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Critiques de Ayerdhal (330)
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La troisième lame - Pollinisation

C’est la première fois que je me lance dans de la SF d’Ayerdhal et dans son Homéocratie. Ça a été difficile d’entrer dans ce monde. Même si j’ai lu l’interview d’Ayerdhal se trouvant à la fin du livre, ça faisait beaucoup d’informations sur un court format qu’est celui des novellas.



Le résultat c’est que j’ai moyennement apprécié de me retrouver perdu comme ça. C’est vrai que j’aurai pu par commencer par La Bohème et l’Ivraie pour ne pas être déphasé mais va-t-en le trouver en bibliothèque.



Bon si je passe sur les descriptions institutionnelles peut être un peu trop prononcées, le message est plutôt intéressant. Ça donne des récits avec un contenu plutôt conséquent.



L’Homéocratie est un moyen pour Ayerdhal de pointer du doigt les défauts des institutions qui gouvernent imparfaitement et aussi inefficacement nos vies, que ce soit au niveau national ou à un niveau supra-national. Il aborde aussi la question de la colonisation et des possibles formes de résistance à celles-ci.



Ces deux récits ne sont pas forcément le meilleur moyen pour aborder le monde d’Ayerdhal mais ils permettent d’avoir une première vision des thèmes chers à Ayerdhal.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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La troisième lame - Pollinisation

Ce sont les premiers textes d'Ayerdhal que je lis. "La troisième lame" et "Pollinisation" sont deux novellas, dont l'action se situe dans un univers créé et exploré par l'auteur dans ses précédents romans. (l'Homéocratie, une Fédération multi-planétaire)

A l'évidence, ce ne sont pas des textes faciles d'accès, de prime abord du moins. Le lecteur un peu désinvolte pourra se sentir largué dans les premières pages, mais ce serait dommage de s'arrêter à ça. On se rend vite compte que les problématiques soulevées dans ces deux nouvelles peuvent être mises en parallèle avec les problèmes de notre propre planète : écologie, corruption, racisme et luttes d'influence sont au centre des préoccupations d'Ayerdhal. Il faut donc accepter de dépasser le petit écueil initial de la compréhension (pour un lecteur habitué au cyberpunk, ça ne posera pas de soucis) pour réaliser qu'Ayerdhal a une belle plume, un style fluide et bourré d'humour. Ses personnages sont proches de nous et leurs problèmes, conflits et angoisses ressemblent aux nôtres. En bref, c'est donc une SF intelligente, subtile, engagée, qui ose poser les questions qui dérangent. A noter que cette version rééditée par Actu SF bénéficie en outre d'une interview de l'auteur (comme toujours chez Actu Sf et c'est une initiative à souligner) qui enrichit la lecture.

En ce qui me concerne, ces deux novellas m'ont donné envie de lire les autres romans de cet auteur dont le décès récent a profondément affecté le monde la SF francophone.
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La troisième lame - Pollinisation

Ce fut une petite surprise, différent du genre habituel abordé par Ayerdhal. Mon étonnement pour la taille du livre (bien court !) se passa rapidement : c'est finalement exactement la taille qu'il fallait !
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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La troisième lame - Pollinisation

Déjà, c'est de la SF écrite en Français (quel bonheur !),

Ensuite, ce sont des nouvelles écrites par un type qui fournit par ses autres romans un univers de space opéra grandiose, et dans lequel ces nouvelles s'inscrivent.

Enfin, ce sont deux récits, liés, qui parlent précisément de mes rêves en matière d'utopie...
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La troisième lame - Pollinisation

On trouve ici deux textes, la troisième lame et pollinisation, d’une grande qualité comme tout ce qui est signé Ayerdhal.

Ils se situent dans le même univers que La Bohème et l’ivraie notamment. Mais on peut lire ces deux novellas séparément - l’auteur explique avoir retravaillé les textes dans ce but. Toutefois, vous apprécierez d’autant plus si vous avez aimé les autres romans.

Alors, ça parle de quoi ? De technocrates, de révolution et révolutionnaires, de désobéissance civile, d’organisation de la société, de pouvoir et contre-pouvoir, d’antisystème… des thèmes chers à l’auteur.

Comme toujours chez Ayerdhal, les propos sont d’actualité et très beaux.

Je conseille cette lecture en particulier à ceux qui ont déjà lu une partie de l’œuvre de l’auteur, notamment celle qui se situe dans l’univers de l’Homéocratie, avec les kinéïres, etc.

Chronique et extrait en vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous :
Lien : https://youtu.be/ofk4QS5esw4
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Le Chant du Drille

Tout commence par une lettre d’un romancier – Vernang Lyphine - décrivant la planète Taheni et ses habitants - les Drilles. Ces animaux humanoïdes semblables à des lémuriens ont la particularité de réaliser un chant merveilleux.

« Le chant du Drille est un délire d’individualités sonores dont chaque mélodie est délicieuse et entière, et dont le tout est le plus cohérent des univers musicaux » p8

Mais que sait-on réellement sur eux, les conclusions hâtives des scientifiques sur l’état de leur intelligence, n’ont -elles pas pour seul but d’accélérer la colonisation de la planète ?

Vernang termine sa lettre en exprimant sa crainte que l’espèce humaine ne détruise ce bel écosystème en établissant sur Taheni une nouvelle colonie.

« Les Drilles méritent plus que le respect zoologique accordé par l’humanité aux fossiles des espèces qu’elle a exterminées. » p13



50 ans plus tard, Lodève Dallelia, xénologue de l’Inspection Générale des Colonies, est chargée de se rendre sur Taheni pour trouver une solution à un étrange problème. En tant que spécialiste des interactions civilisation humaine/écosystème étranger, elle devra comprendre pourquoi les Drilles viennent mourir par milliers aux portes des grandes villes. Mais elle devra surtout trouver une solution car ce suicide collectif commence à avoir de lourdes répercussions sur le moral et la santé mentale des colons.



Au mystère du suicide collectif des Drilles, vient se greffer le mystère de Vernang Lyphine. Est il réellement mort comme tout le monde semble à le croire ? Pourquoi l’agrave, qui le transportait ainsi que d’autres dignitaires de la colonie, s’est il crashé ? Pourquoi le seul rescapé est il fou et donc dans l’incapacité de décrire ce qui s’est passé ?

Y a t il un lien entre les Drilles et le mystère Lyphine ?



Ce roman mêle habilement deux genres qui ont fait leurs preuves dans le monde de la SF. La description d’un écosystème extraterrestre, qui ici, n’est pas sans rappeler la mythique Gaia, avec une approche de la relation entre une espèce animale et sa planète d’origine très fusionnelle. Et l’investigation, qui n’est certes pas spécifique à la SF, mais qui fonctionne toujours très bien lorsqu’elle est bien ficelée. Et on ne peut pas dire que cette partie – tout comme la première d’ailleurs- soit bâclée. L’intrigue autour de Lyphine est bien menée, chacun des protagonistes étant persuadé de connaître le fin mot de l’histoire, mais n’ayant en main qu’une petite partie de la vérité. A charge pour Lodève d’assembler les pièces du puzzle. Il est amusant de noter une similitude entre Lodève et Hercule Poirot. En effet, tout comme son homologue belge – bon ok, il n’est pas xénologue, donc c’est pas vraiment un homologue – elle rassemblera tous les acteurs de l’histoire autour d’une table, afin d’étudier les alliances et les haines existantes.



Les paramètres à appréhender pour bien entrer dans l’histoire sont donc nombreux et parfois complexes : Ecosystème très riche et système gouvernemental homéocrate très structuré - l’homéocratie qui trouve une part de sa complexité dans le fait que l’auteur laisse à son lecteur le soin d’en comprendre les rouages au fur et à mesure des informations qu’il distille dans l’histoire. Mais, en optant pour cette solution, Ayerdhal donne à son récit une fluidité et un rythme qu’il n’aurait pas eu si le système homéocrate avait été décrit dans ses moindres détails.



On soulignera, au final, que ce roman méritait largement une réédition – ne serait ce que pour avoir une autre couverture que les affreuses illustrations de la collection Anticipation – alors bravo et merci à l’éditeur « Au Diable Vauvert ».

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Le Chant du Drille

Les humains ont conquis une nouvelle planète mais ont-ils pris en compte les habitants locaux? Ni a t'il pas des affaires louches qui impliqueraient le pouvoir en place? Une seule personne pourra de nouveau rétablir un semblant de tranquillité et de justice : Lodève Dalellia.



Sur Taheni, l'invasion humaine veut se faire au détriment de la population locale : les Drilles. Une espace qui se rapproche du lémurien. Leur milieu naturel se fait détruire et sont dirigés vers des camps loin d'un espace où ils vivent naturellement. Ces derniers commencent à agir de façon étrange. Ils s'assied dans les villes humaines et se laissent mourir tout en émettant un chant. Cette musique plonge beaucoup d'humains dans une profonde dépression allant jusqu'au suicide. Ce phénomène parmi d'autres font que la xénologue, Lodève Dalellia est mandaté pour agir sur la planète. L'opération semble rude surtout quand le plupart des gens décident de garder le secret. Mais voilà, la jeune et très charmante enquêtrice va à force de rencontre et d'échanges va mettre bout à bout des morceaux de cette histoire.



La xénologue est d'autant plus impliquée que son ancien amour, le journaliste Vernang Lyphine est au coeur du complot. Il lui reste à savoir si c'est en tant que victime ou d'investigateur. D'ailleurs, la réponse ne sera jamais vraiment évidente. La certitude qui restera sera l'amour qu'elle lui a porté malgré l'étrangeté de la personne.



Elle est aussi bien partie à la rencontre des Drilles, des personnes pouvant communiquer avec eux comme Elvie et Emalia que ceux qui souhaitent leur mort. Mais l'affaire est-elle aussi simple? Son instinct va l'a guider vers la vérité malgré les battons dans les roues que l'on va lui mettre sur la route. Comme une Sherlock Holmes futuriste sur une planète lointaine, elle va beaucoup observer ce qui l'entoure et bien écouter entre les mots. Corruption, meurtres, assassinats, manipulations, rien ne va avoir de secret pour elle.



J'ai adoré ce roman de science-fiction où les femmes sont mise en avant. Elle sont les héroïnes au coeur de l'histoire, on ne peut pas passer à côté d'elles. Chose rare dans la science fiction où les personnes principaux ou les héros sont des hommes. Ici, malgré le charme et son intelligence, elle réussit, ce n'est pas une criminelle, une femme vénéneuse et ni une prostituée. Un grand bravo et un grand merci à l'auteur de cette prise de position. Et bravo aussi à l'auteur pour sa plume qui décrit avec talent cette autre planète, les relations avec les personnages et l'invention de terme comme xénologue.



On m'a conseillé ce livre et je suis ravie de cela car seule je ne suis pas certaine que je l'aurais emprunté à la médiathèque. Un voyage dans le futur à la rencontre d'une autre culture et d'un autre univers qui étrangement à beaucoup d'écho à notre société. Il me reste un auteur à découvrir apparemment.
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Le Chant du Drille

Je n'ecrirai pas grand chose car je n'ai pas du tout aimé.

Non pas que ce soit mauvais, je pense que l'écriture est de qualité, mais trop de thèmes que je n'affectionne pas dans la science-fiction. J'ai eu beaucoup de mal à rester concentrée sur les détails politiques et je ne suis pas sûre d'avoir compris tous les tenants du complot.
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Le Chant du Drille

Ayerdhal est un auteur qui possède un talent fou et qui propose des textes très soignés .



Une plume bien trempée .. une langue fluide .. le plus souvent des mots choisis et bien CHOISIS svp !

Nécessairement et à juste titre avouons qu'il rencontre donc ( et trouve ) généralement son public .

Cependant disons également et toujours à juste titre que l'auteur est très ( très ) politisé .

Pour ce que j'en sais ! : Il serait tenté par les sirènes de l'impérialisme .. non je veux dire de l'anarchie ( pardon ! ) .

Mais au minimum : il est à gauche et assez lutte des classes ( y por ! .. y con el pueblo ! ).



En ce qui me concerne " la Lucha " n'est pas ma tasse de thé ( y a-t-il encore des classes ( au sens marxistes ) d'ailleurs !? ( plus de chances d'en trouver demain ( comme hier ) que aujourd'hui ? ) et l'anarchie m'a toujours intéressé mais plus comme figure esthétique que théorie politique ( sourires ) !

Pour finir je dirais que je n'achète pas des romans de SF pour lire des tracts .. ça on en trouve gratis et pas besoin de payer pour en lire ...

Je fais ce prologue car je pense que tout commentaire sur un texte de " Ayerdhal le magnifique .. le un et le seul ! " doit absolument être assorti du positionnement du commentateur et notamment ce commentateur doit impérativement avouer ce qu'il pense du beurre de cacahuète .. :

Ceci pour mettre à jour toutes tendances à la collusion ou à la collision et permettre de savoir comment se présente le télescopage de ces deux pensées et enfin de savoir si le cahier des charges du commentaire est bien porteur la clause de neutralité et objectivité requise par la charte des lecteurs et lectrice désunies !

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Ce roman fait partie des 4 superbes planètes opéras presque apolitiques ( je le jure ! ) de l'auteur ( du moins sans la moindre lourdeur idéologique ) avec Mytale ... Balade choreiale et étoiles mourantes ( qui est un space opéra ) .



Il est possible que la première partie du chant du Drille soit le premier roman de l'auteur .. pas certain et difficile de savoir !

Une suite de trois romans intégralement solidaires qui n'en font qu'un seul .

Peu de défauts dans ce texte .

Sinon peut être celui de voir dans la première partie l'intrigue comme un peu surlignée !

La " thèse " : Un monde a été ouvert à la colonisation peut être au détriment d'une espèce intelligente et un enquêteur ( trice en fait ) devra démêler le panier de crabe planétaire et pourfendre les destructeurs de l'écologie locale .

Qui ne serait pas d'accord avec l'auteur pour sauver les drilles et préserver le redoutable écosystème de cette planète ?

Bref : un coté roman policier pour ce qui est de l'intrique ( dont la solidité se fortifie très nettement dans les deux dernières parties du roman ) .

L'intrigue et les personnages n'ont rien de simplistes et de manichéens et le suspense est bien est bien au rendez-vous .

Le plus important selon moi est de souligner que cette planète ... sa faune ... sa flore et certains de ses habitants indigènes sont les principaux personnages de ce roman .

L'auteur est un des as du " world building " et la couverture colle magnifiquement avec cette planète et ce roman .

C'est un fantastique voyage très réaliste pas fantasque que l'auteur nous propose .

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Un des 4 textes ( avec les trois autres précédemment cités ) que tous les amateurs de space et planète opéra francophone doivent découvrir ...

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Le Chant du Drille

Je découvre Ayerdahl avec ce roman. Je découvre aussi qu’il est apprécié pour la justesse, la précision de son écriture. Ce que je peux maintenant confirmer…



Les humains vivent maintenant environ 200 ans. Et ils ont colonisés une planéte nommé Taheni. Une planéte sur laquelle vit déjà, entre autre, les Drilles, sorte de petits lémuriens. Mais ceux ci commencent à disparaitre, à se suicider. L’activité humaine en est-elle responsable ? C’est ce que va devoir découvrir Lodéve, une xénologue…



Alors forcément, le premier théme du roman est écologique. L’activité humaine influe t’elle sur les autres espéces ? Evidemment, oui, mais à quel point, et quel peut-être la réaction d’une espéce selon son niveau d’intelligence ? Avec ce roman, on va plonger dans un monde qu’on ne connait pas, forcément, mais qui réagit quasiment comme le notre, avec une part de science fiction en plus. Mais on y retrouvera tous les agissements politiques, sociales, les agitations et les recherches que l’on peut espérer trouver. Ce qui est impressionnant, c’est le monde qu’Ayerdahl a su créer, la façon dont il s’en est servi, et la précisiond es termes qu’il a inventé, et su parfaitement utiliser ensuite. Ce roman est une forme d’enquête parfaitement mené qui donne envie de découvrir ses autres oeuvres sans attendre !
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Le futur de la cité

Le festival des Imaginales va avoir lieu du 25 au 28 mai à Épinal, sous une nouvelle direction artistique, celle de Gilles Francescano. Et l’anthologie qui lui correspond vient juste de sortir. L’occasion de découvrir des nouvelles francophones d’horizons très divers, qui mêlent plusieurs générations d’auteurices. Tout cela pour s’interroger sur notre avenir urbain.



Nouvelle direction, nouvel éditeur. Les Imaginales ont connu une passation de pouvoir assez agitée, avec des mois sombres et des reproches dans les deux camps. Difficile, de mon côté, de prendre parti pour l’un ou l’autre, même si Stéphanie Nicot avait été particulièrement convaincante. Mais là n’est plus le sujet. Je ne suis jamais allé à ce festival. Je me contente de lire les anthologies qui paraissent à l’occasion. Et de noter que les éditions Mnémos ont laissé la place, cette année, aux éditions Au diable vauvert. Plongeons-nous à présent dans le contenu de ce livre : 14 textes (et non nouvelles, j’en parlerai ensuite) précédés d’une préface. Du beau monde, assurément. Des auteurices plus anciens aux plus récents. Un sommaire alléchant.



Si j’ai aimé dans l’ensemble la lecture (rapide) de cette anthologie, je n’en ressors pas empli d’espoir pour l’avenir. La plupart des auteurs, même s’ils ont des points de vue très différents et des approches très variées, n’imaginent pas des cités épanouissantes pour l’être humain. Comme souvent dans le domaine de l’imaginaire, les auteurices cherchent à pointer ce qui fait mal : le passage du temps qui abîme (« Tokyo 2115 ») et détruit, parfois de façon définitive au détriment de l’humanité même qui a causé les dégâts (« Histoire de Rome de nos jours à la fondation », « Tempus edax, homo edacior ([In]dispensables) », « L’histoire des oiseaux ») ; la tentation des sociétés à se tourner, comme ultime réponse, vers la dictature, la tyrannie, la poigne d’un homme (rarement une femme) fort et sans pitié, au nom du bien commun, mais destructeur de toute individualité, de tout rêve, de tout espoir (« Entartage », « 2084 ») ; un duel entre hommes et machines, les I.A. prenant le pouvoir ou non, suivant les instructions des humains ou non (« Le dernier jour de Paris », « Histoire de Rome de nos jours à la fondation ») ; l’humain changeant de peau, car le corps que nous avons à notre naissance ne suffit pas ou ne correspond pas ce que nous avons dans la tête, et car la technique le permet dorénavant (« Garou 2.0 ») ; l’être humain continuant à cramer le monde et à user de ses semblables comme d’objets (« Mobipolis ») dans une cité délétère (« Kontrol’za kacestvom »). Seule Sara Doke, ou presque, apporte un léger rayon de soleil en évoquant, dans « Phra au soleil », une société qui pourrait respecter l’autre et se rapprocher de celle que je découvre ces mois-ci dans différentes lectures (Un pays de fantômes de Margaret Killjoy, Cité d’ivoire de Jean Krug, Le monde de Julia d’Ugo Bellagamba & Jean Baret, Un psaume pour les recyclés sauvages et Une prière pour les cimes timides de Becky Chambers et même Les terres closes de Robert Jackon Bennett). Un panorama incomplet, certes, mais riche d’images d’un monde futur.



Cette lecture du Futur de la cité a été très agréable, alternant entre le vraiment passionnant et l’anecdotique, comme souvent dans une anthologie. Certains textes m’ont surpris, d’autres m’ont juste distrait (ce qui est déjà très bien). J’ai aimé me projeter dans ces multiples avenirs ainsi proposés, imaginés. Un bon cru, comme on dit.



Comme d’habitude, j’ai parlé de chaque texte individuellement, mais comme c'est un peu long, je n'ai placé cette partie que sur mon blog.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Le futur de la cité

Sur les 14 nouvelles, j’en ai apprécié 7, que j’ai trouvées globalement satisfaisantes, sans que ce soit non plus génial :

- Phra au soleil

- Mobipolis

- Garou 2.0

- Entartage

- 2084

- Tokyo 2115

- Le dernier jour de Paris



Le thème du futur de la cité est globalement respecté, même si j’ai eu des doutes : je suis passée complètement à côté (de très loin) de certaines nouvelles, comme Dansons la capucine ou Rencontre avec Johnny Wayne.



Phra au soleil et 2084 sont mes préférées, et j’aimerais beaucoup lire un roman complet dans ces univers.



Notons tout de même une chose : l’avenir de la cité n’est pas très joyeux. Entre destruction du patrimoine, dictatures (c’est drôle, on n’a jamais de femme dictatrice), et l’esclavage qui ne porte bien sûr pas ce nom, la dénaturation du corps humain, et la menace des IAs… Heureusement Phra au soleil SEMBLE donner un peu d’espoir au milieu de tout ce beau futur gâché (et encore, je n’en suis pas sure).



Lecture rapide, le livre fait 300 pages mais le texte est écrit gros.
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Mytale

Très déçue par cette lecture qui était pourtant prometteuse.



J'ai trouvé difficile de suivre ce récit, que j'estime parfois confus, notamment lorsqu'on évoque les très nombreuses mutations et les castes associées. J'ai pourtant l'habitude de ce genre de science-fiction mais j'ai trouvé que le déroulé au milieu du roman ne permettait pas de saisir toutes les subtilités de ce monde et de sa culture.

Cela devait être très clair dans la tête de l'auteur mais pour moi ce n'est pas retranscrit de manière à saisir rapidement tous les détails... Résultat : j'ai l'impression de n'avoir rien compris, d'être passé à côté de l'essentiel et j'avoue être incapable aujourd'hui de vous en faire un résumé...



J'admets que l'univers est riche, que les thématiques abordées sont très intéressantes mais j'ai tellement galéré pour suivre au premier degré que je n'ai même pas cherché à lire le sous-texte.



Je réessaierai de lire un autre roman de cet auteur, alors ami connaisseur d'Ayerdhal, ne t'offusque pas de ce que je viens d'écrire et donne-moi plutôt un conseil de lecture.
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Mytale

Mytale est vraiment un de mes récits de SF préférés . C'est un de mes premiers romans de SF .

Je n'ai jamais pu me défaire de ce bonheur d'univers étranger dont la SF possède le secret bien gardé .

A ce propos il faut reconnaître que ce texte est très dépaysant et très bien écris .



En fait c'est un ensemble trois romans très solidaires qui n'en font qu'un seul .

Comme le laisse présumer le résumé : c'est un roman d'action avec des personnages aussi étranges que tangibles .

L'action repose sur une trame limpide , une femme soldat étrangère fera l'apprentissage de ce monde et de ses habitants.

De fil en aiguilles elle se trouvera au coeur des évènements qui commenceront de changer l'univers social de ce cette planète isolée .



Le rythme laisse constamment le lecteur à bout de souffle .

La planète Mytale est fascinante car les mutations s'y font de manière constantes , systématiques , à un rythme effréné et de façons naturellement systématiques et tous azimuts.

Je dirais un monde caractérisé par une évolution rapide et endémique des êtres vivants .

Les colons humains qui ont colonisés Mytale n'ont donc pas pu faire autrement que de subir cette fatalité évolutive .

Ils ont donc spectaculairement évolués et divergés d'avec le reste de l'humanité et ils sont presque des extraterrestres .

A ce titre ils sont en quarantaine



Mytale est par ailleurs devenue une société de classes clivées et pas tant une société de castes que de classes d'ailleurs .

Ces castes sont différenciées biologiquement sur des bases en partie eugéniques à l'origine.



On connaît Ayerdhal . la politique est forcément au rendez-vous , mais dans ce roman d'action fabuleusement dépaysant , il n'y a pas de lourdeurs idéologiques .



Les personnages principaux sont hétéroclites , étranges et enfin : ils sont vraiment palpables ..



Mytale est vraiment un roman central sur la thématique de la biosphère extraterrestre et d'une force !

Je n'aime pas les grands mots mais selon moi c'est un des meilleurs planète opéra de langue française et un univers complétement : magistral .



Une intrigue correct et un style béton .

Un I N C O N T O U R N A B l E pour éviter un anglicisme ...



Je ne peux m'empêcher de conclure en citant ici , le quatrième de couverture :



« Au premier regard, elle avait compris qu'elle devait compter les têtes pour être certaine de ne pas s'emmêler dans le décompte des morceaux de viande qui avaient été ses compagnons...

2000 ans après que l'Imperium a abandonné ses colons sur Mytale, la jeune Fédération Homéo rate y expédie deux cents agents surentraînés. Ils seront tous massacrés, sauf Audham qui devra apprendre à survivre en proscrite sur une planète où le maître mot est « mutations ».

Pour cela, il lui faudra traverser les forêts-consciences, affronter les guerriers warches, tromper la magie des mystes, gagner la confiance des esclaves hiumes et des ouvriers beeses. Elle devra aussi composer avec les rebelles, illes et nones, et gagner l'affection des ksins, ces chats de la taille d'un tigre qui s'expriment par télépathie. Mais que peut-elle espérer dans un monde totalement dépourvu de technologie et dirigé par une poignée de dictateurs immortels ? »

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Mytale

J'ai du m'y reprendre à trois fois pour réussir à terminer de lire ce livre.

C'est pourtant une belle histoire et une planète avec plein de surprises...du à des mutations génétiques. Les personnages très typés, attachants. On suit les pérégrinations d'Audham la seule survivante dans ce monde hostile.

Je trouve l'écriture d'Ayerdhal un peu compliquée à lire. Des passages que j'ai trouvé trop long et qui m'ont fait décroché.
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Mytale

Mytale fait partie de la fantasy plus que de la science fiction : celle-ci ne sert de prétexte qu'à l'introduction et à la conclusion du roman.



Dans ce contexte de fantasy, le shéma naratif est limpide et classique. On assiste à la création d'une compagnie, que rien ne prédispose à priori de fonctionner ensemble, si ce n'est une qête. Vers la fin, il y a même le petit moment de désespoir où tout semble perdu pours les héros...



Le sujet du livre est d'abord le monde de Mytale.

A ce niveau, le livre ne vole pas son titre. On retrouve une technique classique dans ce style de livre, le court extrait de pseudo-encyclopédie - articles scientifiques en tête de chapitre.

C'est une technique parfois un peu lourde, qui explique le monde, mais qui ralentit le rythme de l'histoire et limite l'empathie que l'on peut avoir avec les personnages.



les relations entre les personnages sont assez binaires. Ne cherchez pas de machinations tortueuses, ni de sentiments en demi-teintes. Les bons sont bons, les méchants, méchants ...



l'histoire est linéraire tant dans le temps que dans l'espace. l'ensemble des personnages évoluent à peu près au même endroit, au même moment.



Dans l'ensemble c'est un excellent tourne-page, agréable à lire et qui ne vous prendra pas la tête.



A recommander
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Mytale

Est-ce de la science-fiction? Est-ce de la fantaisie? Ce n'est point mon problème. Le plaisir a été présent même si c'est une lecture lointaine dans le temps. Il faut croire que le récit m'a marqué car j'en ai encore souvenance plusieurs décennies plus tard.
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Mytale

Chronique complète chez les bergers électriques



D'une part Mytale critique ce qu'est devenu notre société, en exposant ce qu'elle deviendra plus tard lorsque la conquête spatiale ne connaitra pas d'obstacle, mais nous montre aussi les implications bénéfiques d'une société sans technologie, mais une société modelé dans le déterminisme (c'est-à-dire que chaque personne à une fonction dans la société, qui est déterminé par sa naissance). Elle tend à montrer que notre société qui pour symbolise une société quasi idéale, nait des évolutions et des souffrances que l'on a connues dans le passé, du bonheur et de la souffrance de ceux qui ont composé la société pour qu'elle s'améliore, ne doit pas s'endormir et continuer d'évoluer si l'on ne veut pas terminer dans une société aussi impitoyable qu'est Mytale. Le tout est parsemé de critique écologique et de critiques du progressisme ininterrompu, dans le sens où la recherche du progrès exponentiel a eu des impacts sur la nature et la planète qui nous entoure : espèces disparues, flore ravagée (déforestation, pollution de l'air et de l'eau …), paupérisation de la société (révolution industrielle a augmentée drastiquement la pauvreté de toute une frange de la population…). Ce livre, premier témoignage pour moi des romans d'Ayerdhal, est une excellente découverte : les sujets traités sont profonds, subtils et nuancé : aucune des entités, que cela soit Mytale ou la Fédération ne sont, des sociétés idéales, aucune n'est bonne ou mauvaise, chacune à ses qualités et ses défauts et montre la place de l'individualisme qui peut faire bouger les choses. Cette nuance est possible par ces articles de début de chapitre où des scientifiques de la Fédération, qui à l'image d'historiens, tentent d'avoir une approche critique de la société mytale. Enfin, même si ces thèmes sont profonds, intemporels, le roman est écrit tel un page-runner, bourré d'action, le livre se lit avec une facilité déconcertante. Ce livre rentre au Panthéon de ma Bibliothèque.
Lien : https://lesbergerselectrique..
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Mytale

L'Empire Planétaire, parmi toutes les planètes qu'il a jamais colonisées, en a abandonné une, en laissant la première vague de colons à son triste sort. La planète a été classée hautement dangereuse, et plus un vaisseau n'y a abordé en 2000 ans.

Cette planète, c'est Mytale, où les substances locales entraînent d'éffrenées mutations génétiques sur les hommes et les bêtes.

Pendant leur abandon, la société Mytalienne a eu tout le temps de se constituer, dans toute sa bizarrerie et son inhumanité : les castes toutes puissantes y exploitent des exclaves génétiquement modifiés pour "coller" à leur emploi, traités comme des animaux.



C'est dans ce monde qu'est propulsée Audh-En-Ta, seule survivante de la navette de la Fédération, envoyée pour dresser un état des lieux et recoloniser Mytale. Son objectif premier : repartir, quitter cette planète qu'elle déteste et dont les moeurs lui répugnent. Mais très vite, ses manières directes et son caractère emporté lui valent l'amitié de quelques Mytaliens rebelles et hors-castes, qui lui apportent leur aide tout autant qu'ils l'utilisent pour leurs propres projets.



Je n'avais jamais lu Ayerdhal auparavant, et ma première lecture m'a conquise.

Tout d'abord, l'univers de Mytale est original, cohérent, préservant ce qu'il faut de mystère et d'exotisme pour que nous vivions nous aussi l'aventure de la découverte.

Il faut avouer que le roman, une fois commencé, est dur à reposer : les péripéties s'enchaînent pour le groupe qui va peu à peu se constituer autour d'Audh, et les personnages, tous parfaitement humains et réalistes, sont assez sympathiques pour qu'il soit difficile de les quitter.

Enfin, trouver un personnage principal féminin imparfait tout autant qu'il est fort,et dont les maintes pensées futiles ne parasitent pas totalement l'action en cours, est un véritable plaisir, d'autant que l'action, passionnante, se suffit à elle-même.

Un régal pour aventurier de canapé, donc.
Lien : http://bazardine.blogspot.fr..
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Mytale

De la SF ? Vraiment ? Bon ok on a une fédération de planètes, quelque part dans le lointain. Ok ça parle de mutagènes. Sauf que bon, c’est pas vraiment le cœur du sujet, et que les conséquences de tout ça, c'est quand même un récit furieusement "héroïc fantasy", il n'y a pas à tortiller. Même Ayerdhal en rajoute dans ce côté-là, en insistant sur le côté « magique » des manipulations génétiques et leurs effets…



Féministe, qui plus est... En effet, les personnages « meneurs » sont Audham Em Tha (ou Audh de son ptit nom) et Ryline des nones, deux filles au fort caractère…

Si j’ai été complètement paumée au départ (il faut dire que l’atterrissage est brutal, et on découvre Mytale au même rythme qu’Audh, la seule survivante), je me suis vite habituée ! Les anglicismes aident à bien se repérer dans les noms/fonctions des différentes castes ultra-spécialisées de la société mytane.



C’est fichtrement bien écrit, dans un style simple, direct, parfois un brin vulgaire mais c’est « de situation », donc tout à fait approprié. J’ai un minuscule regret, trois fois rien : si Ayerdhal excelle dans les descriptions de « bagarres » (duels, deux ou trois individus maximum), par contre, il va très vite sur les scènes qui auraient pu être épiques de batailles de foules, notamment à la fin. ( « la guérilla de rue » sans trop de détails…). Ça ne doit pas être son truc, lol…



Les personnages sont vraiment extras. Plutôt approfondis, ils sont tous attachants (côté révoltés), et les « mi-figue mi-raisin », dont on ne sait pas trop pour « quoi » ils roulent, sont drôlement bien brossés. Audh a un sacré foutu sale caractère, elle est assez géniale dans son genre, quoi qu’un brin nymphomane, mdr ! Les illes principaux, Lodh et Fhyr, et leurs familiers, Min’ et Tag’, leurs « ksins », qui sont en fait des tigres/chats symbiotes d’esprit avec eux, du moins c’est comme ça que je les imaginais, sont amusants dans leurs certitudes, leurs comportements, qu’Audh l’étrangère vient bousculer à qui mieux mieux, et qui évoluent au fil du livre…



Mais mes personnages préférés, définitivement, sont Aÿnh et Seddhi, les « warshes », les monstres combattants, et je ne vous dirai pas pourquoi parce que ça fait l’intérêt du bouquin, à mon sens, ils sont la cerise sur le gâteau, le sel sur la tomate, la sauce du rôti, bref, c’est eux qui font tout le liant et la force de cet excellentissime « révoltés du bounty SF Fantasy ».



L’intrigue, simple au départ, se révèle finalement plutôt complexe, car les choses sont bien plus subtiles qu’on ne le croit. Ce qui fait aussi la force du bouquin c’est qu’on se réjouit de plonger au cœur des individus de cette société mytane avec Audh, de les découvrir avec leurs forces et leurs faiblesses, doutes et certitudes, rêves et désespoirs… Et comme on ne saura le fin mot de l’histoire qu’avec Audh, on se demande bien ce qu’il se passe tout au long du bouquin, c’est amené de main de maître !



Bref, je découvre Ayerdhal avec de l’excellent, c’est une surprise de taille ! Pour finir, je vais dire merci Finitysend car c’est bien toi qui m’en as parlé (je cherchais), puisque en publiant cet avis je viens de relire le tien et tous nos commentaires…

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