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Citations de Alberto Ongaro (25)


A mes yeux ce n'était pourtant pas le destin ou le hasard qui m'avait conduit chez Chao Lee mais quelque chose de plus subtil et de plus intime, quelque chose dont on ne peut parler explicitement sans s'exposer à de gros risques mais que moi, je ne peux définir avec un autre mot que celui qui lui revient légitimement, je veux dire le romanesque dont je respirais depuis toujours l'air fébrile et qui trouvais ici sa température la plus élevée.
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Tout ce que l'on écrit existe quelque part... Ou simultanément avec l'écriture ou avant ou après... C'est pourquoi parfois on trouve des livres auxquels on s'identifie aussi profondément... L'écriture est un fait magique ou devrait l'être... Qui peut exclure que celui qui a écrit le livre que tu lis a au moins en rêve glissé du siècle passé jusqu'à toi en capturant cette parcelle du futur dont tu fais partie ?
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Ne vous est-il jamais arrivé d'avoir le souffle coupé devant le visage d'une femme et de sentir votre désir monter tout d'un coup, votre sexe se gonfler et votre sang se mettre à courir dans vos veines simplement parce que le regard de cette femme s'est arrêté dans le vôtre un instant de plus que nécessaire ?
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Il y avait beaucoup de silences derrière elle, une boule de silence probablement pleine de choses hurlantes.
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Mais moi, j'ai appris à mes dépens que la peur est l'instrument de connaissance le plus puissant qui soit. Plus que l'imagination, la peur libère des signaux lumineux, même dans l'obscurité, elle nous place face au mystère qu'il y a dans la vie de chacun ; elle est peut-être un animal féroce, mais un animal intelligent et fidèle à qui l'on doit le respect.
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Il regardait autour de lui comme si, là il se trouvait, était tapie une fraction imprécise de ce temps où rien n'était jamais certain mais où tout semblait encore possible.
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Il venait de regarder sa montre pour la enième fois quand, en déplaçant son regard, au pied du pont, du côté du musée, il vit une femme accomplir le même geste que lui puis laisser retomber son bras avec résignation. C'était une femme jeune grande et mince aux cheveux châtains qu'aussitôt, non sans émotion, il associa à la scène de la veille au soir quand, accoudé à sa fenêtre, il avait vu passer la femme grande et mince à laquelle il avait attribué le coup de téléphone.
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J'étais parfaitement conscient de la frivolité de mes pensées et nullement disposé à les condamner. Car, je l'admets sans réticence, j'ai toujours eu le plus grand respect pour la frivolité, que je considère comme une sorte de dentelle tendue sur le vide,comme un dessin délicat sur fond de néant.
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César Novello alluma un cigare, puis dit sans attendre : « Avant que tu ne me le demandes, je te signale que ledit César n’entend plus prêter un rond à personne. »
Huston jeta un regard indigné à ses amis. « Quelle bande de minables ! Je ne m’assoirais plus à cette table même si vous deviez m’en prier à genoux. Belle façon de traiter un ami dans un moment… » Il s’interrompit comme s’il avait du mal à trouver les mots justes : « … d’insolvabilité passagère », conclut-il.
« Passagère mon cul, dit Novello. T’avais qu’à éviter de te marier trente-six fois. »
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Quel enchevêtrement grand Dieu! Quel casse-tête mythico-oriental! J'étais à présent certain de n'avoir jamais vu Venise!Ce n'était pas une ville,mais une immense flotte de galions de marbre venus s'échouer sur le fond de la lagune ou décidés à s'arrêter pour toujours dans la lagune sans plus jamais reprendre la route.
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Le lecteur, murmure Schultz, le lecteur pourrait être le personnage le plus important de tout livre si seulement les auteurs lui accordaient plus d'espace.
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— J’étais et je suis convaincu que la passion, la haine, la soif de vengeance peuvent être des instruments d’enquête plus efficaces que ceux qu’emploient les professionnels, poussés uniquement par les obligations de leur métier et par l’appât du gain.
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Il s’interrompit, secoua doucement la tête. « C’est curieux qu’à une époque aussi cynique que la nôtre, des poches de romantisme demeurent chez des individus dont on attendrait devant la vie des attitudes fort différentes. Mais les passions ne regardent personne en face. »
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Elle ne pouvait nier avoir été touchée par la profondeur, la durée, l’impossibilité même de l’amour que Valentin avait éprouvé pour Cayetana. Peu importait qu’il fût un voleur, un bandit des rues, un fils de braqueurs morts exécutés. Cet amour qui était né en quelques secondes, jamais consommé, et qui se serait éteint dans n’importe quel autre cœur, avait eu, pensa Rita, une croissance verticale qui avait porté Valentin loin au-dessus de toute autre personne de sa connaissance.
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La vie proposait d’excellentes detective stories. Bien mieux : une série de rendez-vous manqués, la disparition inopinée de l’un des deux personnages, une sorte de passage du témoin de l’un à l’autre, et un seul des deux pour continuer le voyage de Rio et affronter les ténèbres qui entouraient la mort de Cayetana. Le destin était un bon narrateur. Et il voulait peut-être savoir maintenant comment Huston s’en tirerait.
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Puis – continua Valentin – il avait trouvé du boulot dans ce bar de Rio, L’Albatros, près du centre financier le plus équivoque de la ville. Et c’était là qu’était arrivé un événement qui avait fait prendre à sa vie un tournant définitif. Une nuit, elle était entrée. Il était très tard, il était resté seul et s’apprêtait à fermer lorsqu’elle était entrée avec un ami, un type en smoking blanc, grand, maigre, bronzé et ivre. La radio encore allumée répandait les notes d’une douce mélodie d’amour. « Une lente rumba, Huston, ce à quoi on s’attend dans un film quand quelque chose qui frappe au cœur est sur le point de se produire, une musique de fond, d’une beauté peut-être ridicule, mais qui doit être celle-là et non une autre, et qui fonctionne de façon mystérieuse… »
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L’écriture n’était-elle pas peut-être un instrument magique qui remplissait l’obscurité de lumière ?
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Parce qu'on a beau se démener pour vivre intensément ,pour faire ceci et cela ,pour en voir de toutes les couleurs,eh bien, tant que les autres ne le savent pas, tant que l'on n'est pas raconté par quelqu'un ,tant que l'on ne se raconte pas ,on continue à n'être rien , personne.
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Assis à côté d'elle , derrière les autres qui avaient accaparé les premières places et suivaient le concert appuyé à la balustrade de la loge, il avait soudain ressenti le désir de l'embrasser en même temps que la certitude de pouvoir le faire .Et il l'avait fait.
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Il pose le livre et soupire, le visage sérieux. Ce n'est pas qu'il y ait quelque chose de mal à rester figé. Au contraire. Il y a quelque chose d'extrêmement digne à rester figé, quelque chose d'antique et de noble mais qui trouve peu de crédit quand on vit dans le voisinage immédiat du présent.
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