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Citations de Lucrèce (114)


Maintenant, personne, tant on est lassé et blasé de cette vue, ne daigne plus lever les yeux sur les espaces lumineux du ciel. Si tous ces objets apparaissaient aujourd'hui pour la première fois aux mortels, s'ils étaient soudain présentés, on ne pourrait rien citer de plus étonnant ou dont les hommes aient moins osé concevoir la possibilité de l'existence. Par l'accoutumance des yeux, les esprits s'habituent, et ne s'étonnent plus des choses qu'ils voient toujours ni n'en recherchent plus les raisons.
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 Lucrèce
Chacun cherche à se fuir, personne n'y parvient. On reste prisonnier du moi que l'on déteste.
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 Lucrèce
Rien n'est plus doux que d'habiter les hauts lieux
fortifiés solidement par le savoir des sages,
temples de sérénité d'où l'on peut voir les autres
errer sans trêve en bas, cherchant le chemin de la vie,
rivalisant de talent, de gloire nobiliaire,
s'efforçant nuit et jour par un labeur intense
d'atteindre à l'opulence, au faîte du pouvoir.
Pitoyables esprits, cœurs aveugles des hommes !
(De la Nature, livre II)
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C'est donc ainsi que le monde entier évolue dans le temps et que d'état en état passe la terre: ce dont elle était capable, elle ne l'est plus, mais elle peut ce qui lui fut impossible. Que de monstres la terre en travail s'efforça de créer, étranges de traits et de structure! On vit l'androgyne, qui tient des deux sexes mais n'appartient à aucun, et n'est ni l'un ni l'autre; on vit des êtres sans pieds et sans mains, ou muets et sans bouche, ou sans regard, aveugles, ou bien dont les membres adhéraient tous au tronc et qui ne pouvaient ni agir, ni marcher, ni éviter un péril, ni pourvoir à leurs besoins. Tous ces monstres et combien d'autres de même sorte furent créés en vain, la nature paralysa leur croissance et ils ne purent toucher à la fleur tant désirée de l'âge, ni trouver de nourriture, ni s'unir par les liens de Vénus. Il faut en effet, nous le voyons, tout un concours de circonstances pour que les espèces puissent durer en se reproduisant: des aliments d'abord, puis des germes féconds distribués dans l'organisme avec une issue par où ils puissent s'écouler hors du corps alangui, et enfin, pour que la femelle puisse se joindre au mâle, des organes qui leur permettent d'échanger des joies partagées. Beaucoup d'espèces durent périr sans avoir pu se reproduire et laisser une descendance. Toutes celles que tu vois respirer l'air vivifiant, c'est la ruse ou la force, ou enfin la vitesse qui dès l'origine les a défendues et conservées.
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Ainsi chacun cherche à se fuir, impossible rêve :
on reste fixé à soi-même et l'on se hait,
car la cause du mal échappe à qui en souffre.
Si on la voyait bien, laissant là tout le reste,
on se consacrerait à l'étude de la nature
car son enjeu n'est pas une heure seulement,
mais l'état éternel dans lequel les humains
resteront tout le temps au-delà du trépas.
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En prolongeant la vie, nous ne retranchons rien
au temps que dure la mort ; il est irréductible.
Aucune chance donc de disparaître moins longtemps.
Enclos dans une vie autant de siècles que tu veux,
la mort n'en restera pas moins éternelle.
N'être plus ne dure pas moins, que la vie ait pris fin
à l'aube de ce jour ou depuis des mois, des années.
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Il est parfois plus agréable, et la nature est satisfaite,
si l'on ne possède statues dorées d’éphèbes
tenant en main droite des flambeaux allumés
pour fournir leur lumière aux nocturnes festins,
ni maison brillant d'or et reluisant d'argent,
ni cithare résonnant sous des lambris dorés,
de pouvoir entre amis, couchés dans l'herbe tendre,
auprès d'une rivière, sous les branches d'un grand arbre,
choyer allègrement son corps à peu de frais,
surtout quand le temps sourit et que la saison
parsème de mille fleurs les prairies verdissantes.
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Breve est pour les pauvres hommes,la jouissance de ses biens
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Breves sont pour les pauvres hommes les douceurs de la vie
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Mais quand meme je ne connaitrais pas la nature des elements,j'oserais assurer a la simple vue du ciel et de la nature entiere,qu'un tout aussi défectueux n'est point l'ouvrage de la divinite
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La vie n'est donnee a personne en propriete,elle est donnee en usufruit
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Il peut bien se faire qu'aucune d'elles(les religions) ne soit vraie,mais il est impossible en tout cas que plus d'une le soit
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 Lucrèce
L'univers et l'espace sont infinis.
La matière est infinie.
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La voix, d'ailleurs, déchire souvent la gorge, et les cris que nous poussons, en s'élançant vers l'extérieur, irritent la trachée: c'est que les particules de la voix, dans leur élan massif vers le dehors, viennent engorger un passage trop étroit pour cet afflux et déchirent l'orifice de la bouche.
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Lucrèce , de la nature , VI ,

Pourquoi le tonnerre ébranle-t-il l'azur du ciel ? C'est que dans leur vol élevé les nuages aériens subissent la poussée de vents contraires et s'entrechoquent. Car le bruit ne provient pas de la région sereine du ciel ; c'est là où les nuages marchent en troupe plus dense que se produisent frémissements et grondements les plus forts.
En outre, la densité des nuages ne peut égaler celle des pierres, du bois, ni leur subtilité celle des brouillards et des fumées aériennes. Dans le premier cas, entraînés par leur poids, ils tomberaient comme les pierres ; dans le second, ils n'auraient pas plus de consistance que la fumée et ne sauraient retenir les neiges glacées ni les averses de grêle.
Les nuages quelquefois font éclater dans les plaines de l'air un bruit semblable au claquement de ces vastes toiles qui flottent dans nos grands théâtres entre les mâts et les poutres. D'autres fois le nuage déchiqueté par la violence des vents veut imiter dans sa fureur le bruit du papier qu'on déchire. Car c'est là un des bruits qui se peuvent reconnaître dans le tonnerre ; il y a encore celui des étoffes flottantes, des feuilles de papier fouettées par le vent, qu'il roule et froisse dans les airs.
Il se trouve en effet parfois que les nuages ne s'affrontent point, mais se prennent de flanc et dans leur marche contraire s'effleurent l'un l'autre : d'où le bruit sec qui blesse les oreilles et se répercute jusqu'à leur sortie de cette sorte de défilé.
Il arrive aussi que le tonnerre ébranle rudement la nature et la fait trembler de toutes parts : on croirait que les puissants remparts du vaste monde, brusquement arrachés, volent en éclats. En ce cas, un ouragan terrible soudainement formé s'est engouffré dans un nuage, puis une fois dans ses flancs, tournant sur lui-même en tourbillon, a forcé le nuage à se creuser en son centre tout en se condensant à la périphérie ; enfin, dès que l'ouragan peut briser cette paroi sous sa violence impétueuse, il s'échappe avec un épouvantable fracas. Faut-il s'en étonner ? Une simple vessie pleine d'air fait, elle aussi, beaucoup de bruit dans sa brusque explosion.
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Le ciel d'abord : si sa couleur éclatante et pure,
si tout ce qu'il contient, les astres vagabonds,
la lune et la clarté splendide du soleil,
soudain surgissant à l'improviste aujourd'hui
commençaient à exister aux yeux des mortels,
que pourraient-ils nommer de plus merveilleux ?
Quoi de plus incroyable pour tous les peuples ?
Rien, je crois, si prodigieux serait le spectacle !
Or nul désormais, tant son aspect finit par lasser,
ne daigne lever les yeux vers le ciel lumineux.
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Douceur, lorsque les vents soulèvent la mer immense
d'observer du rivage le dur effroi d'autrui,
non que le tourment soit jamais un doux plaisir
mais il nous plaît de voir à quoi nous échappons.
Lors des grands combats de la guerre, il plaît aussi
de regarder sans risque les armées dans les plaines.
Mais rien n'est plus doux que d'habiter les hauts lieux
fortifiés solidement par le savoir des sages,
temples de sérénité d'où l'on peut voir les autres
errer sans trêve en bas, cherchant le chemin de la vie,
rivalisant de talent, de gloire nobiliaire,
s'efforçant nuit et jour par un labeur intense
d'atteindre à l'opulence, aux faîtes du pouvoir.
Pitoyables esprits, cœurs aveugle des hommes !
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Éloge d'Épicure

La vie humaine, spectacle répugnant, gisait
sur la terre écrasée sous le poids de la religion,
dont la tête surgie des régions célestes
menaçait les mortels de son regard hideux,
quand pour la première fois un homme, un Grec
osa la regarder en face, l'affronter enfin.
Le prestige des dieux ni la foudre ne l'arrêtèrent,
non plus que le ciel de son grondement menaçant,
mais son ardeur fut stimulée au point qu'il désira
forcer le premier les verrous de la nature.
Donc, la vigueur de son esprit triompha, et dehors
s'élança, bien loin des remparts enflammés du monde.
Il parcourut par la pensée l'univers infini.
Vainqueur, il revient nous dire ce qui peut naître
ou non, pourquoi enfin est assigné à chaque chose
un pouvoir limité, une borne immuable.
Ainsi, la religion est soumise à son tour,
piétinée, victoire qui nous élève au ciel.
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Il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d'assister du rivage à la détresse d'autrui
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J'enrobe de miel la pilule amère du matérialisme"Lucrèce
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