Citations de Spinoza (694)
D’ailleurs, entre l’Appétit et le Désir, il n’y a aucune différence, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu’ils sont conscients de leur appétit, et c’est pourquoi il peut être ainsi défini : le Désir est l’appétit accompagné de la conscience de lui-même.
Il est donc établi par tout ce qui précède que nous ne faisons effort vers aucune chose, que nous ne la voulons pas et ne tendons pas vers elle par appétit ou désir, parce que nous jugeons qu’elle est bonne ; c’est l’inverse : nous jugeons qu’une chose est bonne, parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir.
« La paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit , une volonté de bienveillance , de confiance , de justice » .
Les âmes ne sont pas vaincues par les armes, mais par l'amour et la générosité.
La musique est bonne pour le mélancolique, mauvaise pour l'affligé, pour le sourd en revanche, elle n'est ni bonne ni mauvaise.
Mais, pour se procurer toutes ces choses, les forces de chacun y suffiraient malaisément si les hommes ne se prêtaient une mutuelle assistance. Toutefois l'argent a fourni le moyen de se pourvoir de tout ce dont l'on a besoin. D'où il s'est fait que son image l'occupe au plus haut point, d'ordinaire, l'âme du vulgaire, lequel ne peut imaginer nulle espèce de joie, pour ainsi dire, sans l'accompagner de l'idée de pièces d'argent, comme cause.
Chapitre XXVIII
Que les Satiriques ridiculisent donc tant qu'ils veulent les choses humaines, que les Théologiens les détestent, et que les Mélancoliques louent tant qu'ils le peuvent une vie inculte et primitive, qu'ils méprisent les hommes et qu'ils admirent les bêtes : les hommes n'en expérimentent pas moins qu'ils peuvent se procurer par une aide mutuelle ce dont ils ont besoin et qu'ils ne peuvent éviter les dangers qui les menacent de partout que par l'union de leurs forces.
Il n’a pas encore réussi à comprendre que sa liberté ne consiste pas dans le caprice mais que nous sommes le plus libres lorsque nous acquiesçons aux choses que nous avons perçues clairement et distinctement, même s’il est impossible de ne pas y acquiescer quand on les a perçues de cette façon.
[…] tous les préjugés que j’entreprends de signaler ici dépendent d’un seul : les hommes supposent communément que toutes les choses naturelles agissent, comme eux-mêmes, en vue d’une fin, et bien plus, ils considèrent comme certain que Dieu lui-même dispose tout en vue d’une certaine fin, car ils disent que Dieu a fait toutes choses en vue de l’homme, mais il a fait l’homme pour en recevoir un culte.
L'espoir n'est rien d'autre qu'une joie inconstante née de l'image d'une chose future ou passée dont l'issue est tenue pour douteuse.
Les hommes se trompent lorsqu'ils pensent être libres et cette opinion consiste en cela seul qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés.
Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez lui votre bonne humeur
L’homme libre, c’est-à-dire celui qui vit selon le seul commandement de la Raison, n’est pas conduit par la crainte de la mort […], mais désire le bien directement […] c’est-à-dire […] qu’il désire agir, vivre, conserver son être selon le principe qu’il faut chercher l’utile qui nous est propre. Et par conséquent il ne pense à rien moins qu’à la mort ; mais sa sagesse est une méditation de la vie.
C.Q.F.D
L'amour intellectuel de l'âme envers Dieu est une partie de l'amour infini duquel Dieu s'aime lui-même.
Je consens que ceux qui le veulent meurent pour ce qu’ils croient être le bien, pourvu qu’il me soit permis à moi de vivre pour la vérité.
Pour examiner ce point d'un esprit sain, il nous faut voir comment vous concevez l'homme, comment vous le faites dépendre de Dieu avant toute faute, et comment vous le concevez après la faute.
( 3è lettre : Blyenbergh à Spinoza )
Il faut aimer la nécessité.
Ceux qui pensent que la substance étendue est faite de parties, autrement dit de corps réellement distincts les uns des autres, ne disent donc proprement que des sornettes, pour ne pas dire qu’ils délirent.
N’importe quelle chose peut être, par accident, cause de joie, de tristesse ou de désir.
Ainsi Spinoza ne sépare-t-il jamais l’esprit du corps. En tant qu’idée du corps, l’esprit (ou âme) meurt avec lui. Ainsi s’achève l’unité temporelle de l’homme par la disparition du corps et de son idée : l’homme n’est pas un ange abêti, de la boue qu’animerait une âme, mais un corps humain, c’est-à-dire conscient de soi et du monde.
-Introduction-
Le nom de miracle [...] signifie tout uniquement un ouvrage dont nous ne pouvons assigner la cause par l'exemple d'une autre chose accoutumée, ou que du moins ne peut expliquer l'auteur relatant le miracle.
P120