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Citations de Alice Sebold (129)


Parce que l'horreur sur Terre est réelle et quotidienne. C'est comme une fleur ou le soleil ; rien ne peut l'empêcher d'être.
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Et tandis que Flora virevoltait, d’autres fillettes et femmes venues de tous côtés traversèrent le champ. Nos cœurs souffrants s’épanchèrent les uns dans les autres comme de l’eau coulant de tasse en tasse. Chaque fois que je racontais mon histoire, je perdais quelque chose, une toute petite goutte de douleur. Ce jour-là, je sus que je voulais raconter l’histoire de ma famille. Parce que l’horreur sur Terre est réelle et quotidienne. C’est comme une fleur ou le soleil ; rien ne peut l’empêcher d’être.
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Un soir de l'été 1975, ma mère se tourna vers mon père et lui demanda :
"Tu as déjà fait l'amour dans l'océan ?"
Et il répondu : "Non.
- Moi non plus. Alors imagine que l'océan est là, que je m'en vais, et que peut être nous ne nous reverrons jamais."
Le lendemain elle partit pour le chalet de mon père, dans le New Hampshire.
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Si tu arrêtes de te demander pourquoi c'est toi qui as été tuée et non quelqu'un d'autre, si tu arrêtes d'explorer le vide que ta perte a laissé, si tu arrêtes de te demander ce que ressent toute personne laissée sur la Terre, tu pourras être libre. Dit plus simplement, il te faut abandonner la Terre.
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On est aussi seul sur Terre qu'au paradis.
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Quelque chose de tellement céleste que personne au paradis n'aurait pu l'inventer; le soin qu'un enfant prenait d'un adulte.
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" Je sais qui l'a tuée, s'est-il entendu dire à Ruana Singh.
- Vous en avez parlé à la police ?
- Oui.
- Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
- Que pour l'instant mon soupçon était la seule chose qui associait cet homme au meurtre.
- Le soupçon d'un père...
- ... a autant de force que l'intuition d'une mère."
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« Lequel ? » a demandé ma mère, impatiente. Elle a croisé les bras dans l’attente d’un autre détail pour elle anodin et pour les autres significatifs. C’était un vrai mur. Cahiers et romans n’avaient aucune valeur à ses yeux. Sa fille pourrait survivre avec un bras en moins. Beaucoup de sang n’était jamais que beaucoup de sang. Ce n’était pas un corps. Jack l’avait dit et elle le croyait : on n’était jamais sûr de rien.
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J'avais sauvegardé l'instant grâce à mon appareil photo et ainsi trouvé le moyen d'arrêter le temps, de le retenir. Personne ne pouvait m'enlever cette image, parce qu'elle m'appartenait.
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Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973.
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C’était là la jolie ossature qui s’était construite de partout à la fois pendant mon absence, faite de structures de bois parfois fragiles, parfois créées dans la douleur, mais souvent magnifiques, et forgées après ma disparition.
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Morte ou vive, la mère ou l'absence de mère façonne toute votre vie.
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Après le répit des couloirs vides, elle a été crucifiée par les regards dégoulinants de compassion des secrétaires, en arrivant au bureau du principal. Qu'importe. Elle s'y était préparée à la maison, dans sa chambre. Armée jusqu'aux dents contre toute vague de condoléances.
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Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est^pas Mr Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien... C'est un voisin qui m'a tué.
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La nuit tombait ; les lanceuses de javelot et de poids partaient pour d'autres paradis. Des paradis où une fille comme moi n'avait pas sa place. Etaient-ils abominables, ces autres paradis ? Pires que de se sentir solitaire parmi ses pairs en pleine croissance ? Ou bien étaient-ils au contraire exactement ce dont je rêvais ? Ou l'on était éternellement englué dans un monde d'images d'Epinal, avec la dinde sur la table familiale, découpée par un père moqueur et bienveillant.
Si je m'éloignait trop et réfléchissais à voix assez haute, les champs changeaient. En baissant les yeux, je voyais du maïs et je pouvais alors entendre un chant, une espèce de sifflotement et de grognement qui m'avertissait que je devais m'éloigner du bord. Ma tête palpitait, le ciel s'obscurcissait et la nuit du meurtre se répétais, cet autrefois perpétuel revivait. Mon âme était solidifiée, alourdie. Je suis ainsi remontée plusieurs fois jusqu'au bord de ma tome, alors que c'est vers le fond que je devais regarder.
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Mon père avait bien quitté la scène, et moi, je faisais mon entrée. A mes yeux, reprendre le fardeau de ma mère n'était pas seulement mon devoir, c'était peut-être aussi le plus beau cadeau que je pouvais lui faire à titre posthume.
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Mon père vérifia si elle avait bien tous ses esprits, puis il la dévisagea. Il était encore en robe de chambre tandis qu’elle, en dépit des trente-deux degrés à l’ombre, était en collants et entièrement maquillée. Puis il remarqua Hal en tricot de peau dans la cour.
- Mon Dieu, Lynn, dit-il. Ce garçon pourrait être…
- Mais il est A-DO-RA-BLE !
Mon père secoua la tête et s’assit à la table de la cuisine.
- Quand en aurez-vous fini avec les muffins de l’amour, Mata-Hari ?
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Presque que tout le monde, au ciel, a quelqu’un sur terre à observer, un amour, un ami ou même un inconnu qui avait eu un jour la gentillesse d’offrir un repas chaud ou encore un radieux sourire…
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- Le soupçon d’un père…
- …a autant de force que l’intuition d’une mère.

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Si l'on vous donne du papier avec des lignes, écrivez du côté où il n'y en a pas. (9)
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