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Citations de Alfred de Musset (1296)


Alfred de Musset
Je voudrais bien savoir si je suis amoureux. D'un côté, cette manière d'interroger est tant soit peu cavalière, pour une fille de dix-huit ans ; d'un autre, les idées que ces nonnes lui ont fourrées dans la tête auront de la peine à se corriger. De plus, elle doit partir aujourd'hui. Diable, je l'aime, cela est sûr. Après tout, qui sait ? peut-être elle répétait une leçon, et d'ailleurs il est clair qu'elle ne se soucie pas de moi. D'une autre part, elle a beau être jolie, cela n'empêche pas qu'elle n'ait des manières beaucoup trop décidées et un ton trop brusque. Je n'ai qu'à n'y plus penser, il est clair que je ne l'aime pas. Cela est certain qu'elle est jolie ; mais pourquoi cette conversation d'hier ne veut-elle pas me sortir de la tête ? En vérité, j'ai passé la nuit à radoter. Où vais-je donc ? — Ah ! je vais au village.
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La lâcheté n'est point un crime, le courage n'est pas une vertu ; pourquoi la faiblesse serait-elle blâmable ? Répondre des battements de son coeur est un triste privilège.
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Alfred de Musset
Quel chien vorace est-ce donc que le néant ? Faut-il qu'il nous prenne jour par jour cette vie si courte dont la totalité lui appartient tôt ou tard
[ Le roman par lettres ]
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Nous souffrons trente ans sans murmure, et nous croyons que nous luttons ; enfin, la souffrance est la plus forte, nous envoyons une pincée de poudre dans le sanctuaire de l'intelligence, et il pousse une fleur sur notre tombeau.
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Alfred de Musset
La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé.
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Alfred de Musset
Quand la réalité ne serait qu'une image,
Et le contour léger des choses d'ici-bas,
Me préserve le ciel d'en savoir davantage !
Le masque est si charmant que j'ai peur du visage.

( extrait du poème " Idylle")
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Alfred de Musset
Les enfants tiennent notre main un tout petit moment mais tiennent notre coeur pour toujours.
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MARIANNE. – Comment s’appelle ce lait merveilleux ?
OCTAVE. – L’indifférence. Vous ne pouvez aimer ni haïr, et vous êtes comme les roses du Bengale, Marianne, sans épines et sans parfum.
MARIANNE. – Bien dit. Aviez-vous préparé d’avance cette comparaison ? Si vous ne brûlez pas le brouillon de vos harangues, donnez-le-moi, de grâce, que je les apprenne à ma perruche.
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LA MARQUISE : Je ne veux pas désespérer tout à fait de ma perversion.

Acte IV, Scène 4.
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Alfred de Musset
L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
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Non, quand bien même une amère souffrance 
Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ; 
Non, quand bien même une fleur d'espérance 
Sur mon chemin pourrait encor germer ;

Quand la pudeur, la grâce et l'innocence 
Viendraient en toi me plaindre et me charmer, 
Non, chère enfant, si belle d'ignorance, 
Je ne saurais, je n'oserais t'aimer. 

Un jour pourtant il faudra qu'il te vienne 
L'instant suprême où l'univers n'est rien. 
De mon respect alors qu'il te souvienne !

Tu trouveras, dans la joie ou la peine, 
Ma triste main pour soutenir la tienne, 
Mon triste cœur pour écouter le tien.
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LA MARQUISE : Mais qu'est-ce donc que ce bruit que j'entends ?
LE COMTE : C'est le temps qui vient de changer. Il pleut et il grêle à faire plaisir. On vous apporte un troisième bonnet, et je crains bien qu'il n'y ait un rhume dedans.
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Vous ne savez ni aimer ni haïr et vous êtes comme les roses du Bengale, Marianne, sans épines et sans parfum.
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«  Quelquefois, il y a des sympathies si réelles que, se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver » .
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FANTASIO: C'est ainsi que le monde entier se métamorphose sous les mains de l'homme ; et la pauvre dame Nature doit se rire parfois au nez de bon cœur, quand elle mire dans ses lacs et dans ses mers son éternelle mascarade. Croyez-vous que ça sentît la rose dans le paradis de Moïse ? Ça ne sentait que le foin vert. La rose est fille de la civilisation ; c'est une marquise comme vous et moi.
(Acte II, scène 1)
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Le premier banni - C'est toi, Maffio! Par quel hasard es-tu ici?
Maffio - Je suis des vôtres. Vous saurez que le duc a enlevé ma soeur; j'ai tiré l'épée; une espèce de tigre avec des membres de fer s'est jeté à mon cou et m'a désarmé; après quoi j'ai reçu l'ordre de sortir de la ville et une bourse pleine de ducats.
Le second banni - Et ta soeur, où est-elle?
Maffio - On me l'a montrée ce soir sortant du spectacle dans une robe comme n'en a pas l'impératrice; que Dieu lui pardonne! Une vieille l'accompagnait, qui a laissé trois de ses dents à la sortie. Jamais je n'ai donné de ma vie un coup de poing qui m'ait fait ce plaisir-là.
Le troisième banni - Qu'ils crèvent tous dans leur fange crapuleuse, et nous mourrons contents.
Le quatrième - Philippe Strozzi nous écrira à Venise; quelque jour nous serons tout étonnés de trouver une armée à nos ordres.
Le troisième - Que Philippe vive longtemps! Tant qu'il y aura un cheveu sur sa tête, la liberté de l'Italie n'est pas morte. (Une partie du groupe se détache; tous les bannis s'embrassent.)
Une voix - A des temps meilleurs!
Une autre - A des temps meilleurs! (Deux bannis montent sur la plate-forme d'où l'on découvre la ville.)
Le premier - Adieu, Florence, peste de l'Italie! Adieu, mère stérile, qui n'a plus de lait pour tes enfants!
Le second - Adieu, Florence la bâtarde, spectre hideux de l'antique Florence. Adieu, fange sans nom!
Tous les bannis - Adieu, Florence! Maudites soient les mamelles de tes femmes! Maudits soient tes sanglots! Maudites les prières de tes églises, le pain de tes blés, l'air de tes rues! Malédiction sur la dernière goutte de ton sang corrompu!
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La première fois que j’ai vu une assemblée quelconque, publique ou non , ouverte à quelqu’une des trente mille femmes qui ont, à Paris, permission de se vendre, j’avais entendu parler des Saturnales de tout temps, de toutes les orgies possibles, depuis Babylone jusqu’à Rome, depuis le temple de Priape jusqu’au Parc-aux-Cerfs, et j’avais toujours vu écrit au seuil de la porte un seul mot : Plaisir. Je n’ai trouvé non plus de ce temps-ci qu’un seul mot : Prostitution ; mais je l’y ai toujours vu ineffaçable, non pas gravé dans ce fier métal qui porte la couleur du soleil, mais dans le plus pâle de tous, celui que la froide lumière de la nuit semble avoir teint de ses rayons blafards, l’argent.
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VENTURI : Seigneur, je pense de même, et je n’ai pas un mot à ajouter.
LORENZO : Pas un mot ? pas un beau petit mot bien sonore ? Vous ne connaissez pas la véritable éloquence. On tourne une grande période autour d’un beau petit mot, pas trop court ni trop long, et rond comme une toupie ; on rejette son bras gauche en arrière, de manière à faire faire à son manteau des plis pleins d’une dignité tempérée par la grâce ; on lâche sa période qui se déroule comme une corde ronflante, et la petite toupie s’échappe avec un murmure délicieux. On pourrait presque la ramasser dans le creux de la main, comme les enfants des rues.

Acte II, Scène 4.
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Malheur à celui qui, au milieu de la jeunesse, s'abandonne à un amour sans espoir ! Malheur à celui qui se livre à une douce rêverie, avant de savoir où sa chimère le mène, et s'il peut être payé de retour ! Mollement couché dans une barque, il s'éloigne peu à peu de la rive; il aperçoit au loin des plaines enchantées, de vertes prairies et le mirage léger de son Eldorado. Les vents l'entraînent en silence, et quand la réalité le réveille, il est aussi loin du but où il aspire que du rivage qu'il a quitté; il ne peut plus ni poursuivre sa route ni revenir sur ses pas.
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MARINONI
Permettez-moi de baiser cette main charmante, madame, si ce n'est pas une trop grande faveur pour mes lèvres.
LA PRINCESSE
Votre Altesse m'excusera si je rentre au palais. Je la verrai, je pense, d'une manière plus convenable à la présentation de ce soir.
(Elle sort.)
LE PRINCE
La princesse a raison ; voilà une divine pudeur.
LE ROI, à Marinoni
Que est donc cet aide de camp qui vous suit comme votre ombre ? Il m'est insupportable de l'entendre ajouter une remarque inepte à tout ce que nous disons. Renvoyez-le, je vous en prie.
(Marinoni parle bas au Prince.)
LE PRINCE, de même.
C'est fort adroit de ta part de lui avoir persuadé de m'éloigner ; je vais tâcher de joindre la princesse, et de lui toucher quelques mots délicats, sans faire semblant de rien.
(Il sort.)
LE ROI
Cet aide de camp est un imbécile, mon ami ; que pouvez-vous faire de cet homme-là?
MARINONI
Hum ! hum ! Poussons quelques pas plus avant, si votre Majesté le permet ; je crois apercevoir un kiosque tout à fait charmant dans ce bocage.
(Ils sortent.)

Acte II, scène I

[Il faut avoir en tête pour cette scène que le Prince de Mantoue se fait passer pour son aide de camp, Marinoni, et inversement]
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