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Critiques de Alexis de Tocqueville (88)
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De la démocratie en Amérique

Toto a décidé d'aller en Amérique pour voir comment la démocratie se déroule car, qu'on le veuille ou non, plutôt non pour Toto, elle arrive...

C'est donc ce récit fort plaisant qui constitue ce livre...

En Amérique, religion et démocratie vont de pair.

Depuis 1789, ce n'est pas la même sauce en France...

Pour les américains, c'est bien-être matériel dans ce monde et ciel dans l'autre...

C'est très intéressant d'observer les similitudes et différences qui aujourd'hui encore perdurent...
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Quinze jours dans le désert

Récit de voyage étonnamment moderne dans sa façon de considérer les êtres humains. Il explique bien ce qu'étaient les pionniers d'Amérique du nord, leurs motivations profondes et les relations qu'ils pouvaient entretenir avec les autochtones. Il est également assez incroyable de voir que cette relation de voyage, considérée à l'époque comme un périple d'aventurier en terre inconnue, se déroule dans une zone aujourd’hui très fortement urbanisée des États-Unis, dans les environs de Chicago et du lac Michigan.

Le style et l'écriture sont facilement abordables malgré l’ancienneté de ce texte.
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L'Ancien régime et la Révolution

« Il faut que tout change pour que rien ne change « c’est la célèbre phrase du Guépard annonçant la fin de la noblesse séculaire au profit d’une aristocratie d’argent où les privilèges et les inégalités demeureront.

Dans cette étude magistrale basée sur des archives des trois états à la veille de la Révolution ,Alexis de Tocqueville démontre que la Révolution était inéluctable tant les conflits d’intérêts entre classes sociales étaient manifestes.

La monarchie d’Ancien Régime avait, au fil des siècles ,de plus en plus centralisé les pouvoirs à Paris et administré de la capitale toutes les provinces françaises ( le Languedoc et la Bretagne. dans une moindre mesure)

Des intendants et des fonctionnaires d’état propriétaires de leur charge étaient exemptés de l’impôt mais chargés de parcourir les « généralités « afin de prélever la taille , impôt direct sur les revenus de la production agricole( récoltes, bétail) ce qui eut pour conséquence de développer les villes au détriment des campagnes et de faire payer l’impôt par une seule classe: la paysannerie riche ou moyenne

Cependant l’analyse de Tocqueville est complexe et nuancée.

Si le peuple s’en est pris au clergé c’est avant tout parce que les ecclésiastiques étaient de gros propriétaires terriens exemptés de la taille et de «  ses accessoires » et non contre la religion catholique.. Dans le même temps les salons littéraires distillaient des idées irrévérencieuses qui atteignaient le peuple et dont il se servit pour détruire la noblesse et pourchasser voire massacrer les prêtres.

Toutes ces conclusions concernant la Révolution sont connues mais Tocqueville ouvre de nouvelles perspectives:

La centralisation de l’Etat ( le jacobinisme) n’est pas une conquête de la Révolution mais existait depuis des siècles et ne fit que se renforcer .

Le servage avait certes été aboli bien plus tôt en France qu’ailleurs mais « les corvées » obligèrent les paysans les plus pauvres à faire des travaux d’intérêt général sans percevoir de rémunération ( ou en remplacement du paiement de la taille)



Plus surprenant encore: contrairement aux idées reçues ,les manufactures se développant dans la 2 ème partie du XVIIIème siècle, la France était prospère et c’est précisément ce qui a déclenché la Révolution ,les paysans riches et la bourgeoisie laborieuse ne pouvant plus supporter les exonérations d’impôts octroyées indûment à la noblesse qui n’était plus qu’une caste de privilégiés .



J’ai lu ce texte à dose homéopathique, la lecture est à la fois facile car la langue est simple mais aussi difficile par le raisonnement subtil de l’auteur.

Tout lecteur de ce livre ne pourra s’empêcher de songer aux gouvernements de la France contemporaine où on retrouve les mêmes «  fondamentaux « : Centralisation, administration tentaculaire, privilèges de castes, imposition des classes moyennes de moins en moins consentie…

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De la démocratie en Amérique, tome 2

LE livre te l'auteur à lire par les temps qui courent. L'état boursoufflé, hégémonique, intrusif, infantilisateur et castrateur, au final inefficace et liberticide. Les fondements du libéralisme, très loin de ses caricatures idéologiques. L'humanisme, le vrai, qui place l'individu pensant, le citoyen au cœur de la pensée.
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Tocqueville : Vers un nouveau monde

un grand plaisir et un pincement au coeur en lisant cette bd qui raconte un voyage dans l'Amérique du Nord il y a deux cents ans. Tocqueville et Gustave de Beaumont cherchent à rencontrer les Indiens, ils devront aller jusqu'à la Saginaw, rivière et dernier "poste" des colons avant la nature dans toute sa splendeur. déjà les Blancs ont beaucoup attaqué la forêt où les Indiens vivent comme des poissons dans l'eau depuis des générations. Tocqueville pressent ce que l'on connaît de nos jours, et à l'époque des COP qui n'aboutissent pas ça rend encore plus triste.
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Tocqueville : Vers un nouveau monde

Cet album nous montre un peu la désillusion de Tocqueville et de son compagnon de voyage dans la découverte de la région des Grands Lacs en 1831. Le titre aurait pu être "Vers la fin d'un nouveau monde" car il nous décrit avec insistance l'avancée inexorable de la colonisation blanche dans ces terres reculées, la situation de certains Amérindiens déjà bien "dénaturés" par le contact avec ces nouveaux conquérants. L'album apporte un sentiment général de "paradis (pas encore tout à fait) perdu", une certaine nostalgie. Le dessin, à la fois simple et précis, reste extrêmement esthétique et fait la part belle aux paysages, à la nature encore parfois indomptée. Une belle découverte pour nous, lecteurs.
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Tocqueville : Vers un nouveau monde

Je connais assez peu Alexis de Tocqueville et ai donc emprunté cette BD par curiosité d’autant qu’en la feuilletant, j’ai trouvé que son univers graphique était très réussi.

Le récit de ces deux Français, Alexis de Tocqueville et son ami Gustave de Beaumont, est intéressant notamment dans l‘idée idéalisée qu’ils se faisaient de la vie en Amérique et des Indiens. On découvre, au fil de la BD, le culte de la richesse des habitants du Nouveau Monde, le traitement réservé aux Indiens, les préjugés, l’indifférence voire le mépris des Américains pour ces individus qu’ils considèrent être des « sauvages »… Même avec le recul historique, il reste très difficile de lire cette BD sans réagir très fortement à l’injustice que l’on ressent pour les Indiens. En quelques mots, je vous recommande la BD qui m’a d’ailleurs donné envie de lire Quinze jours dans le désert.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Tocqueville : Vers un nouveau monde

L’occasion de voir le monde à travers un jeune aristocrate se défaisant de ses illusions, un regard critique bienvenu et finalement bienveillant. Et c’est bien là toute la force de cet ouvrage : son humanisme et sa philosophie.
Lien : http://www.avoir-alire.com/t..
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Tocqueville : Vers un nouveau monde

Les voyages forment la jeunesse. Alexis de Tocqueville (qui deviendra plus tard le célèbre philosophe que l'on connaît) et son ami Gustave de Beaumont partent de New York avec la ferme intention d'aller à la rencontre des indiens d'Amérique, ces premiers habitants du continent dont ils ont tant entendu parler. Mais leur voyage vers l'Ouest n'est pas tout à fait celui qu'ils espéraient : partout la civilisation les accompagne, et les seuls indiens qu'ils croisent sont des ivrognes miséreux.

Au fil de ce périple en direction de la frontière de la civilisation à la recherche d'une nature vierge de l'influence occidentale, Alexis et Gustave vont se constituer les témoins de la construction de l'Amérique, et par là même de la disparition concomitante de tout un monde sauvage et naturel.

Ce récit de voyage inspiré de l’œuvre de Tocqueville "Quinze jours dans le désert", suit les pérégrinations de deux jeunes hommes idéalistes confrontés à toutes les sortes de (més)aventures et découvertes que la traversée de presque tout un continent peut leur apporter. On chemine avec eux dans des décors sans cesse renouvelés, on croise des galeries complètes de personnages, on apprivoise petit à petit l'idée de la colonisation... Le tout avec un regard empreint de philosophie, qui essaie d'aller au-delà du préjugé pour comprendre le monde.

La narration de l'histoire, mélangeant action directe et "voix off" du narrateur ménage aussi bien des scènes d'action que des instants de contemplation méditative, propices à la découverte du Nouveau Monde. La mise en page et les cadrages s'adaptent ainsi au souffle du récit, allant de la double page sans texte à la planche dense et structurée. La lecture est toujours agréable, portée par un dessin très coloré, qui sait allier les avantages de la ligne claire pour les personnages à une mise en couleur complexe et artistique, qui réussit à donner vie à la nature et aux paysages. La précision et la vivacité de certains arrière-plans et de certaines cases sont presque cinématographiques.

Dans la lignée du bel opus "Sur les ailes du monde, Audubon" (de Jérémie Royer), qui nous présentait les États-Unis par le prisme de l'obsession d'un naturaliste, "Tocqueville, vers un nouveau monde" nous fait découvrir ce même pays (à peu près à la même époque) par le regard d'un philosophe humaniste. On est loin, très loin des westerns bourrés d'action et de poncifs qui ont raconté en long, en large et en travers la conquête de l'Ouest. Et, oserais-je dire, ça fait du bien.
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L'Ancien régime et la Révolution

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Quinze jours dans le désert

Vingt ans avant Whitman et Thoreau, Tocqueville chante dans ces Quinze jours dans le désert la beauté lyrique d'un univers qu'il sait éphémère, la solitude d'un "océan de feuillages" primitif et encore inviolé.
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Quinze jours dans le désert

Croyez-en cet aristocrate en visite chez les pionniers du Nouveau Monde: nous serons tous, un jour où l'autre, des Iroquois voués à la disparition.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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De la démocratie en Amérique

Un classique indépassable. Absolument indispensable pour comprendre les Etats-Unis et l'histoire américaine. A été publié en deux tomes, le premier en 1835, le second en 1840). Alexis de Tocqueville décrit le système politique américain. Il montre (de façon paradoxale) les les possibles conséquences liberticides du souci égalitariste dans la démocracie américaine.
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De la démocratie en Amérique, tome 2

« Le premier livre plus américain que démocratique. Celui-ci plus démocratique qu’américain ». C’est ainsi que Tocqueville présentait son diptyque dans une de ses notes. Et en effet, ce second volet se détache plus amplement du cas particulier américain pour se focaliser de manière plus générale sur le concept même de démocratie, et de son influence au sein des peuples qui choisissent ce régime.



Bien moins descriptif que dans le premier tome, l’auteur propose à ses lecteurs des déductions et des hypothèses qui, à bien des égards, se révèlent encore aujourd'hui d’une actualité surprenante. En se basant sur l’expérience américaine, il brosse le portrait d’un régime politique nouveau, qui porte en lui les racines de ses propres dangers. Tocqueville met par exemple en exergue l’individualisme comme danger principal des peuples démocratiques en ce sens que les individus sont enclins à se replier sur eux-mêmes, délaissant progressivement les affaires publiques pour se concentrer sur leurs intérêts privés et laissant volontairement l’Etat s’arroger des pouvoirs presque sans bornes.



C’est dans ce tome que l’on découvrira le concept de « despotisme doux », un despotisme se reposant sur une apathie générale dans laquelle l’Etat serait devenu paternaliste et tout puissant. S’il reconnaît que l’avènement de la démocratie est, à bien des aspects, salvateur, il sait rester lucide pour disséquer les influences que l’égalité transporte au sein de la société, et anticiper ses limites.



De la démocratie en Amérique est donc un livre fondamental pour qui souhaite enrichir sa réflexion sur la politique et la démocratie.
Lien : https://mon-imaginarium.wixs..
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L'Ancien régime et la Révolution

Ce livre écrit par Alexis de Tocqueville en 1856 nous permet de nous rendre compte de la lente transformation de la France et de son administration. Il faut rappeler que Tocqueville est de tendance libérale donc tout ce qui se rapporte à de la centralisation, à la prépondérance de l’Etat va le gêner et il nous le fait bien comprendre.



Tout d’abord il nous dit que la Révolution a repris beaucoup de choses de l’ancien régime, ce serait incorrect de considérer cette période, que l’on a du mal à borner temporellement, comme sortie ex nihilo. Ce qu’elle a gardé et même amplifié c’est la centralisation, en effet il y eut une lente transformation qui détruisit la société féodale et permit l’essor de l'Etat moderne.



A l’aube de la Révolution, les nobles n’étaient plus que des habitants avec des privilèges, celui de ne pas payer l’impôt et des droits tels que l’obligation pour les paysans d’utiliser son moulin ou son pressoir. La France n’avait plus de serfs depuis bien longtemps, les paysans étaient propriétaires ce qui morcela grandement les terres.



L’aristocratie s’était mue en caste, car elle ne se mélangeait plus aux tiers-état et n’avait même plus la mission de les aider, remplacer par l’Etat dans cette diligence. Cet Etat avait permis l’essor des fonctionnaires, charge qui étant grandement apprécié des bourgeois. Concernant ces derniers, ils se comportaient comme les nobles qu’ils tendaient à égaler en richesse, mais leur restaient fortement hostiles. Chaque classe étaient arrivées à détester l'autre.



Il décrit aussi la destruction progressive des libertés communales, remplacées par une prépondérance du pouvoir royale sur tout le territoire par le biais des fonctionnaires locaux. Le fait aussi que cette administration ne respectait pas la juridiction quand elle était mise en cause et était dans l’illégalité.



Il y a beaucoup de choses à dire, mais c’est assez ironique que cela soit Louis XVI qui hérita de cet évènement funeste alors même qu’il fit ce qu’il put pour modifier et moderniser la France. Son règne fut d’ailleurs prospère, la richesse augmentait et les affaires allaient bon train. Mais l’Etat qui avait de plus en plus de missions, s’endettait grandement et était en plus de cela mauvais payeur. Cela embêta fortement les gens d’argent, tandis que dans le même temps les nobles et les bourgeois excitaient la ferveur populaire en les plaignant et affichant le train de vie des plus riches.



Tocqueville n’a pas connu cette période, mais d’après ses dires il se renseigna directement à la source, dans la documentation administrative, dans les documents secrets de Turgot, Necker ou Louis XVI. On peut donc avoir peu de doute sur la véracité de ce qu’il nous avance. Dans sa critique de l’Etat « mammouth », cette expression n’existait pas encore, j’ai beaucoup pensé à Alain Peyrefitte dans le mal français, il a sans doute dû s’en inspirer. On retrouve exactement la même critique, celle de la centralisation, d’un Etat qui intervient trop dans l’affaire des gens et les asphyxies d’impôts divers qui ne sont plus utilisés pour leurs missions initiales.



D’ailleurs, bien qu’il nous dit dans « De la démocratie en Amérique » qu’il appréciait le régime démocratique par rapport à la Monarchie, on a presque l’impression qu’il regarde cet ancien régime avec bienveillance et nostalgie.
Lien : https://aviscontraires.wordp..
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De la démocratie en Amérique

Visionnaire. C'est le terme qui vient à l'esprit à quiconque peut lire ce livre.

La précision avec laquelle nous sommes alertés sur les mécanismes, les risques et les bienfaits de la démocratie devrait nous servir en tant que société. Tocqueville nous livre par la même une analyse tout à fait pertinente de la société américaine de l'époque et de son rapport au politique, qui, en bien des points, persiste aujourd'hui. Un livre assurément à connaître !
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De la démocratie en Amérique

La trajectoire singulière d’un grand penseur de la société et de la politique modernes s’y reflète dans une langue superbe.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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De la démocratie en Amérique

A lire pour ceux qui s’intéresse à la mise en œuvre de la démocratie, à la notion de république. Analyse des prémices de cette institution et référence à notre première constitution républicaine : 1789 à 1830.

C'est une des références au niveau de la réflexion sur la démocratie et des ses brouillons révolutionnaires.
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GEO - La frontière : Heureux qui comme... Ale..

Salut!

J'ai fait mon commentaire sur ce livre sous forme vidéo. (Je sais que de faire "de la pub" sur cette plateforme n'est pas toujours bien vu - désolé.) Il me fait plaisir de partager mes impressions de lecture de trois petits livres de cette collection: _Le Québec_ de Maurice Sand, mais aussi _La Frontière_ d'Alexis de Toqueville et _Montréal_, par Sarah Bernhardt. Apprenez pourquoi _La Frontière_ a été mon préféré des trois!

Bonne lecture!

Simon
Lien : https://youtu.be/81HY387vVMM
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De la démocratie en Amérique, tome II partie IV..

Texte très philosophique sur l'influence de la democratie
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