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Citations de Plotin (100)


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Considérons d’abord si l’on a le droit d’affirmer que toutes les âmes n’en font qu’une dans le sens où l’on dit que l’âme de chaque individu est une. Il semble absurde de prétendre que mon âme et que la tienne n’en font qu’une en ce sens : car il faudrait alors que tu sentisses quand je sens, que tu fusses vertueux quand je le suis, que tu eusses les mêmes désirs que moi, que nos âmes éprouvassent non-seulement les mêmes sentiments l’une que l’autre, mais encore les mêmes sentiments que l’Âme universelle, en sorte que chaque sensation éprouvée par moi fût ressentie par l’univers entier. Si toutes les âmes n’en font qu’une de cette manière, pourquoi une âme est-elle raisonnable et l’autre irraisonnable, pourquoi celle-ci est-elle dans un animal et celle-là dans un végétal ? D’un autre côté, si nous n’admettons pas qu’il y ait une Âme une, nous ne pourrons expliquer l’unité de l’univers ni trouver pour les âmes un principe unique.
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Car l'expérience du mal offre une connaissance plus manifeste du bien à ceux dont la puissance est trop faible pour connaître le mal par une science qui précède l'expérience.
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Lorsqu'elle détruit, l'altération détruit la forme, mais elle laisse la matière.
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Parce que, auparavant, il s'ignorait lui-même, il ne voyait pas l'or ; mais maintenant qu'il se voit isolé, il parvient à s'étonner de la valeur qui est la sienne et à comprendre que, désormais, il n'a plus aucun besoin d'une beauté empruntée, qu'il est le plus éminent, pourvu qu'on le laisse lui-même être par lui-même.
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Tout ce qui relève du corps doit en effet être dit devenir, et non pas réalité, dans la mesure où cela naît et périt, n'est jamais réellement et n'est sauvegardé que par participation à l'être, dans la mesure où il y participe.
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En outre, le mélange des corps dont nous sommes constitués, quand il est bien proportionné, serait la santé.
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Retourne en toi-même et vois. Et si tu ne vois pas encore ta propre beauté, fais comme le fabriquant qui doit rendre une statue belle : il enlève ceci, efface cela, polit et nettoie jusqu'à ce qu'une belle apparence se dégage de la statue ; de même pour toi, enlève le superflu, redresse ce qui est tordu et, purifiant tout ce qui est ténébreux, travaille à être resplendissant.
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Si on enlève la terre, il reste l'or qui est beau, isolé de tout autre chose et ramené à sa seule identité.
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Nous disons donc que l'âme, tournée vers la meilleure des réalités, lorsqu'il lui arrive de voir quelque chose qui est apparenté à la nature qu'elle a, ou, au moins, une trace de cela, elle se réjouit, s'agite, revient à elle-même, se ressouvient d'elle-même et de ce qui lui appartient.
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Reviens en toi-même, et regarde.
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Il en va comme pour un chœur : en chantant, il fait toujours cercle autour du coryphée, mais il lui arrive de diriger son regard vers l'extérieur. En revanche, lorsqu'il tourne son regard vers le coryphée, il chante bien et il est vraiment autour de lui. De la même manière, nous sommes toujours autour de lui - et si tel n'était pas le cas, nous serons entièrement détruits et nous n'existerions plus -, mais nous ne sommes pas toujours tournés vers lui. Au contraire, chaque fois que nous regardons vers lui, nous trouvons alors « notre fin et notre repos », et le chant n'est plus discordant pour nous qui dansons vraiment autour de lui une danse inspirée par la divinité. (p. 91)
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Mais les âmes s'éloignent de ce tout que forme l'Âme pour devenir une partie et être leurs propres maîtres, et, comme fatiguées d'être avec une autre, elles se retirent chacune en elle-même. Lorsque l'âme fait cela pendant un certain temps, en fuyant la totalité et en s'écartant pour être séparée d'elle, et lorsqu'elle s'abstient de regarder vers l'intelligible, devenue une partie, elle s'isole, s'affaiblit, s'affaire, porte ses regards vers la partie et, parce qu'elle est séparée de la totalité, elle se tient juchée sur une élément unique et fuit tout le reste. Arrivée ici et tournée vers cet objet unique, qui est heurté de toutes parts par l'ensemble des autres choses, elle se tient éloignée de la totalité et gouverne avec embarras son objet particulier, en s'attachant désormais à lui, en prenant soin qu'il ne subisse pas d'agressions extérieures, en lui restant présente et en pénétrant profondément en lui. Ici-bas, elle subit aussi ce que l'on appelle la perte des ailes et la captivité dans les chaînes du corps, puisqu'elle a perdu l'immunité propre au gouvernement de la partie supérieure qui était la sienne lorsqu'elle était auprès de l'Âme totale. (pp. 246)
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C'est pourquoi Platon dit encore que notre âme aussi, si elle peut s'associer à cette âme parfaite, parvient elle-même à la perfection et « voyage dans les hauteurs en gouvernant le monde tout entier ». Quand elle s'écarte afin de ne pas être à l'intérieur des corps et de ne pas appartenir à l'un d'eux, alors elle aussi, comme l'âme de l'univers, participe avec facilité au gouvernement de l'univers. Car ce n'est en aucune façon un mal pour l'âme de fournir au corps la puissance d'être bien organisé et d'exister, puisque toute providence qui s'applique à une réalité inférieure n'empêche pas le principe de cette providence de demeurer dans le meilleur. Il y a en effet deux façons de prendre soin de toute chose : la première, générale, qui consiste à mettre en ordre en commandant avec une autorité royale sans intervenir, et la seconde, particulière, qui consiste à produire immédiatement soi-même et qui provoque, par le contact de l'agent avec ce sur quoi il agit, la contamination du premier par le second. (pp. 243-244)
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Autres sont les vertus du citoyen, autres les vertus de l'homme qui tâche de s'élever à la contemplation, et que, pour cette raison, on appelle esprit contemplatif; autre encore sont les vertus de celui qui contemple l'intelligence; autres enfin sont les vertus de l'intelligence pure, qui est complètement séparée de l'âme.
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Affranchie des liens du corps et plongée dans un recueillement profond, elle réfléchira alors que c'est l'âme universelle qui, sans se mêler aux êtres contenus dans le monde, leur communique la forme, le mouvement et la vie. Elle se représentera donc la grande Âme, toujours entière et indivisible, pénétrant intimement le grand corps immense dont sa présence vivifie et embellit toutes les paries.
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Ce n’est pas toujours la lumière extérieure et étrangère que l’œil voit, mais, en de courts instants, il voit, avant la lumière extérieure, une lumière qui lui est propre et qui est plus lumineuse. Ou bien elle émane de lui la nuit dans l’obscurité, ou bien, s’il abaisse les paupières, quand il ne désire rien voir dès autres choses, il projette pourtant une lumière, ou bien lorsque le possesseur de l’œil le presse, il voit la lumière qui est en lui. Alors il voit sans voir et c’est alors surtout qu’il voit, car il voit la lumière. Les autres choses n’étaient que lumineuses, elles n’étaient pas la lumière.

Ennéades,V 5, 7, 23
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On est bien obligé d’admettre que l’âme le voit, lorsqu’elle est soudainement remplie de lumière. Car cette lumière vient de Lui et est Lui-Même. Et alors on est bien obligé de croire qu’il est présent, lorsque, comme un autre dieu qu’on appelle dans sa maison, Il vient et nous illumine. S’Il n’était pas venu, il ne nous aurait pas illuminés. Si elle n’est pas illuminée par Lui, l’âme est privée de Dieu.

Mais si elle est illuminée, elle possède ce qu’elle cherchait. Et ceci est la vraie fin pour l’âme : toucher cette lumière ; non par la lumière d’un autre, mais par la lumière grâce à laquelle précisément elle voit. Ce que l’âme doit voir, c’est la lumière par laquelle elle est illuminée. Car le soleil non plus n’est pas vu dans la lumière d’un autre.

— Comment cela se réalisera-t-il ?

— Retranche tout (aphele panta).

V, 3, 17, l. 28sq
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Emporté, en quelque sorte, par la vague de l'Esprit lui-même, soulevé par ce flot qui, en quelque sorte, se gonflait, le voyant a vu soudainement, sans voir comment il a vu, mais la vision, remplissant les yeux de lumière, ne faisait pas voir quelque chose d'autre par cette lumière, mais la lumière elle-même était l'objet de la vision. Car, dans cet objet de vision, il n'y avait pas d'un côté ce que l'on voit, de l'autre côté sa lumière, il n'y avait pas un pensant et un pensé, mais seulement une clarté resplendissante qui a engendré ces choses dans un moment ultérieur... Ainsi le Bien est purement lumière.
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Car l'enseignement ne peut indiquer que la route et le chemin; la contemplation elle-même, c'est à celui qui veut contempler qu'il revient désormais de la mettre en oeuvre. ( Traité 9, 4-15 )
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