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Critiques de Ayerdhal (328)
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Demain, une oasis

Un roman d'anticipation de très grande qualité.

J'ai pas décroché, l'histoire est très travaillée mais pas difficile à lire, les personnages sont tous remarquables que ce soit les salaud ou ceux qui ont une conscience, on fait dans la Medecine humanitaire mais sans mièvreries tout en ayant à l'esprit les code d'éthique et de déontologie des médecins et aussi des êtres humain, le tout sur fond de crise géopolitique et d'espionnage au sens large pour ratisser une organisation terroriste que je classifierai de "Robin des bois", l'Europe et les US (et les pays en voie de développement pris à la gorge par les deux autres) essaye de s'en mettre plein les poches alors que l'Afrique agonise en gigantesque charnier.



Je n'en dirais pas plus car chaque détails de l'histoire pourrait spoile et ce serait un plaisir gâché pour les futurs lecteurs.



Le format du roman est assez court, 237 pages, mais tout est dit dedans, une belle petite claque écolo humaniste !
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Demain, une oasis

Le titre , Demain une oasis , évoque l'Afrique qui avec le temps sortira d'une misère destructrice pour émerger ,enfin, au milieu du monde qui n'a pas faim et qui passe ses week-end dans les centres commerciaux pour dégoter le 72e sac de sport de la maisonnée.

L'Afrique bouge mais pas partout ( certains pays grimpent vraiment et pas aux arbres) dans le bon sens. L'auteur vous dira que le problème du sud c'est le nord ….

Perso , je ne suis pas d'accord, le problème de l'Afrique est aussi celui de ses élites qui mangent de plus en plus au râtelier sino-russe en plus des autres et qui défendent la liberté à coup de coup d'état et de massacres plus ou moins généralisés.

L'espoir vient du sud ? Non , cf. le Traffic d'organes de prisonniers politiques chinois , la ruine organisée des peuples par le crédit au développement chinois , l'assassinat du Tibet et cerise sur le gâteau : Les russes financent et arment le chapelet de démocraties sanguinaires sur le continent africain.

Mais pour l'auteur le problème c'est le nord …

Cela dit Ayerdhal donne ici un texte dramatique impitoyable et très éloquent . Un médecin du nord , est enlevé pour soigner les populations du sud au bord de l'anéantissement….

Ca ne sera pas une partie de plaisir , il reviendra (de justesse) poursuivre ses désormais nouvelles aventures dans le nord .

Un très bon roman dont la thèse serait à nuancer , car le sud est peut-être pire que le nord et parce que charité bien ordonnée commence par soi-même , et enfin parce qu'il n'y a pas de guerre juste et d'enlèvement /séquestration justifié.

Ce roman a obtenu le grand prix de l'imaginaire roman 1993 .

Nous sommes vraiment dans un monde meilleur maintenant nos chers éditeurs SF , publient des auteurs du sud avec « ceux » de la grande démocratie chinoise qui dénoncent avec raison les agissements du japon en 45 ,en Manchourie et édulcorent aussi la sauvagerie de la révolution culturelle chinoise.

Je l'ai toujours dit : Je ne vote pas pour le Goulag

Il y a peu de roman de SF qui traitent de l'Afrique. Il en a un qui est rare et incroyable et très prospectif : Les diables blancs de Mc Auley.

E pi sé tout !

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Demain, une oasis

On m’a offert ce livre et j’ai eu un immense plaisir à le parcourir. Ce fut la découverte non seulement d’un auteur, mais d’un univers auquel il me tardait chaque fois de revenir. Un médecin se fait kidnapper et se réveille dans le désert africain entouré d’un groupuscule de médecins humanitaires anarchistes. Ses ravisseurs, aux méthodes terroristes, ont pour tête dirigeante une dénommée Dziiva. Pourquoi ce kidnapping? Un moyen de pression et de vengeance sur les nantis de l’Occident. Par l’entremise de ses deux protagonistes (Dziiya et le kidnappé), deux mondes s’opposeront : les pays industrialisés (sous la forme futuriste du monde spatial) et le tiers-monde (désert africain). À mon sens, la force de ce roman repose sur la richesse des dialogues philosophiques entre ces deux personnages qui sont autant de représentations de la privation de liberté, du libre choix, de la conscience humanitaire et de l’altruisme.



Dziiva, la plus revendicatrice des deux, critiquera le gouffre économique causé par la spatialisation. L’aide et la conscience humanitaires qui se seront éteintes par le même phénomène. Elle décrira avec un impressionnant doigté la spirale hiérarchique de l’altruisme. À commencer par « charité bien ordonnée commence par soi-même »… Elle cherchera à inverser les priorités pour d’abord nourrir les affamés, soigner les malades et loger les sans-abri. Mais elle ne manquera pas de rappeler que cette initiative impliquerait d’enrayer l’égoïsme, la quête de privilèges, la notion de profit ou de puissance. C’est donc un roman fort en réflexions sur le monde industrialisé.



Le titre tire son origine de la démarche sous-jacente à toute cette entreprise : terraformer le désert, c’est-à-dire transformer son environnement naturel afin de le rendre habitable. Même si j’arrivais à en déduire le sens, ce mot m’était alors inconnu. Après quelques recherches, j’ai lu quelque part que la « terraformation » est un terme de science-fiction qui a été popularisé par l’auteur américain Jack Williamson. Forts de cette information, vous vous demanderez sans doute si notre kidnappé, fraîchement débarqué dans ce désert africain, arrivera à reconnaître les failles de son système qui privilégie les plus nantis au profit des pauvres… Pour le savoir, il faut le lire…



On dit d’Ayerdhal qu’il est un homme engagé, et je n’ai aucun mal à le croire. Chaque grain de ce désert est l’empreinte vivante de ses idéologies. Je remercie l’acteur de ce présent qui m’a amenée à découvrir un auteur remarquable, riche de profondeur humaine et d’imagination…


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Demain, une oasis

J'ai adoré ce début déroutant qui nous plonge dans un univers de désolation réaliste. J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans la fin, plus politique et moins dans l'humain, mais je garde en mémoire une lecture explosive et immersive que je recommande.
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Demain, une oasis

Ce livre nous donne à réfléchir sur notre relation avec les pays du tiers-monde de nos jours. Le début ( hyper technologie, vaisseau spatial, etc..) crée un fossé énorme avec le dénuement dans lequel se retrouve le protagoniste, médecin-technocrate enlevé puis abandonné dans un village d'un désert africain. Ce médecin va (re)trouver les gestes de base de son métier : soigner, aider, apaiser, etc... l'autre quel qu'il soit.
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Demain, une oasis

Bonsoir,



Ce livre m'a asséné un coup de poing. C'est un ouvrage politique à 100% et j'ajouterais même évangélique. Il nous convoque personnellement sur ce que nous faisons de notre vie, et comment nous nous sentons concernés par ce que vivent les hommes que nous côtoyons sur la planète. C'est un manifeste contre l'indifférence en face de la misère, contre l'inégalité, les injustices.



Ce n'est pas un ouvrage de science-fiction, c'est un ouvrage d'anticipation seulement, encore qu'il ne s'agisse que d'un procédé littéraire pour forcer le trait sur les réalités actuelles. En gros, au train actuel, voilà où nous en sommes d'ici 20 à 30 ans, un peu plus d'une génération.



Le narrateur tout d'abord, on le découvre au long de l'ouvrage, est un bébé-éprouvette, sans père ni mère officiels, sans racines donc, avec pour seul bagage son diplôme de médecine, et son brillant parcours professionnel qui le conduisent à prendre des responsabilités au sein de l'OMES, l'organisme qui gère pour les nations opulentes le développement spatial.



Les ressources en matières premières jadis détenues par les pays du tiers monde, et pour être précis d'Afrique, et qui leur permettaient d'obtenir des subsides, sont désormais épuisées. Ces nations sont désormais délaissées puisque les nations riches trouvent désormais sur divers satellites et planètes les ressources qui leur manquent. Un gouffre se creuse entre les nations riches qui ne cessent d'accumuler les richesses et les gaspiller dans la conquête spatiale d'une part et d'autre part les nations délaissées qui luttent pour survivre en mendiant et volant si besoin est, ce qui leur est nécessaire.



Ainsi donc l'AF-EAST qui regroupe quelques nations d'Afrique de l'Est VOLE la main d'œuvre qualifiée qui lui est nécessaire pour assurer la survie de sa population lors des soudures. La soudure, nous avons aussi connu cela en Europe. C'est la période qui précède les nouvelles récoltes : on épuise les réserves en se rationnant. En Europe, les mois les plus durs, c'était les mois de février à avril, pour les premières récoltes de printemps (les fèves). En Afrique, ce sont les mois qui précèdent le retour des pluies ... Si elles reviennent.



Ainsi notre médecin, qui se fera appeler l'Interne, se fait-il kidnapper pour aller soigner les population d'Af-East. La pilule est dure à avaler. Même, elle ne passe pas. Il finit par s'évader mais s'est tout de même profondément attaché aux médecins qu'il côtoie et à Marie-Thérèse.



De retour dans ses fonctions, avec une promotion, sous la surveillance de services d'espionnage paranoïaques et expéditifs, il en vient à mettre à profit sa nouvelle place pour l'Af-East en se rendant complice de leurs vols ... Cela lui vaut des ennuis ... Presque mortels.



Même si l'on sent chez lui l'attachement viscéral à la liberté du consentement, on mesure aussi comment le travail qu'il effectue pour permettre la survie des miséreux le grandit et donne un sens à sa vie. Comment une vie éprouvante, loin d'être rebutante, soude en profondeur les hommes et femmes qui s'y engagent.



Je recommande à 100% cet ouvrage.



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Demain, une oasis

Quelle claque... Une vision brutale mais nécessaire de l'Afrique, telle qu'elle pourrait être dans quelques années, telle qu'elle est déjà par certains aspects.
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Demain, une oasis

Il vivait à Genève, diplômé de médecine, mais travaillant derrière un bureau à l'Organisation Mondiale d'Expansion Spatiale. Son travail ne le rend pas heureux, mais enfin, il n'est pas à plaindre, il a un gros salaire. Il aurait pu vivre ainsi jusqu'à la fin de ses jours. Mais une nuit tout bascule : il se fait enlever, enfermer, bourrer de somnifères. Quand il se réveille, il est au milieu du désert africain. Ses mystérieux agresseurs lui confient alors la responsabilité médicale d'un village dans lequel ils l'abandonnent.



Le narrateur n'a pas de nom, il l'a perdu lors du kidnapping et se fait désormais appeler l'Interne. On découvre le monde par ses yeux et le constat est terrifiant : dans ce futur non daté, mais néanmoins assez proche, les pays riches, après s'être développés sur le dos des plus pauvres, avoir pollué la planète et réchauffé le climat, n'ont d'yeux que pour l'espace. le tiers-monde, laissé pour compte, crève de faim.

En dehors de la course à l'espace, le futur vu par Ayerdhal, c'est aujourd'hui, mais en pire. le texte date de 1992, mais il n'a malheureusement pas pris une ride.



D'un côté les riches, de l'autre les pauvres, on pourrait craindre le pamphlet moralisateur manichéen mais tout n'est pas si simple. Même si le capitalisme sauvage est désigné comme le grand fléau de ce temps, on ne peut pas dire que ceux qui luttent contre soient des anges pour autant. La fin (faim ?) justifient-elles n'importe quels moyens ? L'évolution du narrateur est très intéressante à cet égard.



L'aspect SF de l'histoire est assez effacé finalement, l'accent étant mis sur l'humain. On sent que l'auteur a écrit ce roman avec le coeur. le monde est dépeint avec beaucoup de cynisme et de dûreté. L'espoir n'y est pas totalement mort mais cela ne tient qu'à un fil. Certains passages sont insoutenables et prennent aux tripes. Les personnages sont bien écrits, complexes et leur évolution est crédible.



Avant d'entamer cette lecture, je ne connaissait pas Ayerdhal. Cette histoire riche en émotions m'a donné envie de découvrir le reste de sa bibliographie.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Demain, une oasis

Lecture jeune, n°122 - Ce livre paru en 1992, réédité récemment Au diable Vauvert avec une très belle couverture, a reçu en 1993 le Grand prix de l’imaginaire, un prix parmi les nombreux décernés à cet auteur. Ce dernier a toujours revendiqué son engagement politique en refusant de sacrifier son travail de romancier. Dans cette optique, la science-fiction lui offre un magnifique terrain d’expérimentation. A la fin du XXIe siècle ou un peu plus tard, dans un monde occidental lancé dans la colonisation spatiale de planètes comme Mars, un médecin employé dans un office international de statistiques se fait kidnapper et maltraiter par les membres d’un groupe terroriste humanitaire qui le transporte quelque part dans le désert de la zone subsaharienne. Il est mis brutalement au travail dans des camps de réfugiés accueillant des êtres agonisants, ravagés par les maladies, la faim, la soif. Après bien des conflits, il réussit à s’enfuir et au gré de nombreuses péripéties se heurte à la violence d’Etat déléguée à des barbouzes et à celle de ses « ex-compagnons » terroristes. Ce personnage anonyme, surnommé l’Interne par ses kidnappeurs, raconte lui-même ses aventures complexes en trois temps, rapporte le vif débat qu’il mène constamment sur le thème « la fin justifie-t-elle les moyens ? », tout en étayant soigneusement sa thèse : les situations extrêmes de misère et de détresse (celle, emblématique, de ces pays africains désertiques de la zone subsaharienne) ne peuvent justifier le terrorisme humanitaire. Son monde si proche du nôtre dans le temps, l’est aussi par ses problématiques : désertification, dérèglement climatique, pillage des ressources naturelles des pays africains, abandon par les ONG, libéralisme sauvage... Ayerdahl a écrit un livre de révolte, provocateur, coup de poing, dans une langue simple mais travaillée, une contre-utopie qui bouscule le lecteur et conserve, quinze ans après sa première parution, toute sa force. Il met à l’œuvre dans un petit coin d’Afrique une communauté autarcique qui tente d’échapper à la loi du marché et du plus fort, expérimente une solution au service des plus démunis. C’est le côté combatif de cet écrivain qui de toute façon ne laisse pas indifférent, y compris des novices en SF. Gageons que ce livre deviendra un classique du genre ! Marie-Françoise Brihaye
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Demain, une oasis

Genève (Suisse), dans un futur pas très lointain : une nuit, un médecin et haut fonctionnaire est enlevé, puis jeté dans une cave, où il perd conscience, sous l’effet des drogues qui lui sont administrées. Quand il se réveille, il est dans un village africain, et il comprend qu’il a été kidnappé par un commando dont les méthodes sont certes discutables, mais dont le but est humanitaire, puisqu’il s’agit de sauver des vies. Et la tâche est immense, car, comme le découvre ce médecin, la population africaine risque d’être anéantie par les fléaux qui l’accablent : sécheresses, famines, misère, maladies, terrorisme…



L’avis de Zoé, 15 ans : Ce roman, assez mystérieux au premier abord, se lit très vite. Porté par des personnages secs, mais attachants, il dresse le portrait d’un monde auto-centré qui pourrait très bien devenir le nôtre... 



L’avis de la rédaction : Un bon roman d’anticipation, qui vise à sensibiliser ses lecteurs aux problèmes du tiers-monde et aux conséquences possibles du déséquilibre actuel entre pays riches et pays pauvres, et qui nous invite en outre à réfléchir à cette question : la fin justifie-t-elle les moyens ?
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Demain, une oasis

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui propose de nous faire un sujet encore d’actualité qui est l’Afrique, sa pauvreté et son abandon. L’auteur construit alors un récit sans temps mort, plein d’adrénaline au cours duquel on suit les aventures du narrateur, médecin kidnappé et livré sur ce continent. Mais c’est surtout sur le message que l’auteur cherche à faire passer qu’on prend une véritable claque, car il cherche à ouvrir les yeux de ses lecteurs sur un véritable problème de société, et il le fait de façon percutante et directe. Ce roman possède même un aspect limite visionnaire quand on sait qu’il a été écrit au début des années 90 et qu’on voit ce qui se passe aujourd’hui. Par contre j’ai trouvé l’idée de conclusion un peu trop utopiste. Le personnage principal se révèle attachant et on s’identifie rapidement à lui, les personnages secondaires sont intéressants même si j’aurai aimé en savoir plus sur certains. En revanche, j’ai trouvé l’histoire d’amour un peu facile, même si rien de non plus bloquant. La plume de l’auteur se révèle vraiment incisive, entrainante et efficace, malgré parfois quelques métaphores un peu surprenantes. Un livre qui mérite d’être découvert selon moi si on ne veut pas fermer les yeux. En tout cas je continuerai à lire des romans de l’auteur sans souci.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Etoiles mourantes

Cosmique, l'Univers respire et Ayerdal et Dunyach, nous entrainent dans ses inspirations et expirations.

Les aspirations humaines sont amenés à leurs extrémités à travers les quatre rameaux humains. Quatre partis pris d'une évolution possible pour la race humaine, selon ses "défauts" les plus marquants de notre vingt et unième siècle. Les originels; préoccupés de leur survie après la mort et de l'expression unique de leur meilleurs cotés, les organiques; ont réussi à soumettre leur corps à leur volonté, il ne les trahis jamais, encore faut il qu'ils soient capables de "donner" une partie d'eux même à quelqu'un d'autre, les mécanistes; la valeur guerrière de leur société est poussée aux paroxysmes de l'efficacité, il respire la stratégie, les connectés; en liaisons permanentes avec des centaines de milliers de membres, abreuvés en permanence d'informations, leur cerveau fonctionnent à la vitesse du bel outil qu'il est. Tous ces rameaux humains ont poussé à l'extrême ce qui caractérise les merveilleux outils que nous possédons, notre corps, notre cerceau, notre "esprit"...Mais hélas qui nous divisent dans nos aspirations à être meilleur.

A l'occasion de grandes Retrouvailles, auxquelles ils sont convoqués, pourront ils enfin trouver un terrain d'entente et apaiser leurs aversions communes? Et ainsi faire enfin avancer l'humanité....

Les animaux-villes, intermédiaires venus du fond de l'Univers, telles de gigantesques cellules, ici le microcosme rejoint le macrocosme, sont les seuls qui relient encore les rameaux de l'humanité dispersés dans la voie lactée. Accueillants, plein de sagesse et d'empathies, ils baignent dans l'infini de l'Univers.

Jadis ils ont sauvé l'humanité et aujourd'hui ils doivent renouveler cet exploit pour sauver l'Univers, tel est l'enjeu de ces Retrouvailles.

Tout au long de ma lecture j'avais en visuel, les magnifiques photos du palais de la découvertes sur les Galaxies, Nébuleuses et Nuages cosmiques, j'entendais presque le chants des étoiles.....Mes pieds avaient envie de sentir le doux pelage du sol des animaux-villes...Cosmique et magique...

Un très grand moment d'infini...
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Etoiles mourantes

C’est un très grand roman de science-fiction que nous offrent Ayerdal et Dunyach. Réellement dépaysant en termes de lieux, de formes de vie, ce roman n’en est pas moins d’une brulante actualité. Il analyse différentes formes de gouvernance, de choix de vie, de… déviance politique. Les personnages très bien ciselés d’un point de vue psychologique nous donnent à voir ce qu’est l’humanité. Si parfois j’ai été perdu dans des données issues de la physique ou de l’astronomie, j’ai été transportée par la grandeur des images et des voyages proposés.

Nous sommes dans un lieu et un temps ou l’univers (encore replié sur lui-même) s’appelle le Ban, seuls les animals-villes – des planètes vivantes et pensantes- peuvent traverser cet univers de part en part. Ces êtres incarnent dans le roman une sorte de sagesse vivante, une vie bienveillante qui communique avec les hommes par une sorte de télépathie (le terme est inexact). Leur structure physique, leur « chair », se transforme en rue, avenue, beffroi… Il faut se familiariser avec ces êtres et cela m’a demandé un certain temps pour comprendre leur rôle et leur façon de fonctionner… passionnant.

Viennent ensuite les « humains » - je les appelle ainsi mais le terme est, là encore, restrictif. Ces êtres sont tous issus d’une même souche qui vivait ensemble. Suite à des guerres fratricides, qui les menaient à leur totale destruction, les animaux-villes ont décidé de les disperser aux quatre coins de l’univers. Chacun des rameaux a ensuite évolué selon ses préceptes. Chacun fait l’objet de chapitres où les personnages centraux sont présentés. Les Mécanismes, civilisation guerrière et machiste, gouvernée par des hommes, exclut les femmes de toute décision (ça évoque des choses). Ils vivent dans des armures quasi-vivante, greffées qui leur donnent une puissance physique impressionnante. Les Originels sont ceux qui ont développé un savoir pour créer des personnaes sorte de fantômes abritant la mémoire des défunts, pour cela les vivants ont besoin d’un passeur des morts. L’Artefaction est une civilisation ou femmes et hommes sont à égalité, les décisions sont collégiales, leur originalité réside dans le fait qu’ils « accouchent » d’artefact des « choses » vivantes ayant des qu’ils doivent impérativement offrir sous peine d’en mourir. Pour terminer viennent les Connectés, des êtres subtils qui sont dotés d’un flagelle dans le dos leur permettant de partager avec leur semblable un flux continue d’informations, sans cette communion avec les leurs, ils meurent.

Ces rameaux sont invités par les animaux-villes à accompagner une supernova, la mort d’une étoile. Chacun arrive avec ce qu’il est. Ceux qui veulent dominer les autres par tous les moyens, ceux qui méprisent les autres civilisations, mais aussi ceux qui voudraient redonner du sens à leur rameaux car chacun dans son coin d’univers se rabougrit. C’est là que cette fresque gigantesque nous conduit vers la réflexion sur la technologie, la différence, l’égalité homme-femme mais aussi l’amour, mais aussi les confins de l’univers, le chant des étoiles.

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Etoiles mourantes

J'ai beaucoup apprécié "étoiles mortes". Ayerdhal est un auteur que j'ai plaisir à lire, et pourtant ! Ce volume là, je l'ai trouvé trop hermétique et je n'ai pu entrer dans l'histoire. Il y a trop de vocabulaire à intégrer et le fil du récit est trop discontinu. J'ai arrêté de lire ce livre, ce qui est assez rare. Je le reprendrai sans doute plus tard.
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Etoiles mourantes

Les auteurs ont dû se mettre à deux pour écrire ce roman. Et moi pov' lecteur, j'étais bien seul pour en lire la totalité.



Futur très éloigné, l'humanité a essaimé un peu partout dans l'univers, grâce à la découverte d'une race alien étrange : les AnimauxVilles. Des êtres gigantesques entre le vaisseau, la ville dotés d'une conscience, d'une intelligence et de la parole. Avec eux la technologie a pu se développer et générer des dissensions entre les humains. Voilà donc l'humanité divisée en branches, parties chacune de leur côté. Mais l'apparition d'une double supernova risque de changer la donne.

Voici le résumé de 250 pages !



Un livre ardu, les tenants, l'histoire n'étant donné que peu à peu. On est un peu perdu devant cette foisonnante imagination, des humanités très différentes de ce que l'on connait. Jamais lu un truc d'aussi original, profondément autre.

Mais originalité ne rime pas toujours avec plaisir de lecture. Chaque branche de l'humanité nous est longuement présenté avant d'attaquer le coeur du sujet, à la moitié du roman. On passe de l'ethnographie à la hard SF, de la technique à la relation mère fille, du pouvoir à l'anarchie .

L'impression de lire un fix up, peut être le syndrome de l'écriture à quatre mains. Parfois l'histoire nous prend avec elle, d'autrefois non. Trop long à se mettre en place, trop ardu, j'ai souvent posé ce roman pour lire autre chose de plus captivant.

Arrivé à la moitié, j'avais déjà oublié les histoires des uns et des autres, les pages se font de plus en plus lourdes à tourner. Et la décision d'arrêter la torture se fait.

Le seul truc que je sais : pas pour moi.
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Etoiles mourantes

Deux auteurs de renom ont uni leur talent pour écrire une histoire humaine extrapolée à l’extrême. Quatre branches de l’humanité séparées depuis des générations, ont évolué différemment, chacune à leur façon, en développant une symbiose avec un supplément à leur être. Des personnae, des embiotes, des armures, des réseaux connectés, autant de différences qui auront leur avantage et leur inconvénient lors de l’ultime confrontation. Les Animaux-Ville, vastes organismes naviguant dans l’espace, amènent des représentants de chaque rameau pour des Retrouvailles auprès de deux étoiles sur le point de se transformer en supernova.

Des personnages de caractère, du plus fragile au plus fourbe, une intrigue cousue avec brio, grouillant d’imagination, mêlant rébellion, trahison, ambition, amour, complicité, pour un final grandiose.

Une belle leçon d’humilité, et d’unité.
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Etoiles mourantes

Une oeuvre très riche en détail sur la vie de chacun des rameaux et des relations qui les lient entre-eux, ainsi qu'avec les AnimauxVilles, sans compter sur leurs problèmes internes, qu'ils soient politiques, techniques et/ou relationnels.



Cette richesse représente à la fois le point fort et le point faible de ce roman : point fort tout d'abord car on partage le mode de vie de chaque rameau et on comprend ainsi parfaitement leur mode de pensée, ce qui est nécessaire pour bien appréhender ce qu'ils attendent de leur rencontre; et point faible ensuite car, malgré tout cela, aucune explication sur le pourquoi de ces "mutations" des êtres humains et la montagne qui accouche d'une souris pour la rencontre, du moins, du point de vue de chacun des rameaux.



Bref, une oeuvre intéressante du point de vue sociologique, mais au combien frustrante dans sa fin sans conclusion car finalement sans réel objectif...
Lien : http://www.yfolire.net/sf/cr..
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Etoiles mourantes

Bonjour,

J'ai aimé ce titre, l'idée d'avoir différents branches de l'humanité qui ne se sont pas vues depuis des lustres et qui ont évolué chacune de manière totalement indépendante est vraiment très intéressante et nous emmène loin. Un livre surprenant et agréable.
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Etoiles mourantes

Conseillez par un ami alors que j'étais en manque de lecture, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. La réponse m'a claqué en plein visage, un univers nouveau entier à décortiquer.



La prise en main fut difficile, il m'a fallu comprendre tout ce que je n'avais pas lu du précédent livre à la manière forte. Mais une fois la deuxième partie engagée, la lecture s'emballe et on s'intègre parfaitement dans les sautes de personnalités.

Son atout vient certainement de ses héros, aux pensées aussi éloignés les unes des autres, qu'aux émotions si humaines qui les font avancer vers un but commun sans le savoir.

Et finalement, il faut attendre jusqu'à la dernière page pour apprécié tout le génie de l'écriture des auteurs, qui nous engage à réfléchir encore plus grand.



Un livre fortement apprécié, relu avec bonheur. Et j'espère mettre la main sur le précédent pour mieux en comprendre toutes les subtilités.
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Etoiles mourantes

C'est un univers parallèle probant qui s'ouvre en grand: les humains dispersés en quatre Rameaux qui s'évitent avec chacun des aptitudes étonnantes.

Les quatre parties décrivent les Rameaux: les mécanistes, les Originels, les Organiques, les Connectés. C'est souvent long, voir assommant, alambiqué voire pédant et je saute des pages entières.

Et pourtant je sais que je vais apprécier la cinquième partie les "retrouvailles" de ces rameaux autour d'une supernovae.

Parcequ'il y a suffisemment d'idées, de force évocatrice et rien de téléphoné, et je sais que cette rencontre des Rameaux ne pourra être que surprenante. Elle tient ses promesses, même si j'ai regretté un certain manichéisme. La théorie sur la façon dont se crée un univers est passionnante.

L'esprit des grandeurs oui, mais totalement assumé.
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