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Citations de Ananda Devi (314)


Je ne suis pas l'apôtre du dire poli.
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je suis en négociation permanente.Mon corps est une escale. Des pans entiers sont navigués. Avec le temps ,ils fleurissent de brûlures,de gerçures. Chacun y laisse sa marque,détermine son territoire..../..
j'affronte mes récifs; je ne serai pas comme ma mère.Je ne serai pas comme mon père.Je suis autre chose même pas vraiment vivante.......Plus ils me touchent,plus ils me perdent. ceux qui osent regardes sous mes yeux sont pris de vertige.Ils sont si simples. L'inexpliqué les effraie. Ils veulent des cadres rigides. Fille à marier,fille à prendre et à jeter.Ce sont les deux seules catégories qu'ils connaissent. Mais je n'appartiens ni à l'une ni à l'autre.;;
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Chaque femme est un rôle.Pas une personne.
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Si vous souhaitez des joyeuseries, passez votre chemin. Si vous pensez sortir d'ici le ventre grouillant de bons sentiments, vous vous êtes trompé de porte.
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L'objectif du romancier est de se cacher le mieux possible derrière ses mots. Mais si d'aventure, l'envie lui prend de se révèler, il le fera de telle façon que personne ne reconnaîtra la vérité. Méfiez-vous du mensonge du romancier.
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Jamais le monde ne nous paraît si beau que lorsque nous parvenons à faire des mots son miroir.
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Pourrais-je parfumer de sel mes jours, de ce sel de la mer, la luxuriance monastique de la paix ?
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Je sais que cette colère m'a conduit trop loin. Elle est, je l'admets, responsable de beaucoup de choses. C'était une source écarlate qui m'envahissait et m'interdisait toute retenue, tachant mes lèvres de son goût magnifique. Je ne pouvais frapper le bébé pour le faire taire, alors je frappais la mère. C'était normal. Il n'y avait pas à en rougir. Ce n'est que plus tard que les hommes sont devenus des mauviettes et que les femmes ont eu des droits.
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dans ce pays qui se développe si vite qu'il est montré en exemple dans la région, on s'occupe bien du bétail. On en prend soin. On le caresse dans le sens du poil pour mieux le traire. Son lait est doux, crémeux et abondant. Après, on lui fait miroiter une pension de vieillesse sans lui donner le temps de comprendre qu'il finira à lrabattoir bien avant.
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Si le snobisme pouvait tuer, les cadavres joncheraient les routes dans leur sillage. Les voitures, elles au moins, tuent efficacement.
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À cette seconde, précisément, tous mes agnelets, les uns après les autres, sont saisis par des pensées étranges et incongrues. Ils ont le corps lourd, l’esprit embrumé, les gestes empruntés, leurs souvenirs refluent comme une indigestion d’un passé longtemps refoulé, le premier désamour, la première baffe, le premier silence, la première indécence, le premier mensonge, la première rancune, la première insolence, la première haine, la première morsure, la première infamie, tout ce qui nous constitue et que nous refusons de regarder en face, parce que ce n’est pas nous, n’est-ce pas, ce n’est jamais, jamais nous, pa mwa sa, l’esprit est souverainement apte à faire taire nos hontes les plus souterraines, celles qui n’ont rien à voir avec la culpabilité, car la honte rend impossibles les excuses. La honte est une reconnaissance de dette.
Tous ces instants où, depuis l’âge de raison, ils ont failli, leur reviennent à présent
pour les inviter au grand mea culpa avant qu’il ne soit trop tard.
Mais il est déjà trop tard.
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Les caméléons regardent les humains empêtrés dans leur souffrance depuis des siècles. Petits esprits souffreteux, loquetons macérant dans leur ressentiment et leur amertume, ils ne savent pas que leur courte vie n’est qu’un subterfuge préparant le monde pour ceux qui viendront après.
Vous n’avez pas fini votre travail de destruction, et nous attendons notre heure, disent les caméléons, fatigués des tragédies humaines.
(p.181)
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Ananda Devi
À quoi servent les oracles ? Les livres naissent malgré eux. Les livres sont faits pour taire les oracles.
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Peut-être est-ce ainsi que nous frôlons une sorte d'éternité : en nous efforçant de devenir des personnes et non des ombres glissant à l'orée des choses sans laisser de traces, en faisant acte de présence, en saisissant à la fois notre insignifiance et notre splendeur. En étant aussi fortement humain que nous pouvons l'être. En ne nous laissant pas happer par les besoins illusoires, la frénésie de consommation, les rhétoriques mensongères, le langage de la haine. Entrant de plain-pied dans une sorte de poésie de l'existence, où chaque instant est sublimement unique, à saisir par les sens ou la pensée ou le langage ou tout simplement un frémissement de la chair, cette sensualité de l'inédit, nous nous offrons à notre rêve d'immortalité, non par une quelconque prétention de la mériter davantage que d'autres, mais tout simplement parce que l'on aura été.
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Il y a quelque chose de déchirant dans la simplicité de cet adieu. Elle, impuissante à tarir les larmes de ses enfants. Préparer leur goûter, à cet instant précis, a dû lui sembler une tâche impossible. Mais elle le fait. Et, avant de mourir, elle posera une assiette contenant des tartines et deux verres de lait auprès de leur lit avant de calfeutrer leur porte afin que le gaz qui s’échappera du four dans lequel elle posera sa tête, tout à l’heure, ne les atteigne pas.
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Les êtres vraiment saints ne le crient pas sur tous les toits, ils risqueraient de mourir sur une croix.
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Imaginez un seul instant que cette déesse toute-puissante se manifeste à chaque fois que les femmes sont abusées des mille façons inventées dans ce pays d'excès et de dérives, dans ce pays où l'homme est la seule vraie religion et les femmes ses adoratrices subjuguées ! Il suffit qu'une femme soit seule sur un chemin mal éclairé, un soir, pour qu'elle ne soit plus qu'un corps offert. Ministre, femme d'affaires, médecin, enseignante, millionnaire ou villageoise intouchable, peu importe ce que tu es : la nuit, toutes les femmes sont chair. Corps offert en pâture. Hélas ! la religion a beau placer les femmes près des hommes, Shakti aux côtés de Shiva, Lakshmi aux côtés de Vishnou, parler de l'équilibre cosmique du yoni et du lingam, toutes ces conneries, à la fin, ne veulent rien dire, car c'est le lingam, le phallus de Shiva, sa puissance créatrice, le grand procréateur de l'univers, qui règne en maître absolu des destinées.
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(Eve)
Plus ils me touchent, plus ils me perdent.
Ceux qui osent regarder sous mes yeux sont pris de vertige. Ils sont si simples. L'inexpliqué les effraie. Ils veulent des cadres rigides. Fille à marier, fille à prendre et à jeter. Ce sont les deux seules catégories qu'ils connaissent. Mais je n'appartiens ni à l'une , ni à l'autre. Cela les dépasse et les exaspère.
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En Inde comme ailleurs, les hommes ont droit à des renaissances répétitives.
Mais pas les femmes, en tout cas pas les femmes comme Veena, condamnées à une seule vie, dès la naissance. Aucune possibilité de rachat. Leur peau à elles ne peut être lavée, même pas après une plongée dans le Gange. Aucune d'elles ne nourrit l'espoir d'une vie meilleure : les dés, pipés dès le début, sont jetés.
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(p. 181) Survivre ne vous donne guère le temps de vous préoccuper d’amour. Survivre est un combat où toutes les présences sont ennemies. L’amitié, l’affection, l’amour, tout cela vous rend poreuse, fragile. Alors, vous fermez la porte, vous la verrouillez, vous la cadenassez.
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