AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alain Badiou (103)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Éloge de l'amour

On peut être marxiste et aimer l'amour.

La preuve avec Alain Badiou.

Pas moins réac qu'un autre...

Sans doute le seul thème où il pourrait se retrouver avec Finkielkraut...

Il s'agit d'une conversation.

Il est question d'amour et de hasard, d'art.... Etc.

Mais tu le sais aussi bien que moi : L'amour c'est bon pour les gogos...
Commenter  J’apprécie          10
Métaphysique du bonheur réel

Pour Alain Badiou, le bonheur c'est pas la méditation en pleine conscience ou les promenades en forêt.

Non, c'est la lutte (finale) prolétarienne.

On peut trouver que le communisme n'a pas tout réussi...

Mais j'aime toujours Alain qui est toujours très intéressant à lire.

Je préfère un vieux marxiste à un hédoniste qui cachetonne sur Cnews !
Commenter  J’apprécie          00
Tombeau d'Olivier

Alain Badou livre ici un texte intime : le destin tragique de son fils né au Congo, adopté à l'âge de un an quand sa mère se meurt du sida.

Victime de racisme. Ce fils meurt à 30 ans d'une façon imprévisibles et violente. Mais comment peut-il en être autrement quand on perd un enfant ?
Commenter  J’apprécie          00
L'idée du communisme

Dans notre époque actuelle, où la permissivité hédoniste est l’idéologie dominante, le temps est devenu pour la gauche de s’approprier (à nouveau) la discipline et l’esprit de sacrifice : ces valeurs ne sont en rien « fascistes » - pour citer Badiou : « Nous avons besoin d’une discipline populaire. J’irai même plus loin et dirais que […] « la discipline est la seule chose qui reste à ceux qui n’ont rien ». Les pauvres, ceux qui n’ont aucune ressource financière ou militaire, ceux qui n’ont pas de pouvoir – la seule chose qu’ils possèdent est leur discipline, leur capacité à agir ensemble. Cette discipline est déjà une forme d’organisation »
Commenter  J’apprécie          00
Le Siècle

Une assez bonne porte d'entrée dans l'œuvre de Badiou, ou plus largement dans la philosophie du XXème siècle, puisqu'aucune culture philosophique préalable n'est absolument requise pour suivre le déroulé de cette suite de conférences, accessible à tout lectorat.
Commenter  J’apprécie          00
Éloge de l'amour

Petit essai philosophique sur un sujet que nous croyons tous connaître et comprendre l’Amour.



J’ai trouvé les premiers chapitres très intéressants mais j’avoue que la relation entre l’amour et la politique ou l’art ont repoussée mon attention dès les premières lignes.
Commenter  J’apprécie          40
La grande éclaircie de la Révolution culturelle..

Un coin de ciel bleu dans le climat actuel.

LA GRANDE ÉCLAIRCIE E LA RÉVOLUTION CULTURELLE CHINOISE de Cécile Winter met à disposition beaucoup de textes introuvables aujourd'hui, pour découvrir et comprendre notre histoire récente..., celle du prolétariat.

Notre dernière révolution, il y a moins de 50 ans.

Beaucoup d'enseignements à tirer pour les communistes d'où qu'ils viennent, sur les tendances à l'embourgeoisement dans la société socialiste, le parti, la famille, l'individu... et la nécessaire « réarticulation » entre pensée et travail manuel (p. 339).

Et plein d’interrogations...

Comment un groupe ou une personne minoritaire fut-elle aussi populaire dans les masses que Mao, a-t-elle pu contourner la censure du parti-Etat pour déclencher la GRCP ?

La droite du partie n’a-t-elle rien vu venir lors du débat sur le rôle des intellectuels ?

Pourquoi les journaux officiels Quotidien du peuple, Drapeau rouge… ont-ils changé de ligne dès le lancement de la GRCP ? On ne comprend pas de quelle façon la ligne éditoriale a changé sans lutte interne, dans le livre.

Comment Mao a t-il fait pour gagner la majorité du CC en août 66 (circulaire en 16 points) avec autant d’ennemis déclarés lors du bilan du GBA ?

Mao a peu d’alliés dans le parti, à part les cadres militaires. D’où provient le GRPC (Jiang Qing etc) Est-ce une émanation du CC ou bien un groupe fractionnel en dehors du fonctionnement du parti ? La contestation aurait-elle donc été organisée par le parti lui-même ? ??

Pourquoi Winter reconnaît que le PKK est toujours communiste ? (p. 232) Pourquoi ce contre-exemple ? Le communalisme libertaire et le refus de poser la question de l’État n’est-elle pas une conciliation avec le capitalisme ? N’est-ce pas une contradiction avec l’éloge de Zou Enlai qui cherche à protéger l’État de la RCP ?



L'esprit anti-parti de Cécile Winter (l'OP, Badiou...) ferme la porte aux tentatives de reconstruction de notre camp prolétarien. Même si le combat, la lutte de ligne entre les deux classes, entre les deux voies a été perdue lors de la GRCP, la méthode de régénération du parti par l’appel aux masses n’est pour autant pas forcément invalidée de façon universelle. Le parti s’est embourgeoisé depuis 1949, à tous les étages, les tentatives de le régénérer grâce à la critique des masses est devenue plus méthodique et consciente grâce à la proposition politique des maoïstes chinois et à l’expérience de la lutte de classe en Chine.

Alors pourquoi ne pas intégrer ces enseignements dès le débuts dans la construction et le fonctionnement des partis communistes pour « extirper à la racine le révisionnisme » ?
Commenter  J’apprécie          10
Mémoires d'outre-politique (1937-1985)

Une autobiographie d'Alain Badiou, de sa jeunesse à 1985. Une belle histoire depuis l'enfance jusqu'à etre premier à l'agrégation de philosophie en sortie de ENS Ulm. Ses débuts dans la société civile en tant que prof au lycée de Reims et son engagement politique, d'abord au PSU (gauche modérée) puis maoiste que je qualifie d'extrème gauche. Le maoisme que j'ai du mal à cerner mais est centré sur le collectif, l'action pour l'égalité, la fraternité et l'internationalisme. Je ne sais pas mais je préfère une liberté, contrainte certes par le capitalisme, mais réelle quand meme. Alain Badiou, malgré ses critiques à fini prof à Ulm, donc pour l'élite de la France. Egalement l'université de Vincennes a été créée par l'état francais. En chine par contre, le maoisme a été laissé de coté et tout le monde parle de prix immobiliers, comme en France, mais sans avoir du tout la meme liberté d'expression et de choix qu'en France.
Commenter  J’apprécie          00
Remarques sur la désorientation du monde

Tombé par hasard sur ce livre qui me permettait de répondre à l'un des critères du challenge Multi-Défis où il fallait trois noms communs dans le titre. Je ne connaissais pas Alain Badiou, je comprends qu'il est communiste et philosophe.



Dans cet ouvrage, il s'intéresse à la période contemporaine des gilets jaunes à la pandémie en passant par les antivax, le féminisme, l'écologie et le phénomène Zemmour.



Si j'ai bien compris, mais je n'en suis pas sûr tant sa pensée m'a paru difficile à suivre, (mais peut-être est-ce aussi sa manière d'écrire), cette désorientation dans laquelle nous vivons ne fait que renforcer l'idéologie dominante et le pouvoir économico-politique. En effet, la période trouble que nous traversons amène des regroupements disparates de circonstance sans véritable colonne vertébrale ni idéal vers lequel nous pourrions nous retrouver. Dans ce désordre apparent, certains tirent les marrons du feu pour s'enrichir et maintenir le système dominant.



Il ne s'agit que de remarques, comme indiqué, peut-être manque-t-il quelques perspectives, quelques raisons d'espérer.



Challenge Multi-Défis 2023

Challenge Riquiqui 2023.
Commenter  J’apprécie          82
L'être et l'événement

Un livre très technique, qui, sous l'approche de la philosophie, de l'ontologie et de la logique mathématique, s'attache à discerner l'être et l'évènement dans la vision contemporaine de l'auteur. Au delà d'un déluge linguistique très technique, la pensée se dirige vers un formalisme de la théorie des ensembles, en utilisant la voie du langage.
Commenter  J’apprécie          00
De quoi Sarkozy est-il le nom ?

Comme son nom l’indique, ce livre traite de la période des élections de 2007. Pourtant, ce livre et sa portée sont toujours d’actualité. En effet, il y a un problème : Il n’y a qu’un seul monde mais dans la réalité il y en a plusieurs. Celui des riches et celui des pauvres, etc, sans partage, Badiou traite du règne de la terreur et de la peur que vendent les politiciens. Très bon livre.
Commenter  J’apprécie          10
Circonstances, tome 2 : Irak, foulard, Alle..

L’auteur introduit cette compilation d’articles et de discours par une définition éclairante de la philosophie : elle « s’intéresse exclusivement aux relations qui ne sont pas des relations. »



Puis il décrypte les images de la seconde guerre du Golfe en 2003, et philosophe sur la « puissance illimitée » des Etats-Unis et la « démocratie d’Etat », en somme sur ce que tout le monde sait confusément mais qui est rarement dit explicitement.



A 78 ans, Badiou part ensuite dans un délire utopiste. Son idée neuve c’est « pour que notre existence spirituelle soit à la mesure de tout ce qui se prépare, (…) une nouveauté frappante. (…) Cette décision doit être, j’en suis persuadé, celle d’une fusion de l’Allemagne et de la France » (…) « dans un ensemble inédit, et donc un monstre. »

Et de comparer la France à la cité d’Orsenna du roman de Julien Gracq Le Rivage des Syrtes « qui, sourdement, aspire en réalité à l’invasion, à la destruction, à la résiliation. »

Le rêve de Badiou s’est réalisé en 1940. Ca ne suffit donc pas ?

« Pas exactement un pays mais pas autre chose qu’un pays » et bien sûr « ouvert au monde entier ».

En fait ce qu’il veut c’est la disparition des deux, déjà en dépression démographique, remplacés par un espace ouvert où viendraient se déverser des centaines de millions de migrants qui ne demandent que ça. Sûrement un projet progressiste propre à émanciper les peuples et à faire avancer la paix.



L’auteur se fait au passage une curieuse vision de l’Europe puisque selon lui « les Argentins ont bien des titres à faire valoir pour une candidature européenne ». Dans ce cas, pourquoi pas aussi l’Australie et la Nouvelle-Zélande ?



Sacrifiant à son activité favorite, l’onanisme intellectuel, il prétend définir ce que l’art doit être : « une production, par le moyen fini d’une soustraction matérielle, d’une série subjective infinie. (…) L’art vrai est ce qui interrompt la circulation, et ce qui ne communique rien ».

Et il lance un nouveau mouvement : l’affirmationnisme, pour « restituer le vouloir artistique à sa rigueur incorporelle, à sa froideur anti-romantique, aux opérations soustractives par lesquelles il se tient au plus près de ce réel sans image qui est la seule cause de l’art », et se dit pour un art qui « affirme à jamais l’inhumanité du Beau ».

Les étudiants en art contemporain, pour lesquels le discours qui accompagne l’œuvre est au moins aussi important que celle-ci et surtout plus important que le souci du beau, y trouveront utilement matière à spéculer. On s’inquiète à l’avance de ce que donnera à voir le résultat de leur méditation abreuvée à une telle source.



Mais c’est dans sa dénonciation de la loi anti-foulard de 2004 que Badiou se montre à la fois le plus incandescent, le plus malhonnête et le plus irresponsable.

Il feint de ne voir que bout de tissus et liberté de se vêtir là où il y a esprit de conquête d’une identité contre une autre, sur fond de bouleversement démographique.

Preuve en est, sur les 17 pages de son exposé, jamais n’apparaît la question du nombre. La qualité mais pas la quantité. Le Dr Badiou prescrit un médicament parce qu’il est bon. Sa posologie ? Il s’en fout. Dût le patient mourir d’overdose.

Pourri jusqu’à l’os par l’inconséquence de son idéologie mortifère, il aurait traité de fachos les Apaches chiricahuas qui s’alarmaient, eux aussi, de voir progresser sur leur sol ce « bout de tissu », lui aussi, qu’est le drapeau américain. Feignant d’ignorer que là-bas, le grand remplacement, ce « fantasme d’extrême droite », a pourtant bien eu lieu.



Le principal intérêt de ce livre est de mieux comprendre les raisonnements d’un idéologue utopiste, accroché à ses vieilles lunes et qui ose encore écrire « mon cher Mao » malgré les 50 millions de morts du Grand bond en avant.

Des raisonnements rigoureux et implacables, comme ceux du paranoïaque convaincu d’avoir raison alors qu’ils sont propres à mener au chaos.



Il plaira surtout aux intellectuels d’extrême gauche qui y trouveront de quoi nourrir leurs chimères, et convaincra les autres qu’il y a mieux à faire que le lire.
Commenter  J’apprécie          00
Que faire ?

Le spécialiste de Platon, fidèle à sa jeunesse maoïste, déroule dans ce long texte sa vision sur le monde d’aujourd’hui. Malgré la crise de 2008, le capitalisme n’est pas mort : il se redéploie dans des formes plus autoritaires, juge-t-il.
Lien : https://www.nouvelobs.com/id..
Commenter  J’apprécie          00
Circonstances, tome 6 : Le réveil de l'histoire

Analyse des phénomènes d'émeutes vues en particulier dans ce qu'elles préparent potentiellement à l'établissement du communisme. A 74 ans, Badiou se montre en théoricien rouge incandescent, ne voyant nul charme à la gauche radicale de Mélenchon mais citant favorablement Marat. Pour lui, il n'existe qu'un seul problème politique : « voici deux siècles que le problème politique unique est celui-ci : comment établir dans la durée les inventions du communisme de mouvement » produites par les soulèvements historiques ?



Ecrit pendant le Printemps arabe de 2011, dans lequel l'auteur voit de grandes similitudes avec le Printemps des peuples de 1848, le livre consacre une large place au thème de l'émeute. Il montre en particulier une véritable fascination pour les rassemblements de masse sur la place Tahrir au Caire.

Au passage, prenant ses rêves pour la réalité, il ose écrire que les jeunes femmes médecins pouvaient y « dormir au milieu d'un cercle de farouches jeunes hommes » en étant « plus tranquilles qu'elles ne furent jamais », alors que des dizaines de viols ont été signalés sur cette place durant l'année 2011.

Puis il récidive : « Les peuples tunisiens et égyptiens nous disent : se soulever, construire le lieu public du communisme de mouvement, (…) tel est le réel de la politique populaire d'émancipation. »

On imagine la pleine satisfaction de Badiou qui rêve aussi de « désoccidentalisation » dans ces pays quand il a constaté l'instauration de la charia en Libye un mois après la sortie de son livre et la victoire électorale des islamistes en Tunisie, Maroc et Egypte.



L'auteur appelle d'entrée de jeu les masses opprimées au soulèvement mû par « la seule idée apte », celle d'un Communisme « revisité », « figure égalitaire et rationnelle de l'organisation collective » afin de démolir « nos valeurs » : « Patrimoine, Occident et Laïcité. L'affreux P.O.L., idéologie dominante de tous les pays qui se présentent comme civilisés. »



Dans un remarquable exercice de contorsion intellectuelle, il explique que l'émeute historique et la dictature populaire d'une minorité sont davantage légitimes que des représentants élus par une majorité pour exprimer la volonté générale parce qu'elles sont animées par « une sur-existence, intensive et subjectivée, de la vérité pré-politique. » Il recommande d'ailleurs au passage de ne pas aller voter, les élections étant vues comme une « convocation » par l'Etat auxquelles il ne faut pas se soumettre.



La pensée de Badiou confine au ridicule quand elle nie dans un raisonnement absurde l'existence de l'identité nationale – en l'occurrence celle du Français – sous prétexte qu'elle n'a pas de définition scientifique.

Ce qui revient à dire, au mépris de l'évidence et du réel, pas de différences entre cultures et ethnies. Comme si le vécu indéfinissable n'existait pas, comme si ce qui ne pouvait être défini en relief par ce qu'il est n'existait pas au moins en creux par ce qu'il n'est pas.

Pas de définition scientifique non plus de l'amour et de la haine. Ces sentiments existent-ils alors selon Badiou ?

C'est le même raisonnement malhonnête qui fait dire aujourd'hui que les Français de souche n'existent pas alors qu'ils représentaient plus de 95% de la population de l'Hexagone jusqu'à il y a un siècle.

Signe de la faiblesse de ses arguments, dès la 6e page de sa démonstration, Badiou atteint déjà le point Godwin avec les mots « aryen » et « Pétain ».



On s'étonnera qu'un intellectuel ayant autant de vécu – il avait dépassé les 31 ans en mai 68 – reste encore accroché à ses vieilles lunes.

On se réjouira quand même au passage des coups de griffes qu'il donne à BHL.

L'extrémisme de ses positions présente aussi l'intérêt de faire passer pour raisonnables certains qu'aujourd'hui encore on traite d'extrémistes pour d'autres raisons.

Commenter  J’apprécie          20
Remarques sur la désorientation du monde

J'avoue que je l'ai acheté tandis que je n'avais plus grand chose à lire. De Badiou, je préfère L'Être et l'événement. Je m'attendais à un texte pamphlétaire très éloigné de mes conceptions personnelles : c'est bien le cas. Le texte me semble écrit rapidement. Je note cependant que le principe de négation faible est intéressant. Et puis, le style est souvent comique.
Commenter  J’apprécie          11
Éloge de l'amour

Comment définir l'amour à l'heure où Meetic nous propose de le vivre sans souffrir ? Badiou apporte une réponse intéressante, présentant l'amour comme une expérience concrète et durable de la différence, du Deux. Il insiste aussi sur l'obstination de l'amour, le travail de construction qu'il demande après le hasard de la rencontre.
Commenter  J’apprécie          30
L'être et l'événement

Commenter  J’apprécie          01
Éloge des mathématiques

Que le lecteur peu instruit des mathématiques ne s'inquiète nullement : ce livre est très accessible. Badiou y parvient à transmettre son enthousiasme.



Il s'agit en fait du compte-rendu d'un dialogue qui s'est tenu à Lyon en 2015. Le style parait donc très oral et c'est pourquoi je le recommande pour ceux qui souhaitent découvrir ce type de philosophie rapportée aux mathématiques.



Je ne suis pas spécialement favorable à Alain Badiou en général, notamment à cause de sa radicalité politique et philosophique ("les mathématiques sont l'ontologie"). Il faut reconnaitre cependant beaucoup de propos justes sur le caractère des mathématiques et leurs rapports sociaux.



Un livre d'exploration, en somme. Il y a beaucoup à dire sur les différents thèmes abordés mais, qu'on soit d'accord ou non avec les thèses principales (l'Etre et l'évènement est de toute manière plus détaillé pour cela), l'envie de s'intéresser aux mathématiques est là et c'est bien là l'objectif.
Commenter  J’apprécie          20
La vraie vie

Accusé de corrompre la jeunesse, en réalité Socrate veut leur apprendre la vraie vie, c'est-à-dire à penser librement, en dehors de toute contrainte religieuse ou de leur environnement social. Cette suite de conférences retranscrit un questionnement sur la jeunesse, ce que veut dire être jeune aujourd'hui. Entre vivre le présent immédiat et la construction d'une carrière, d'un avenir, s'ouvre le gouffre béant du capitalisme qui incite à consommer et à désorganiser l'ordre symbolique de la société. D'un côté une consommation égoïste centrée sur l'individu, de l'autre une symbolique égalitaire à construire et qui s'éloigne toujours plus. La deuxième conférence (sur le devenir contemporain des garçons) est plus complexe, du moins dans son explication. Avec la suppression de l'initiation (religion, armée, symbole du père tout puissant), le garçon devient un éternel adolescent. L'impératif : soit plein de désirs mais sans aucune idée... Pour les filles, les explications sont plus convaincantes : symboliquement Domestique, séductrice, amoureuse ou Sainte, la femme est toujours entre deux statuts. C'est une "passante". Avec la modernité la fille devient femme très tôt, sans rupture, et donc elle accède au statut de femme "visible", alors que dans les sociétés traditionnelles la femme est invisible, objet d'échange contre dot, vache ou argent. Son statut ambigu la rejette dans un rôle second, dépendant, quasi esclave de son image symbolique (corruptrice ou divine, sainte ou putain). Dans la vie moderne son individualité reconnue met en cause la notion du mâle symbolique dominant (père, mari, maître, dieu...). Si dans le futur la femme devient la nouvelle forme de l'individualité dominante, alors les hommes deviennent inutiles, voire gênants. Les fils ne sauront comment devenir des hommes, et les filles n'auront plus qu'à dominer la société; la place nouvelle des femmes doit être pensée d'un nouveau point de vue symbolique à construire. Mais (selon moi) peut-être que cet avenir peut aussi se construire plus équitablement à deux, deux égalités, deux volontés, deux respects mutuels... Utopie ?
Commenter  J’apprécie          10
Éloge de l'amour

L'amour est un risque, c'est la construction du monde à deux, examiné, pratiqué et vêcu à partir de la différence et non à partir de l'identité. Construction et non seulement rencontre. Nous construisons une nouvelle temporalité à deux, qui s'affirme dans la durée. La reconnaissance de l'altérité permet au sentiment amoureux d'envelopper le désir et l'abandon du corps est symbole de l'engagement matériel de la promesse de l'amour. La simple pulsion de survie est dépassée, et le monde se découvre d'une autre manière, à deux. On est là dans le surgissement d'une conscience nouvelle, qui laisse de côté le narcissisme.

Le livre d'alain Badiou est profond et réaliste, bien loin de la philosophie banale de luc Ferry dans un ouvrage similaire qui se contente de nous asséner son credo un peu court : "l'amour est un facteur de sens".

Badiou nous dit, lui : il faut réfléchir encore plus profond... la vérité de l'amour est aussi dans la parole, dans les mots prononcés à destination de l'autre...
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alain Badiou (749)Voir plus

Quiz Voir plus

Pokémon ! (difficile)

Depuis la 5eme génération comment réagissent les attaques Ténébre sur les pokémons Acier ?

peu efficace
super efficace
neutre
non affecté

13 questions
660 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeux vidéo , Jeux de rôle (jeux) , dessins animésCréer un quiz sur cet auteur

{* *}