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Citations de Molière (2249)


PANCRACE.— Et de quelle langue voulez-vous vous servir avec moi?
SGANARELLE.— De quelle langue?
PANCRACE.— Oui.
SGANARELLE.— Parbleu, de la langue que j'ai dans la bouche; je crois que je n'irai pas emprunter celle de mon voisin.
PANCRACE.— Je vous dis de quel idiome; de quel langage?
SGANARELLE.— Ah! c'est une autre affaire.
PANCRACE.— Voulez-vous me parler italien?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Espagnol?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Allemand?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Anglais?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Latin?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Hébreu?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Syriaque?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Turc?
SGANARELLE.— Non.
PANCRACE.— Arabe?
SGANARELLE.— Non, non.
PANCRACE.— Ah français!
SGANARELLE.— Fort bien
PANCRACE.— Passez donc de l'autre côté: car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques, et étrangères, et l'autre est pour la maternelle
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Au diable les savants, qui ne veulent point écouter les gens. On me l'avait bien dit, que son maître Aristote n'était rien qu'un bavard
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...les rois n'aiment rien tant qu'une prompte obéissance, et ne se plaisent point du tout à trouver des obstacles.
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Mais, comme il faut flatter l'imagination des malades, et que j'ai vu en elle de l'aliénation d'esprit: et même, qu'il y avait du péril à ne lui pas donner un prompt secours; je l'ai prise par son faible, et lui ai dit que j'étais venu ici pour vous la demander en mariage. Soudain son visage a changé, son teint s'est éclairci, ses yeux se sont animés: et si vous voulez pour quelques jours l'entretenir dans cette erreur, vous verrez que nous la tirerons d'où elle est.
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Philinte
Montons chez Eliante, attendant sa venue.

Alceste
Non : de trop de souci je me sens l'âme émue.
Allez−vous−en la voir, et me laissez enfin
Dans ce petit coin sombre, avec mon noir chagrin.

Philinte
C'est une compagnie étrange pour attendre,
Et je vais obliger Eliante à descendre.
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Non, l'amour que je sens pour cette jeune veuve
Ne ferme point mes yeux aux défauts qu'on lui treuve,
Et je suis, quelque ardeur qu'elle m'ait pu donner,
Le premier à les voir ; comme à les condamner.
Mais, avec tout cela, quoi que je puisse faire,
Je confesse mon foible, elle a l'art de me plaire :
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Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre
Le fond de notre coeur dans nos discours se montre,
Que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments
Ne se masquent jamais sous de vains compliments.
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Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris.
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Les paroles de Jupiter,
Sont des arrêts des destinées
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LISETTE. - Monsieur, allégresse! allégresse!
SGANARELLE. - Qu'est-ce?
LISETTE. - Réjouissez-vous.
SGANARELLE. - De quoi?
LISETTE. - Réjouissez-vous, vous dis-je.
SGANARELLE. - Dis-moi donc ce que c'est, et puis je me réjouirai peut-être.
LISETTE. - Non, je veux que vous vous réjouissiez auparavant; que vous chantiez, que vous dansiez.
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Vous m'avez plu d'abord, je me connais en gens, et elle ne peut pas mieux choisir. L'amour risque des choses extraordinaires, et nous avons concerté ensemble une manière de stratagème qui pourra peut-être nous réussir.
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LISETTE. - Ma foi! Monsieur, notre chat est réchappé depuis peu d'un saut qu'il fit du haut de la maison dans la rue, et il fut trois jours sans manger, et sans pouvoir remuer ni pied ni patte; mais il est bien heureux de ce qu'il n'y a point de chats médecins, car ses affaires étaient faites, et ils n'auraient pas manqué de le purger et de le saigner.

SGANARELLE. - Voulez-vous vous taire, vous dis-je? Mais voyez quelle impertinence! Les voici.

LISETTE. - Prenez garde, vous allez être bien édifié : ils vous diront en latin que votre fille est malade.
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On dit bien vrai: qu'il n'y a point de pire sourds, que ceux qui ne veulent pas entendre.
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SGANARELLE. - Ah, l'étrange chose que la vie! et que je puis bien dire avec ce grand philosophe de l'antiquité, que qui terre a, guerre a, et qu'un malheur ne vient jamais sans l'autre. Je n'avais qu'une seule femme, qui est morte.

M.GUILLAUME. - Et combien donc en voulez-vous avoir?

SGANARELLE. - Elle est morte, Monsieur mon ami, cette perte m'est très sensible, et je ne puis m'en ressouvenir sans pleurer. Je n'étais pas fort satisfait de sa conduite, et nous avions le plus souvent dispute ensemble; mais enfin, la mort rajuste toutes choses. Elle est morte: je la pleure. Si elle était en vie, nous nous querellerions. De tous les enfants que le Ciel m'avait donnés, il ne m'a laissé qu'une fille, et cette fille est toute ma peine. Car enfin, je la vois dans une mélancolie la plus sombre du monde, dans une tristesse épouvantable, dont il n'y a pas moyen de la retirer, et dont je ne saurais même apprendre la cause.
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Et moi, je tiens que votre fille n'est point du tout propre pour le mariage. Elle est d'un complexion trop délicate et trop peu saine, et c'est la vouloir envoyer bientôt en l'autre monde, que de l'exposer comme elle est à faire des enfants. Le monde n'est point du tout son fait, et je vous conseille de la mettre dans un couvent, où elle trouvera des divertissements qui seront mieux de son humeur.

SGANARELLE. - Tous ces conseils sont admirables assurément : mais je les tiens un peu intéressés, et trouve que vous me conseillez fort bien pour vous.

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Monsieur, votre serviteur. Vous voyez un pauvre garçon au désespoir; ne connaissez-vous pas un médecin qui est arrivé depuis peu en cette ville, qui fait des cures admirables?
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Je vous trouve à propos, mon oncle, pour vous apprendre une bonne nouvelle. Je vous amène le plus habile médecin du monde, un homme qui vient des pays étrangers, qui sait les plus beaux secrets, et qui sans doute guérira ma cousine. On me l'a indiqué par bonheur, et je vous l'amène. Il est si savant, que je voudrais de bon cœur être malade, afin qu'il me guérît.
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C'est à dire qu'il lui faudra parler philosophie, mathématique. Laissez-moi faire; s'il est un homme facile, comme vous le dites, je vous réponds de tout; venez seulement me faire avoir un habit de médecin, et m'instruire de ce qu'il faut faire, et me donner mes licences, qui sont les dix pistoles promises.
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VALÈRE. - Mais le moyen de trouver sitôt un médecin à ma poste, et qui voulût tant hasarder pour mon service? Je te le dis franchement, je n'en connais pas un.
SABINE. - Je songe une chose: si vous faisiez habiller votre valet en médecin? Il n'y a rien de si facile à duper que le bonhomme.
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TARTUFFE
Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.

DORINE
Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression!
Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
Mais à convoiter, moi, je ne suis pas si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenterait pas.

Le Tartuffe
Acte III, scène ii
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