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Critiques de Ayerdhal (328)
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Oyé, oyé, braves gens ! Les éditions Au Diable Vauvert rééditent le cycle de Cybione de Ayerdhal, cette série de 4 romans de science fiction datant des années 2000. 4 romans pour le prix d’un, je me demande comment vous pouvez résister ! Les quatre romans en question, avec mon avis, sont ici :



Cybione :



Lui, c’est Deen Chad. Flicaillon d’une sous-filiale de la plus grosse firme policière sur le marché de la justice, récemment promu inspecteur solo chez Invest.



Elle, c’est Elyia. Pour ainsi dire éternelle, puisqu’elle renaît de chacune de ses morts, la mémoire amputée de sa dernière vie. Entre eux, il y a Cheur, une planète ultralibérale dont chacune des institutions est privée. Mais il y a surtout Ender, l’assureur qui garantit les constitutions de mille mondes et qui veille sur ses contrats grâce aux services d’un million d’agents très spéciaux.



Mon avis :



La science fiction, ce n’est pas trop mon genre, car je n’arrive pas à m’installer dans un monde nouveau avec suffisamment de célérité. Il n’en reste pas moins que ce roman est un pur polar d’action, avec une enquête sur des meurtres, que c’est mâtiné de politique et de complots, et que les scènes d’action sont ébouriffantes. Bref, cela donne envie de continuer ce cycle pour retrouver Elyia. La fin est très réussie.



Polytan :



Elle s’appelle Elyia. C’est une cybione.



Son métier : agent très spécial, au service de la toute-puissante agence Ender. Aujourd’hui, on vient de l’expédier sur la planète Cinq-Tanat pour briser un mouvement révolutionnaire. Un job qui ne lui fait pas peur ; elle y laissera peut-être sa peau, mais ce ne sera pas la première fois. Car les missions fatales, elle connaît. Elle a même déjà donné. Non, le vrai problème, c’est que son patron semble lui cacher quelque chose… et que, une fois encore, ses propres convictions la portent à épouser la cause des insurgés.



Mon avis :



Tous les trente ans, la planète Cinq-Tanat connait des rebellions. Il semble bien que celle-ci se transforme en révolution et donne lieu à une dictature. Du roman d’action précédent, on passe à un pur roman politique, sous forme d’enquête où il s’agit de déterminer qui est le gentil et qui est le méchant … mais en politique, rien n’est ni blanc ni noir. Ce roman est passionnant et bigrement actuel, et nous démontre une fois encore qu’il est bien difficile de savoir qui tient les rênes du pouvoir et qui manipule qui ? A ne pas rater.



Keelsom, Jahnaïc :



En Jahnaïc, on chante le reggae, on boit du rhum, on joue au futchibol et on fume la ganja. Parfois aussi, on assassine un ministre ou on fait sauter un commissariat… Tout ça est cependant un peu réducteur. C’est en tout cas ce que pressent Elya Nahm, sans comprendre vraiment quelles raisons poussent l’agence Ender à s’intéresser à cette jeune et fragile république sans histoires. Encore qu’il paraisse normal que l’assureur des constitutions de mille mondes envisage de garantir la démocratie jahnaïcaine ; après tout, c’est sa vocation. Mais quels buts poursuivent alors ceux qui s’obstinent à lui mettre des bâtons dans les roues ?



Mon avis :



Ça commence par la mort de Elyia, lors d’un attentat contre un ministre ; et comme c’est une cybione, elle renait chez Sarryl. Quand elle retourne sur Jahnaïc, elle apprend qu’elle est morte plusieurs fois. Mais qui veut faire échouer le projet de constitution. Entre faux amis et vrais ennemis, Elyia va enquêter. Dans ce roman, on sent l’évolution de Ayerdhal. Le style se fait plus précis, les personnages sont mieux dessinés, les décors superbes, et l’immersion complète. C’est un splendide épisode où on a plaisir à plonger dans une nouvelle civilisation. Un très bon roman passionnant.



L’œil de Spad :



Il s’appelle Chad, Deen Chad. il était flic solo sur Cheur quand il a croisé le chemin d’Elyia Nahm. Et c’est à présent sur lui qu’Ender et Saryll comptent pour la mettre hors d’état de nuire. Car depuis qu’elle s’est enfuie de la Jahnaïc, Elyia a entrepris l’éradication des assassins de son espèce. Tous sur Jaïlur, l’ex-planète capitale de l’Union que les agents d’Ender ont largement contribué â effondrer au profit des multi planétaires de l’Agrégat. Mais ce n’est pas vraiment le problème d’Elyia. En tout cas, ça ne l’était pas jusqu’à ce que son instinct de cybione la contraigne à mettre son nez dans les affaires de la mafia locale et de tous les intérêts qui se cachent derrière…



Mon avis :



Au jeu du chat et de la souris, Ayerdhal finit rapidement par nous plonger dans un véritable polar, mâtiné de politique. Le roman se construit donc autour de chapitres donnant le beau rôle alternativement à Elyia puis Chad. L’un court après l’autre, qui court après l’autre. Le contexte, c’est un trafic de drogue dont ils cherchent les dealers. Mais c’est aussi une possibilité pour Elyia de retrouver la mémoire, et pour un gouvernement de maitriser son peuple.



Depuis le premier épisode, la narration a bien évolué. Le ton est plus sur, le récit costaud, et les scènes d’action toujours aussi efficaces alors que les dialogues s’offrent une belle part. Bref, si l’on peut faire un reproche à ce tome 4, c’est bien qu’il se lit trop vite, tant il est passionnant. Et puis, rappelez-vous, Ayerdhal, au travers de ses intrigues, nous montre une facette de notre société, et ce n’est pas joli.
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Elyia Nahm est une cybione (ou CYbernetic BIologic clONE) : c’est une femme éternellement jeune, belle et qui sait renaître de ses cendres, tel un Phénix des temps modernes. Mais c’est cette particularité qui justifie ses missions ainsi que le peu de scrupules de son employeur : l’agence d’assurance Ender l’envoie aux quatre coins du monde pour des opérations suicides, préférant supprimer les risques plutôt que payer des sommes imposantes. Or, la belle Elyia a un défaut que son employeur, Saryll, n’apprécie pas : un goût immodéré pour la liberté, de telle sorte qu’elle oublie parfois de revenir au bercail. Mais Saryll l’effroyable a pensé à tout : il envoie alors à ses trousses des Spads, chargés de l’éliminer, le cas échéant. La galaxie n’a qu’à bien se tenir, Elyia Nahm est loin d’être timorée…



« Le Cycle de Cybione » est la première d’œuvre d’Ayerdhal que je lis. Cette réédition révisée, publiée en 2015 aux éditions Au diable vauvert, contient les quatre volets de la saga : « Cybione », « Polytan », « Keelsom, Jahnaïc » et « L’Œil du Spad ». La réédition débute par une préface de l’auteur, remplie d’autodérision et d’un certain sens du recul depuis la création de « Cybione » en 1992. Le lecteur peut ainsi se faire une première idée de l’auteur et du style qui va l’attendre, certainement atypique, au long des presque 800 pages ! Et, en ce sens, on n’est pas déçu : l’intrigue mêle habilement divers genres : polar, space opera, imbroglios politiques, … On peut d’ailleurs résumer cela par la règle des 3S qu’Ayerdhal présente dans sa préface : Sang, Sexe et Sueur.

L’écriture est soignée, fignolée dans les moindres interstices sémantico-syntaxiques. Des descriptions époustouflantes de mondes lointains, sur un mode plutôt largo, alternent avec des accélérations staccato de l’enquête en cours rondement menée par une Elyia Nahm souvent (mais pas toujours) au mieux de sa forme. Ce qui unit chaque tome également, c’est l’humour dont l’auteur sait faire preuve vis-à-vis de ses personnages qu’il malmène sans vergogne.



« Le Cycle de Cybione » m’a surtout plu dans sa dimension space opera et, dans une moindre mesure, polar. Des quatre tomes, c’est le troisième « Keelsom, Jahnaïc » qui a eu ma préférence : l’intrigue était davantage axée sur les mœurs locales d’une peuplade dont on pressent bien les liens avec celles de la planète Terre, mais dont on perçoit également nettement les différences. Un peu de chamanisme sauce fantasy vient pimenter le tout, les machinations politiques étant reléguées au second plan. C’est précisément ce genre qui m’a semblé alourdir et complexifier à outrance le Cycle : j’ai souvent eu beaucoup de mal à comprendre les imbroglios politico-financiers, résonnant sur un mode unique, une paranoïa générale : au final, tout le monde dupe tout le monde et tout le monde est dupé par tout le monde, Elyia Nahm essayant de mettre de l’ordre dans tout cela, sachant qu’elle n’est que le jouet de son employeur… En ce sens, comme le souligne Ayerdhal : « Cybione est un canular » (p. 7).



Ayerdhal conclut sa préface par ces mots : « … que tout a une fin. Tout ? Non ! Car un auteur peuplé d’un irrésistible minois ne saurait l’oublier dans les limbes des histoires qu’il n’a pas contées. Il en est que seule une cybione peut animer. C’est ainsi qu’Elyia s’est imposée de nouveau. C’est ainsi qu’elle reviendra, sur Kwak… pour commencer. » (p. 8). Kwak est donc la suite inédite du Cycle de Cybione parue le 13 mai 2015. Elyia Nahm n’a pas finie de renaître sous la plume de l’atypique Ayerdhal !



J’ai pu lire cette intégrale grâce à l’opération Masse Critique : un grand merci à Babelio et aux éditions Au diable vauvert pour cette découverte dépaysante !
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Un roman qui fait son boulot : Divertir.



Ancien de chez Fleuve Noir, repris par J'ai lu et enfin Diable vauvert. Qu'elle est courtisée ce petite série datant de 1992 (pour le premier et 2003 pour le dernier).

Il est à noter que un petit nouveau Kwak, doit sortir incessamment sous peu chez Diable Vauvert.



Premier tome : Cybione :

Elya Nahm est parfaite. C'est une Cybione pour Cybernétique Biologique Clone. Plus rapide, plus forte et immortelle (elle renaît dans sa cuve à chaque mort, qui seront nombreuses). Elle travaille au profit d'Ender, une société qui assure l'inassurable et notamment les constitutions de plusieurs milliers de mondes. Envoyée en dernière chance, là où les autres ont échoué, elle œuvre donc à la stabilité et à la préservation de la démocratie, du moins en apparence. Mais Elya est une rebelle et son employeur est souvent obligé d'envoyer des assassins à ses trousses pour la faire revenir au bercail une fois son job effectué.

Dans ce premier opus, Elya est envoyée sur Cheur où une entreprise criminelle tente de déstabiliser les institutions de la planète. Action, réaction, meurtres et enquête seront les credo de cette première histoire.



Une farce. Tout du moins au début, c'est ce que devait être ce roman. Une application à la « presque » lettre d'une règle non-écrite en matière de romanesque : Les 3 S, pour Sexe, Sang et Sueur. Mais finalement le texte plaît et remanié, il atterrit chez Fleuve Noir.

La prise en main est aisée. Très rapidement on nous donne les clés de l'univers et des personnages crées (on est dans le format court, rappelons-nous).

Le style est familier, volontairement vulgaire, et franchement, pour ce premier tome, exagéré (cela s'améliorera nettement dans les tomes suivants).

Cela étant, malgré un début que je qualifierais volontiers de bâclé, à grands renforts d'analogies vaseuses sur la plomberie et les chiottes à déboucher, le récit est plus complexe, intelligent et fouillé que ne le laissait supposer cette intro. Nous avons donc un technothriller politique bien ficelé. Sang et Sueur sont bien présents (un peu moins le troisième S, mais c'est sans conséquence). Ayerdhal critique violemment au passage l'ultralibéralisme, poussé à son paroxysme, où police et justice sont privatisées (Hein les USA ? Vous croyez ?).



Si on aime le genre et l'héroïne, on pourra se pencher sur Vendredi de Heinlein qui présente des similitudes troublantes (mais écrit en 1982. C'est qui qu'a copié qui?)



Second tome : Polytan :

Après une petite explication de qui est qui et qui fait quoi dans l'univers crée par l'auteur, Elya Nahm est envoyée cette fois sur Cinq-Tanat où le Polytan, un système politique anarchique est en passe de renaître de ses cendres, menaçant la démocratie de tout un pan de la galaxie.



Toujours très orienté politique et manipulations des institutions par les grands (élus, financiers, industriels et mafieux) on passe cette fois du technothriller légèrement politique du premier tome au thriller politique légèrement techno.

Moins de sexe, beaucoup moins de vulgarité, plus de « sérieux ». L'auteur a trouvé sa vitesse de croisière dès ce second opus, où son personnage commence à prendre conscience qu'elle n’œuvre pas forcément pour le bien des masses. En même temps, Ender est un assureur. Qui a dit que ces derniers étaient des entreprises philanthropiques ?



Troisième tome : Khelsoom Jahnaïc

Toujours selon le même schéma, Elya Nahm est envoyée cette fois sur le monde de Jahnaïc. Petite particularité, elle y est déjà morte à plusieurs reprises, légère indication que cette mission-ci ne sera pas de tout repos.



Une petite satire amusante du pays presque éponyme, footballistique, chamanique, ésotérique et bien sûr politique.

Si la trame du roman reste la même, avec les ingrédients 3S (Sang Sexe Sueur pour mémoire), Ayerdhal fait évoluer son personnage et son environnement. Elya prend conscience qu'elle est plus manipulée que manipulatrice et qu'il serait peut être temps de prendre son envol du nid (de vipère) que représente Ender, mais il faut pour cela échapper aux Spads, ces assassins dont l'unique but est de s'assurer du retour de l'enfant prodige.



Dernier tome : L'oeil du Spad

Dernier tome à l'heure actuelle édité des aventures d'Elya Nahm.

Plus qu'un tome indépendant (comme l'étaient les trois premiers), c'est un prolongement du troisième, avec réminiscence du premier.

Elya poursuit sa quête de redresseur de torts des mondes en danger et Ayerdhal poursuit sa critique désabusée des systèmes politiques « démocratie-méritocratie » à l'américaine soutenue par ses services secrets.

Retour du sexe pour le sexe. (Du volume à remplir ?)



Un tome qui aurait pu servir de conclusion tout en laissant suffisamment d'ouverture pour le cinquième. Douze ans après quand même.



Lu et critiqué dans le cadre d'une opération Masse critique. Merci à Babelio et à Diable Vauvert.
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Merveilleux.

Qu'on le lise comme les aventures d'une super héroïne immortelle ou comme une critique de l'ultra libéralisme, ces 4 romans sont une merveille.
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2015-2016.



Depuis le temps que cet auteur m'intriguait, c'est maintenant chose faite grâce à cette intégrale aperçue lors d'une masse critique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas totalement réceptive au style d'Ayerdhal malgré toute ma bonne volonté. J'en ai abandonné la lecture à partir de « Polytan ».



Le style de l'auteur est tel que les 70 premières pages sont passées toutes seules car l'histoire mêlant espionnage et polar me tenaient en haleine. Mais dès que des considérations politiques et purement « space opera » sont entrées en jeu, j'ai complètement décroché car je n'y comprenais rien. Je me suis néanmoins forcée à finir le premier livre, « Cybione », pour au moins en connaître le fin mot de cette histoire, mais je ne suis même pas sûre d'y avoir tout suivi vers la fin. Ce qui est sûr, c'est que l'auteur m'a baladé de bout en bout de son histoire policière mais je n'avais pas toutes les cartes en main pour apprécier pleinement l'histoire tarabiscotée d'espionnage basée entre différents groupuscules d'un univers complètement inventé.



Comme vous l'aurez compris, la découverte du style d'Ayerdhal et de son type d'univers n'a pas été une totale réussite. Cela me confirme néanmoins que le space opera n'est pas ma lecture favorite. En film, cela peut passer mais en romans, c'est trop abstrait pour moi même si je reconnais facilement que l'univers créé par Ayerdhal est très complexe et bien détaillé. J'avais juste tendance à relire trois fois certaines phrases sans y comprendre grand chose donc pour une intégrale de 800p, j'abandonne. Si vous êtes amateurs de space opera, je vous conseille donc de découvrir Ayerdhal et sa Cybione pour laquelle il use fréquemment des 3S (sang, sexe, sueur). Pour ma part, je vais continuer vers d'autres horizons.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
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50 Micronouvelles

Raconter une histoire en 140 caractères, est-ce possible ?

Certain.e.s répondront que non. Moi même je ne suis pas sur d'avoir toujours été en mesure de répondre par l'affirmative. Et pourtant c'est ce que propose ce très court recueil d'une centaine de pages, composées pour la moitié de très brèves nouvelles et pour l'autre de couvertures des "véritables" récits des auteurs ayant participé à cette aventure.



Outre le caractère évidement promotionnel de l'offre (l'ebook est téléchargeable gratuitement) on notera tout de même quelques bons mots, certains prêtant à sourire, d'autres nous faisant pousser des "Oh !" ou des "Ah !"

Certaines autres micro nouvelles sont en revanche incompréhensibles ou un peu légères. Mais bon, on ne s'attarde de toutes façons pas plus de 15 secondes sur chacune.



Finalement c'est un ebook qu'il ne coute rien d'avoir dans sa liseuse. Il pourra faire passer le temps dans la salle d'attente du dentiste ou dans tout autres endroit où l'on sait que l'on ne s'éternisera pas et qui ne nécessite donc pas l'ouverture d'une histoire complète.


Lien : http://www.kobaitchi.com/arc..
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50 Micronouvelles

Comme des haïkus

En quelques mots, une histoire,

Qu'on devine en dessous.
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50 Micronouvelles

Etrange ouvrage s’il en est que ce recueil de textes ultra courts ! Les éditions Thaulk ont proposé à 50 auteurs d’écrire autant de micro-nouvelles de 140 caractères maximum. Le résultat en est aussi disparate que leur notoriété (importante pour Norbert Spinrad ou Joëlle Wintrebert, un peu moindre pour Thierry Crouzet et quelques-uns ou carrément confidentielle pour certains autres). Le lecteur y trouvera quelques haïkus, aphorismes, poèmes en prose, sans oublier quelques additions ou jeux de mots ou d’idées. Comme toujours, du bon et du moins bon, du quelconque et de l’excellent. Chaque micro-nouvelle est présentée sur une page elle-même précédée de la couverture d’un livre de l'auteur.

Il est bien difficile de donner une impression générale de ce recueil à la Prévert. Le lecteur se contentera de noter au passage ce qui lui a plus particulièrement plu : « Le lendemain de la fin du monde, le silence se fit dans l'univers. Soulagé, Dieu rangea ses éclairs et ôta ses boules Quiès. » (Michel Pagel) ou « Suite à des restrictions budgétaires, l'auteur de ce texte a été licencié avant d’entamer l’écriture de son manuscrit. » (Nicolas Ancion) ou encore « La souffrance des autres, je peux la supporter, mais pas la mienne. Bizarre. Les morts ont raison d'être morts, la preuve : ils y restent. » (Ulysse Terrasson) ou bien « Las de constater qu’ici tout était sexe, là tout était argent, qu’ailleurs tout était Dieu, il se contenta de penser que tout était relatif. » (Pacco) Rien que pour ces quelques (rares) pépites, cet ouvrage mérite la lecture, sans s’illusionner toutefois sur le côté promotionnel de cette bizarre entreprise.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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50 Micronouvelles

Original pour le style et nouvelles tellement vite lues.
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50 Micronouvelles

On va s'essayer à la micro critique :



Enchanté par l'idée.

Déçu par la forme.

Frustré par le contenu.



... Bon en fait c'est pas si facile.

Néanmoins, j'ai plus eu l'impression d'avoir eu des petits fours par auteurs (sans oublier la présentation de son livre avant histoire de faire un petit coup de comm). Rien de bien rassasiant, ni même appétissant par moment.

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Balade choreïale

Balade choreiale de Ayerdhal

Une véritable immersion sur un monde véritablement étranger .

J'ai beaucoup aimé ce bouquin .

Nous sommes plongés dans une réalité extraterrestre très finement pensée et très finement décrite .

L'intrigue est séduisante et les personnages sont consistants et denses.

Bref ! c'est bien écrit bien pensé .

C'est un roman sur le thème du contact entre deux sociétés inégalement développées .

Ce n'est pas un manifeste idéologique .

Il y a beaucoup de nuances et l'auteur s'est donné la peine de se documenter en histoire et science sociale.

Le contact inégal entre deux sociétés est une constante historique ( et même préhistorique ) et réduire ce bouquin à un manifeste contre le colonialisme serrait catastrophiquement réducteur.

Sincèrement un très bon livre , léger , prenant , sérieux abouti et passionnant .

Un B mol cependant : les problématiques se résolvent toutes métaphoriquement autour d'un jeu et j'ai trouvé cela un peu léger ( pas mauvais , mais un peu trop : pas sérieux ).

Je trouve que cela brise légèrement l'élan et l’élégance que ce texte avais acquis .

Dommage !

Cela reste tout de même un des meilleurs roman de SF français ( et d’ailleurs ) sur la thématique du contact .

Cette société est étrange , complexe , assez sympathique et intelligible tout en étant assez indéfinissable je trouve.

Il y a une atmosphère qui n'est vraiment pas sans rappeler la série Foreigner de C.J Cherryh qui est assez analogue et qui possède également un charme fou ( les 2 premiers tomes existent en français : le Paidi et Le retour du Phoenix .

L'intérêt de poser Foreigner en miroir vient de ce que dans cette série les hommes sont technologiquement supérieurs aux extraterrestres mais ils sont pourtant dans des situations délicates et fragiles stratégiquement parlant et c'est le contraire dans Balade Choréale.

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Balade choreïale

Dans un futur indéterminé, les humains ont enfin brisé leur isolement en découvrant une nouvelle planète habitée. La médiévale Azir et ses habitants accueillent chaleureusement ces premiers visiteurs d’autant plus qu’ils apportent avec eux une technologie qu’ils ne possèdent pas encore. Le livre commence quelque temps après la première rencontre au moment où les Terriens réfléchissent à la manière d’aider leurs voisins « sous-développés » tout en tirant profit de cette nouvelles frontières. Une nouvelle colonisation commence. L’histoire se concentre donc sur l’aspect diplomatique et sur les effets néfastes de cette rencontre. Deux clans s’opposent rapidement. D’un côté les partisans farouches de la non-ingérence et de l’autre toute la cohorte des profiteurs qui ne voient que les possibilités d’enrichissement que ce nouveau marché peut apporter. Entre ces deux extrêmes, quelques personnes de bonne volonté essaient tant bien que mal de préserver l’équilibre. Cet aspect est très bien traité par Ayerdhal qui montre bien la difficulté pour les Aziris de garder le contrôle de la situation face à la forte pression humaine. Mais pour ma part, j’aurais aimé découvrir des extraterrestres plus exotiques car malgré de nombreuses différences physiques et une culture propre, les Aziris m’ont semblé très humains dans leurs réactions. Loin de Jack Vance et de ces fabuleuses créations, le monde d’Azir ne m’a pas vraiment fait rêver et les intrigues du pouvoir m’ont assez vite lassé. Balade Choreïale ne manque pourtant pas d’intérêt.
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Balade choreïale

Un scénario classique : les Terriens débarquent sur la planète Azir en entrent en contact avec une population humanoïde à un stade de civilisation moyenâgeux. Alliance avec certaines nations, cadeaux , prospection. Mais derrière cela il y a les habituelles visées d’exploitation économique. Une lutte va s’engager entre une partie des membres de l’expédition initiale sur la planète qui veulent en protéger les habitants et les tenants d’une colonisation . Les premiers vont s’allier à certains autochtones pour faire émerger une cohabitation équilibrée . La lutte sera dure. Bonne intrigue qui résonne avec pas mal d’évènements de notre histoire, des personnages complexes et attachants.
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Bastards

Alexander Byrd est un jeune écrivain new-yorkais qui a connu un certain succès avec ses premiers romans. Il a même reçu le prix Pulitzer pour son quatrième et dernier en date. Malheureusement, cette reconnaissance qu'il a reçu pour son travail lui a un peu coupé les ailes de l'inspiration et il ne parvient pas à commencer le prochain. Ce n'est autre que Colum McCann, qu'il rencontre un jour à Central Park, qui l'aiguille sur un sujet possible. En effet, depuis quelques temps, une vieille dame semble se débarrasser de voyous avec une facilité déconcertante, malgré son très grand âge. Toujours accompagnée d'un chat selon les témoignages, elle a été baptisée Cat-Oldie par les médias. Intrigué, Alexander part alors à sa recherche. Mais ce qu'il va trouver dépasse de loin tout ce qu'il a pu imaginer...



Voici donc le troisième roman que je lis du sieur Ayerdhal. Après L'Histrion et Demain, une oasis, deux romans de début de carrière du romancier français. S'ils appartiennent plus à la veine science-fictive (car Ayerdhal a marqué de son empreinte la SF française des années 90), ce Bastards relève plutôt du Thriller. Et c'est le tout dernier en date d'une bibliographie déjà bien fournie.



Qu'en est-il alors de ce roman au titre si singulier ? Tout d'abord qu'il part sur les chapeaux de roue ! En quelques courts chapitres, Ayerdhal accroche son lecteur de façon remarquable. Tout de suite, on a envie de savoir ce qui va se passer la page suivante et l'on se surprend à faire défiler les chapitres à une vitesse folle. En plus, on rencontre plein de gens connus (même si je ne les ai pas tous lus), comme Colum McCann (déjà cité), Jerome Charyn, Norman Spinrad... Ce dernier étant un ami personnel du romancier français, on se doute qu'il a dû lui demander la permission de lui faire jouer un rôle relativement important dans l'intrigue (pas majeur non plus, mais quand même), mais pour les deux autres, je ne sais pas.



Ensuite, il y a quelques scènes érotiques comme rarement j'en ai lu dans un roman. Elle sont explicites, certes, mais vraiment superbes. Je ne dirais pas qu'il faut acheter ce roman pour ces petits plaisirs-là, mais pas loin.



Enfin, il y a l'écriture d'Ayerdhal, toujours aussi bien trouvée. Pour faire simple, c'est remarquablement bien écrit. Le style est ciselé, les personnages toujours bien campés.



Cependant, une fois qu'on a passé les deux-cents premières pages, et qu'on en sait un peu plus sur les tenants et les aboutissants de l'histoire, l'attention a tendance à retomber un peu. Je ne dirais pas que je me suis ennuyé, loin de là, mais les rebondissements m'ont semblé alors un peu trop tirés par les cheveux. Je dois bien avouer que je n'ai pas trop accroché aux révélations qui nous sont données à un moment du récit (dont je ne dirai pas un mot). En plus, certains passages avec du name droping dedans m'ont paru arriver comme un cheveu sur la soupe, un peu trop artificiel.



Je dois dire que l'intérêt de ce roman remonte fortement sur la fin. Les cent dernières pages reprennent le rythme imposé au début et la lecture s'en trouve facilitée. La toute fin est un véritable feu d'artifice qui rend les réserves exprimées au-dessus obsolètes. C'est tant mieux parce que je ne voudrais pas que vous pensiez ce Bastards être un mauvais roman. Bien au contraire ! Mais je ne peux pas trop en dire si je ne veux pas vous gâcher l'effet de surprise. A vous à présent de vous faire votre propre opinion. Lisez Bastards et revenez par ici, qu'on puisse en discuter tranquillement.



A signaler aussi qu'Ayerdhal rend hommage à sa compagne, Sara Doke, en la citant en fin d'ouvrage. Mais je vous laisse découvrir comment...



Au final, malgré ses longueurs, Bastards est un super roman qui fera passer au lecteur de vrais bons moments de lecture !
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Bastards

Bastards. Un titre qui ne m’évoquait pas grand chose, aux premiers abords, et qui ne se dévoilera que tardivement lors de ma lecture.

Je suis partie en terrain totalement inconnu. Je n’ai jamais traversé l’atlantique et donc, ne connait rien de New-York. Je n’ai jamais lu les célèbres écrivain cités à travers ce récit, et je ne connais que très (mais vraiment très) partiellement l’histoire et la mythologie égyptienne. Et puis, bien qu’ayant eu un chat dans mon enfance, j’y suis terriblement allergique (malheureusement).

Et alors ? Pas besoin de toutes ces connaissances pour pouvoir apprécier ce livre à sa juste valeur.



Si les ingrédients cités ci-dessus vous font penser à une belle grosse soupe, rassurez-vous, elle est loin d’être indigeste !

Au contraire, Yal Ayerdhal sait parfaitement doser ces éléments pour rendre le tout à la fois crédible et attractif. Car on ne lâche Bastards que très difficilement. Si les premiers chapitres démarrent doucement, ils n’en éveillent pas moins la curiosité du lecteur. Puis, le rythme s’accélère. Les révélations se font au compte-goutte tandis que la fiction se mêle à la réalité. Les personnages, tous bien ficelés, prennent le lecteur en otage. Il doit savoir.



Certaines scènes m’ont toutefois parues un peu longues sur la fin. De même que quelques actions/interactions parfois tirées par les cheveux. Mais ces petits défauts n’enlèvent en rien la qualité de l’écrivain. Lors d’une rencontre organisée à Liège par la librairie « Livre au Trésor », Ayerdhal a avoué avoir du s’adapter pour construire son roman sur forme d’épisodes (à la base, il s’agissait d’épisodes disponibles sur le web tous les x temps). Il a brillamment relevé le défi, donnant un rythme soutenu au récit qui y a parfaitement sa place. On sent la maîtrise de ces innombrables ficelles dont la toile est constituée. Et lorsque enfin, on en découvre l’ensemble, on ne peut que s’en extasier.



Difficile d’en dire plus sans dévoiler une part du mystère qui entoure le tout début de l’intrigue (et du reste ?).



Merci pour ce bon moment de lecture.

S’il s’agissait de mon premier livre de cet auteur, il est certain que ce ne sera pas le dernier.
Lien : http://lamagiedesmots.be/bas..
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Bastards

Si je voulais absolument cataloguer les livres, je serais bien ennuyé avec celui-ci car il s’agit ici d’un roman hybride. Je peux parler sans aucun souci de ce livre comme étant un thriller, tout comme je peux dire que c’est du fantastique, tout comme je peux également dire que c’est un livre d’action et d’espionnage.



Tout commence tranquillement avec un écrivain en panne d’inspiration qui se retrouve à chercher son sujet dans la rubrique des faits divers. Il se retrouve alors à enquêter sur des homicides perpétrés par une vieille dame et son chat apparemment en légitime défense. Quand nous lisons cela, nous pouvons nous dire que c’est un pitch intéressant et sympa mais que pour le fantastique cité plus haut on repassera… Mais c’est sans compter sur la dimension mythologique et surnaturelle qui surgira quand Alexandre Byrd découvrira qui est cette fameuse Cat-Oldie qui se recueille sur la tombe d’Houdini. Suite à cette découverte Alexandre Bird va se retrouver au milieu de conflits millénaires et inter agences de renseignements américains.



À partir de là, le récit démarre réellement et ce dernier part dans tous les sens, et c’est en écrivant ceci que je me dis que finalement ce roman n’est pas un hybride, mais est bel et bien une chimère, car il est vraiment composé d’éléments qui ne semblent pas destinés à être assemblés ensemble.



Ceci peut paraître désordonné à tel point qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits, mais ce n’est pas le cas et loin de là car tout est millimétré et calibré à la perfection. Les rebondissements s’emboitent logiquement et semblent naturels. Et je ne parle pas du rythme de ce roman qui est soutenu et qui laisse peu de temps au final à la respiration. Ceci est dû à un chapitrage intelligent qui permet de suivre tous les personnages, qui sont nombreux et essentiellement féminins, dans leurs quêtes respectives (en dire plus sans faire de spoilers est difficile). Pour en revenir aux personnages, ils sont nombreux. Très nombreux. Voire peut être trop nombreux. Il y a en effet une quantité impressionnante de personnages autour d’Alexandre Byrd. Ce dernier est le personnage principal, dont tous les traits sont faits pour le faire camper le rôle de l’anti héros auquel on s’attache malgré tout au fil des pages. Au final c’est gagné car nous sommes déçus de quitter ce personnage qui ressort grandit de cette aventure et qui finit par enfin trouver sa place dans la société.



Revenons-en à nos chatons car je parlais initialement du nombre d’intervenants dans le récit. Il est vrai qu’il est assez aisé de s’y perdre, car au vu de leur nombre, et de la densité des actions, l’auteur ne peut approfondir tous les aspects de leurs personnalités sans perdre la percussion du récit et c’est là que réside, pour moi, le seul bémol de ce roman. Et c’est dommage car tous les personnages sont réellement utiles et servent l’intrigue. Aussi le fait que ce soit à 80% des personnages féminins n’est pas anodin au vu des dépendances surnaturelles et mythologiques de l’intrigue. En y réfléchissant un peu plus en écrivant ces lignes je me dis qu’au final nous sommes comme Alexandre Byrd qui s’y perd dans toutes ces femmes et qui se fait emmener malgré lui dans ce vortex créé par Ayerdhal…



Je parle beaucoup de l’aspect surnaturel mais c’est un des points majeurs de ce livre. À côté de cela, un des talents d’Ayerdhal est d’arriver à mêler cette mythologie égyptienne avec une dénonciation du système moderne en critiquant, subtilement comme à son habitude, la société de consommation et les institutions. C’est un véritable tour de force de mixer cela dans le même récit.



Pour finir, je dirai que ce roman n’a pas de juste milieu. Soit on aime, soit on n’aime pas mais il n’y a pas d’entre-deux, car tout est question d’adhésion à l’univers qu’Ayerdhal nous offre au travers de « Bastards ».


Lien : http://polar.zonelivre.fr/ay..
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Bastards

Ce livre m'a beaucoup plu et je reconnais que j'aimerai avoir la suite.

une petite vieille qui se promène avec une canne et un cabas dans lequel il y a un gros chat main coon reconnaissez que ce n'est pas courant mais en plus un écrivain qui n'a plus d'imagination et qui cherche à la rencontrer et qui lui aussi a un chat, chat de gouttière mais qui sait se battre et drolement bien ce doit être un sacré livre et je n'en ai lu que un tout petit morceau !!!
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Bastards

J'aime bien le mélange des genres. On peut dire que celui-là change, qu'il nous surprend et qu'il nous happe.



L'univers est très bien maitrisé. On a parfois du mal à saisir la différence entre le réel et l'imaginaire. New York y est très bien peint avec beaucoup de détails, autant visuels que sensitifs, qui nous permet de ressentir des impressions et des sensations. Du coup ce monde fictif devient réel. Mais recèle toujours de beaucoup de mystères.

Tous s personnages sont très intéressants. Aucun n'est laissé à part. Ne serait-ce que Marie dont on ne s'est pas trop ce qu'elle devient. Nous avons toujours le point de vue d'Alexander, notre personnage principal, qui représente un peu l'ouverture d'esprit, la bonté avec une touche de naïveté. Tout ça en réussissant à ne pas dégouliner de sucre et de mièvrerie. Et c'est donc à travers lui qu'on apprend à connaitre les autres, petit à petit, révélation par révélation, expérience par expérience. Nous avons donc une belle progression des personnages tout au long du roman. Ils ont tous, et surtout toutes, leur part de froideur, leur côté animal, leurs mystères, leurs qualités... Il y en a à qui on s'attache plus vite que d'autres. Leur lien et leur interactions sont toujours très intéressantes et rarement prévisibles. Et si il y a une myriade de personnages, on arrive à tous les connaitre et les reconnaitre, ils sont tous vivants.

Tous ces personnages nous entraine petit à petit dans une histoire de plus en plus complexe avec bon nombre de rebondissements inattendus. Une panne d'inspiration va nous mener vers une enquête sur quelques meurtres obscurs pour nous révéler une rivalité vieille de plusieurs siècles. On se pose beaucoup de questions car on découvre au compte goutte un autre monde, un autre mode de fonctionnement, une chatterie surprenante, qui nous tient en éveil et en haleine sans discontinuer. On a toujours envie d'en savoir plus. Et les maigres indices que nous laisse l'auteur ne nous permet pas de deviner quoique ce soit avant qu'il ne l'ait décider. Il nous manipule comme le fait Cat-Oldie d'un bout à l'autre. On s'y laisse prendre avec bonheur.

La fin a un petit gout de "mais qu'est-ce quils attendaient ?" parce qu'au final on se demande à quoi ça leur sert vraiment. Mais ça arrive à bien conclure l'histoire. Et j'ai adoré l'épilogue qui nous permet de savoir ce que devienne nos personnages à travers le livre qu'a écrit Alexander grâce à cette aventure.

Le seul petit bémol pour moi est l'écriture. Il est parfois difficile de suivre l'auteur dans ces explications qu'on n'arrive pas à ordonner et à ce que ça soit claire. En tout cas pour moi c'était parfois confus. Et pour ne pas aider il donne bon nombre de référence qu'on ne connait pas forcément. Et j'ai du me munir d'un dictionnaire. Les mots employaient ne sont pas toujours faciles à comprendre surtout quand ça part un peu en métaphysique pour expliquer ce second monde. Mais même si ça a gêné ma lecture par moment et que j'avais l'impression de passer à côté du fil conducteur, de l'implication de chacun ou d'éclaircissements, au final la compréhension globale de l'histoire est acquise. Une deuxième lecture doit très appréciable et on doit mieux comprendre les tenants et les aboutissants.



Une belle découverte, magique.
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Bastards

Malgré des idées intéressantes, je ressors de la lecture de Bastards avec une impression mitigée et plus exaspérée qu'autre chose. C'est un peu dommage car il y a là dedans beaucoup de potentiel et je suis prête à admettre d'excellents passages.

Je passerai sur le fait que le message politique de l'auteur alourdit méchamment le propos et que c'est bien dommage, après tout il n'est pas le premier affligé de ce travers, mais mon principal grief tient dans le personnage principal de ce roman. Alexander Byrd est un écrivain, veuf et détenant le prix Pullitzer, dont il a du mal à se détacher: rien de ce qu'il écrit désormais ne lui paraît à la hauteur. Voilà les prémices du personnage et jusque là, tout va bien. Cela débute comme un simple thriller, vire au fantastique sur des thèmes intéressants, jusque là tout va bien aussi, surtout que ce versant du fantastique est moins couru que les vampires & autres loups-garous qui se bousculent dans la fantasy moderne à ne plus savoir où les mettre.

Non, ce qui me chiffonne, c'est que ce roman souffre d'un biais qu'on retrouve beaucoup dans la littérature, les films, les séries télé: l'impossibilité de voir les choses autrement que par un personnage masculin, toujours au centre même quand il n'a rien à faire là.

Après tout, dans un roman dont le noeud est une lignée matrilinéaire aux étranges pouvoirs,qu'est ce qu'ils ont tous à être fascinés par Byrd? Cat-Oldie lui donne une amulette magique, sans qu'on sache pourquoi lui, sans contacts intéressants, sans pouvoirs, sans grandes capacités, tous les protagonistes féminins en âge d'avoir une sexualité veulent coucher avec lui, tout semble vouloir tourner autour de lui, et ne parlons pas de cette fichue amulette qui lui donne le pouvoir de plus ou moins contrôler les personnages féminins quand il les touche! Yerk, quoi. C'est à lui qu'est offert la plus grosse part d'évolution au lieu de se concentrer sur les personnages féminins qui auraient pu être fascinants et ne se voient pas offert la chance de se développer.

Pour un roman où les trois quart des personnages sont féminins, et généralement c'est l'inverse, cela est bien dommage que je finisse par juger qu'il y a tant de thèmes et de particularités misogynes!
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