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Citations de Lucrèce (114)


A la raison de faire la différence, l'œil ne peut connaître la nature des choses. Aussi n'impute pas aux yeux les défauts de l'esprit. (IV, 384-88)
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La mort ne détruit donc rien au point d'abolir les corps de la matière, mais elle en dissout l'union puis les joint à d'autres. Ainsi, par son action, tous les êtres changent de forme de couleur, prennent la sensation et la rendent en un instant. (II, 1003–1006)
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Se garder d’aimer, est-ce se priver de jouir ? Non, c’est cueillir les fruits de Vénus sans en payer le prix.
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« Et quand les grandes légions envahissent les plaines,

en leur course agitant les images de la guerre

l’éclat des armes s’élève jusqu’au ciel,

toute la terre à la ronde reflète l’airain,

le sol s’ébranle sous la charge des guerriers,

leurs pas résonnent, les montagnes frappées de clameurs

renvoient l’écho jusqu’aux astres de l’orbe céleste

les cavaliers volent alentour puis soudain

s’élancent et les plaines tremblent sous leur assaut.

Pourtant, sur les hautes montagnes, il est un lieu

D’où tout semble au repos, éclair immobile dans la plaine »
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Car de même que les enfants tremblent et craignent tout
dans les ténèbres aveugles, nous craignons en plein jour
parfois des chimères aussi peu redoutables que
celles dont les enfants s'effraient dans les ténèbres
et qu'ils s'imaginent prêtes à surgir.
Ces terreurs, ces ténèbres de l'âme, il faut les dissiper.
Le soleil ni l'éclat du jour ne les transperceront,
mais la vue et l'explication de la nature.
Je m'empresse donc de nouer la trame de mon oeuvre.
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... Les parties génitales.
Irritées, elles s'enflent de semence et l'on veut
la lancer vers l'objet auquel tend la passion funeste :
l'esprit vise le corps qui le blessa d'amour.
Car nous tombons toujours du côté de la plaie
et le sang gicle vers celui qui nous porta le coup,
couvrant, s'il est proche, l'ennemi de rouge liqueur.
Ainsi de l'homme atteint par les traits de Vénus
que lui lance le garçon aux membres féminins
ou la femme dont tout le corps darde l'amour :
il tend vers qui le frappe et brûle de l'atteindre,
de jeter la liqueur de son corps dans le sien,
car son désir muet lui prédit le plaisir.
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Et puis, quand nous frappons une pierre du doigt,
nous touchons sa couleur superficielle, extérieure ;
or ce n'est pas elle que nous sentons par le toucher,
mais bien la dureté tout au fond de la pierre.
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Non seulement [l'âme] souffre des maladies du corps,
mais souvent aussi la pensée du futur
la ronge, la tourmente et l'épuise en soucis,
ou les fautes passées la déchirent de remords.
Ajoute la folie qui lui est propre et l'oubli,
ajoute la léthargie, onde noire où elle sombre.
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Qu'un oeil soit déchiré, mais la pupille intacte,
la faculté de voir lui demeure vivante,$à condition de ne pas abîmer tout le globe
et de ne pas découper la prunelle pour l'isoler,$car cela aussi serait fatal à tous les deux.
Mais le centre minuscule de l'oeil est-il détruit,
aussitôt meurt la lumière et montent les ténèbres,
le reste du globe fût-il intact et plein d'éclat.
Tel est le pacte qui toujours lie l'âme et l'esprit.
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Ni l'âme ni le corps sans le pouvoir de l'autre
n'ont la faculté de sentir isolément,
mais leurs mouvements réciproques en notre chair
allument et attisent la flamme de la sensation.
Et puis le corps jamais ne peut naître tout seul,
non plus que grandir ou survivre à la mort.
Non, il n'est pas comme l'eau qui perd la chaleur
qu'elle a reçue et n'est pour autant bouleversée
mais demeure indemne, non, dis-je, les organes,
quand l'âme se retire, ne supportent pas cet abandon :
bouleversés, ils périssent et tout entiers pourrissent.
Ainsi, dès leur naissance, par leurs contacts mutuels
le corps et l'âme apprennent les mouvements vitaux,
au sein même du corps et du ventre maternels :$leur scission ne peut donc se faire sans mal, sans rune.
Tu le vois ; puisque leur vie dépend d'une même cause,
leurs natures elles aussi dépendent l'une de l'autre.
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Il faut donc que l'esprit soit de nature corporelle
puisqu'il souffre des coups et blessures du corps.
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Les dieux ne gouvernent pas le monde
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il est clair que les atomes ne peuvent jamais
éprouver la douleur ni le plaisir eux-mêmes.
En effet, ils ne sont point formés de corps premiers
dont les transports nouveaux puissent les tourmenter
pu leur donner à cueillir la douceur bienfaisante.
Ils ne peuvent donc avoir aucune sensibilité.
Enfin, s'il faut accorder la sensibilité aux éléments
pour que tout être vivant soit capable de sentir
qu'en est-il des atomes propres au genre humain ?Sans doute sont-ils secoués de grands éclats de rire,
leurs joues, leur visage s'emperlent de larmes,
ils parlent savamment de la composition des choses,$étudient la nature des principes qui les forment.
Puisqu'on les assimile à de parfaits mortels,
ils devront eux aussi être formés d'autres éléments,
ceux-ci d'autres encore sans que tu oses jamais t'arrêter.
Oui, je serai à tes trousses et tout ce qui, selon tes dires,
parle, rit et raisonne devra toujours être formé
d'autres éléments possédant les mêmes facultés.
Mais si l'on ne voit là que folie furieuse,
si l'on peut rire sans être formé d'atomes rieurs,
philosopher et raisonner en termes savants
sans atomes philosophes et discoureurs,
pourquoi les êtres qui nous apparaissent sensibles
ne seraient-ils pas composés d'insensibles semences ?
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... ce que je dis : la vie provient de l'insensible.
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... peux-tu comprendre que toute sensation que nous voyons s'apaiser provient d'atomes aigus mais pas compliqués.
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Les animaux se connaissent aussi bien que les hommes.
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... sur les hautes montagnes, il est un lieu
d'où tout semble au repos, éclair immobile dans la plaine.
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Les atomes descendent bien en droite ligne dans le vide, entraînés par leur pesanteur ; mais il leur arrive, on ne saurait dire où ni quand, de s'écarter un peu de la verticale, si peu qu'à peine peut-on parler de déclinaison. Sans cet écart, tous, comme des gouttes de pluie, ne cesseraient de tomber à travers le vide immense ; il n'y aurait point lieu à rencontres, à chocs, et jamais la nature n'eût pu rien créer. ...
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Ce que nous recherchons avec sagacité
existe donc mêlé aux choses ; son nom : le vide.
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Il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d'assister du rivage à la détresse d'autrui ; non qu'on trouve si grand plaisir à regarder souffrir ; mais on se plaît à voir quels maux vous épargnent.
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