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Citations de Lucrèce (114)


La piété, ce n'est pas se montrer à tout instant la tête voilée devant une pierre, ce n'est pas s'approcher de tous les autels, ce n'est pas se prosterner sur le sol la paume ouverte en face des statues divines, ce n'est pas inonder les autels du sang des animaux, ni ajouter des prières aux prières, mais c'est plutôt de regarder toutes choses de ce monde avec sérénité.
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Si l'on se conduisait par les conseils de la sagesse, l'homme trouverait la suprême richesse à vivre content de peu, car de ce peu jamais il n'y a disette.
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Et quand j'ignorerais la nature des atomes, j'oserais encore, après examen des phénomènes célestes et bien d'autres d'ailleurs, affirmer que la nature n'a pas été faite pour nous et qu'elle n'est pas l'oeuvre des dieux : tant l'ouvrage laisse à désirer !
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Ainsi jamais les êtres ne cesseront de s'engendrer les uns les autres; la vie n'est la propriété de personne, tous n'en ont que l'usufruit.
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Ce n'est donc rien que la mort, elle ne nous touche aucunement du moment que la substance de l'âme se révèle mortelle. Et de même que dans le temps passé nous n'avons pas éprouvé de douleur quand les Carthaginois se ruèrent de toutes parts pour nous assaillir, quand le monde secoué d'un pôle à l'autre par le choc effroyable de la guerre trembla d'épouvante sous la haute voûte du ciel, quand tous les humains eurent l'anxiété de se demander auquel des deux peuples allait échoir l'empire des terres et des mers : de même, quand nous cesserons d'exister, quand divorceront corps et âme dont l'union fait notre être, absolument rien, à cette heure où nous ne serons plus, ne sera capable de nous atteindre et d'émouvoir nos cœurs, quand bien même la terre se confondrait avec la mer, la mer avec le ciel.
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Si notre âme était immortelle, la mort, bien loin de lui inspirer des gémissements, la ferait se réjouir de gagner l'air et de quitter son ancien vêtement, comme le serpent change de peau, comme le vieux cerf se défait de son bois trop long.
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Tous les corps, en effet, que tu vois grandir heureusement et s'élever peu à peu à l'état d'adultes, acquièrent plus qu'ils ne dissipent; la nourriture aisément circule dans toutes les veines et les tissus ne sont pas assez lâches et distendus pour perdre beaucoup de substance et laisser la dépense l'emporter sur l'acquis. Nos corps font des pertes importantes, il faut en convenir, mais le compte des acquisitions domine jusqu'au jour où le faîte de la croissance est atteint. Dès lors, insensiblement, les forces diminuent, la vigueur de l'adolescence est brisée, et l'âge glisse vers la décrépitude.
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Les dieux, en effet, doivent à leur nature même la jouissance de leur immortalité dans une paix absolue; éloignés de nos affaires, ils en sont complètement détachés. Exempts de toute douleur, exempts de tout danger, forts de leurs propres ressources, indépendants de nous, ils ne sont ni sensibles à nos mérites, ni accessible à la colère.
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Enfin nos yeux nous font voir des corps bornés par d'autres corps; l'air limite les collines et les montagnes l'air; la terre borne la mer et la mer borne toutes les terres; mais au-delà du grand Tout, il n'y a rien autour de lui pour le limiter. Il existe donc un espace, une immense étendue que les éclairs de la foudre pourraient traverser pendant l'éternelle durée des âges sans en atteindre le terme et sans que la distance restant à franchir fût jamais diminuée.
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Supposera-t-on que les atomes soient mous? Il sera alors impossible d'expliquer la naissance des roches, celle du feu, car la nature sera privée de ses bases initiales. Mais non, les atomes sont solides et forts de leur simplicité essentielle; et c'est leur union plus étroite qui peut former tous les corps durs et résistants.
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On peut voir par là que les faits du passé n'ont point d'existence propre comme les corps ni n'existent à la manière du vide, mais qu'il est plus juste de les regarder comme des accidents de la matière et de l'étendue où tout s'accomplit.
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Rien donc ne se perd tout à fait de ce qui semblait périr, puisque d'un être fini la nature reforme un être qui commence, et que ce n'est que par la mort des uns qu'elle procure la vie aux autres.
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Autre vérité: la nature réduit chaque corps en ses parties élémentaires, mais ne le fait point périr, ne l'anéantit point.
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Tant que l'objet que nous désirons n'est pas là, il nous paraît supérieur à tout ; à peine est-il à nous, nous en voulons un autre et notre soif reste la même.
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Au temps où, spectacle honteux, la vie humaine traînait à terre les chaînes d'une religion qui, des régions du ciel, montrait sa tête aux mortels et les effrayait de son horrible aspect, le premier, un homme de la Grèce, un mortel, osa lever contre le monstre ses regards, le premier il engagea la lutte. Ni les fables divines, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements ne purent le réduire; son courage ardent n'en fut que plus animé du désir de briser les verrous de la porte étroitement fermée de la nature. Mais la force de son intelligence l'a entraîné bien au-delà des murs enflammés du monde. Il a parcouru par la pensée l'espace immense du grand Tout, et de là, il nous rapporte vainqueur la connaissance de ce qui peut ou ne peut pas naître, de la puissance départie à chaque être et de ses bornes inflexibles. Ainsi la superstition est à son tour terrassée, foulée aux pieds, et cette victoire nous élève jusqu'aux cieux.
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Que nous importe aujourd'hui ce que nous fûmes autrefois? que nous importe ce que le temps fera de notre substance? Tournons nos regards vers l'immensité du temps écoulé, songeons à la variété infinie des mouvements de la matière.
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je dis que l'esprit ou la pensée, comme on l'appelle souvent, dans lequel résident le conseil et le gouvernement de la vie, est partie de l'homme non moins que la main, le pied, et les yeux sont parties de l'ensemble de l'être vivant.
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 Lucrèce
Qu'il est doux de regarder la tempête depuis le rivage.
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 Lucrèce
Tout regarder l'esprit paisible
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De plus, s'il n'y a pas entre la forme et la couleur des atomes une dépendance fixe, et si toutes les formes d'atomes peuvent avoir n'importe quelle teinte, pourquoi les corps formés par eux ne sont-ils pas également revêtus de toute espèce de couleurs, et ce, quelle que soit leur espèce? On devrait en effet voir souvent des vols de corbeaux au blanc plumage répandre partout l'éclat de leur blancheur, des cygnes naître noirs d'une semence noire, ou de toute autre couleur pure ou mélangée.
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