Dans notre époque actuelle, où la permissivité hédoniste est l'idéologie dominante, le temps est devenu pour la gauche de s'approprier (à nouveau) la discipline et l'esprit de sacrifice : ces valeurs ne sont en rien « fascistes » - pour citer Badiou : « Nous avons besoin d'une discipline populaire. J'irai même plus loin et dirais que […] « la discipline est la seule chose qui reste à ceux qui n'ont rien ». Les pauvres, ceux qui n'ont aucune ressource financière ou militaire, ceux qui n'ont pas de pouvoir – la seule chose qu'ils possèdent est leur discipline, leur capacité à agir ensemble. Cette discipline est déjà une forme d'organisation »
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Il est par conséquent déterminant d’établir une distinction entre le pouvoir et la violence : le pouvoir est psychologique, c’est une force morale qui donne envie aux gens d’obéir, alors que la violence impose l’obéissance à travers la coercition physique. Ceux qui utilisent la violence peuvent réussir temporairement à imposer leur volonté, mais leur autorité est toujours faible car lorsque la violence cesse, ou lorsque sa menace s’amenuise, les raisons d’obéir aux autorités disparaissent. Le contrôle au moyen de la violence requiert une vigilance constante. Utiliser trop de violence est inefficace ; en utiliser trop engendre la révolte. La violence peut détruire l’ancien pouvoir, mais elle ne peut jamais créer l’autorité qui légitime le nouveau pouvoir. La violence est ainsi la plus faibles base possible sur laquelle instaurer un gouvernement. La violence est l’arme du choix de l’impuissant : ce qui n’ont que peu de pouvoir essayent souvent de contrôler ou d’influencer les autres en recourant à la violence.
Slavoj Zizek
(p.342)
Dans notre époque actuelle, où la permissivité hédoniste est l'idéologie dominante, le temps est devenu pour la gauche de s'approprier (à nouveau) la discipline et l'esprit de sacrifice : ces valeurs ne sont en rien « fascistes » - pour citer Badiou : « Nous avons besoin d'une discipline populaire. J'irai même plus loin et dirais que […] « la discipline est la seule chose qui reste à ceux qui n'ont rien ». Les pauvres, ceux qui n'ont aucune ressource financière ou militaire, ceux qui n'ont pas de pouvoir – la seule chose qu'ils possèdent est leur discipline, leur capacité à agir ensemble. Cette discipline est déjà une forme d'organisation »
« Revenons à la chanson dans Cabaret : elle ne renferme rien d’« intrinsèquement fasciste » ou « proto-fasciste ». Nous pouvons facilement imaginer la même chanson, en changeant juste quelques mots (en louant le réveil de la classe ouvrière du sommeil de sa servitude), comme un cri de ralliement communiste. La passion est ce que Badiou aurait appelé le Réel anonyme de la chanson, le fondement libidinal neutre qui peut être approprié par différentes idéologies. De même Sergei Einsentein essayait d’isoler l’économie libidinale des méditations d’Ignatus Loyola, dont la propagande communiste pouvait s’emparer pour ses propres fins
Alain Badiou vous présente son ouvrage "Mémoires d'outre-politique : 1937-1985" aux éditions Flammarion. Entretien avec Pierre Coutelle.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2732687/alain-badiou-memoires-d-outre-politique-1937-1985-recit
Note de musique : © mollat
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