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Critiques de Ayerdhal (328)
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Un roman qui fait son boulot : Divertir.



Ancien de chez Fleuve Noir, repris par J'ai lu et enfin Diable vauvert. Qu'elle est courtisée ce petite série datant de 1992 (pour le premier et 2003 pour le dernier).

Il est à noter que un petit nouveau Kwak, doit sortir incessamment sous peu chez Diable Vauvert.



Premier tome : Cybione :

Elya Nahm est parfaite. C'est une Cybione pour Cybernétique Biologique Clone. Plus rapide, plus forte et immortelle (elle renaît dans sa cuve à chaque mort, qui seront nombreuses). Elle travaille au profit d'Ender, une société qui assure l'inassurable et notamment les constitutions de plusieurs milliers de mondes. Envoyée en dernière chance, là où les autres ont échoué, elle œuvre donc à la stabilité et à la préservation de la démocratie, du moins en apparence. Mais Elya est une rebelle et son employeur est souvent obligé d'envoyer des assassins à ses trousses pour la faire revenir au bercail une fois son job effectué.

Dans ce premier opus, Elya est envoyée sur Cheur où une entreprise criminelle tente de déstabiliser les institutions de la planète. Action, réaction, meurtres et enquête seront les credo de cette première histoire.



Une farce. Tout du moins au début, c'est ce que devait être ce roman. Une application à la « presque » lettre d'une règle non-écrite en matière de romanesque : Les 3 S, pour Sexe, Sang et Sueur. Mais finalement le texte plaît et remanié, il atterrit chez Fleuve Noir.

La prise en main est aisée. Très rapidement on nous donne les clés de l'univers et des personnages crées (on est dans le format court, rappelons-nous).

Le style est familier, volontairement vulgaire, et franchement, pour ce premier tome, exagéré (cela s'améliorera nettement dans les tomes suivants).

Cela étant, malgré un début que je qualifierais volontiers de bâclé, à grands renforts d'analogies vaseuses sur la plomberie et les chiottes à déboucher, le récit est plus complexe, intelligent et fouillé que ne le laissait supposer cette intro. Nous avons donc un technothriller politique bien ficelé. Sang et Sueur sont bien présents (un peu moins le troisième S, mais c'est sans conséquence). Ayerdhal critique violemment au passage l'ultralibéralisme, poussé à son paroxysme, où police et justice sont privatisées (Hein les USA ? Vous croyez ?).



Si on aime le genre et l'héroïne, on pourra se pencher sur Vendredi de Heinlein qui présente des similitudes troublantes (mais écrit en 1982. C'est qui qu'a copié qui?)



Second tome : Polytan :

Après une petite explication de qui est qui et qui fait quoi dans l'univers crée par l'auteur, Elya Nahm est envoyée cette fois sur Cinq-Tanat où le Polytan, un système politique anarchique est en passe de renaître de ses cendres, menaçant la démocratie de tout un pan de la galaxie.



Toujours très orienté politique et manipulations des institutions par les grands (élus, financiers, industriels et mafieux) on passe cette fois du technothriller légèrement politique du premier tome au thriller politique légèrement techno.

Moins de sexe, beaucoup moins de vulgarité, plus de « sérieux ». L'auteur a trouvé sa vitesse de croisière dès ce second opus, où son personnage commence à prendre conscience qu'elle n’œuvre pas forcément pour le bien des masses. En même temps, Ender est un assureur. Qui a dit que ces derniers étaient des entreprises philanthropiques ?



Troisième tome : Khelsoom Jahnaïc

Toujours selon le même schéma, Elya Nahm est envoyée cette fois sur le monde de Jahnaïc. Petite particularité, elle y est déjà morte à plusieurs reprises, légère indication que cette mission-ci ne sera pas de tout repos.



Une petite satire amusante du pays presque éponyme, footballistique, chamanique, ésotérique et bien sûr politique.

Si la trame du roman reste la même, avec les ingrédients 3S (Sang Sexe Sueur pour mémoire), Ayerdhal fait évoluer son personnage et son environnement. Elya prend conscience qu'elle est plus manipulée que manipulatrice et qu'il serait peut être temps de prendre son envol du nid (de vipère) que représente Ender, mais il faut pour cela échapper aux Spads, ces assassins dont l'unique but est de s'assurer du retour de l'enfant prodige.



Dernier tome : L'oeil du Spad

Dernier tome à l'heure actuelle édité des aventures d'Elya Nahm.

Plus qu'un tome indépendant (comme l'étaient les trois premiers), c'est un prolongement du troisième, avec réminiscence du premier.

Elya poursuit sa quête de redresseur de torts des mondes en danger et Ayerdhal poursuit sa critique désabusée des systèmes politiques « démocratie-méritocratie » à l'américaine soutenue par ses services secrets.

Retour du sexe pour le sexe. (Du volume à remplir ?)



Un tome qui aurait pu servir de conclusion tout en laissant suffisamment d'ouverture pour le cinquième. Douze ans après quand même.



Lu et critiqué dans le cadre d'une opération Masse critique. Merci à Babelio et à Diable Vauvert.
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Etoiles mourantes

Etoiles mourantes est une exception ( parmi d'autres ) dans le genre SF en général et dans la SF francophone en particulier

( selon moi ) .

C'est un texte qui est écrit par deux auteurs talentueux et le lecteur aura donc la satisfaction de lire un texte bien tourné et c'est une garantie que ne nous apporte malheureusement pas toujours les traductions d'œuvres étrangères auxquelles sont habitués les amateurs de SF.

Etoiles mourantes est un roman à thèse autant le dire et soulignons que ce texte qui est engagé dans l'humanisme est excessivement lucide quand il est question de faire face avec justesse à la nature humaine dans sa dimension la plus paradoxale .

Voici donc un roman engagé dans une sensibilité humaniste lucide et insistons encore pour souligner qu'il n'a rien de politicard et de véhément ( finesse .. nuance ... étique .. interrogations ... réalpolitique et lucidité sont bien au rendez-vous ) ..

J'apprécie Etoiles mourantes parce que c'est un roman : ^pointu et la complexité des personnages et des thèses est densément posée .. Elle vient étayer et nourrir le texte ainsi que irriguer des personnages fonctionnels et denses qui agissent avec tant de subtilité qu'il n'est pas possible de ne se complaire en ne les imaginant pas réels ..

L'humanité de ce roman est diverse et fracturée en quatre groupes de post humains que tout sépare et dont le sentiment d'appartenir à la même espèce devient de plus en plus théorique .. .

Les malentendus surgissent et la guerre menace alors qu'un péril externe aux divers paysages humains menace de surcroit sous la forme d'une étrange et étrangère menace qui représente accessoirement un pur délice du point de vue de la création d'univers ( world building ) ..

Pour des raisons fonctionnelles et des raisons de rythme le récit privilégie l'éclairage de certains personnages qui ont tendance à résumer leur rameau et la civilisation dont ils sont originaires .

C'est un univers exquis de présence qui est très satisfaisant de réalisme et de légitimité car il est le résultat d'un effort créatif élégant .

Il faut souligner que la présence intense que cet univers affiche n'est pas le résultat d'un matraquage maladroit de données jetées à la volée mais au contraire le résultat d'une invitation très justement pensée à faire une petite visite guidée dans ces mondes subtilement révélés qui n'en doutons pas une seconde existent certainement ( sourires )et où les auteurs sont allés en douce pour en rapporter ce récit dont ils affirment que c'est une fiction ..

Mais personne n'est dupe.

PS : étoiles mourantes est aussi une histoire d'amour ...

L'éditeur était impardonnable de ne pas rendre disponible cet excellent et riche espace opéra
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Sexomorphoses

Séxomorphose est le récit les aventures d'une créature » humaine » dédiée à l’application des décisions politiques de Genesis ( une super-entité gouvernante) et à l’évaluation des données sociale de cette communauté multi-planétaire.

Cette personnalité est donc intégralement un outils vivant créé pour cette tâche et dédié à cette tâche

Une communauté spatiale immense constitue ici l'environnement qui est l'objet d'un système politique scientifique , dans lequel l'auteur introduit un trouble-fête dont la fonction est de rechercher par l'expérience , les disfonctionnements du système.

Elle/il est en tournée perpétuelle .L'’histrion dans le tome éponyme qui précède ce roman.est toujours sur la route dans sexomorphose.

C’est bien écrit et hautement recommandable pour les amateurs d’univers.

La problématique tourne habilement autour d’une quête d’identité personnelle de L’Histrion et de l’exercice de sa fonction et de ses effets.

Sa nature stratégique intéresse aussi certains intérêts occultes qui aimeraient mettre le doigt et la mains dessus et qui manœuvrent activement dans cette direction.

Le thème classique en SF de la grande structure qui mène le monde est intéressant ici .Cette entité est réelle et très absente du récit , presque occulte finalement et elle est théoriquement auxiliaire du gouvernement.

Je trouve que l’Histrion est un recyclage intéressant du vieux thème de l’Androïde qui transcende son créateur et celui du "super" gouvernement scientifique, qui dans ces deux romans (qui ne font qu'un) et dans cet univers diversifié avec un grand nombre de mondes différents .

C’est un bon roman de SF et l‘auteur à un style évocateur et très solide. Son seul défaut est d’être un peu trop politisé quelquefois , mais l’Histrion et Séxomorphose ne font pas partis de ces textes .Cela dit , ils pausent néanmoins une problématique sociétale intéressante et nuancée.

Les personnages sont tout à fait réussis et cohérents dans leur agissements qui sont corrélés de façon appropriée à leurs nature et à leur personnalité fictionnelle.

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Demain, une oasis

Le titre , Demain une oasis , évoque l'Afrique qui avec le temps sortira d'une misère destructrice pour émerger ,enfin, au milieu du monde qui n'a pas faim et qui passe ses week-end dans les centres commerciaux pour dégoter le 72e sac de sport de la maisonnée.

L'Afrique bouge mais pas partout ( certains pays grimpent vraiment et pas aux arbres) dans le bon sens. L'auteur vous dira que le problème du sud c'est le nord ….

Perso , je ne suis pas d'accord, le problème de l'Afrique est aussi celui de ses élites qui mangent de plus en plus au râtelier sino-russe en plus des autres et qui défendent la liberté à coup de coup d'état et de massacres plus ou moins généralisés.

L'espoir vient du sud ? Non , cf. le Traffic d'organes de prisonniers politiques chinois , la ruine organisée des peuples par le crédit au développement chinois , l'assassinat du Tibet et cerise sur le gâteau : Les russes financent et arment le chapelet de démocraties sanguinaires sur le continent africain.

Mais pour l'auteur le problème c'est le nord …

Cela dit Ayerdhal donne ici un texte dramatique impitoyable et très éloquent . Un médecin du nord , est enlevé pour soigner les populations du sud au bord de l'anéantissement….

Ca ne sera pas une partie de plaisir , il reviendra (de justesse) poursuivre ses désormais nouvelles aventures dans le nord .

Un très bon roman dont la thèse serait à nuancer , car le sud est peut-être pire que le nord et parce que charité bien ordonnée commence par soi-même , et enfin parce qu'il n'y a pas de guerre juste et d'enlèvement /séquestration justifié.

Ce roman a obtenu le grand prix de l'imaginaire roman 1993 .

Nous sommes vraiment dans un monde meilleur maintenant nos chers éditeurs SF , publient des auteurs du sud avec « ceux » de la grande démocratie chinoise qui dénoncent avec raison les agissements du japon en 45 ,en Manchourie et édulcorent aussi la sauvagerie de la révolution culturelle chinoise.

Je l'ai toujours dit : Je ne vote pas pour le Goulag

Il y a peu de roman de SF qui traitent de l'Afrique. Il en a un qui est rare et incroyable et très prospectif : Les diables blancs de Mc Auley.

E pi sé tout !

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Mytale

Mytale est vraiment un de mes récits de SF préférés . C'est un de mes premiers romans de SF .

Je n'ai jamais pu me défaire de ce bonheur d'univers étranger dont la SF possède le secret bien gardé .

A ce propos il faut reconnaître que ce texte est très dépaysant et très bien écris .



En fait c'est un ensemble trois romans très solidaires qui n'en font qu'un seul .

Comme le laisse présumer le résumé : c'est un roman d'action avec des personnages aussi étranges que tangibles .

L'action repose sur une trame limpide , une femme soldat étrangère fera l'apprentissage de ce monde et de ses habitants.

De fil en aiguilles elle se trouvera au coeur des évènements qui commenceront de changer l'univers social de ce cette planète isolée .



Le rythme laisse constamment le lecteur à bout de souffle .

La planète Mytale est fascinante car les mutations s'y font de manière constantes , systématiques , à un rythme effréné et de façons naturellement systématiques et tous azimuts.

Je dirais un monde caractérisé par une évolution rapide et endémique des êtres vivants .

Les colons humains qui ont colonisés Mytale n'ont donc pas pu faire autrement que de subir cette fatalité évolutive .

Ils ont donc spectaculairement évolués et divergés d'avec le reste de l'humanité et ils sont presque des extraterrestres .

A ce titre ils sont en quarantaine



Mytale est par ailleurs devenue une société de classes clivées et pas tant une société de castes que de classes d'ailleurs .

Ces castes sont différenciées biologiquement sur des bases en partie eugéniques à l'origine.



On connaît Ayerdhal . la politique est forcément au rendez-vous , mais dans ce roman d'action fabuleusement dépaysant , il n'y a pas de lourdeurs idéologiques .



Les personnages principaux sont hétéroclites , étranges et enfin : ils sont vraiment palpables ..



Mytale est vraiment un roman central sur la thématique de la biosphère extraterrestre et d'une force !

Je n'aime pas les grands mots mais selon moi c'est un des meilleurs planète opéra de langue française et un univers complétement : magistral .



Une intrigue correct et un style béton .

Un I N C O N T O U R N A B l E pour éviter un anglicisme ...



Je ne peux m'empêcher de conclure en citant ici , le quatrième de couverture :



« Au premier regard, elle avait compris qu'elle devait compter les têtes pour être certaine de ne pas s'emmêler dans le décompte des morceaux de viande qui avaient été ses compagnons...

2000 ans après que l'Imperium a abandonné ses colons sur Mytale, la jeune Fédération Homéo rate y expédie deux cents agents surentraînés. Ils seront tous massacrés, sauf Audham qui devra apprendre à survivre en proscrite sur une planète où le maître mot est « mutations ».

Pour cela, il lui faudra traverser les forêts-consciences, affronter les guerriers warches, tromper la magie des mystes, gagner la confiance des esclaves hiumes et des ouvriers beeses. Elle devra aussi composer avec les rebelles, illes et nones, et gagner l'affection des ksins, ces chats de la taille d'un tigre qui s'expriment par télépathie. Mais que peut-elle espérer dans un monde totalement dépourvu de technologie et dirigé par une poignée de dictateurs immortels ? »

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L'Histrion

Disponible chez le diable vauvert et épuisé chez j'ai lu SF ...

Un texte bien écrit .

Une communauté spatiale complexe et un système politique scientifique , dans lequel l'auteur introduit un trouble-fête dont la fonction est de rechercher par l'expérience , les disfonctionnements .

Cette personnalité est intégralement un outils vivant créé et dédié à cette tâche .

L'auteur est politiquement assez engagé ( très à gauche ) et cela peut déranger certains lecteurs même si c'est son droit le plus strict ( sourires ) .

Pourtant beaucoup de ces textes sont très passe-partout sur le fond et il faut reconnaître qu'un style de qualité est systématiquement au rendez-vous .

C'est le cas dans ce roman , qui aligne un style agréable qui rend le récit et les personnages tangibles .

En assez peu de pages ce roman campe un univers qui possède beaucoup de présence et le fil conducteur centré autour du personnage de l'histrion , nous fait le parcourir intimement .

L'humanité qui constitue un univers spatial riche et varié est assistée par Genesis ( une entité artificielle ) qui est aussi distant que difficile à cerner pour le lecteur .

Peut-être un peu trop à mon gout , mais il faut bien avouer que cela ne nuit pas à la densité du récit qui est très contrasté , très riches en péripéties et rencontres .

A quoi bon raconter l'histoire ?

Je me contenterais de souligner que ce qui rend ce texte un peu plus intéressant , c'est que le futur histrion , n'est pas trop partant pour faire son job ( sourires ) .

Il y a par ailleurs des enjeux autour de ce que l'on peut qualifier de technologie permettant d'intervenir sur l'identité de genre des individus .

Un roman très sympathique et un univers riche .

Un bon roman jeunesse aussi car empreint de légèreté

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Demain, une oasis

La planète terre perd chaque jour un peu plus le Nord..

Dans Demain, une oasis, le Nord tourne définitivement sur lui même

et mise toutes ses billes et son blé dans la conquête spatiale

au détriment de l'entraide internationale.

Les pays pauvres ne peuvent plus compter que sur le secours de réseau de bénévoles humanitaires engagés librement ou... de force par une organisation terroriste.

C'est dans ce contexte qu'un médecin de l'OMS de Genève

responsable sanitaire de l'agence spéciale

se fait kidnapper par des terroristes humanitaires.

Retenu en plein désert

dans un petit village africain

Un nom lui est attribué : l'interne

et une mission lui est dévolue,

soigner avec les moyens du bord

les camps de réfugiés...

une expérience humaine et humanitaire qui va définitivement le changer...



Le roman d'anticipation visionnaire d'Ayerdhal qui a reçu le grand prix de l'imaginaire en 1994 n'a pas pris une ride : l'égoïsme à son stade ultime...

Ce bon thriller tourne très vite au roman d'espionnage avec en autres des barbouzes...et une sœur Marie-Thérèse sans Etats d'âmes.

Loin de faire l'apologie du terrorisme, le livre pose des bonnes questions sur d'autres moyens d'actions et sur les limites de notre société individualiste.

L'auteur lui s'engage pour un monde plus solidaire

Un roman qui interroge et résonne aujourd'hui

Demain, une oasis...pas si utopique



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Star Ouest

La cinquième manifestation ImagJn'ère, salon de la SF et du policier, ouvrait ses battants, le mois d'avril dernier, au saloon d'Angers. Résolument tournée vers le genre western cette année, je m'apprêtais à m'y rendre quand je me suis rendue compte que mon canasson avait perdu ses fers dans la boue et qu'il ne me restait plus assez d'huile de coude pour graisser mon long rifle.

Alors Dionysos (de Babelio, oui !) en a parlé à Pierre Marie Soncarrieu : secrétaire et nécromant qui parle de son art au contact d'une légende amérindienne dans "Chasseur de légende" dans ce recueil de nouvelles qu'ils m'ont fait parvenir et pour lequel je les remercie vivement !

Le livre, accompagné d'un gentil mot, a été déposé chez moi par diligence steampunk, véhicule emprunté à Brice Tarvel qui le décrit très bien dans "Pique-nique chez les indiens"... intéressante, cette machine...si elle ne tombe pas en panne en plein désert !



Et des déserts, on en traverse dans ce florilège d'histoires saupoudrées de poussières d'étoiles et de poudre noire ! Ça donne soif évidemment et le Saloon devient donc le refuge d'où partent les trames, les traques et traquenards dans bon nombre des récits.



Inutile de rappeler que l'appréciation de nouvelles est une question de goût et de couleurs...je n'aimerais citer ici que quelqu'unes de la bonne dizaine (sur les 19 au total) qui ont trouvé ma préférence...



* Comment faire son pognon avec La Faucheuse est un thème récurrent...or, la façon de s'y prendre de ces deux croque-morts m'a bien amusée ("Le Shérif de Slone Street City" de Francis Carpentier).

* Tout y est : stetsons, santiags, carabines, revolvers, et... un vaisseau spatial fracassé d'où sortira une sacrée flingueuse ("Du grabuge sur Montana" de Romuald Herbreteau).

* de l'humour burlesque mettant en scène un chien qui porte malheur, des tricheurs et des malfaiteurs profiteurs ("Regarde au coin de la rue, fiston, si le clebs à trois pattes cavale à reculons" ...rien que le titre ! ...de Justin Hurle).

* Encore une flingueuse ! J'ai une prédilection certaine pour les femmes de caractère et celle-ci ne porte pas son petard caché sous ses jupes ! ("Cahen crépuscule" de Yaël-July Nahon).

* J'ai beaucoup goûté le réel talent de conteur de Jérôme Nédélec qui a su transposer une ambiance western dans la Bretagne moyenâgeuse...et je me suis délectée des dernières phrases qui concluent le récit ("Duel à Keralam").

* Une histoire bien dans l'esprit de ce festival ImagJn'ère et à l'humour sous-jacent : "Bounty Hunter" de Patrice Verry qui a planqué les Indiens dans une réserve sur une autre planète.

* ...et comme on dit parfois que la plus courte est aussi la meilleure...et que je me garde donc pour la fin : Jean-Hugues Villacampa, dans "Mars prey" menace de faire disparaître l'humanité sur Mars. Or, tant qu'il reste des "morceaux de choix"...les femmes peuvent s'y donner avec joie !



C'est, par conséquent, ce que j'ai fait avec la lecture de ces quests dans un lointain ou futur Far Ouest.



3,6/5
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Bastards

Comment cataloguer ce roman ?



Un hybride ? Définition : l’hybride est un organisme issu du croisement de deux individus ou de genres différents. Un composé d’éléments de différentes natures.



Une chimère ? Définition : être ou objet fantastique composé de parties disparates.



Ces définitions ne sont pas fausses, mais pourquoi vouloir absolument cataloguer un tel roman ?



Ce serait forcément réducteur. Car ce roman est définitivement un thriller, indubitablement un roman fantastique, également une véritable quête initiatique d’un auteur à succès atteint du syndrome de la page blanche, tout autant une parabole sur la fonction de l’artiste, clairement un roman d’action, incontestablement une belle réflexion sur notre société actuelle…



Cette lecture est une expérience assez unique, du genre qui vous reste en mémoire ; fantôme qui hante votre esprit lorsque le livre est posé sur votre table de chevet.



522 pages touffues. Un roman foisonnant de créativité, regorgeant d’idées, pullulant d’imagination. Le tout mis en mots par une écriture d’une richesse rare. Une plume très travaillée, belle, addictive, protéiforme. Poétique à certains moments, sèche et dynamique à d’autres. Une qualité narrative très au-dessus du lot.



Je pourrais vous lancer quelques ingrédients du roman à la volée et vous demander d’imaginer. Mais ce serait peine perdue, vous seriez loin d’entrevoir l’étendue de ce récit.



Une histoire d’écrivain en panne d’inspiration donc, mais surtout une histoire de femmes, personnages forts. Une histoire de chats aussi. Très important, le rôle des chats dans cette histoire !



Un écrivain qui se retrouve à mener l’enquête sur de sombres homicides perpétrés par une vieille dame en état de légitime défense, aidée par son matou. Un pitch de départ original (et ce n’est rien par rapport à la suite).



Une histoire qui mêle fiction et réalité, avec l’idée de génie (une parmi d’autres) d’intégrer des écrivains existants à l’intrigue. Des auteurs américains renommés qui se retrouvent directement à participer à cette enquête hors norme : Norman Spinrad, Jerome Charyn, Paul Auster et d’autres encore…



Un récit très moderne et pourtant profondément ancré dans la mythologie. Tout le paradoxe du roman est là. A me lire, on pourrait imaginer se retrouver confronté à un vaste bazar et pourtant ce livre est tout sauf désordonné.



Les chats ne font pas des chiens, c’est de l’Ayerdhal tout craché ! Le récit est construit à la perfection, millimétré tout en laissant la possibilité à sa prose de respirer. Initialement publié en feuilletons numériques, on sent que l’édifice a été échafaudé avec minutie.



On retrouve dans cette fiction les ingrédients chers à l’auteur. Une dénonciation (toute en finesse) des travers de notre société de consommation, des institutions et des milieux de pouvoir (CIA, bourse…). Un récit documenté, où la technologie tient une place importante, où l’action côtoie l’émotion et qui est aussi un chant d’amour d’un français à la ville de New York.



Pour plagier la métaphore de l’auteur dans ce roman, Ayerdhal est un peintre qui sait manier l’entièreté de sa palette avec un immense talent. Une palette d’une rare étendue, une explosion de couleurs, d’émotions, de nuances. Ayerdhal doit être un peu magicien quelque part.



Ce roman n’est pas qu’un banal roman, c’est une vraie expérience littéraire, métissée, composite. Un panaché explosif inoubliable. Vous voilà prévenus.



Pour terminer, un mot sur l’édition papier et le travail magnifique réalisé par l’éditeur Au diable vauvert (comme à son habitude) : couverture magnifique, en relief, présentation haut de gamme et le petit détail qui fait la différence, le logo de l’éditeur (le diable) transformé en petit chat avec une queue de diablotin. Une petite idée tout simplement géniale ;-)
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Bastards

Babelio est un site formidable, une mine de découvertes. Après avoir lu la formidable critique de Gruz (allez lire la critique de Gruz, et celle de Blackwolf aussi (difficile d'arriver après)), j'avais placé ce livre en tête de ma wish-list. J'ai profité du salon du livre pour l'acheter sur le stand du Diable vauvert. J'ai d'ailleurs eu le plaisir de le faire dédicacer par l'auteur, qui a l'air d'être très sympathique.



Mais revenons à nos moutons (ou devrais-je dire à nos chats). Bastards est composé de multiples ingrédients ; thriller fantastique avec un zeste d'espionnage, le tout légèrement saupoudré d'humour. Mais jamais le roman ne ressemble à une tambouille indigeste. Tout est cohérent et coule tout seul.

Certains éléments du récit auraient même facilement pu tomber dans le ridicule (la vieille dame adepte des arts martiaux, l'écrivain timide qui devient un tombeur...) mais tout passe, tout est crédible.



Les personnages sont attachants, profonds, bien campés. Les personnages des femmes qui composent le clan de Bast sont très réussies, à la fois fascinantes et inquiétantes. Leurs relations sont intelligemment dépeintes ; rancœurs, jalousie, mépris. Tensions dont elles font fi pour unir leurs forces lorsque un danger menace leur famille-meute. Alexander, seul mâle au milieu de ces tigresses, est loin d'être dominant.

Le métier d'écrivain d'Alexander n'est pas un gadget. Au contraire, il est une composante essentielle de sa personnalité. Et, chose rare, on a presque l'impression de pouvoir dire ce que racontaient ses livres. A travers lui, Ayerdhal s'interroge sur la fonction d'artiste.



La qualité des personnages n'est pas au détriment de l'action. Et de l'action, il y en a, beaucoup. Les rebondissements et les péripéties s'enchaînent à un rythme effréné (à en faire louper sa station de métro).



Le genre de lecture qui procure tant de plaisir qu'on a instantanément envie de savoir tout ce qu' l'auteur a fait d'autre.

Gruz, merci pour la découverte.

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Consciences virtuelles

C’est Tatooa qui, en écrivant récemment une critique sur Ayerdhal, m’a inoculé l’envie d’aller moi aussi découvrir l’auteur. Chance ! Les Moutons Électriques publient justement cette novella (ou ce roman court, je ne sais pas). C’est l’occasion.

Eh bien je me suis régalé.



Ce roman suffit pour classifier Ayerdhal dans la liste des auteurs français de l’imaginaire « à message », comme Damasio, Ligny ou Dufour. Il en ressort une aversion ou du moins une déception envers nos sociétés consuméristes et surtout envers ceux qui s’en accaparent le pouvoir et les richesses. Le message que j’ai saisi résonne fort aujourd‘hui bien qu’il ait été écrit à la fin des années 90 (bravo l’artiste) : méfiez-vous des technologies de l’information et de la communication à outrance, vous pourriez y perdre votre âme et faciliter le contrôle des nantis.



Mais Ayerdhal prouve que l’on peut emballer un message sérieux dans un écrin grand luxe, car il ne sacrifie pas au plaisir de lecture. Station spatiale contrôlée par l’ONU, terroristes, anti-terroristes, infiltrés ; le suspense est palpitant et l’action à tous les coins de page. On est dans un thriller technologique limite cyberpunk dopé à la sauce thriller extrêmement efficace. Sur aussi peu de pages, il arrive à alterner plusieurs points de vue, à nous rendre attachants ses personnages et, alors qu’on quitte Asunción, à nous donner envie de la retrouver alors que l’on aborde Vlad dans le nouveau chapitre et vice versa. Ayerdhal parvient même à distiller quelques instants d’humour qui m’ont plié de rire.



Consciences Virtuelles se termine sur une note positive là où Les Marteaux de Vulcain de P.K. Dick commençait sur une note négative. Cela a trait aux Intelligences Artificielles et à l’option de leur laisser le contrôle de nos vies. On échange l’illusion de liberté de fait manipulée par quelques magnats contre l’absence de liberté contrôlée par une « plus que machine » dépolluée des émotions. De quoi écrire encore des tonnes de bonnes histoires.

Mais Ayerdhal n’a pas besoin d’en faire des tonnes : il maîtrise l’art de jet de la novella, et cela me va parfaitement.

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Mytale

De la SF ? Vraiment ? Bon ok on a une fédération de planètes, quelque part dans le lointain. Ok ça parle de mutagènes. Sauf que bon, c’est pas vraiment le cœur du sujet, et que les conséquences de tout ça, c'est quand même un récit furieusement "héroïc fantasy", il n'y a pas à tortiller. Même Ayerdhal en rajoute dans ce côté-là, en insistant sur le côté « magique » des manipulations génétiques et leurs effets…



Féministe, qui plus est... En effet, les personnages « meneurs » sont Audham Em Tha (ou Audh de son ptit nom) et Ryline des nones, deux filles au fort caractère…

Si j’ai été complètement paumée au départ (il faut dire que l’atterrissage est brutal, et on découvre Mytale au même rythme qu’Audh, la seule survivante), je me suis vite habituée ! Les anglicismes aident à bien se repérer dans les noms/fonctions des différentes castes ultra-spécialisées de la société mytane.



C’est fichtrement bien écrit, dans un style simple, direct, parfois un brin vulgaire mais c’est « de situation », donc tout à fait approprié. J’ai un minuscule regret, trois fois rien : si Ayerdhal excelle dans les descriptions de « bagarres » (duels, deux ou trois individus maximum), par contre, il va très vite sur les scènes qui auraient pu être épiques de batailles de foules, notamment à la fin. ( « la guérilla de rue » sans trop de détails…). Ça ne doit pas être son truc, lol…



Les personnages sont vraiment extras. Plutôt approfondis, ils sont tous attachants (côté révoltés), et les « mi-figue mi-raisin », dont on ne sait pas trop pour « quoi » ils roulent, sont drôlement bien brossés. Audh a un sacré foutu sale caractère, elle est assez géniale dans son genre, quoi qu’un brin nymphomane, mdr ! Les illes principaux, Lodh et Fhyr, et leurs familiers, Min’ et Tag’, leurs « ksins », qui sont en fait des tigres/chats symbiotes d’esprit avec eux, du moins c’est comme ça que je les imaginais, sont amusants dans leurs certitudes, leurs comportements, qu’Audh l’étrangère vient bousculer à qui mieux mieux, et qui évoluent au fil du livre…



Mais mes personnages préférés, définitivement, sont Aÿnh et Seddhi, les « warshes », les monstres combattants, et je ne vous dirai pas pourquoi parce que ça fait l’intérêt du bouquin, à mon sens, ils sont la cerise sur le gâteau, le sel sur la tomate, la sauce du rôti, bref, c’est eux qui font tout le liant et la force de cet excellentissime « révoltés du bounty SF Fantasy ».



L’intrigue, simple au départ, se révèle finalement plutôt complexe, car les choses sont bien plus subtiles qu’on ne le croit. Ce qui fait aussi la force du bouquin c’est qu’on se réjouit de plonger au cœur des individus de cette société mytane avec Audh, de les découvrir avec leurs forces et leurs faiblesses, doutes et certitudes, rêves et désespoirs… Et comme on ne saura le fin mot de l’histoire qu’avec Audh, on se demande bien ce qu’il se passe tout au long du bouquin, c’est amené de main de maître !



Bref, je découvre Ayerdhal avec de l’excellent, c’est une surprise de taille ! Pour finir, je vais dire merci Finitysend car c’est bien toi qui m’en as parlé (je cherchais), puisque en publiant cet avis je viens de relire le tien et tous nos commentaires…

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Demain, une oasis

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui propose de nous faire un sujet encore d’actualité qui est l’Afrique, sa pauvreté et son abandon. L’auteur construit alors un récit sans temps mort, plein d’adrénaline au cours duquel on suit les aventures du narrateur, médecin kidnappé et livré sur ce continent. Mais c’est surtout sur le message que l’auteur cherche à faire passer qu’on prend une véritable claque, car il cherche à ouvrir les yeux de ses lecteurs sur un véritable problème de société, et il le fait de façon percutante et directe. Ce roman possède même un aspect limite visionnaire quand on sait qu’il a été écrit au début des années 90 et qu’on voit ce qui se passe aujourd’hui. Par contre j’ai trouvé l’idée de conclusion un peu trop utopiste. Le personnage principal se révèle attachant et on s’identifie rapidement à lui, les personnages secondaires sont intéressants même si j’aurai aimé en savoir plus sur certains. En revanche, j’ai trouvé l’histoire d’amour un peu facile, même si rien de non plus bloquant. La plume de l’auteur se révèle vraiment incisive, entrainante et efficace, malgré parfois quelques métaphores un peu surprenantes. Un livre qui mérite d’être découvert selon moi si on ne veut pas fermer les yeux. En tout cas je continuerai à lire des romans de l’auteur sans souci.





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Rainbow Warriors

Ayerdhal est un type bien. Son humanité transparait à chaque page de ce "Rainbow warriors". Sa pertinence et son intelligence également.



Pourtant le point de départ du roman (une armée essentiellement composée de LGBT qui va libérer un pays africain d'une cruelle dictature) était casse-gueule et pouvait faire craindre le pire. Mais Ayerdhal évite toutes les facilités et tous les écueils. Son roman est un divertissement de haute volée, mais pas que. A travers un récit distrayant très bien mené, mêlant efficacement action et espionnage, Ayerdhal fait passer des idées intéressantes sur des sujets importants et très actuels. Il ne se contente pas de se reposer sur son concept de départ, original et audacieux, il va bien plus loin, proposant un véritable récit de politique-fiction pertinent et finalement, étrangement, crédible. A partir de son postulat de départ, Ayerdhal va au bout de sa réflexion et examine tous les prolongements de son "et si...".



Le monde politico-financier ne sort pas grandi de cette aventure, le propos de l'auteur à leur encontre est féroce. En revanche, le regard qu'il porte sur les Humains est plein d'amour et d'empathie. Si l'action est au départ prédominante, peu à peu le récit gagne en émotion. Et ce, grâce à des personnages bien campés. Ils sont trop nombreux, et c'est là le défaut du livre, on s'y perd parfois un peu. Mais qu'importe, certains protagonistes sont tellement attachants qu'on oublie vite ce défaut. On se raccroche à Jean-No, Pilar, Tyler, Andrea et les autres. Ces personnages, on les suit avec un grand plaisir. On a peur pour eux, on sourit avec eux, on s'indigne comme eux, on aime avec eux, on grandit avec eux. Ils sont plus que des personnages, ils sont vivants et offrent des passages mémorables, que ce soit dans les séquences d'action (les exploits de Pilar sont jouissifs) ou dans les séquences plus intimistes (la scène de l'enterrement est bouleversante et j'ai eu grand peine à retenir mes larmes).



En bref, un très bon roman efficace et divertissant tout en étant émouvant et intelligent. Un livre qui me donne envie de poursuivre encore la découverte de cet auteur qui, en plus d'être talentueux, semble être un homme bon, noble de cœur.
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Balade choreïale

Balade choreiale de Ayerdhal

Une véritable immersion sur un monde véritablement étranger .

J'ai beaucoup aimé ce bouquin .

Nous sommes plongés dans une réalité extraterrestre très finement pensée et très finement décrite .

L'intrigue est séduisante et les personnages sont consistants et denses.

Bref ! c'est bien écrit bien pensé .

C'est un roman sur le thème du contact entre deux sociétés inégalement développées .

Ce n'est pas un manifeste idéologique .

Il y a beaucoup de nuances et l'auteur s'est donné la peine de se documenter en histoire et science sociale.

Le contact inégal entre deux sociétés est une constante historique ( et même préhistorique ) et réduire ce bouquin à un manifeste contre le colonialisme serrait catastrophiquement réducteur.

Sincèrement un très bon livre , léger , prenant , sérieux abouti et passionnant .

Un B mol cependant : les problématiques se résolvent toutes métaphoriquement autour d'un jeu et j'ai trouvé cela un peu léger ( pas mauvais , mais un peu trop : pas sérieux ).

Je trouve que cela brise légèrement l'élan et l’élégance que ce texte avais acquis .

Dommage !

Cela reste tout de même un des meilleurs roman de SF français ( et d’ailleurs ) sur la thématique du contact .

Cette société est étrange , complexe , assez sympathique et intelligible tout en étant assez indéfinissable je trouve.

Il y a une atmosphère qui n'est vraiment pas sans rappeler la série Foreigner de C.J Cherryh qui est assez analogue et qui possède également un charme fou ( les 2 premiers tomes existent en français : le Paidi et Le retour du Phoenix .

L'intérêt de poser Foreigner en miroir vient de ce que dans cette série les hommes sont technologiquement supérieurs aux extraterrestres mais ils sont pourtant dans des situations délicates et fragiles stratégiquement parlant et c'est le contraire dans Balade Choréale.

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Bastards

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui m’a plongé dans une histoire décapante, démarrant comme un polar pour finir dans une histoire mystique avec une pointe de fantastique qui se révèle vraiment passionnante. L’ensemble est vraiment bien rythmé, rempli d’action et on a du mal à lâcher le livre. La construction du récit se révèle intéressante, un peu comme une série TV où chaque chapitre représente un épisode. Les personnages se révèlent tous intéressants, attachants et efficaces. Alors certes, certaines révélations m’ont paru trop facile, certains liens se nouent parfois trop rapidement et j’ai trouvé la critique sociale un peu soft, surtout au vu des autres romans de l’auteur, mais ces défauts sont vite balayés par la frénésie qui emporte le lecteur pour peu qu’il se laisse aller. La plume se révèle vraiment vive, efficace et entrainante. La conclusion laisse des questions en suspens, peut-être pour une suite. En tout cas je lirai sans soucis d’autres romans de l’auteur.



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Rainbow Warriors

Grosse baffe avec ce livre tant le challenge était osé! Constituer une armée de soldat(e)s issu(e)s des LGBT pour délivrer un état aux mains d'une dictature sanglante qui a zéro tolérance pour les gens classés "différents", et faire face à plusieurs tentatives de renversements par la force, et notamment un putsch mené par une Société Privée Militaire financée par des multinationales soucieuses de reprendre leur terrain de jeux économiques et remettre la main sur les ressources de cet état. Bizarre, ça me rappelle quelque chose!

On y trouve de tout dans ce récit : Géostratégie internationale, économie politique, statégie militaire, diplomatie internationale, mais également quelques aspects intéressants de la culture africaine. Il y est aussi beaucoup question de tolérance et aussi d'amour et c'est ce qui rend ce bouquin fort sympathique car sans jamais tomber dans la caricature, l'auteur nous amène à nous attacher à ces héroïnes et héros avec lesquel(le)s à ce récit.

Un seul écueil : il y a un peu trop de personnages et, à certains moments, il est difficile de s'y retrouver et de se souvenir qui fait quoi.

Il n'empêche que, happés par cette histoire, il est difficile parfois de poser son bouquin;

Un roman que je recommande vivement!
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50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
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Inventons la paix : Huit écrivains racontent ..

Anthologie qui donne la parole à huit écrivains contemporains. "Parce que les livres ont le pouvoir que nous leur accordons, le pouvoir de plonger dans la conscience de chacun et du plus grand nombre, il était juste de consacrer un livre à ce rêve nécessaire et fou : inventer la paix."
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Rainbow Warriors

En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman percutant qui nous offre une histoire efficace et critique sur pas mal de sujet d'actualité. Le début peut paraître un peu lent, mais une fois l'histoire posée et les personnages présentés on a du mal à lâcher le livre qui offre un rythme haletant à travers cette révolution. Un roman qui amène le lecteur à réfléchir sur des sujets divers et d'actualité que sont les multinationales, l'influence des pays riches, l'acceptation des autres ou encore la géopolitique. Les personnages sont vraiment attachant et soignés et se révèlent denses et attachants, je reproche juste le fait qu'il y en ait énormément, ce qui fait que parfois je me suis légèrement perdu dans qui est qui. La plume de l'auteur se révèle toujours aussi incisive et nous plonge facilement dans une histoire percutante qui nous fait traverser un panel d'émotion du rire aux larmes en passant par la camaraderie et la souffrance. Au final un roman efficace qui mérite, je pense, d'être découvert, au moins pour son message.



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