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Critiques de Pape François (93)
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Tout est à l'amour

Tout est à l'amour est une exhortation apostolique du pape François écrite à l'occasion du 400ème anniversaire de la mort de Saint François de Sales.

Dans ce court texte d'une quarantaine de pages, il essaye de reprendre ce que l'on peut retenir pour notre époque de la spiritualité de ce grand saint, qui a marqué le catholicisme à l'aube du 17ème siècle.

J'avoue avoir été un peu déçu, le format court du texte rendant un peu compliquée une spiritualité qui ne l'est pas tant que çà et dont la modernité ne ressort pas autant qu'elle aurait pu. François de Sales est l'apôtre de la douceur, et de la vie laïque. Il est celui qui place la recherche de l'amour de Dieu - qui ne peut exister sans l'amour du prochain, au premier rang de toute vie, quels que soient les chemins de vie et les moyens du bord. Avec lui la sainteté parait accessible à tous.

En fait, je ne saurais trop recommander de lire directement les textes de François de Sales...
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Petit traité de joie intérieure

Par moment je me suis cru à lire un livre de développement personnel. Cependant l'auteur utilise beaucoup de références à Dieu, à Jésus (ce qui me gêne moins) et j'ai eu le sentiment qu'en dehors de là, pas de salut. Attention, c'est bien une impression personnelle ! Cette impression a été nourrit par les nombreuses injonctions comprises dans les nombreux paragraphes.

Cependant je garde un sentiment positif dans l'effort de l'auteur de placer la joie dans les petites chose et actes de la vie quotidienne. Je ne regrette pas la lecture.
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Nouvelles méditations

Presque 183 homélies. J’ai commencé la lecture le 10 juillet 2020 et je termine le 16 mars 2021. Chaque matin, avant l’oraison méditative, je lisais l’homélie suivante. Le pape François m’a donc accompagné pendant 249 jours (effectivement je ne le lisais pas tous les jours).



J’en retiens, une relation d’amitié avec une personne humaine avec laquelle j’ai conversé pendant presque un an, presque tous les jours. Et cette personne humaine m’a éclairé sur la compréhension que nous, les humains, avons une bénédiction qui peut-être une malédiction : nous sommes ouverts sur l’infini et que rien de matériel, qu’aucun pouvoir sur l’autre, qu’aucun désir, qu’aucune durée, qu’aucun plaisir ne pourra jamais le combler. Alors il ne faudra faire appelle à la joie. On peut aussi se perdre dans des perversions de toute sorte pour tenter de combler cette ouverture sur l’infini.



J’ai appris aussi à nommer Dieu, non pas par « IL », ni « ELLE » mais « IEL », les hongrois possède le mot « Ô » pour ce même IEL. J’ai compris que les cieux ne sont pas extérieurs à nous, mais intérieur à chacun, d’autant plus que récemment j’ai appris par un blogueur qu’en hébreux le mot qui correspond à « LES CIEUX » désigne en même temps ce qui est au-dessus de nos têtes et ce qui est on dedans de nous.



J’ai appris que ce qui compte c’est, dans notre singularité (élément unique d’une ensemble riche), nous apprenons alors en entrer en relation, avec les autres dans chacune de nos singularités et que parfois nous nous trompons ou manquons notre cible (étymologie du péché qui n’est rien d’autre que cela). Nous sommes limités mais ouvert sur l’infini.



D’Homélie en homélie quelque chose se mettait en mouvement au-dedans (dans mes cieux).

Bien sur, tant de choses, on était écrites et déjà écrites depuis que nous, les personnes humaines formant l’humanité, avons construit l’écriture, mais a chaque génération, a chaque moment nous la renouvelons, nous l’appauvrissons par moment et l’enrichissons à d’autre. Je me questionne, mais je garde ma confiance en l vie, le cosmos et l’univers et je peux puiser alors à cette joie éternelle (hors du temps) et pas immortel (durée dans le temps).



Merci au pape François et merci à toutes les personnes humaines que je croise et avec lesquelles nous pouvons nous offrir, du plaisir par Éros, du bonheur par Philia et de la joie par Agape.
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L'Eglise que j'espère

Un livre qui nécessite un appétit intellectuel pour les références et réflexions théologiques si on veut tout comprendre mais mes connaissances de la religion chrétienne étaient tout de même suffisantes pour y trouver un intérêt et voir la spécificité de ce pape jésuite qui sert un jus d'abricot à celui qui l'interroge, téléphone à des anonymes qui lui envoient des lettres, aime la poésie et a été professeur de littérature encourageant ses élèves à écrire en compagnie de Borges, et qui pense des choses comme celles-ci : "il y a toujours en embuscade le danger de vivre dans un laboratoire. Notre foi n'est pas une foi-laboratoire, elle est une foi-chemin, une foi historique. Dieu s'est révélé comme histoire, non pas comme une collection de vérités abstraites. [...] Quand on parle de problèmes sociaux, une chose est de se réunir pour étudier le problème de la drogue dans une villa miseria [bidonville en Argentine], et une autre, d'aller sur place, d'y vivre, de comprendre et d'étudier le problème de l'intérieur. [...] la réflexion doit toujours partir de l'expérience."
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Grandeur et misère de l’homme. Lettre apostol..

Pour faire simple, cette lettre du pape François est courte et ardue. Heureusement le style est simple et clair ce qui aide beaucoup à la lecture.

Le texte mélange des faits historiques de la vie de Blaise Pascal avec des considérations philosophiques, théologiques et religieuses sur l’œuvre de Pascal.

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Loué sois-tu : Encyclique

La crise écologique et sociale mondiale prend une telle ampleur que le pape François lui consacre une encyclique entière en 2015, alors que jusqu'à présent, elle n'avait été abordée par les différents papes qu'au milieu d'autres problèmes majeurs, généralement dans des discours ou des textes consacrés à la justice sociale en général.



La pensée écologique du pape est très proche de l'écologie intégrale, même si elle s'enracine sur notre relation au créateur et à cette création dont nous devrions être les gardiens vigilants, les administrateurs responsables, plutôt que les dominateurs égoïstes et malfaisants que nous sommes devenus..



Le texte est très lucide par rapport aux dérives du système politico-économique mais également de la techno-domination qu'il critique en profondeur.



"La technologie, liée aux secteurs financiers, qui prétend être l'unique solution aux problèmes, de fait, est ordinairement incapable de voir le mystère des multiples relations qui existent entre les choses, et par conséquent, résout parfois un problème en en créant un autre."



La lucidité de ce texte est également remarquable en ce qu'elle adresse le problème de façon systémique. Même si l'investissement de chacun est indispensable, il nous faut aussi repenser tous les rouages du système :



"Chercher seulement un remède technique à chaque problème environnemental qui surgit, c'est isoler des choses qui sont entrelacées dans la réalité, et c'est se cacher les vraies et plus profondes questions du système mondial."



Même s'il est très virulent par rapport au désordre créé par une humanité malade et superficielle, le texte propose des solutions (qui impliquent un changement radical de gouvernance du monde quand il dit que la légitimité de la propriété privée s'arrête face au bien commun) mais également des solutions pour chacun d'entre nous par une sobriété heureuse nourrie par une humilité consentie qui nous protège des ravages des égos dévastateurs.



"La paix intérieure des personnes tient, dans une large mesure, de la préservation de l'écologie et du bien commun, parce que, authentiquement vécue, elle se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité d'admiration qui mène à la profondeur de la vie".



Jamais il ne dissocie l'écologie de la justice ou de la solidarité ni de l'attention aux plus pauvres.



Et ce qu'il nous propose est un don gratuit.



"Nous entrons dans une autre logique, celle du don gratuit que nous recevons et que nous communiquons."



Il rejoint en cela la pensée de bien des acteurs de l'éthique contemporaine, et comme eux il n'oublie pas notre dette envers les générations futures.



« La notion de bien commun inclut aussi les générations futures. Les crises économiques internationales ont montré de façon crue les effets nuisibles qu'entraîne la méconnaissance d'un destin commun, donc ceux qui viennent derrière nous ne peuvent pas être exclus. »



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Loué sois-tu : Encyclique

Un texte superbe d'écologie, d'écologie sociale, d'amour du monde. Très simple, très franc, un cri d'appel au service des plus pauvres et de la terre, car l'un et l'autre sont liés, un cri qui avait fait un certain bruit à l'époque, mais qu'hélas quelques années après, il faut reconnaître qu'il a été une voix criant dans le désert et que peu l'ont entendu. Un cri auquel il faut revenir encore et encore et ne pas rester sourd à son appel.
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Loué sois-tu : Encyclique

J'ai eu la chance de tomber récemment sur The Great Derangement, un essai captivant d'Amitav Ghosh dans lequel celui-ci se demande pourquoi le changement climatique et ses conséquences sont si cruellement absents de la fiction contemporaine (son hypothèse, fascinante, est que la littérature s'est embourgeoisée au point de n'être plus capable de prédire ni même de décrire des changements structurels; elle produit seulement des récits de derniers hommes aux prises avec des mondes figés, inamovibles.)



Amitav Gosh concluait son essai par l'étude comparative de deux textes : d'une part, le pitoyable texte des Accords de Paris 2015 (COP-21) auquel les dirigeants de notre planète sont parvenus au terme de longues et coûteuses semaines de tractations; de l'autre, des extraits de Laudato si' (Loué sois-tu), l'encyclique du Pape François parue la même année. le constat était terrible.



D'un côté, un texte que l'on peut décrire au mieux comme une soupe indigeste, se limitant à des termes techno/bureaucratiques, sans engagement, sans même une réalisation explicite des enjeux climatiques et environnementaux de notre époque. De l'autre, une parole simple et franche, qui sans être spécialement subversive (il s'agit tout de même du Pape), est capable de regarder en face les vices et les défis actuels et de les exprimer dans un langage simple, sans équivoque.



Deux exemples :

"La crise financière de 2007-2008 était une occasion pour le développement d'une nouvelle économie plus attentive aux principes éthiques, et pour une nouvelle régulation de l'activité financière spéculative et de la richesse fictive. Mais il n'y a pas eu de réaction qui aurait conduit à repenser les critères obsolètes qui continuent à régir le monde."



"Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l'environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l'effondrement. Il s'agit simplement de redéfinir le progrès."



Bien sûr, François ne se contente pas de ces constats. Il déploie une vision morale et s'échine à trouver dans la doctrine et les textes chrétiens des pistes pour modifier les hommes d'abord, condition sine qua non pour changer le monde. La dimension religieuse sera peut-être celle qui parlera le moins à certains, et je ne l'ai pas trouvée la plus intéressante (elle est d'abord destinée aux chrétiens).



Quoiqu'il en soit, le simple état des lieux vaut déjà largement la lecture de cette encyclique. François a compris que l'écologie ne peut aller sans une éthique totalement nouvelle non seulement de la nature, mais de la dignité humaine (ainsi l'accent mis sur la lutte contre la pauvreté comme une forme toute aussi nécessaire d'écologie).



Que la parole du Pape nous semble originale, presque radicale, cela en dit long sur l'état actuel des débats. Mais son message est porteur d'espoir : "il n'y a pas de systèmes qui annulent complètement l'ouverture au bien, à la vérité et à la beauté." On aurait presque envie de dire "Amen".
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Loué sois-tu : Encyclique

Chrétienne depuis l'enfance et passionnée d'écologie, je ne comprenais pas pourquoi l'Eglise ne prenait pas franchement partie pour l'écologie dans le respect de la Terre et des peuples.

C'est enfin fait avec ce livre qui prend franchement position pour une Eglise chrétienne, qui combat l'économie néolibérale et les systèmes inégalitaires ou basés sur le profit de quelques-uns au détriment des autres. C'est pour moi à mettre en parallèle avec les livres de sobriété heureuse de P. Rabhi.

Enfin des livres avec une saine moralité, une éthique et de la bonté envers ceux qui vivront sur Terre après nous.
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Louez Dieu : Exhortation apostolique

Ce texte a été écrit en préparation de la prochaine COP 28 qui aura lieu à Dubaï.

Il n'a pas grand chose de religieux, même s'il s'appuie sur des écrits de la Bible et des Évangiles. C'est surtout un texte politique très fort qui dégage même une grande puissance.

Dans un premier temps, la crise climatique y est décrite de manière très pédagogique s'appuyant sur de nombreuses références scientifiques.

Le Pape énonce ensuite quelques pistes tellement évidentes qu'on ne comprend pas pourquoi elles n'ont pas encore été appliquées, pour parvenir a gérer cette crise.

On sent néanmoins, que malgré sa foi en l'Humanité a régler le problème, un certain pessimisme chez lui.

En effet, à mots couverts et allusions très fines, on perçoit une attaque en règle contre nos institutions internationales et notre économie capitaliste plus tournées vers les profits immédiats.

Enfin le Pape se pose la question: Que peut-on attendre de la COP 28 de Dubaï ? il essaie d'être optimisme et veut y croire mais y croit-il vraiment quand son encyclique se termine : Parce qu'un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même.

A lire ce texte, je pense que notre Maison va encore continuer à brûler longtemps si l'on n'écoute pas cette voix.
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Vis, rêve, aime, crois - Mes conseils pour un..

Avec « Vis, rêve, aime, crois » au sous-titre de « Mes conseils pour une vie bonne », le Pape François offre un livre presque feel-good. Il a l’habitude des livres courts, bourrés de bons conseils, de bons mots et de réflexions théologiques.

L’ensemble se lit très bien et se révèle être très intéressant. Ce Pape est moins technique que son prédécesseur, mais tout à fait inspirant et surtout proche de ses lecteurs par sa simplicité de ton.

Que l’on soit croyant ou non, je pense que l’on peut trouver son bonheur parmi ces pages positives et revigorantes qui n’ont pas d’autres vocations que de nous élever.

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L'ami de Dieu

Difficile de critiquer un livre comme celui-ci

365 paroles du Pape François à lire et à méditer jour après jour

365 extraits de messages, de discours et même pour être dans l'air de notre temps de réflexions publiées sur les réseaux sociaux.

Un livre qui ne se lit pas mais qui se feuillette et qui nous donne à réfléchir sur le sens de la vie et sur le sens que nous voulons donner à notre vie

Un grand merci à Babelio et aux Presses du Chatelet pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique.

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Avec un coeur de père

Un très beau petit livre, à conseiller et à donner autour de soi. Je croyais qu'il n'y avait pas grand chose à dire sur saint Joseph, mais le pape François passe en revue dans les Ecritures, tout ce qui concerne saint Joseph en tant que "père" : Père dans la tendresse, Père dans l'obéissance, Père dans l'accueil, Père travailleur, Père dans l'ombre.



Un bel hommage, qui réjouit le coeur.
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Gaudete et exsultate : Sur l'appel à la saint..

Alors, que se passe t’il aujourd’hui qui vaille la peine d’être vécu ?

Cet après-midi de dimanche, je mangeais un yaourt de brebis (acheté dans mon petit commerce bio) parfumé avec du sirop d’érable, ramené par ma fille de Montréal, alors qu’elle était allée suivre un stage de danse contemporaine, pour son métier.

Cet acte banal de tous les jours, manger du yaourt parfumé avec confiture, sucre et tout autre élément, est devenu sacré car je connaissais le chemin du sirop, de l’arbre jusqu’à mon bol et aussi du yaourt de la brebis jusqu’à ce même bol.

Une joie profonde partant du cœur du ventre a irradié l’ensemble de mon corps et même au-delà de celui-ci, au-delà des pieds, des mains, de la tête. C’est la conscience de cette longue chaine qui devint une source de joie. A chaque instant les éléments ont fait ce qu’ils devaient dans la joie, en partant de la brebis et de l’arbre jusqu’au « Je » qui est au-delà de moi. Je mange en conscience et je rayonne de joie et d’allégresse, et cela, je l’offre à tous, et remercie tous en disant (en ayant envie de le chanter) « bravo et merci » ; le sublime.

Nous sommes reliés les uns aux autres, les vies sont reliées entre elles et l’univers nous relie aussi dans cette conscience, dans cette banalité. Je n’ai pas consommé, j’ai mangé, je me suis nourri. C’est aussi ce que dit souvent le cuisinier Thierry Marx.

Finalement, voilà ce dont parle le pape François dans Exhortation apostolique sur la sainteté Gaudete et exsultate ; Vivre chaque instant comme un instant sacré, sans spectaculaire ni pression de la réussite sociale.


Lien : https://tsuvadra.blog/2018/0..
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Exhortation apostolique : La Joie de l'Évang..

Dans cette exhortation divisée en une introduction et 5 chapitres, le Pape François "invite chaque chrétien à renouveler sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ".



Les thèmes abordés sont séquencés par chapitres :

- Dans l'introduction, le Pape parle surtout d'évangélisation.

- le premier chapitre est consacré à l'église que le Pape veut missionnaire et ouverte. Il demande à ceux qui la servent de sortir à la rencontre des publics en recherche de spiritualité, d'ouvrir grand les portes pour les accueillir.

- le chapitre deux est plus sombre. Il parle de l'argent qui devrait servir et non pas gouverner, de la violence si présente dans nos sociétés du 21ème siècle et de la disparité sociale. Il dénonce également la "mondanité" de l'Eglise et aspire à une Eglise centrée sur sa mission évangélisatrice et son engagement envers les pauvres.

- le chapitre trois s'attarde sur trois "importances":

*L'importance de la culture première des peuples à évangéliser. Il ne faudrait pas la passer sous silence, mais s'en inspirer.

*L'importance d'une bonne préparation de l'homélie et d'une bonne compréhension des écritures pour être sûr que le message soit compris par les fidèles.

*L'importance d'une catéchèse basée sur l'annonce de la Parole. Le premier message à faire passer est que le Christ est actuellement toujours présent aux côtés des personnes qui le prient.

- le chapitre quatre a une dimension sociale, le Pape François exhorte les catholiques à écouter le cri des pauvres. Il appelle les dirigeants politiques à prendre en compte les besoins des personnes défavorisées, a mettre en place une politique sociale qui ne se désintéresse pas des laissés pour compte. Il prône l'oecuménisme et demande d'oublier les querelles intestines qui divisent les chrétiens.

- pour le chapitre cinq j'ai retenu quelques verbes : évangéliser (encore et toujours), croire (et parfois douter), transmettre, prier.

Et la conclusion est une ode à Marie.
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Lettre Encyclique Lumen Fidei : La lumière de..

Après deux encycliques sur les vertues de la Charité et l'Espérance, le pape Benoit 16 avait commencé à rédiger une encyclique sur la vertu de la Foi, mais comme il s'est résigné avant de la finir, le pape François l'a complétée. Suite à une lecture historique de l'ancien Testament à la lumière de la foi, l'encyclique expose la nature de la foi, et ses effets lumineux.
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Des pauvres au pape, du pape au monde

Dans Des pauvres au Pape, du Pape au monde, le Pape François s’est laissé interroger librement et sans filtres pour donner lieu à une sorte d’interview inédite.

Les membres de l’association Lazare (qui anime des colocations entre jeunes actifs et personne de la rue), et avec d’autres associations partenaires, ont eu l’idée de ce format d’approche un peu particulier : donner la possibilité aux personnes qu’ils aident d’interroger directement le Pape, quelles que soient leurs origines ou leurs confessions.

En un peu plus de cent pages, ils et elle,s hommes et femmes des quatre coins du monde, ont fait parvenir des questions aux tonalités variées. Certaines s’adressent davantage à l’homme (sa famille, sa jeunesse, sa façon de s’habiller ou ses goûts) alors que d’autres sont spécifiquement destinées à l’homme d’église et abordent des sujets plus profonds comme la prière, son ministère, sa relation aux autres et à Dieu. Le Pape répond toujours avec honnêteté et souvent avec humour. Ses réponses sont emplies de spontanéité et de chaleur. Le Pape, loin de vouloir se mettre en valeur montre plutôt une humilité.

C’est un livre inspirant et pas exclusivement réservé aux chrétiens.
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Fratelli tutti : Tous frères

Le Pape François livre ici sa vision de la fraternité et du vivre ensemble. Une belle leçon de tolérance et de compréhension de l'autre nous est offerte avec beaucoup de pistes de réflexion. Ce livre demeurera actuel longtemps tant le sujet est intemporel.
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Loué sois-tu : Encyclique

 Voici un ouvrage surprenant et explosif, éminemment politique et sans compromis. Une exhortation à agir et vite !



   La lettre encyclique de 2015 Laudato Si' dresse un état des lieux réaliste de notre situation environnementale et sociétale, sujets intimement liés. "Il n'y a pas deux crises séparées, l'une environnementale et l'autre sociétale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature".



   L'humanité est arrivée ou a certainement dépassé le point de non retour.  Le Pape François nous engage donc tous - croyants et non-croyants - non seulement à prendre soin de notre planète individuellement mais encore à nous unir pour mettre en place des actions citoyennes collectivement. Le Pape est extrêmement impliqué dans la sauvegarde de la maison commune et ce n'est certainement pas un hasard s'il a choisi de se prénommer François comme le Saint homonyme.



   Le Pape François exhorte ainsi les pouvoirs en place à faire preuve de courage et de détermination, à oublier les considérations court termistes électoralistes et à leur préférer des solutions véritablement durables pour les peuples et la nature. "Le drame de l'"immédiateté" politique soutenue aussi par des populations consuméristes, conduit à la nécessité de produire de la croissance à court terme. Répondant à des intérêts électoraux, les gouvernements ne prennent pas facilement le risque de mécontenter la population avec des mesures qui peuvent affecter le niveau de consommation ou mettre en péril des investissements étrangers. La myopie de la logique du pouvoir ralentit l'intégration de l'agenda environnemental aux vues larges, dans l'agenda public des gouvernements. On oublie ainsi [...] que nous sommes toujours plus féconds quand nous nous préoccupons plus d'élaborer des processus que de nous emparer des espaces de pouvoir. La grandeur politique se révèle quand, dans les moments difficiles, on oeuvre pour les grands principes et en pensant au bien commun à long terme. [...] Etant donné que le droit se montre parfois insuffisant en raison de la corruption, il faut que la décision politique soit incitée par la pression de la population. La société, à travers des organismes non gouvernementaux et des associations intermédiaires, doit obliger les gouvernements à développer des normes, des procédures et des contrôles plus rigoureux. Si les citoyens ne contrôlent pas le pouvoir politique - national, régional et municipal - un contrôle des dommages sur l'environnement n'est pas possible non plus. [...] sans la pression de la population et des institutions, il y aura toujours de la résistance à intervenir, plus encore quand il y aura des urgences à affronter. Qu'un homme politique assume ces responsabilités avec les coûts que cela implique, ne répond pas à la logique d'efficacité et d'immédiateté de l'économie ni à celle de la politique actuelle ; mais s'il ose le faire, cela le conduira à reconnaître la dignité que Dieu lui a donnée comme homme, et il laissera dans l'histoire un témoignage de généreuse responsabilité. Il faut accorder une place prépondérante à une saine politique, capable de réformer les institutions, de les coordonner et de les doter de meilleures pratiques qui permettent de vaincre les pressions et les inerties vicieuses. Cependant, il faut ajouter que les meilleurs mécanismes finissent par succomber quand manquent les grandes finalités, les valeurs, une compréhension humaniste et riche de sens, qui donnent à chaque société une orientation riche et généreuse."



   Ce livre est à lire et à relire. Je pourrais le résumer, mais je préfère vous laisser la chance de le découvrir. Pour ceux qui n'en n'aurons pas tout de suite l'occasion voici quelques extraits, nombreux et ils auraient pû l'être plus encore tant est dense l'encyclique Laudato Si'. 



    "La Charte de la Terre nous invitait tous à tourner le dos à une étape d'autodestruction et à prendre un nouveau départ, mais nous n'avons pas encore développé une conscience universelle qui le rende possible. Voilà pourquoi j'ose proposer de nouveau ce beau défi "[...] Faisons en sorte que notre époque soit reconnue dans l'histoire comme celle de l'éveil d'une nouvelle forme d'hommage à la vie, d'une ferme résolution d'atteindre la durabilité, de l'accélération de la lutte pour la justice et la paix et de l'heureuse célébration de la vie."



   "Si nous nous approchons de la nature et de l'environnement sans cette ouverture à l'étonnement et à l'émerveillement,  si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, nos attitudes seront celles du dominateur, du consommateur ou du pur exploiteur de ressources, incapable de fixer des limites à ses intérêts immédiats. En revanche, si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément."



   "Il devient indispensable de créer un système normatif qui implique des limites infranchissables et assure la protection des écosystèmes, avant que les nouvelles forme de pouvoir dérivées du paradigme technico-économique ne finissent par raser non seulement la politique mais aussi la liberté et la justice.  La faiblesse de la réaction internationale est frappante. La soumission de la politique à la technologie et aux finances se révèlent dans l'échec des Sommets mondiaux sur l'environnement. Il y a trop d'intérêts particuliers, et très facilement l'intérêt économique arrive à prévaloir sur le bien commun et à manipuler l'information pour ne pas voir affectés ses projets. [...] Pendant ce temps, les pouvoirs économiques continuent de justifier le système mondial actuel, où priment une spéculation et une recherche du revenu financier qui tendent à ignorer tout contexte, de même que les effets sur la dignité humaine et sur l'environnement. [...] Beaucoup diront qu'ils n'ont pas conscience de réaliser des actions immorales parce que la distraction constante nous ôte le courage de nous rendre compte de la réalité d'un monde limité et fini. Voilà pourquoi aujourd'hui "tout ce qui est fragile, comme l'environnement, reste sans défense par rapport aux intérêts du marché divinisés, transformés en règle absolue.""



   "aujourd'hui nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître qu'une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l'environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. [...] nous savons que l'on gaspille approximativement un tiers des aliments qui sont produits, et "que lorsqu'on jette de la nourriture, c'est comme si l'on volait la nourriture à la table du pauvre." "Nous ne nous rendons plus compte que certains croupissent dans une misère dégradante, sans réelle possibilité d'en sortir, alors que d'autres ne savent même pas quoi faire de ce qu'ils possèdent, font étalage avec vanité d'une soi-disant supériorité, et laissent derrière eux un niveau de gaspillage qu'il serait impossible de généraliser sans anéantir la planète. Nous continuons à admettre en pratique que les uns se sentent plus humains que les autres, comme s'ils étaient nés avec de plus grands droits."



    "La vision qui consolide l'arbitraire du plus fort a favorisé d'immenses inégalités, injustices et violences pour la plus grande partie de l'humanité, parce que les ressources finissent par appartenir au premier qui arrive, ou qui a le plus de pouvoir : le gagnant emporte tout." [...]"L'homme moderne n'a pas reçu l'éducation nécessaire pour faire un bon usage de son pouvoir", parce que l'immense progrès technologique n'a pas été accompagné d'un développement de l'être humain en responsabilité, en valeurs, en conscience.[...] De fait, la technique a un penchant pour tout englober dans sa logique de fer, et l'homme qui possède la technique "sait que, en dernière analyse, ce qui est en jeu dans la technique, ce n'est ni l'utilité, ni le bien-être, mais la domination, une domination au sens le plus extrême du terme.[...] La capcité de décision, la liberté la plus authentique et l'espace pour une créativité alternative des individus, sont réduits. Le paradigme technocratique tend aussi à exercer son emprise sur l'économie et la politique. L'économie assume tout le développement technologique en fonction du profit, sans prêter attention à d'éventuelles conséquences négatives pour l'être humain. Les finances étouffent l'économie réelle. Les leçons de la crise financière n'ont pas été retenues, et on prend en compte les leçons de la détérioration de l'environnement avec beaucoup de lenteur. "



   "Les jeunes ont une nouvelle sensibilité écologique et un esprit généreux, et certains d'entre eux luttent admirablement pour la défense de l'environnement ; mais ils ont grandi dans un contexte de très grande consommation et de bien-être qui rend difficile le développement d'autres habitudes. C'est pourquoi nous sommes devant un défi éducatif. L'éducation environnementale a progressivement élargi le champ de ses objectifs. Si au commencement elle été très axée sur l'information scientifique ainsi que sur la sensibilisation et la prévention des risques environnementaux, à présent cette éducation tend à inclure une critique des "mythes" de la modernité (individualisme, progrès indéfini, concurrence, consumérisme, marché sans règles), fondés sur la raison instrumentale." 



   "L'harmonie entre le Créateur, l'humanité et l'ensemble de la création a été détruite par le fait d'avoir prétendu prendre la place de Dieu, en refusant de nous reconnaître comme des créatures limitées. Ce fait a dénaturé aussi la mission  de "soumettre" la terre, de "la cultiver et la garder". Comme résultat, la relation, harmonieuse à l'origine entre l'être humain et la nature, est devenue conflictuelle. [...] Il est important de lire les textes bibliques dans leur contexte, avec une herméneutique adéquate, et de se souvenir qu'ils nous invitent à "cultiver et garder" le jardin du monde. Alors que "cultiver" signifie labourer, défricher ou travailler, "garder" signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l'être humain et la nature. [...] Si nous reconnaissons la valeur et la fragilité de la nature, et en même temps les capacités que le Créateur nous a octroyées, cela nous permet d'en finir aujourd'hui avec le mythe moderne du progrès matériel sans limite. Un monde fragile, avec un être humain à qui Dieu en confie le soin, interpelle notre intelligence pour reconnaître comment nous devrions orienter, cultiver et limiter notre pouvoir. [...] La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. C'est un retour à la simplicité qui nous permet de nous arrêter pour apprécier ce qui est petit, pour remercier des possibilités que la vie nous offre, sans nous attacher à ce que nous avons ni nous attrister de ce que nous ne possédons pas. Cela suppose d'éviter la dynamique de la domination et de la simple accumulation de plaisirs. [...] Il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde, que cela vaut la peine d'être bon et honnête. Depuis trop longtemps déjà, nous sommes dans la dégradation morale, en nous moquant que l'éthique, de la bonté, de la foi, de l'honnêteté. L'heure est arrivée de réaliser que cette joyeuse superficialité nous a peu servi. cette destruction de tout fondement de la vie sociale finit par nous opposer les uns aux autres, chacun cherchant à préserver ses propres intérêts ; elle provoque l'émergence de nouvelles formes de violence et de cruauté, en empêche le développement d'une vraie culture de protection de l'environnement." 
Lien : http://partageonsnoslectures..
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Cette économie qui tue

Ce livre est écrit en réaction à certaines critiques adressées au pape François par rapport à ses prises de position sur l'économie en générale et les accusations, surtout des milieux conservateurs nord-américains. La question qui revient sans cesse: le pape François est-il marxiste? L'auteur passe en revue la plupart des grands textes sur la doctrine sociale de l'Église pour démontrer qu'il n'en est rien, car chercher à comprendre ce qui fait que notre société occidentale produit des travailleurs pauvres et empêche le développement des peuples n'est pas un critère de marxisme, mais bien une critique d'une attitude centrée sur un bien-être personnelle qui fuit le bien commun.

Ce livre est bien étayé, même si on peut regretter certaines redites.
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