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Citations de Plotin (100)


Comme tous les incorporels, c'est seulement quand elle le souhaite que l'âme s'incline vers un corps.
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 Plotin
Tout ce qui nous entoure est rempli de signes ; heureux est l’homme avisé qui sait apprendre de chaque chose.
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Le Beau se trouve surtout dans la vue ; il est aussi dans l'ouïe, dans la combinaison des paroles et la musique de tout genre ; car les mélodies et les rythmes sont beaux ; il y a aussi, en montant de la sensation vers un domaine supérieur, des occupations, des actions et des manières d'être qui sont belles ; il y a la beauté des sciences et des vertus. Y a-t-il une beauté antérieure à celle-là ?

[PLOTIN, Ennéades, VI "DU BEAU", traduction d'Emile Bréhier, collection "Bilingue", Les Belles Lettres, 1997]
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Qui devient homme cesse d'être le tout...
qui revient au tout crée le tout.
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L’Un n’est donc aucun des êtres, et il est antérieur à tous les êtres. -Qu’est-il donc? Il est la puissance de tout... Imaginez la vie d’un arbre immense; la vie circule à travers l’arbre tout entier; mais le principe de la vie reste immobile; il ne se dissipe pas en tout l’arbre, mais il siège dans les raçines;…lui-même reste immobile; et n’étant pas multiple, il et le principe de cette multiplicité. (…) Le principe ne se partage pas dans l’univers; s’il se partageait, l’univers périrait; et il ne renaîtrait plus, si son principe ne restait en lui-même et différent de tout.
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Souvent, lorsque je m'éveille à moi-même en sortant de mon corps, et qu'à l'écart des autres choses je rentre à l'intérieur de moi, je vois une beauté d'une force admirable, et j'ai alors la pleine assurance que c'est là un sort supérieur à tout autre.
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 Plotin
Être et penser, c'est la même chose.
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La cause principale de notre incertitude, c'est que la compréhension (σύνεσις) que nous avons de l'Un ne nous vient ni par la connaissance scientifique, ni par la pensée, comme la connaissance des autres choses intelligibles, mais par une présence (παρουσία) qui est supérieure à la science. Lorsque l'âme acquiert la connaissance scientifique d'un objet, elle s'éloigne de l'Un et elle cesse d'être tout à fait une : car la science implique la raison discursive, et la raison discursive implique multiplicité. L'âme, dans ce cas, s'écarte de l'Un et tombe dans le nombre et la multiplicité. Il faut donc [pour atteindre l'Un] s'élever au-dessus de la science, ne jamais s'éloigner de ce qui est essentiellement un ; il faut par conséquent renoncer à la science, aux objets de la science et à tout autre spectacle [que celui de l'Un], même à celui du Beau : car le Beau est postérieur à l'Un et vient de lui, comme la lumière du jour vient du soleil. C'est pourquoi Platon dit de Lui qu'il est ineffable et indescriptible. Cependant nous parlons de lui, nous écrivons sur lui, mais c'est pour exciter notre âme par nos discussions et la diriger vers ce spectacle divin, comme on montre la route à celui qui désire aller voir un objet. L'enseignement en effet va bien jusqu'à nous montrer le chemin et nous guider dans la route ; mais obtenir la vision [de Dieu], c'est l'œuvre propre de celui qui a désiré l'obtenir.

Si votre âme ne parvient pas à jouir de ce spectacle, si elle n'a pas l'intuition de la lumière divine, si elle reste froide et n'éprouve pas en elle-même un ravissement analogue à celui de l'amant qui contemple l'objet aimé et qui se repose en son sein, ravissement qu'éprouve celui qui a vu la lumière véritable et dont l'âme a été inondée de clarté en s'approchant de cette lumière, c'est que vous avez tenté de vous élever à Dieu sans vous être débarrassé des entraves qui devaient vous arrêter dans votre marche et vous empêcher de contempler ; c'est que vous ne vous êtes pas élevé seul, mais que vous aviez retenu avec vous quelque chose qui vous séparait de Lui ; ou plutôt, c'est que vous n'étiez pas encore réduit à l'unité (εἰς ἓν συναχθείς). Car Lui, il n'est absent d'aucun être, et cependant il est absent de tous, en sorte qu'il est présent [à tous] sans être présent [à tous]. (VI, 9, pp. 542-544)
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Puis il faut voir l'âme de ceux qui accomplissent de belles œuvres. Comment peut-on voir cette beauté de l'âme bonne ? Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encore la beauté en toi, fais comme le sculpteur d'une statue qui doit devenir belle ; il enlève une partie, il gratte, il polit, il essuie jusqu'à ce qu'il dégage de belles lignes dans le marbre ; comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue, jusqu'à ce que l'éclat divin de la vertu se manifeste, jusqu'à ce que tu voies la tempérance siégeant sur un trône sacré. Es-tu devenu cela ? Est-ce que tu vois cela ? Est-ce que tu as avec toi-même un commerce pur, sans aucun obstacle à ton unification, sans que rien d'autre soit mélangé intérieurement avec toi-même ? Es-tu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de forme mesurables qui peut diminuer ou augmenter indéfiniment de grandeur, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu'elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ? Te vois-tu dans cet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance en toi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n'as plus besoin de guide ; fixe ton regard et vois. Car c'est le seul œil qui voit la grande beauté.
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Contrairement aux gnostiques, Plotin estime que la production de la matière ne peut être la conséquence d'une faute, et que l'âme ne saurait commettre une faute que sous l'influence de la matière. Il n'est pas concevable que la matière puisse se trouver "à l'écart" de la puissance divine, dont elle est un produit nécessaire. Bref, pour Plotin, l'âme engendre la matière et la configure, sans commettre de faute : c'est dans l'innocence que l'âme engendre la matière, et cette dernière est toujours recouverte d'une trace de l'âme.
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 Plotin
La beauté c'est la splendeur du vrai
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Tout ce qui peut être dissous parce qu'il est venu à l'existence en étant composé est naturellement susceptible d'être dissous suivant la manière même dont il a été composé. Mais l'âme est une nature une et simple qui est en acte dans le fait de vivre. Elle ne peut donc être détruite de cette manière.
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Les autres hommes la possède bien comme une partie d’eux-mêmes, parce qu’ils la possèdent seulement en puissance ; mais l’homme heureux est celui qui, désormais, est en acte cette vie elle-même, celui qui est passé en elle jusqu’à s’identifier avec elle ; désormais les autres choses ne font que l’environner, sans qu’on puisse dire que ce sont des parties de lui-même, puisqu’il cesse de les vouloir et qu’elles ne sauraient adhérer à lui que par l’effet de sa volonté.
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L'âme s'avance ainsi dans son ascension vers Dieu jusqu'à ce que, s'étant élevée au-dessus de tout ce qui lui est étranger, elle voie seule à seul, dans toute sa simplicité, dans toute sa pureté, Celui dont tout dépend, auquel tout aspire, duquel tout tient l'existence, la vie, la pensée : car il est le principe de l'existence, de la vie, de la pensée. Quels transports d'amour ne doit pas ressentir celui qui le voit, avec quelle ardeur ne doit-il pas souhaiter s'unir à Lui, de quel ravissement ne doit-il pas être transporté ! Celui qui ne l'a pas encore vu le désire comme le Bien ; celui qui l'a vu l'admire comme la souveraine Beauté, est frappé à la fois de stupeur et de plaisir, ressent un saisissement qui n'a rien de douloureux, aime d'un véritable amour, d'une ardeur sans égale, se rit des autres amours, et dédaigne les choses qu'il appelait auparavant du nom de beautés. C'est ce qui arrive à ceux auxquels sont apparues les formes des dieux et des démons : ils ne regardent plus la beauté des autres corps.
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L'âme s'avance ainsi dans son ascension vers Dieu jusqu'à ce que, s'étant élevée au-dessus de tout ce qui lui est étranger, elle voie seule à seul, dans toute sa simplicité, dans toute sa pureté, Celui dont tout dépend, auquel tout aspire, duquel tout tient l'existence, la vie, la pensée : car il est le principe de l'existence, de la vie, de la pensée. Quels transports d'amour ne doit pas ressentir celui qui le voit, avec quelle ardeur ne doit-il pas souhaiter s'unir à Lui, de quel ravissement ne doit-il pas être transporté ! Celui qui ne l'a pas encore vu le désire comme le Bien ; celui qui l'a vu l'admire comme la souveraine Beauté, est frappé à la fois de stupeur et de plaisir, ressent un saisissement qui n'a rien de douloureux, aime d'un véritable amour, d'une ardeur sans égale, se rit des autres amours, et dédaigne les choses qu'il appelait auparavant du nom de beautés. C'est ce qui arrive à ceux auxquels sont apparues les formes des dieux et des démons : ils ne regardent plus la beauté des autres corps.
(...)
Étant la Beauté suprême, la Beauté première, Il rend beaux ceux qui l'aiment et par là ils deviennent eux-mêmes dignes d'amour. Voilà le grand but, le but suprême des âmes ; voilà le but qui appelle tous leurs efforts si elles ne veulent pas être déshéritées de cette contemplation sublime dont la jouissance rend bienheureux, et dont la privation est la plus grande des infortunes. Car celui qui est malheureux, ce n'est pas celui qui ne possède ni de belles couleurs, ni de beaux corps, ni la puissance, ni la domination, ni la royauté ; c'est celui-là seul qui se voit exclu uniquement de la possession de la Beauté, possession au prix de laquelle il faut dédaigner les royautés, la domination de la terre entière, de la mer, du ciel même, si l'on petit, en abandonnant et en méprisant tout cela, obtenir de contempler la Beauté face à face.
(...)
Mais comment faire usage de cette vue intérieure ? Au moment où elle s'éveille, elle ne peut contempler d'abord les beautés trop éclatantes. Il faut donc habituer ton âme à contempler d'abord les plus nobles occupations de l'homme, puis les belles œuvres, non celles qu'exécutent les artistes, mais celles qu'accomplissent les hommes qu'on appelle vertueux. Considère ensuite l'âme de ceux qui produisent ces belles actions. Mais comment découvriras-tu la beauté que possède leur âme excellente? Rentre en toi-même et examine-toi. Si tu n'y trouves pas encore la beauté, fais comme l'artiste qui retranche, enlève, polit, épure, jusqu'à ce qu'il ait orné sa statue de tous les traits de la beauté. Retranche ainsi de ton âme tout ce qui est superflu, redresse ce qui n'est point droit, purifie et illumine ce qui est ténébreux, et ne cesse pas de perfectionner ta statue jusqu'à ce que la vertu brille à tes yeux de sa divine lumière, jusqu'à ce que tu voies la tempérance assise en ton sein dans sa sainte pureté. (I, 6, 7-9)
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Le bien pour une nature est d'être à elle-même et d'être elle-même .
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Mais cette raison qu'est l'Âme est obscure, car elle n'est qu'un reflet de l'Intellect, et c'est pourquoi elle doit garder son regard posé sur l'Un ; de même l'Intellect doit garder son regard posé sur l'Un, pour être Intellect. Mais il le voit sans être séparé, et cela parce qu'il vient après lui et qu'il n'y a aucun intermédiaire entre eux, comme il n'y a aucun intermédiaire entre eux, comme il n'y en a aucun non plus entre l'Âme et l'Intellect. Toute chose désire ce qui l'a engendrée, et en jouit, surtout quand ce qui engendre et ce qui est engendré sont seul à seul ; de surcroît, quand ce qui engendre est ce qu'il y a de meilleur, ce qui est engendré reste nécessairement avec lui, pour ne plus être séparé de lui que par la différence.
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Mais l'on saisira mieux le caractère de ce qui intellige si l'on remonte [15] en partant de l'âme. Car dans ce cas, il est facile de diviser et l'on peut voir plus facilement ce qui est double. Si donc l'on suppose une lumière double, l'âme étant la lumière inférieure, et son objet intelligible une lumière plus pure, et si l'on suppose ensuite que la lumière qui voit est égale à celle qui est vue, puisqu'on n'est plus capable d'introduire une séparation par la différence, [20] on admettra que les deux choses sont une, en pensant qu'elles sont deux, mais en voyant désormais qu'elles sont une. C'est ainsi que l'on saisira l'intellect et l'intelligible. Nous donc, par notre discours, nous avons produit l'un à partir du deux, mais c'est à l'inverse le deux qui vient de l'un, parce que ce qu'il intellige, il le fait deux, et parce qu'il s'intellige lui-même, un.
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III. L’âme connaît le beau par une faculté toute spéciale, à laquelle il appartient d’apprécier tout ce qui concerne le beau, lors même que les autres facultés concourent à ce jugement. Souvent aussi l’âme prononce en comparant les objets à l’idée du beau qu’elle a en elle-même, et en prenant cette idée pour règle de ses décisions. Mais comment ce qui est corporel peut-il avoir quelque liaison avec ce qui est supérieur aux corps ? Comment, par exemple, l’architecte peut-il juger beau un édifice placé devant ses yeux en le comparant avec l’idée qu’il en a en lui ? N’est-ce pas parce que l’objet extérieur, abstraction faite des pierres, n’est autre chose que la forme intérieure, divisée sans doute dans l’étendue de la matière, mais toujours une, quoique se manifestant dans le multiple ? Quand les sens aperçoivent dans un objet la forme qui enchaîne, unit et maîtrise une substance sans forme et par conséquent d’une nature contraire à la sienne, qu’ils voient une figure qui se distingue des autres figures par son élégance, alors l’âme, réunissant ces éléments multiples, les rapproche, les compare à la forme indivisible qu’elle porte en elle-même, et prononce leur accord, leur affinité et leur sympathie avec ce type intérieur. C’est ainsi que l’homme de bien, apercevant dans un jeune homme le caractère de la vertu, en est agréablement frappé, parce qu’il le trouve en harmonie avec le vrai type de la vertu qu’il a en lui. C’est ainsi que la beauté de la couleur, quoique simple par sa forme, soumet à son empire les ténèbres de la matière[5], par la présence de la lumière, qui est une chose incorporelle, une raison, une forme. Voilà encore pourquoi le feu est supérieur en beauté à tous les autres corps ; c’est qu’il joue à l’égard des autres éléments le rôle de forme ; il occupe les régions les plus élevées[6] ; il est le plus subtil des corps, parce qu’il est celui qui se rapproche le plus des êtres incorporels ; c’est encore le seul qui, sans se laisser pénétrer par les autres corps, les pénètre tous ; il leur communique la chaleur sans se refroidir ; il possède la couleur par son essence même, et c’est lui qui la communique aux autres ; il brille, il resplendit parce qu’il est une forme. Le corps où il ne domine pas, n’offrant qu’une teinte décolorée, n’est plus beau, parce qu’il ne participe pas à toute la forme de la couleur. C’est ainsi enfin que les harmonies cachées des sons produisent les harmonies sensibles, et donnent encore à l’âme l’idée de la beauté, mais en la lui montrant dans un autre ordre de choses. Les harmonies sensibles peuvent être évaluées en nombres ; non pas il est vrai dans toute espèce de nombres, mais dans ceux seulement qui peuvent servir à produire la forme et à la faire dominer.
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Tant qu’un objet sans forme, mais capable par sa nature de recevoir une forme intelligible ou sensible (εἶδος, μορφή), reste sans forme et sans raison[4], il est laid. Ce qui demeure complètement étranger à toute raison divine est le laid absolu. On doit regarder comme laid tout objet qui n’est pas entièrement sous l’empire d’une forme et d’une raison, la matière ne pouvant pas recevoir parfaitement la forme [que l’âme lui donne]. En venant se joindre à la matière, la forme coordonne les diverses parties qui doivent composer l’unité, les combine, et par leur harmonie produit quelque chose qui est un. Puisqu’elle est une, il faut bien que ce qu’elle façonne soit un aussi, autant que le peut être un objet composé. Quand un tel objet est arrivé à l’unité, la beauté réside en lui, et elle se communique aux parties aussi bien qu’à l’ensemble. Quand elle rencontre un tout dont les parties sont parfaitement semblables, elle s’y répand uniformément. Ainsi, elle se montre tantôt dans un édifice entier, tantôt dans une pierre seule, dans les produits de l’art comme dans les œuvres de la nature. C’est ainsi que les corps deviennent beaux par leur participation à une raison (κοινωνίᾳ λόγου) qui leur vient de Dieu.
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