Alexandra Kollontaï

Biographie :

Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï (en russe : Александра Михайловна Коллонтай) est une femme politique communiste et militante féministe soviétique.

Elle est la première femme de l'Histoire contemporaine à avoir été membre d'un gouvernement et ambassadrice dans un pays étranger.

Elle est née d’un père appartenant à la vieille noblesse ukrainienne, le général Mikhaïl Domontovitch (1830-1902), et d’une mère riche d'origine finlandaise.

En 1893, elle épouse l’ingénieur Vladimir Kollontaï dont elle aura un fils.

En 1896, lassée de la vie de couple, elle rompt avec son milieu d'origine et part étudier l'économie politique à l'Université de Zurich, où elle devient progressivement marxiste. Alexandra Kollontaï adhère au marxisme et au POSDR en 1898.

En 1914, elle s'oppose à la Première Guerre mondiale, et pour cette raison rejoint les bolcheviks, en 1915. Elle se réfugie quelque temps en Europe du Nord puis aux États-Unis.

Elle participe à la révolution de 1917 et devient Commissaire du peuple à l’Assistance publique (qui correspond aux actuels ministères de la Santé) dans le gouvernement des soviets, de novembre 1917 à mars 1918.

Alexandra Kollontaï devient ambassadrice de l'Union soviétique en Norvège en 1923. Après des missions diplomatiques saluées — en tant qu'ambassadrice et "représentante commerciale" — au Mexique (1926-1927) et à nouveau en Norvège (1927-1930), elle est nommée ambassadrice en Suède en 1930.

A ce titre, elle obtient la reconnaissance de l'URSS par la Norvège, le retour en URSS de l'or déposé par Kerensky dans les banques suédoises, et négocie l'armistice en Finlande en 1944.

Elle se préoccupa tout particulièrement de la condition féminine dans une perspective de reconstruction nationale. L'action d'Alexandra Kollontaï, en tant que commissaire du peuple, et de ses consœurs leur permet d'obtenir le droit de vote et d'être élues, le droit au divorce par consentement mutuel, l'accès à l'éducation, un salaire égal à celui des hommes, des congés de maternité et l'égalité de reconnaissance entre enfants légitimes et naturels.

Sa vie publique se termine en juillet 1945, après la victoire de l’U.R.S.S. sur l’Allemagne. Elle regagne Moscou, et elle occupe sa retraite à écrire ses Mémoires.