Citations de Spinoza (694)
Enfin, de cette nature de l’homme et de l’inconstance de son jugement, de ce que l’homme juge souvent des choses d’après son seul sentiment, et que les choses qu’il croit faire pour éprouver de la joie ou de la tristesse –et c’est pourquoi […] il s’efforce de les faire se produire ou de les écarter- ne sont souvent qu’imaginaires (pour ne rien dire d’ailleurs des autres causes d’incertitude que nous avons montrées dans la seconde partie) : à partir de toutes ces raisons, nous concevons facilement que l’homme peut souvent être l’auteur tant de sa tristesse que de sa joie, autrement dit qu’il est affecté tant d’une tristesse que d’une joie qu’accompagne l’idée de lui-même comme cause.
Nous sommes agités de bien des façons par les causes extérieures et, pareils aux flots de la mer agités par des vents contraires, nous flottons, inconscients de notre sort et de notre destin.
Seule une ambition criminelle a pu faire que la religion consistât moins à obéir aux enseignements de l'Esprit Saint qu'à défendre des inventions humaines, bien plus, qu'elle s'employât à répandre parmi les hommes, non pas l'amour, mais la lutte et la haine la plus cruelle sous un déguisement de zèle divin et de ferveur ardente.
NDL : dans le livre de Lenoir.
voilà qui est envoyé !
j'adore : )
Plus grand aura été notre amour, plus grande en sera la haine.
Vouloir régir la vie humaine tout entière par des lois, c'est exaspérer les défauts plutôt que les corriger ! Ce qu'on ne peut interdire, il faut nécessairement le permettre, malgré le dommage qui en résulte souvent.
Les hommes se croient libres par cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions, mais qu’ils ignorent les causes qui les déterminent.
Le désir est l'essence de l'homme.
C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits.
La cité dont la paix dépend de l'inertie des sujets, conduits comme du bétail, n'apprenant qu'à servir, mérite plutôt le nom de solitude que de cité.
Ce qui constitue, en premier lieu, l’être actuel de l’Esprit humain n’est rien d’autre que l’idée d’une chose singulière existant en acte.
La haine c'est la tristesse, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure.
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre.
Les hommes se trompent en ce qu'ils se croient libres et cette opinion consiste en cela seul qu'ils ont connaissance de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés.
La peur ne peut pas se passer de l'espoir et l'espoir de la peur.
"quant à l’honneur, il absorbe l’esprit d’une façon bien plus exclusive encore, parce qu’on ne manque jamais de le considérer comme une chose bonne par elle-même, et comme une fin dernière à laquelle se rapportent toutes les actions. En outre l’honneur et la richesse ne sont point suivis de repentir comme le plaisir ; au contraire, plus on possède soit de l’un soit de l’autre, plus la joie qu’on éprouve est accrue, d’où cette conséquence qu’on est de plus en plus excité à les augmenter ; mais si en quelque occasion nous sommes trompés dans notre espoir, alors prend naissance une tristesse extrême. L’honneur enfin est encore un grand empêchement en ce que, pour y parvenir, il faut nécessairement diriger sa vie d’après la manière de voir des hommes, c’està- dire fuir ce qu’ils fuient communément et chercher ce qu’ils cherchent."
Cet Être éternel et infini que nous appelons Dieu ou la Nature agit avec la même nécessité qu'il existe... N'existant pour aucune fin, il n'agit donc aussi pour aucune; et comme son existence, son action n'a ni principe ni fin.
Tel que relevé pour https://filsdelapensee.ch/
....les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des cause par où ils sont déterminés...
Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" http://xn--rflchir-byac.net
Comprendre est le commencement d'approuver.
Voyons donc ce que sont ces mystères contenus dans l'Ecriture, et dont ses interprètes soutiennent qu'ils sont les seuls capable de déceler : nous ne découvrirons que quelques inventions d'Aristote, de Platon ou d'autres penseurs profanes; et encore le premier venu des simples d'esprit aurait-il moins de peine à les forger en rêve, que le plus grand érudit n'en a à les trouver dans l'Ecriture.
(Citation dans le «Traité des autorités théologique et politique » chapitre XIII - Thème : l'Ecriture, par ses enseignements, tous extrêmement simples, ne cherche à obtenir des hommes que l'obéissance...)
La connaissance du bon et du mauvais n’est rien d’autre qu’un sentiment de joie ou de tristesse, en tant que nous en sommes conscients