Citations de Alfred de Musset (1298)
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueuilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueuil et mon ennui.
La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve. Et vous aurez vécu si vous avez aimé ...
À défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
On est souvent trompé en amour souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois : mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
“Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver.”
La poésie, cette langue que personne ne parle et que tout le monde comprend.
Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver.
Quel précipice que la vie !
LORENZACCIO : Acte III, Scène 5.
La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité.
Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté ;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
À quoi sert de se quereller, quand le raccommodement est impossible ? Le plaisir des disputes, c'est de faire la paix.
Prenez le temps comme il vient, le vent comme il souffle, la femme comme elle est.
Tout vrai regard est un désir.
Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore.
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète, prends ton luth et me donne un baiser.
(La nuit de mai : la muse)
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.
De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,
On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le cœur.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans cesse après avoir aimé.
(Alfred de Musset écrit à George Sand :)
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez- vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
(Réponse de George Sand :)
Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
PHILIPPE : Voilà les guerres de famille, voilà comme les couteaux se tirent. On est insulté, et on tue ; on a tué, et on est tué. Bientôt les haines s’enracinent ; on berce les fils dans les cercueils de leurs aïeux, et des générations entières sortent de terre l’épée à la main.
Acte II, Scène 5.
(P. S. : Ça ne vous rappelle pas certains conflits actuels et bien réels ?…)