricole, pêche, il est bourru mais rassurant. On se réfugie auprès d'eux en cas de gros chagrin quand les parents ne comprennent rien…

Ce petit roman va à l'encontre de cette caricature politiquement correcte.



Quand l'heure des Chiffres et des Lettres approche, la grand-mère de Marcus "devient enragée". Au point de mordre son petit fils s'il résiste pour zapper. Mais qui va croire un enfant de neuf ans qui prétend que sa mémé est violente ? Une vieille dame qui semble avoir 'toute sa tête', en plus ! Quand il se venge et mord à son tour, c'est lui qu'on emmène chez le psy, pas la vieille peau de vache… Soutenu dans sa rébellion par une camarade de classe, Marcus adopte désormais la devise "Œil pour œil, dent pour dentiER".



Une présentation intéressante du respect mutuel, notamment celui que l'on doit AUSSI aux enfants. Un tel récit soulage et déculpabilise sûrement les petits lecteurs. Il les "autorise" à penser du mal de leurs aïeuls, à trouver les adultes parfois cruels, et à ne pas tout accepter sous prétexte d'obéissance et de sagesse (cf. à l'extrême, la pédophilie).



Cette lecture me laisse quand-même perplexe : j'y vois aussi une apologie de l'enfant-roi. La grand-mère n'a-t-elle pas à poser ses conditions lorsque son petit-fils est sous son autorité ? Ecouter et respecter les enfants, oui, se faire bouffer la laine sur le dos, non. Bon, de là à mordre… on peut communiquer autrement ! ;-)
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Les mots maléfiques

La MAman de MAteo est tombée MAlade un MArdi Matin de Mars. Il n'en faut pas plus pour convaincre MAteo que le MA porte MAlheur… Il bannit de son vocabulaire tous les mots commençant par MA, à commencer par son propre prénom – un sacré handicap quand on adore les mots croisés et les maths, et quand une certaine Marie-Maëlle vous donne rendez-vous au pied d'un marronnier…



Bonne idée de parler aux enfants des TOC, des phobies et des superstitions.

Audren montre à quel point les petits rituels d'évitement pourrissent le quotidien et empêchent de vivre lorsqu'ils deviennent pathologiques.

Hélas l'histoire prend un drôle de virage : l'amitié entre Mateo et une petite fille - souffrant également de phobie – résout ses problèmes.

Le récit est tel qu'on peut croire que la petite copine est une fée, comme si les enfants étaient réellement dotés de pouvoirs magiques. Alors que l'idée serait plutôt de montrer que les TOC et les croyances superstitieuses entravent plus qu'ils ne libèrent…

Pour couronner le tout, le graphisme au fusain est ingrat, particulièrement sur les premières pages où les personnages ont l'air de cadavres.
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La petite épopée des pions

Les limites sont souvent rassurantes. On peut ainsi se satisfaire et s’accrocher à cela : vivre dans un espace confortable et clairement borné, suivant une routine bien rodée et des règles aussi simples qu’efficaces, en acceptant l’inéluctable pouvoir de « l’ordre » et des déterminismes – fatalité, volonté des dieux ou, en l’occurrence, La Main lorsqu’elle décide de sortir les pions en vue d’une partie sur le damier. Et pourtant, il y aura toujours des irréductibles qui auront envie de prendre le risque, parfois insensé, d’aller au-delà, d’explorer le vaste monde et de repousser le plus loin possible les limites de leur liberté. Ceux-là seront souvent considérés au mieux comme des têtes brûlées, au pire comme des fous : mais ces individus prêts à aller au bout de leurs rêves peuvent vivre des choses fabuleuses que les autres ne peuvent même pas imaginer, contribuant ainsi à élargir l’horizon des possibles de l’ensemble de leurs congénères…



Quel sujet passionnant que celui de ce petit roman ! À travers le destin d’une troupe de petits pions partagés entre leur fascination pour le monde extérieur et leur aspiration à regagner le confort rassurant de leur boîte en bois de rose, Audren invite les jeunes lecteurs à une réflexion philosophique exaltante sur la liberté, le libre-arbitre, l’aspiration individuelle à la distinction et les révolutions. L’exploit est d’évoquer ces questions vertigineuses à travers un texte non seulement accessible pour le public ciblé (« à partir de 8 ans »), grâce à un texte ciselé de moins de 50 pages, porté par de nombreuses illustrations en noir et blanc, mais aussi plein d’humour, de légèreté et de rebondissements. On se laisse volontiers entraîner dans l’histoire et on rit de bon cœur des mésaventures des pions et de l’ironie du texte.



Quand les enfants apprennent vite à lire et se lancent à 6-8 ans dans des lectures plus longues, ce n’est pas toujours facile de leur trouver des textes entre les « premières lectures » (pas toujours très passionnantes sur le fond) et les romans plus étoffés qui abordent souvent des thématiques plus adaptées à des collégiens. Les romans de la collection Petite Polynie des éditions MeMo (voir Truffe et Machin et Vendredi ou les autres jours) contribuent avec beaucoup de talent à combler ce manque. Outre la satisfaction de pouvoir découvrir de « vrais romans » en autonomie, il y souffle un vent de rêve et de liberté qui devrait apporter un plaisir de lecture intense aux lecteurs et lectrices à partir du plus jeune âge.
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Les disparues de Pumplestone

J'avais, depuis longtemps, envie de découvrir un roman d'Audren, et c'est maintenant chose faite. Nous nous retrouvons plonger au cœur d'une colonie de vacances ou un enfant disparaît mystérieusement. Cette jeune adolescente au nom de Tiffany-Claire, s'est littéralement volatilisée. Le plus inquiétant pour les policiers c'est que cette jeune fille n'apparaît nul par dans les dossiers tenus par la directrice et que chacun l'a décrit de manière totalement différente. Y'a-t-il une ou plusieurs Tiffany-Claire et surtout d'où viennent t'elles?



J'ai passé un bon moment avec ce roman qui plaira aux adolescents comme a leurs parents. Les répliques pleines d'humour fussent, l'écriture est fluide et puis la petite pointe de fantastique fait beaucoup rêver et apporte au roman un peu de féerie.

"Lilly, elle, trouvait la situation générale « dingue de cool ». C’était une expression bien à elle, ou plutôt une expression de sa grand-mère, une ancienne hippie, amatrice de virées à moto qui, selon elle, lui avait appris en matière de « coolitude »

- Vous vous rendez compte de la chance qu’on a ? dit-elle. Déjà, la vie normale, c’est magique ! Mais avec des sirènes, c’est Disneyland, en vrai, et pour pas un sou, en plus !"
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Mon chien est raciste

J'avais lu "Ma grand-mère m'a mordu" de Audren, que j'avais beaucoup apprécié. Et bien, "Mon chien est raciste" ne me déçoit pas. Ce petit roman se lit vite, le vocabulaire utilisé n'est pas idiot, le thème abordé non plus. Alors oui, le racisme est abordé de manière simple et la fin paraît un peu facile, mais c'est une histoire pour des enfants assez jeunes (8/9 ans). Et à ce niveau je trouve que dire certaines vérités toutes simples n'est pas un mal : il est difficile de guérir de la connerie, on peut être attachée à quelqu'un sans pour autant partager ses opinions, les noirs sont comme les blancs, ni plus méchants ni plus gentils, ...

Une petite lecture bien sympathique qu permet d'aborder un sujet important, sans langue de bois ni bêtise, avec les plus jeunes.
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Il est mort jeune, le pauvre vieux !

Avant tout, je remercie l'équipe de Babelio et du Mercredi Eds pour l'envoi de ce sympathique petit livre, dans le cadre de la dernière opération de Masse Critique sur le thème "jeunesse".





Kesako ?



Il s'agit d'un recueil tout en joliesse, autant avec ses mots chantants - signés Audren - que par les sublimes illustrations qui l'émaillent - nées de la main de Aline Kuppenheim.

Un très bel ouvrage, destinés aux plus petits - comme aux plus grands - , et qui saura constituer une parfaite initiation à l'art subtil de la poésie.





Vous vous dites peut-être : quel drôle de titre, pour un livre jeunesse... - C'est ce qui m'a attirée en premier.

C'est en réalité une simple phrase qui, répondant à l'annonce d'un décés avec un tel naturel et malgré toute la sagacité dont elle est porteuse, réussira pourtant à rendre le sourire à l'assemblée.

Cette naïve emphase continuera ensuite d'agrémenter la vie de l'auteure de la même façon ; tel un pansement à la douleur, un remède à la tristesse - Une pensée qui panse en quelque sorte.





En second, c'est le résumé qui m'a beaucoup plu... le voici :

"Textes, fables et poèmes.

Des vaches pas si folles, et même philosophes, des silences brisés à coups de marteau, des questions de fonds de puits, des babioles amourachées de bidules, des loups étourdis, des bigotes un peu nigaudes, des souris dans des champs de soucis et parfois de remords, des conservateurs de grands biens et de petits bonheurs, un homme qui marche à reculons vers son avenir...

Tout ce petit monde, Audren l'a réuni le temps d'un recueil de poèmes qui poussent à la réflexion."



Je n'ai pas cherché plus loin, et l'ai coché dans le même élan !





Alors, concrètement ?



Une fois le livre cartonné entre les mains, ce sont enfin les dessins qui m'ont frappé : je les trouve extrêmement beaux et vivants.



Une telle diversité de couleurs ; riche de détails à foison ; un indéniable talent dans les traits ; un style original, décalé - à l'image des petits textes que ces illustrations accompagnent avec magie : un monde onirique à portée de main.





Et puis, encore et toujours : les mots, enchanteurs évidemment...



De jolis petits poèmes éclairés en subtiles fables déjantées, les 26 mini-récits que nous conte ici Audren sont agencés en parfaite symbiose avec les magnifiques croquis de Küppenheim.

Une réelle intelligence se dégage de ces paroles initialement destinés aux enfants entre 6 et 9 ans, mais l'amour de la poésie n'a pas d'âge...



Le tout distillé sur 48 pages se lira donc rapidement, mais il sera aussi l'opportunité d'un moment de partage unique avec les plus petits.

Un bouquin idéal à lire avec ses enfants avant d'aller dormir, ou à présenter dans une classe de la petite école par exemple, ou encore, une agréable lecture de chevet - ou non - pour qui peut être touché en plein coeur par le mariage entre la plume et le crayon.

Que ce soit en le survolant simplement ou en le compulsant avidement, je pense que chacun pourra y trouver son bonheur.



C'est fluide à lire et très rafraichissant.

Un vrai bon moment de détente.





***



Pour conclure, quelques renseignemets sur les créatrices...



L'auteure :

Audren a publié une petite quarantaine de livres - excusez du peu ^^ - (romans, théâtre, poésie) dont quelques bestsellers ("Mon chien est raciste", "Le Paradis d'en bas", "Les orphelines d'Abbey Road"). Ses romans sont distingués et primés par de nombreux jurys littéraires.

Lorsqu'elle n'écrit pas, elle compose et elle chante. Elle a aussi écrit et réalisé son premier court métrage de 25 minutes en 2015 ("George Clooney", avec entre autres San Severino).



Son site (tout aussi coloré que son imagination ^^) : http://audrenofficialweb.free.fr





L'illustratrice :

Aline Küppenheim: Elle vit en Amérique du Sud à Santiago du Chili.

Actrice, elle est aussi fondatrice d'une compagnie de théâtre de marionnettes qui tourne dans le monde entier.



Vous pouvez la retrouver via Tweeter :

https://twitter.com/alinekuppenheim?lang=fr
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Les disparues de Pumplestone

Pumplestone, au Nord-Ouest de l'Angleterre où des adolescents entre 11 et 15 ans, venant de divers pays étrangers se retrouvent dans un centre de vacances, sorte de colonie où aucune connexion Internet n'est possible.

Un soir, Tiffany-Claire, une des jeunes colons, disparait. Etrangement, personne ne sait rien sur elle et sa fiche d'inscription est introuvable.

Qui est donc cette jeune fille ? Une fugueuse ? Une squatteuse ? Toujours est-il qu'un mystère bien épais se profile ...Bien malin celui qui saura le déjouer.



Ce roman pour la jeunesse commence comme un livre de R.L Stine de la collection Chair de Poule, s'improvise ensuite roman fantastique pour s'achever un peu brutalement par un dénouement à l'eau de rose.

Je ne peux pas dire que cette histoire m'ait réellement emballée. Les adolescents manquent de consistance et aucun n' a vraiment réussi à m'accrocher. Le suspense est certes bien présent mais la fin si décevante que cela gâche un peu l'effet de surprise.

Ma fille de 10 ans, elle, l'a bien aimé mais a trouvé également la fin trop rapide ...

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Wild Girl

Etats-Unis, 1867.

A dix-neuf ans, Milly Burnett renonce à un destin tout tracé de bourgeoise dans le Massachusetts et part pour le Far West. Après un voyage épuisant de trois mois, elle pose ses valises dans le Montana et devient institutrice dans une petite bourgade.

Elle découvre un autre monde, celui des "pionniers", où mineurs, agriculteurs, commerçants, Européens, Chinois et Indiens cohabitent en bonne harmonie - enfin presque : les bandits ont la gâchette facile pour quelques pépites d'or et la police parallèle des "Vigilantes" procède parfois à des exécutions sommaires pour l'exemple.



Un roman jeunesse conseillé à partir de quatorze ans que j'aurais adoré à cet âge. Mon regard d'adulte est plus sévère : le contexte est passionnant (ruée vers l'or, condition féminine, expropriation des Indiens), mais l'intrigue est beaucoup trop fleur bleue et les personnages sont terriblement manichéens - ah l'abominable Belvadara, comme elle est méchante avec Milly ! Pourtant Milly a toutes les qualités : gentille, généreuse, souriante, vive, amusante, pétillante, courageuse, énergique, franche, honnête. C'est bien simple, tout le monde l'adore, sauf Belvadara, justement, qui doit être jalouse, c'est pas possible autrement (parce que oui, forcément, avec toutes ces qualités, sa jolie frimousse et sa belle silhouette, la petite institutrice fait tourner bien des têtes, et puis c'est une femme libre, elle)...

Il y a aussi un ange gardien - gentil, évidemment - qui m'a encore moins convaincue que les personnages en chair et en os.



De cette auteur, Audren, j'ai beaucoup aimé le roman "Il était une fois dans l'Est", qui évoque la chute du Mur de Berlin à travers les yeux d'une enfant. Destiné à un public un peu plus jeune (dès douze ans), il est à la fois plus sobre, moins romanesque et plus instructif, tout en restant très accessible.
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Il était une fois dans l'Est

Anna est une femme qui a passé son enfance en RDA. Elle raconte dans ce roman les « avantages » et inconvénients de cette vie. Un Etat tellement protecteur qu’il n’y avait pas de chômage, pas de problèmes de logements, pas de problème d’argent puisque l’Etat fournissait jusqu’au moindre stylo.



Son père était membre du parti unique, celui-là même qui faisait 100% aux élections puisque l’abstention et le vote blanc étaient interdits par la loi (sic !). La mère d’Anna faisait tout pour l’isoler dans ce « pseudo-eldorado » et bien que pas spécialement communiste, elle répétait : « le pays est bon, les gens sont heureux, on a ce qu’il faut à manger, l’école véhicule des valeurs saines… » Viktor, le frère d’Anna, croyait dur comme fer au communisme et était fier d’être membre des jeunesses libres du parti unique.



Bien qu’Anna constatait des fois des différences de mentalités chez ses amies (il paraît que c’est mieux à l’ouest !), elle se sentait libre, elle. Mais les gens de la Stasi lui faisaient peur quand même… Il paraît qu’ils mettaient des micros chez les gens et des fois, certains disparaissaient pour toujours…



Il était une fois dans l’est pourrait presque s’apparenter à un témoignage puisque c’est avec ce recul de l’âge adulte qu’Anna a pris conscience de la manipulation dont le régime est-allemand faisait preuve à l’égard des « Ossis ». C’est cet aspect qu’elle raconte tout au long du livre.

C’est intéressant et je le recommande aux jeunes pour découvrir ce qu’était la vie en RDA.

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Les orphelines d'Abbey Road, tome 1 : Le di..

Un premier tome plein de mystère, de magie, de suspense, d'amitié dans une atmosphère brumeuse aux volutes enchantées.

La vie à l'orphelinat d'Abbey Road est truffée de petites joies quotidiennes mais les soeurs ne sont pas toutes charitables. Joy, Margarita, June, Hope et Ginger se lancent dans la résolution du mystère d'un souterrain guidé par un manuscrit facétieux, un chat blanc et les voix qui hantent l'une d'elles pour sauver leur amie Prudence qui n'en a que le nom car sa curiosité lui a valu de faire une bien funeste rencontre.

Cette aventure confronte le monde des adultes au regard de l'imagination enfantine et nous plonge dans un monde magique qui ne nous a pas encore tout dévoiler à la fin de ce premier opus. Loin s'en faut. Et si pour l'une des jeunes filles, le destin semble plus clair, pour les autres, le trouble demeure quant à leur avenir et leur devenir, en Alvénir ou ailleurs.

Un petit coup de coeur du genre qui se fait désirer mais dont on trépigne de connaître la suite une fois tournée la dernière page.
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Wild Girl

L'Ouest sauvage n'était pas un endroit pour une jeune demoiselle seule. Millie Burnett était à la fleur d l'âge, une fraîche aventurière en jolies bottines lacées âgée dix-neuf ans toute droit sortie de son Massachusetts.

L'époque des pionniers du Far West avait connu des jours nouveaux avec la fin de la Guerre de Sécession néanmoins, la décence exigeait encore au moins qu'une femme honorable soit escortée, par un homme bon avec chance, fils de dieu évidement, un qui engagerait fidélité, promettrait amour, donnerait respectabilité, famille et protection.

C'était une règle incontournable, une base fondamentale selon Belvadara, l'épouse de l'épicier Johanson de la petite ville de Tolstoy.

Millie Burnett pensait tout au contraire que le monde aussi dangereux puisse t-il était un livre qui ne demandait qu'à être envisagé sous toutes ses page, seule au besoin. Nul besoin de prendre mari pour faire sa place dans ce monde, son nouveau poste d institutrice allait pourvoir a ses ambitions de cueillir la vie comme un beau fruit. D'ailleurs, celles qui s'étaient laissées prendre au lasso de l'amour n'avaient pu rester en poste, le célibat faisait parti du contrat et pour la nouvelle vie de Millie, il y avait tout à faire.

Tolstoy, une destination charmante à l'autre bout du pays, deviendrait le terreau de son petit bonheur. Des kilomètres poussiéreux et éreintants la séparant de son foyer familial, des coups de feu tonitruants crevant le silence du soir et sortant du saloon, les conseils omniprésents de Belvadara Johanson ... Millie devra accepter l'Ouest sauvage et ses habitants, user de ses propres armes pour qu'ils lui tendent les bras sans se décourager.

Rien ne vaut quelques belles histoires soutenues par la jolie voix de l'institutrice pour apaiser un auditoire d'enfants très excités,  convaincre aussi quelques indiens de s'asseoir au fond de la classe pour les écouter et remettre aussi une graine de bandit sur le chemin de l'école.

Voici qui n'est pas très distingué et ne plaira guère à Belvadara Flanaghan.

Manquerait plus que cette donzelle à tête de belette fasse tourner la tête des hommes du village et la coupe sera pleine...

Comment??!!    

 

: « Wild Girl »  le nouveau roman de Audren se replace dans l'Amérique de 1867 et s'adresse a de plus grands ados.

Millie est une adolescente déjà adulte pour sa profession- comme à l'époque-, fraîche, pétillante et pleine d'entrain. Forte de son devoir d'institutrice, il lui faudra faire preuve d'adaptation pour retrouver ses marques dans cet environnement très différent du sien. L'ouest sauvage de la ville de Tolstoy n'est pas pour ainsi dire hostile. Millie découvre surtout dans une convivialité consensuelle des rapports entre individus bien différents de ce qu'elle espérait, elle devra laisser le temps au temps pour que certaines âmes racontent leurs histoires avec confiance et découvrir ceux avec qui elle va partager une grande aventure. L'aspect du petit village où tout se sait n'est pas innocent à cette discrétion. Millie composera avec les conventions qui font bonne figure tout en persistant dans sa nature entière. Millie se montrera ouverte et volontaire à la rencontre de l'autre quel qu'il soit, si l'occasion le place sur son chemin et va delà fréquenter avec discrétion mais sans "distinction"- référence exigée par le petit "cercle des dames bien comme il faut"- des gens très nobles selon son jugement. De Marceline la tricoteuse de pull solitaire à Finn le taiseux forgeron, jusqu'à Josh le frère d'un bandit recherché, Millie va toujours cependant peser le pour et le contre de manière légitime pour ne pas se mettre en danger et prendre la bonne décision. Audren fera une description des sentiments très sensible et crédible. Comme les habitants de Tolstoy, nous tombons sous le charme. En ces personnages aux antipodes de ce qu'elle est et au ban de la petite société qui l'adopte, comme dans chacun des habitants de Tolstoy, elle verra le meilleur en chacun, se rendant utile et trouvant un écho, du sens à ses propres aspirations à une vie épanouie et adulte. Les rapports humains développés par l'auteure sont traités avec justesse, finesse, générosité, des petites bonheurs à deux silencieux se mêlent aux éclats de cœur entre voisins autour de l'attablé garni d'un bon repas. Les habitants avaient aussi à apprendre de Millie, elle fait office de miroir pour quelques personnages qui s'étaient un peu oubliés et perdus avec le temps.

Le personnage controversé de Josh va épicer le récit, apporter son lot de disputes, de ragots et de scandales. La jeune institutrice de dix-neuf ans va devoir se poser en adulte, statuer sur l'avenir de ce nouvel élève de dix-sept ans armé qui veut apprendre à lire et à écrire et porte la mauvaise réputation de frère de bandit. Et de nouveaux sentiments ne vont pas aider. Audren apprécie de mettre a l'honneur les enfants dans ce qu ils ont de respectable. Ils seront les premiers à voir Josh pour ce qu'il est. Mais avant, les lecteurs pourront se divertirent de quelques scènes de ragots entendus des conversations d'adultes et rapportées en classes par les élèves. « Mon père dit que... », « ma mère pense que... », une joyeuse pagaille. L'intrigante Belvadara rappellera aux nostalgiques de séries TV cultes la croustillante Madame Olsen de « La petite maison dans la prairie » inspiré du roman de Laura Ingalls Wilder. Les histoires de voisinage et de cœurs offrent des petits tours délicieux et douloureux de rodéo. L'Ouest doux et aussi rugueux que le menton de Finn le forgeron ou le charme brut de Josh.  Une belle aventure, une belle écriture et de belles réflexions. On a adoré ! A partager avec les grandes ados.
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La question qui tue

Comment colle-t-on un sparadrap sur une limace ? Y-a-t-il des vents qui ne soufflent pas ? Pour Wendy, petite fille d’origine laotienne, ces questions ne sont pas absurdes, elles sont intéressantes. Mais la maîtresse ne l’entend pas de cette oreille. Exaspérée par l’extravagance de ces interrogations qui viennent perturber son cours, elle lui demande de les réserver à ses proches et de ne plus dire tout haut ce qui lui passe par la tête. Mais après s’être tenue à carreau pendant une semaine, Wendy ne peut plus résister. Elle lève la main pour demander : « Est-ce que les fleurs sont des soupirs ? » Pour Mme Lamourette, cette fois, c'en est trop : « Alors là c’est la question qui tue ! ».



Le lendemain, quand elle apprend que la maîtresse est morte, Wendy, horrifiée, est persuadée que c'est sa question qui l'a tuée. Pensant posséder un pouvoir aussi dangereux qu’incontrôlable, la jeune fille décide alors de ne plus jamais répondre quand on l’interroge en classe. Il lui faudra l’aide de son père et de son meilleur ami Tobias pour comprendre que le problème ne vient pas forcément d’elle…



Un texte tout en finesse, pétri d’intelligence et de sensibilité. Au-delà des apparences et des différences, Wendy et son ami Tobias possèdent une grandeur d’âme qui les rend délicieusement attachants. Un petit roman introspectif qui, sans avoir l’air d’y toucher, aborde quelques questions importantes auxquelles les enfants d’aujourd’hui sont trop souvent confrontés (famille monoparentale, violence, handicap…). Un texte à mettre entre toutes les mains.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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