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Critiques de Zep (1261)
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Un bruit étrange et beau

Voilà une oeuvre bousculante, interpellante... William est Don Marcus, un moine chartreux, ayant fait voeux de pauvreté, de silence, de chasteté. Et un jour, il hérite d'une tante très riche. On revoit le passé, son opposition à cette tante qui ne comprenait pas son choix monastique. Mais l'Ordre a besoin d'argent et on dépêche Don Marcus à Paris pour l'héritage. Sauf qu'au lieu d'argent, William hérite d'un tableau de Modigliani.



En même temps, il rencontre des gens, des inconnus, sa famille, une jeune femme condamnée à mourir et qui attend une opération et une greffe. Et ce bain de modernité est l'occasion pour William de s'interroger sur lui, sur le monde, sur sa foi, son rapport aux autres, et ce n'est pas aisé au bout de 26 ans de vie monacale.



Zep surprend pas tant de profondeur, de pudeur et d'humour intime. Il pousse très loin la réflexion sur l'identité, le destin, les choix personnels, le rapport aux autres. Pas de prêchi-prêcha, cela dit. Dieu dans tout cela est assez peu seriné. On est centré sur l'homme... euh sur l'Homme... Le dessin, la mise en couleur, les situations, les pensées, tout cela concourt à faire de cet ouvrage un rare moment de paix, un havre de calme, de sérénité et de zénitude.
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Paris 2119

On retrouve le papa de « Titeuf » au scénario de « Paris 2119 ». Zep s'engage une nouvelle fois dans un récit profond traitant de l'âme humaine. On connaissait déjà cette facette de cet auteur grâce à ses récits « Un bruit étrange et beau » ou « Une histoire d'hommes ». Mais, cette fois-ci, Zep se lance un nouveau défi supplémentaire. En effet, « Paris 2119 » est un récit futuriste dont l'univers clairement orienté science-fiction n'est pas une spécialité de ce scénariste. le défi est pourtant relevé haut la main ! Accompagné aux dessins par Dominique Bertail, Zep nous offre ici un univers terriblement crédible. Cette vision d'un futur proche où l'humanité semble avoir dérivée dans la mauvaise direction de façon si ténue qu'elle ne s'en est pas encore rendue compte, fera résonner une corde sensible dans la tête de chaque lecteur.



« Paris 2119 » c'est l'histoire d'un homme nostalgique d'une époque pas si lointaine où la réalité avait encore une emprise sur le genre humain. Mais désormais, au XXIIème siècle, les déplacements sont instantanés et s'effectuent par téléportation, la communication physique n'est d'ailleurs même plus obligatoire si ce n'est pour se protéger des clones virtuels. Tout ceci semble pourtant convenir à une population endormie par le confort de sa vie moderne. Mais les choses sont-elles aussi parfaites qu'elles en ont l'air ? N'y aurait-il pas un terrible secret qui serait caché à la population ?



C'est par le plus grand des hasards que Tristan Keys, le héros de notre histoire, va assister à une scène qu'il n'aurait pas du voir. Cela va le pousser à poser certaines questions qui vont lui apporter des problèmes qu'il n'aurait jamais pu imaginer. La question est ici posée : Devons-nous sacrifier notre étique au profit des progrès technologiques ? Ce récit terriblement divertissant cache donc une réflexion plutôt subtile sur l'évolution humaine et les concessions que les plus avides d'entre nous serons peut-être prêts à faire dans un avenir très proche !
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The end

Au son des paroles prophétiques de Jim Morrison, une poignée de chercheurs tentent de décoder les signaux que s'échangent les arbres depuis des millénaires. « La mémoire de notre planète écrite dans l'ADN de l'arbre. » (p. 22) D'étranges champignons apparaissent à proximité des usines de Pharmacorp, soupçonnée de polluer massivement l'environnement. Mais Theodore, un des stagiaires qui participe au projet, a le sentiment que la menace est plus grande et imminente, et surtout qu'elle émane d'entités qui semblent bien inoffensives.



Difficile d'en dire moins, mais impossible d'en dire plus ! Je vous laisse découvrir cette excellente bande dessinée d'un auteur que j'apprécie de plus en plus à mesure qu'il produit des œuvres profondes et belles. Pour vous convaincre du talent de Zep, lisez Une histoire d'hommes, Découpé en tranches et surtout Un bruit étrange et beau. Et au hasard d'une balade en forêt, prenez le temps de rassurer les arbres, de saluer respectueusement leur écorce et de les remercier. Et surtout, surtout, écoutez Jim Morrison.
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Découpé en tranches

Zep nous sert ici un opus visiblement autobiographique, avec beaucoup de dérision, de tendresse et d'humour. Quelques tranches de vie, sur des thèmes rencontrés au cours de son existence : Les films d'horreur, les Beaux Arts, son dessin, l'école, les super pouvoirs, la guitare, ses états d'âme, etc.... c'est comme ça que j'aime Zep.
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Titeuf, Tome 14 : Bienvenue en adolescence

Nadia et Ramatou. Titeuf a désormais deux amoureuses et ça lui convient parfaitement, il n'a pas envie de choisir. Mais oh là, jeune homme, les filles ne l'entendent pas de cette oreille, un coeur ça ne se partage pas ! Premier problème...

Deuxième problème : elles lui font comprendre qu'il est encore petit. Décryptage : immature. C'est vrai que la puberté ne semble pas se manifester. Qu'à cela ne tienne, Titeuf va essayer d'accélérer le processus pour "entrer en adolescence", et ses copains Hugo et Manu, jamais à court de bonnes idées, vont l'y aider. Faire pousser les poils à coup de testostérone - ah bon, c'est pas en vente à la pharmacie sous forme de chewing-gum ou de patch ? Imiter les ados en les observant : « Ils ont une manière de marcher... Un peu comme s'ils étaient au ralenti. Le bonnet, ils le portent sur les yeux... Et, super important : faut avoir l'air pas content et tirer la tronche en permanence ! » Ils se « lèchent les bouches » aussi, et si Manu se demande « comment on peut faire un truc pareil sans vomir son goûter », Hugo le rassure : « Quand t'es adolescent, c'est pas si terrible, à cause des hormones qui t'envahissent le cerveau, t'es tout le temps endormi. Du coup tu ne te rends pas compte. »



Je n'attendais pas spécialement la sortie de cet album, même si j'ai lu tous les précédents. Je ne me suis pas jetée dessus, et puis finalement, en le croisant en librairie (difficile de faire autrement, il est partout), je me suis dit que quelques minutes de détente, c'était toujours bon à prendre, d'autant qu'on est quatre à le lire à la maison. Heureuse surprise : l'humour lourd et scato m'a un peu crispée au début, je me suis demandé si Titeuf ne me faisait plus marrer, si Zep tombait dans la facilité, et puis j'ai souri et même franchement ri. Le scénario réserve quelques surprises, les bonnes idées de Titeuf et de ses copains sont drôles, et les comportements adolescents observés, interprétés et mimés par cette petite bande, c'est amusant - beaucoup plus que dans la vraie vie, en tout cas.
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Découpé en tranches

Pour une génération d’enfants, Zep est avant tout le papa de Titeuf, ce gamin à la longue mèche jaune, version moderne du Petit Nicolas, les gros mots et les jeux vidéo en plus. Mais Zep, avant d’être un auteur, est un homme, un humain, un individu qui s’interroge sur le monde et sur la place qu’il occupe au sein de celui-ci. « C’était donc possible de vivre sur cette planète sans en être le centre. » Sa place, Zep la trouve peu à peu en dessinant ce qui l’entoure, en mettant en images son monde, ses doutes et ses rêves. « Je dessine pour apprivoiser le monde, pour tenter de le comprendre. »



Alors, Zep, qui est-il ? Un fan de Bob Dylan, un peu guitariste à ses heures. Un papa et un conjoint. Un créateur dont l’arc a plusieurs cordes. Mais quelle est sa légitimité d’artiste, voire d’être humain ? Comme tant d’autres, il se voudrait unique, exceptionnel, sensationnel. À force de patience et de douce résignation, Zep s’accepte pour ce qu’il est et c’est déjà beaucoup.



J’ai beaucoup apprécié cette autobiographie en bulles au ton doux-amer : le texte flirte avec la nostalgie, mais le narrateur reste résolument ouvert au monde. Ainsi découpé en planches, Zep ne m’est que plus sympathique, lui dont les bandes dessinées ont fait rire ma jeune adolescence. J’ai retrouvé dans cet album un peu de la belle gravité de Une histoire d’hommes, premier roman graphique de l’auteur.

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Une histoire d'hommes

« C’est une histoire au ton plus mélancolique, une histoire de copains qui formaient un groupe de rock, 20 ans auparavant. Ils se retrouvent chez Sandro, celui qui a continué et qui est devenu une star. Un week end dans la campagne anglaise du Devon qui va changer leurs vies… » nous explique Zep sur son site.



C’est l’histoire de JB, Yvan et Franck qui embarquent pour l’Angleterre. A l’approche de la quarantaine, ils ont des vies plus ou moins installées : JB vient d’obtenir la direction d’une usine qui produit des bâtonnets de poissons surgelés, marié, des enfants… une vie satisfaisante et tranquille. Franck se soigne d’un divorce dans les bras de sa seconde femme ; Sandro est devenu une rock-star et Yvan, quant à lui, n’a pas changé en vingt ans. Toujours la même peur de l’engagement, le même manque d’ambition… la même tronche.



Un week-end de retrouvailles pour certains d’entre eux qui ne s’étaient pas revus depuis que leur groupe avait périclité…



-



Ce nouvel album de Zep change radicalement de ce à quoi l’auteur nous avait habitués jusqu’à présent. Et j’attendais le moment de pouvoir lire cet auteur sur un registre qui me plait bien plus que l’idée de faire la même rentrée des classes à chaque fois qu’un album de Titeuf débarque dans les bas. Et il y avait matière à espérer que Zep viendrait sur le terrain du roman graphique ; ses ping-pong sont assez succulents (je vous conseille celui qu’il a réalisé avec Trondheim ou encore la rencontre avec Fred Peeters) et les Carnets intimes (Gallimard, 2011) laissaient penser qu’il avait peut-être envie de se tourner vers un récit plus authentique.



Une histoire d’hommes est un huis-clos dont l’action se déroule essentiellement dans un vieux manoir anglais. Le dessin est réaliste et les lavis retenus pour construire les teintes bichromes de l’album donnent au récit une ambiance intimiste. Les personnages semblent mis à nu, leurs sentiments à fleur de peau touchent le lecteur en plein cœur. Certes, les soixante pages consacrées à cette histoire d’hommes suffisent à faire ressentir les émotions et les sentiments des uns et des autres, mais il est vrai que je serais volontiers restée quelques pages encore en leur compagnie afin de fouiller un peu plus leurs souvenirs communs et en constater les répercussions sur le quotidien.



Cette histoire n’a pas été sans me rappeler Quelques jours avec un menteur (un récit complet d’Etienne Davodeau publié en 1997 chez Delcourt) où était question d’amitié, de sentiments, de couple et d’aveux qui se prononcent bien après les faits et offrent aux personnages principaux comme aux lecteurs, une autre lecture des événements.



Il y a beaucoup de tendresse dans cet album. Beaucoup de tendresse et une grande sincérité. Cela s’explique en partie par le fait que Zep s’appuie sur un sujet qu’il affectionne tout particulièrement puisqu’il est lui-même musicien (le choix de son pseudo n’est pas anodin… un hommage au groupe Led Zeppelin). Zep se produit dans des groupes depuis qu’il a 12 ans… Zep s’éloigne donc des gags qu’il réalise habituellement mais ne se pose pas pour autant en terres inconnues. L’écriture de cette histoire lui tenait à cœur depuis longtemps et le fait de s’appuyer sur des éléments narratifs comme la musique ou l’amitié lui a permis d’être à l’aise avec son intrigue.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Ce que nous sommes

Il y a des auteurs, notamment en bandes dessinées, qui travaillent avec différents éditeurs selon le type de récits publiés. Zep en fait partie. Si on retrouve les aventures de Titeuf chez Glénat, les oeuvres avec des réflexions plus profondes sur notre société sont éditées chez Rue de Sèvres, comme Une histoire d'hommes, Un bruit étrange et beau, The End. Personnellement, ce sont ces oeuvres de Zep qui me plaisent le plus, même si ce n'est pas par ce biais qu'il est le plus connu du grand public.



La dernière publication en date de l'auteur chez Rue de Sèvres, Ce que nous sommes, est une dystopie, dans laquelle l'humain est augmenté avec un cerveau numérique stocké en data center, qui consomme plus d'énergie qu'une ville et qui est réservé aux plus riches, les autres étant « les gens de la forêt ».



Lors d'une soirée, Constant se fait pirater, se retrouve hors de la ville protégée/barricadée, en ayant perdu son identité, mais également les connaissances de base telles la lecture et l'écriture qui avaient été téléchargées et non acquises. Le premier couple qui le recueille va le confier à Hazel, une jeune scientifique qui vit en lien avec la nature.



A son contact, un renouveau va pouvoir être envisagé : « Comme si… me déconnecter de moi-même… m'avait permis de me reconnecter à ce qui m'entoure ».



Une belle bande dessinée qui interroge sur le tout numérique, sur l'importance des relations humaines et des liens avec la nature. Comment remettre plus d'harmonie dans notre monde actuel et dans celui à venir ?



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Ce que nous sommes

Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé.

Je dirai plutôt que cette realite est effrayante.

L’homme est de nature très fainéante. Alors est ce vraiment si futuriste de penser qu’un jour nous ne penserons plus par nous meme? Que tous nos apprentissages résulterons d’une simple connexion ? Aucune épreuve, aucun apprentissage, juste des acquis téléchargés ?

C’est cette réalité que ZEP nous propose de suivre avec des humains augmentés qui au passage drive presque la totalité de l’énergie pour pouvoir être « connectés ». Mais que se passe t’il si le système grille, parce qu’après tout nous ne sommes plus que de vulgaires machines, des cerveaux vides, ou plutôt pleins mais c’est comme vouloir assimiler Wikipedia dans son intégralité.



l’idée est originale. la Bd est brillante. le rendu fait peur. A lire !
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The end

De la science-fiction? Et si c'était vrai? J'ai beaucoup aimé la réflexion de l'auteur sur l'homme vis-à-vis de la nature.

Le coup de crayon est simple, sans trop de détails, mais précis et très élégant. L'utilisation des couleurs monochromes est plutôt chouette pour nous épargner le noir et blanc, mais c'est vrai que j'aurais préféré un remplissage. Globalement, c'est une belle réussite.
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What a wonderful world

Ah ce cher Zep !!!!

Un de mes auteurs BD préférés... vraiment, chaque fois, il réussit à me faire rire, me faire réfléchir, me faire vibrer. Ces dessins sont simples et ses textes courts, efficaces et percutants. J'adore !!!

Un album à vous mettre sous la main. A laisser trainer aussi. Question d'y revenir souvent...
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Titeuf, tome 1 : Dieu, le sexe et les brete..

Lu avant de l'offrir à mon petit-fils de 10 ans.

J'étais pliée en quatre de rire.

Il est génial Titeuf : tellement proche des garçons de cet âge .( Je les connais : j'ai été titulaire de CM2 très longtemps.)

Titeuf est tendre en plus : quand il regarde un scène de guerre, il commence d'abord à avoir une réaction de gamin qui joue à la guerre et puis quand il voit une maman et son enfant qui en souffrent, il disparaît dans sa chambre de jeu et va repeindre ses soldats en jardiniers. Ils seront roses.

Et naïf en plus. En deux mots, il fait son apprentissage de la vie.

Le texte n'est pas trop long." C'est pô plus mal" comme diraient Titeuf et ses potes.

Pas offrir tant que l'enfant n'a pas l'humour au deuxième degré.
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Une histoire d'hommes

En 1995, ils étaient quatre garçons dans le vent, ces Tricky Fingers. Promis à un bel avenir. Et puis des problèmes d'ego, de fille, de came ont éclaté le groupe. Sandro a fait une belle carrière solo, les autres ont continué la musique en dilettante. Frank est resté le bon copain relou et dragueur, Jibé le mec sage et classique. Et Yvan l'indécis triste qui se complaît dans sa lose : "J'ai pas envie d'être heureux. Le malheur je le connais bien, je m'y sens chez moi."

Ils se retrouvent en 2013, invités par Sandro dans sa gigantesque baraque de star du show-biz. Souvenirs, rigolades, gentilles vacheries et confidences plus intimes.



Un album à la fois difficile et facile. Difficile à suivre avec les flash-backs - ouf, on se repère grâce aux changements de couleurs. Et trop facile parce que les thèmes abordés (retrouvailles, camaraderie, crise de la quarantaine, parents endeuillés, < attention spoil >), on les a vus dix, vingt fois en mieux, dans d'autres ouvrages, BD, romans, ou films. Je suppose qu'on est censé sourire, s'attendrir, et pleurer à l'unisson de ces quatre z'amis.

Zep m'a habituée à la rigolade avec ses histoires potaches de zizis, pas à l'émotion, ça prend pas.



- avis : 2.5/5
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Happy Rock (ou) L'enfer des concerts

Après Happy Sex : Happy Rock. Beaucoup moins chaud bouillant que Happy Sex, mais malgré tout plutôt destiné aux adultes qu'aux enfants. Non pas pour les scènes dénudées, qui sont rares et proprettes mais plutôt pour l'intérêt des gags.



Cet album parlera aux "plus tout jeunes" qui aiment toujours fréquenter les concerts de rock. On a quand même parfois l'impression que le trentenaire (quadra ?) coiffé à la Dick Rivers - ou façon Titeuf - a décroché de ce genre de spectacles depuis quelques années, les mauvais aspects semblent le surprendre.



Nostalgie des Stones, de Led Zepp', de Dire Straits... qui ne sont plus tout jeunes eux non plus. On sent que c'est du vécu et (dés)approuvé, les à-côtés plus ou moins réjouissants des concerts : vision sur grand écran tant il y a de spectateurs, la foule, les files d'attente, les festivals et leurs toilettes cracras... mais aussi la fumette partagée, etc.



Amusant et vite feuilleté.

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Ce que nous sommes

Comme beaucoup, je connais surtout Zep pour son célèbre Titeuf et je dois avouer que je ne me suis jamais penchée sur sa production plus adulte. Mais quand j'ai vu qu'il nous proposait cette année, sous cette superbe couverture en apnée toute de bleue vêtue, une aventure à base d'humains augmentés, ma fibre de fan de SF a de suite vibrée, et je n'ai pas été déçue du voyage.



Alors certains pourront dire qu'il ne révolutionne pas le genre, que les thématiques qu'il aborde et les idées qu'il met en scène ont déjà été couchées sur le papier à plusieurs reprise, mais qu'importe quand cela est bien fait, on passe tout de même un très bon moment et ce fut mon cas, dans ce volume unique de près de 90 pages. J'ai découvert un Zep bien plus mature aussi bien dans son trait que dans ses propos, avec des réflexions pertinente sur le futur qu'il imagine pour notre Terre, qui ont trouvé écho en moi.



L'auteur nous embarque dans une véritable aventure passionnante et stressante dans un monde futuriste où une poignée d'individus, les plus riches bien sûr, se sont créés leur société idéale derrière des barrières électrifiées et loin de la plèbe. Ils y vivent en se faisant plaisir non stop, sans contrainte, en n'ayant plus besoin d'aller à l'école pour apprendre grâce à l'achat d'un deuxième cerveau, numérique lui, qui leur sert d'espace de stockage et dont chaque donnée participe à leur capital savoir. Ainsi ils savent instantanément lire, écrire ou parler n'importe quelle langue implantée de dedans, connaissent par coeur des livres et films entiers, L Histoire et ses figures n'ont plus de secret pour eux. Ils peuvent vivre une vie d'oisiveté. Bien sûr, cela va prendre subitement fin pour notre héros, Constant, sans qu'il l'est cherché et nous allons vivre avec lui une sacrée aventure pour remonter à l'origine de tout cela.



J'ai beaucoup aimé le côté immersif de l'oeuvre de Zep. Il nous plonge d'entrée dans cet univers où les humains sont augmentés et vivent une vie qui ressemblent à la nôtre mais sans les contraintes liées au travail et à l'apprentissage. Puis quand survient le retournement scénaristique qui lance vraiment l'intrigue, le rythme s'approfondit, nous happe et ne nous lâche plus. C'est toujours jouissif dans ces moments-là de découvrir l'envers du décor derrière la belle vitrine qu'on nous a d'abord présenté et ici cela a des airs de dystopie et de roadtrip crade, sale et âpre avec la rencontre de "marginaux" à l'extérieur de la ville.



L'auteur met ainsi en scène des personnages au final très humains qui se posent des questions pertinentes sur l'inné et l'acquis, et l'importance de ce dernier. Il traite aussi de la sempiternelle question des puissants et de leur enrichissement et évolution jusqu'à quel point, quelle extrémité. Il évoque l'image de la société qu'on désire plus tard : est-ce qu'il faut céder à toutes nos envies de facilité notre quotidien ou cela nous apportera-t-il des désagrément ? Et si oui, à qui ? Bref, des questions récurrentes en SF d'anticipation mais qu'il fait toujours plaisir de voir traiter et remises sur le devant de la scène de temps en temps.



J'ai beaucoup aimé suivre l'aventure du héros d'un côté, fouiller avec ses nouveaux "amis" dans les poubelles de la société dans laquelle il vivait jusqu'à peu. Mais j'ai également apprécié tout le travail plus intime et psychologique sur son identité, sa découverte de l'altérité et de la vie réelle en dehors du virtuel dans lequel il s'était un peu enfermé et qui l'empêchait de faire de vraies expériences. J'y ai vu une jolie métaphore à notre tendance au repli sur nous et le virtuel depuis le premier confinement et l'appel de l'auteur à s'ouvrir à nouveau sur le monde extérieur pour s'enrichir de nouvelles expériences.



J'ai donc découvert avec grand bonheur cette facette inédite pour moi du travail de Zep et ce courant plus adulte m'a tout à fait parlé, alors que je n'ai jamais été une fan de Titeuf loin de là et que j'avais donc quelques a priori. J'ai découvert un auteur plus sensible, plus profond et plus engagé que je l'imaginais. J'aime quand on me renvoie dans mon carré comme ça avec force et simplicité. Il ne révolutionnera pas la SF avec cet album, mais il propose une aventure humaine honnête aux thématiques d'actualité et rondement menée où seule la fin est peut-être un peu trop rapide et aurait mérité un ou deux cahiers de plus. Merci à Rue de Sèvres pour cette découverte !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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What a Wonderful World ! tome 2

Le premier tome m’avait enthousiasmé :

Zep, l'auteur de Titeuf, nous livre quelques réflexions impromptues, il évoque des sujets qui lui viennent à l'esprit, sans ordre ni cohésion. Il laisse son esprit divaguer, alors c'est tantôt grivois, potache, tantôt plus sérieux, sur notre société de surconsommation, hyperconnectée, sur l'écologie, ou ses centres d'intérêts, le rock, le cinéma… et son nombril bien sûr.

La première histoire de ce recueil met en scène Titeuf, sa ville est bombardée, il fuit la ville, le pays, finit par se retrouver seul, c’est un récit de quelques pages bouleversant sur la situation des migrants qui fuient la guerre dans leur pays. Certaines de ces histoires sont militantes, et fortes, mais ce second recueil est bien plus inégal que le premier, les sujets futiles ne sont pas aussi drôles, et certains sujets militants enfoncent des portes ouvertes (hormis la première histoire). Je ressors de cette lecture un peu déçu, est-ce que le premier tome avait déjà tout dit, ou est-il moins pertinent, toujours est-il que mon enthousiasme s’est estompé.
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Le guide du zizi sexuel



C’est quoi sortir avec quelqu’un ? Est-ce qu’on est obligé de faire l’amour ?C’est quoi, un préservatif ? Comment ça marche, la contraception ?

Certes, toutes ces questions que posent depuis la nuit des temps chaque ado en proie avec les interrogations du sexe et de l'amour figuraient déjà dans le premier Guide du zizi sexuel de Zep, en 2001 et qui fut immédiatement un classique que tous les parents offraient à leurs préa ados, ceux dont les premiers cours de sciences naturelles furent un peu traumatisant .



Mais comme en vingt ans entre Internet, le harcelement, les questions du genre, la pornographie plus agressive, "pas mal de choses ont changé» selon le dessinateur suisse, il était important de chercher à le réactualiser.





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mercredi 11 novembre

Le guide du zizi sexuel Nouvelle Edition : un guide vraiment Tcho' bien !





9782344044322-001-X









C’est quoi sortir avec quelqu’un ? Est-ce qu’on est obligé de faire l’amour ? À quoi ça sert, les règles ? C’est quoi, un préservatif ? Comment ça marche, la contraception ?



Certes, toutes ces questions que posent depuis la nuit des temps chaque ado en proie avec les interrogations du sexe et de l'amour figuraient déjà dans le premier Guide du zizi sexuel de Zep, en 2001 et qui fut immédiatement un classique que tous les parents offraient à leurs préa ados, ceux dont les premiers cours de sciences naturelles furent un peu traumatisant .



Mais comme en vingt ans entre Internet, le harcelement, les questions du genre, la pornographie plus agressive, "pas mal de choses ont changé» selon le dessinateur suisse, il était important de chercher à le réactualiser.





Ce manuel indispensable, aussi drôle que pédagogique en diable, s'adapte donc aux moeurs de son époque en prodiguant notamment des conseils sur les rencontres en ligne, ou contre le harcèlement en ligne, un zoom plus important sur la notion de consentement.Cette édition insiste encore plus que la première sur l'importance d'être amoureux et de ressentir de l'affection pour quelqu'un, notre époque particulièrement anxiogène le réclamant certainement.



Comme pour la première édition, la cible prévue 9*10 ans semble être un peu jeune pour appréhender toutes les parties de ce guide, notamment celle sur " faire l'amour", mais les 12/13 ans seront vraiment aux anges tant le duo Zep/ Hélène Bruller marche du tonnerre .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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The end

Une bonne BD. Une pépite j'ai envie de dire!



Toutes les critiques disaient qu'il faut la lire en écoutant " the End" des Doors. J'avoue ça change tout!

Première lecture accompagnée d'un fond musical ça m'a scotchée!



Un thriller dans lequel je suis entrée sans aucune méfiance...Mais après j'ai regardé les arbres d'un drôle d'air en sortant marcher!

Pas envie de vous raconter l'histoire, lisez-là: elle est géniale!
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Happy sex, tome 2

Zep revient avec du sexe pour adultes, et nous croque 60 scènes de vie sexuelle. Du quotidien, des expériences, de la modernité et du sexe connecté, et pas mal de créativité.

Je n'ai pas accroché à toutes les scènes, mais la grosse majorité m'a fait au moins sourire.

Ça ne se prend pas au sérieux, sans tabou !
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Un bruit étrange et beau

On m'a offert cette Bd il y a longtemps et, étant allergique à Titeuf, je ne l'avais même pas ouverte.

C'est un peu poussée par un challenge que je me suis résolue à la lire et c'est une très très bonne surprise.

Le milieu monacal est un univers qui m'impressionne beaucoup. Tout ce silence, ce calme et cette solitude sont des choses qui m'effrayent autant qu'ils me fascinent. J'ai trouvé la façon dont Zep restranscrit cet univers à la fois intelligente et belle.

J'ai beaucoup aimé l'histoire en elle-même, les questionnements qu'elle dévoile et les réponses qu'elle donne (ou pas).

Une jolie lecture qui donne envie de se poser un peu.

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