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Critiques de André Ruellan (112)
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Mémo

Kurt Steiner (Oui, je sais, André Ruellan, mais je préfère continuer à le nommer sous le nom que je lui ai toujours connu) nous embarque une nouvelle fois dans un tourbillon dont on ressort complètement perturbé.

Paul, chercheur en psychopharmacologie, teste sur lui-même un produit, le mémoryl, sur lequel il travaille, censé stimuler la mémoire. Enfin façon de parler, puisqu'en fait, sa vie en est changée à tout jamais, parce que la mémoire sollicite nos souvenirs, les vrais, les bien réels. Tandis que là, ce n'est pas le cas et l'imagination (ou pas) s'en mêle (ou s'emmêle, au choix).

Il se met à naviguer entre diverses époques et réalités, l'espace-temps ne signifie plus rien et il ne sait plus qui il est, qui l'entoure ou pas. Un jour marié et père, le lendemain grand vide, amnésie totale, le surlendemain fiancé.. Puis retour dans la réalité. Mais quelle réalité ? Bien difficile de faire la différence. Notre Paul consulte, bien évidemment, mais on lui dit qu'il souffre d'hallucinations. Bien entendu, ce qu'il relate dépasse l'entendement.

Mais nous on comprend, parce qu'on est tellement immergé dans l'histoire que tout est bien réel. Il est décidément très fort, cet auteur. On est tourneboulé comme pas permis, parce qu'on se fond dans le personnage, fort sympathique au demeurant.

Kurt Steiner a toujours aimé parler de dimensions parallèles, de paradoxes temporels, et j'adore ça. Ce qui me fait aimer même ses livres tendant un peu vers la science-fiction, parce qu'à mes yeux ça n'en est pas vraiment, hormis une toute petite poignée que je lui pardonne volontiers. Eh oui, je suis faible et un génie reste un génie.

Donc si vous aimez que vos neurones soient triturés dans tous les sens, dans un roman sans le moindre point mort, sans longueurs et vraiment passionnant, plongez-vous dans ce récit et croisez les doigts pour espérer retrouver la raison après avoir fermé le livre.
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Le Bruit du silence

Réédition de 1979 d'un roman paru en 1955, sous le n°13 de la fameuse collection "Angoisse" du fleuve noir, "Le bruit du silence" est un roman fantastique de facture très classique.



Un jeune médecin se perd en voiture durant une nuit d'orage est fait la connaissance d'une étrange maisonnée.

Le père est un ancien professeur de philosophie et nécromant à ses heures perdues, la mère est une infirme atrabilaire et il y a (bien sûr ?) la fille du couple; une fraîche jeune fille toute prête à tomber amoureuse du héros..! Et pour compléter le tableau, un valet, une brute simple d'esprit, une sorte d' "Igor" Les connaisseurs et les lecteurs de Pratchett apprécieront...



A la lecture de ce roman d'André Ruellan, j'ai pensé à quelques vieux films d'épouvante, notamment au méconnu "The old dark house" (James Whale 1932)



Il y'a certes dans ce récit nombre de clichés, mais le roman est suffisamment bien construit et bien écrit pour se lire avec plaisir.



André Ruellan, écrivit sous le pseudo de Kurt Steiner de nombreux romans de SF et fantastique.

Ses oeuvres sont hélas peu rééditées, hormis chez "Rivière Blanche" qui a justement entrepris la republication de romans parus dans la collection "Angoisse".

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Tunnel

Paris en 2020, le futur donc, à l'époque où Tunnel a été écrit (1973). Deux ans après, ouf on l'a échappé belle, parce que dans le Paris de Kurt Steiner, la pollution a gagné la partie, tout le monde porte un masque à gaz pour sortir dans la rue. Les nantis sortent rarement et se calfeutrent chez eux, organisant de fines parties, tandis que les plus défavorisés laissent libre cours à la violence, le pillage.

Les banlieues sont transformées en vastes dépôts d'ordures, où se planquent les dissidents qui refusent d'entendre la bonne parole. On dit que les maladies sont éradiquées, que tout va bien et qu'il faut obéir et ne pas transgresser la loi, la française, la meilleure. La preuve, la Trivision le serine à tout bout de champ.

Malheur à qui transgressera l'ordre nouveau ou du moins ce qui y ressemble fortement. Tout hors-la-loi se retrouvé cloué sur l'une des croix gigantesques dressées le long de la rue de Rivoli, qui fait désormais 20 km de long. Les plus redoutables d'entre eux, selon la société, sont les Crânes, des tueurs ayant créé un microcosme un peu à l'écart de la ville.

J'ai bien aimé ce roman, parce que si le thème fait un peu cliché et déjà vu, Kurt Steiner - André Ruellan a réussi à se l'approprier pour en faire quelque chose de différent. Son procédé narratif incomparable nous embarque, et nous sommes avec tous ces gens, même si on ne s'attache à personne en particulier.

Un chouette bouquin qui se lit très vite. J'ai la version Robert Laffont, sortie en 1973. Je ne sais pas ce que donnent les versions plus récentes, je crois que le récit a été remanié, mais je ne pense pas que ça fasse une grande différence.
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De flamme et d'ombre et d'autres textes

S'il est un recueil que je conseille à tout amateur de livres d'épouvante magnifiquement écrits, et qui ne connaît pas encore Kurt Steiner, c'est bien celui-ci.



Cette anthologie mythique comporte deux romans : De flamme et d'ombre et L'envers du masque, auxquels viennent s'ajouter quantité de nouvelles de genres très différents, mais d'une qualité égale. Vraiment du haut niveau.



L'auteur n'a pas son pareil pour nous plonger dans l'horreur tout en nous faisant sourire avec son humour bien particulier. Si André Ruellan a toujours écrit ses textes "de genre" sous pseudo, c'est par excès de modestie. Un auteur qu'il faut absolument avoir lu, écrivain phare et de loin le meilleur de la collection "Angoisse". Pourtant, il y en avait de très bons, comme mon B.R. Bruss, ou Dominique Rocher, par exemple, mais Kurt l'a toujours emporté, quel que soit le sujet qu'il choisissait d'aborder.

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Le disque rayé

Tout d’abord, merci à @Nicolak pour cette belle découverte.

J’ai vite était prise par l’histoire, plus j’avançais plus je voulais savoir la suite.

Je ne lis pas vraiment la science-fiction et pourtant je me suis laissé embarquer dans tous ces univers totalement insolites.

La fin fut comme un disque rayé… inattendu.

Un auteur que je ne connaissais pas du tout, et que je vais continuer à découvrir.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Les Enfants de l'Histoire

Dès le départ, je suis emballé par cette ambiance à la “Blade runner”, univers de science fiction, dans une ville sur Vénus, avec un chasseur de primes qui chasse les mutants, univers inquiétant, citadin, avec quelques bonnes inventions d’anticipation, bien maîtrisées. Le roman date de 1969, dans l’action, il y a un parallèle évident avec les évènements de mai 68, c’est une société de consommation, capitaliste, prospère, la production est délocalisée sur d’autres planètes où la main d’oeuvre est moins coûteuse. On sent des tensions, menaces de guerre, révolte de la jeunesse. André Ruellan soigne son univers, avec des décors mégalos, des labyrinthes de tunnels, des personnages troubles. Et c’est plutôt bien écrit. Au bout de quelques chapitres, je me suis dit que je tenais là une perle de cette collection FNA.

Puis on s'oriente vers le thriller de politique fiction, mais au fil de l’intrigue, le récit va se contenter d’accumuler les faits, de présenter une suite d’évènements, le rythme s’accélère, mais au dépend de la finesse des détails, l’univers créé et bien imaginé au départ se dilue dans une accumulation d’alliances et de trahisons, de combats de rues et de luttes d’influences et surtout les personnages si intéressants dans la première partie deviennent de simples pions que l’auteur inclut dans un récit de révolution linéaire, le soin apporté à insérer leur caractères dans l’intrigue disparaît. Avec un si bon départ, je m’attendais à plus de subtilités. André Ruellan, en voulant calquer les problématiques de son univers sur la société contemporaine, en proposant une critique du capitalisme, en recherchant une certaine complexité dans l’intrigue, en proposant une issue à la hauteur de ses ambitions, laisse en plan les qualités d’invention et d’atmosphère qui se trouvait dans la première partie. Dommage, c’était tellement bien parti que la déception n’en est que plus forte, mais on n’est pas passé loin d’un très bon roman de SF.

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Angoisses

Ce volume réunit trois courts romans parus initialement dans la mythique collection "Fleuve Noir Angoisse".



Il s'agit de LE SEUIL DU VIDE, LES RIVAGES DE LA NUIT, et LE VILLAGE DE LA FOUDRE.



Romans qualifiés "d'épouvante", c'est à dire un mélange de mystère, d'ambiance anxiogène, et de fantastique, ces trois titres parus dans les années 1950, recèlent des qualités qui peuvent surprendre s'il l'on attend peu de cette littérature de gare (terme générique, souvent péjoratif, mais qui ne l'est pas quand je l'emploie !).



Ainsi par exemple, on y peut lire des phrases telle que celle-ci (in Le village de la foudre) : "Le jour inerte et gris semblait mentir et soulevait le cœur d'un indéfinissable dégoût".



De son vrai nom André Ruellan (1922-2016), l'auteur prit le pseudonyme de Kurt Steiner pour publier au Fleuve Noir Angoisse dont il fut l'un des piliers, avec André Caroff, Marc Agapit, B.R Bruss….



Toujours sous ce pseudonyme, Ruellan publia dans la collection Anticipation du Fleuve Noir, mais il eu d'autres activités d'auteur comme celle de scénariste en particulier pour Alain Jessua et Jean-Pierre Mocky.



Les éditions Rivière Blanche proposent un second volume de titres de Steiner/Ruellan de la collection Angoisse.



Qu'elles en soient remerciées !



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Dimensions Galaxies Nouvelles

Une fois n’est pas coutume, la collection Fusée de Rivière Blanche n’accueille non pas une anthologie issue d’un appel à textes sur un sujet précis (comme Dimension de Capes et d’Esprit ou Dimension Antiquité, par exemple), mais plutôt une anthologie issue d’une revue. En effet, Pierre Gévart nous dégote ici un condensé de nouvelles déjà publiées une première fois dans les premiers numéros de Galaxies, nouvelle série (quand il en a repris la direction).





Le casting réuni pour cet ouvrage a de quoi faire des envieux, jugez plutôt : Xavier Mauméjean (« Engadine ») ; Frédéric Serva (« Hommes d’équipage, les papillons tissent les voiles de vos vaisseaux ») ; Daniel Paris (« Les Baobabs de Mars ») ; Jean-Michel Calvez (« Méduses ») ; Timothée Rey (« Boulonnaille ») ; Laurent Queyssi (« Nuit noire, sol froid ») ; Alain Dartevelle (« La Vie Synchrone ») ; André Ruellan (« Devoir d’achat ») ; Jacques Barbéri (« Le Génome et la mort ») ; Martin Winckler (« Alice in Wonderland ») ; Fabien Clavel (« Le Printemps des murailles ») ; Pierre Stolze (« Mon ascenseur parle avec un accent allemand ») ; Sybille Fairmach (L’Avocat et la Prisonnière ») ; Dominique Douay (« Le Prisonnier en son royaume ») ; Christian Vilà (« Rosée des lianes ») ; Sylvie Denis (« Les Danseurs de la Lune double ») ; Aliette de Bodard (« Chute d’un Papillon au point du jour »).



Indéniablement, je n’ai eu, au premier abord, que peu de véritables coups de cœur parmi ces nouvelles. Dans ces moments-là, je m’interroge sur l’intention de cette anthologie : il s’agit de retracer les premiers numéros dirigés par Pierre Gévart et non de faire un ouvrage où nous progressons au fur et à mesure dans un thème donné. Et c’est là que le lecteur peut davantage retourner sa lecture pour en sortir autre chose. La thématique de l’emprisonnement, du cloisonnement, se fait jour, mais de façon lentement amenée ; l’anthologie n’est pas du tout construite autour de cela, dans ce but, ce qui change tout à fait notre appréciation, mais qui empêche le lecteur de lire les nouvelles dans l’ordre ? Il y a forcément un auteur ou une référence que vous connaîtrez, et tout simplement je conseillerais de commencer par ce bout-là. Personnellement, c’est la nouvelle de Fabien Clavel qui a débloqué ma lecture.



Outre que nous retraçons plutôt précisément la construction progressive de cette revue, Galaxies nouvelle série (nouvelle formule donc), nous avons là une vraie anthologie faite pour mettre en avant ses auteurs : c’est non seulement l’occasion de découvrir rapidement l’œuvre d’un auteur qui nous est inconnu, mais surtout de prolonger l’aventure avec d’autres qui peuvent nous être plus familiers. De ce point de vue-là, la nouvelle de Fabien Clavel est très intéressante et m’a parfaitement convenu, puisqu’il nous narre un conte sur l’oppression insidieuse, le conditionnement et la routine assassine : « Le Printemps des murailles » est un récit efficace et implacable (tout en l’insérait dans ses différentes thématiques habituelles). Egalement un peu connaisseur de Xavier Mauméjean, j’avoue que l’auteur m’a un peu perdu dans sa courte nouvelle, « Engadine », sur une « solitude du majordome » un peu étrange dans un univers où l’on ne peut que deviner un certain automatisme contraignant. Pour le reste, je pourrais vous parler de l’ascenseur infernal façon Pierre Stolze ou bien « Le Prisonnier en son Royaume » d’un Dominique Douay que je découvre et que je ne tarderai pas à relire chez Les Moutons électriques. L’intention de certains auteurs pour nous introduire dans leur univers particulier : citons ainsi au débotté, la « Rosée des lianes » psychédélique et onirique de Christian Vilà, les touchants et uchroniques « Danseurs de la Lune double » de Sylvie Denis où l’auteur crée une histoire jeunesse pour adultes avec juste ce qu’il faut de subversif, les étranges « Méduses » de Jean-Michel Calvez qui recèlent une angoisse bien maîtrisée, donnant ainsi envie (là aussi) de découvrir cet auteur reconnu, et enfin l’ultime nouvelle « Chute d’un Papillon au Point du Jour » où Aliette de Bodard (une habituée des prix littéraires reçus pour ses nouvelles et ça se ressent parfaitement ici) dévoile une enquête parfaitement maîtrisée dans un univers aztéquo-asiatique qui est probablement très proche de ce qu’elle développe dans sa saga en cours des Chroniques Aztèques. Veillons malgré tout à ne pas trop déflorer cette quantité d’entrées en des univers complexes dont la fenêtre d’exploration nous est finalement bien petite.





Merci donc à Rivière Blanche, car découvrir ces anthologies est toujours enrichissant dans la connaissance d’auteurs méconnus ou débutants, et également (bien sûr) d’auteurs déjà familiers mais par des textes à part dans leur bibliographie. En lecteur averti, il faut savoir s’approprier ce matériau pas forcément accessible très facilement ; c’est un effort à faire, mais qui rapporte à hauteur de ce qu’il coûte.



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Les improbables

Je ne me souvenais pas avoir autant de livres de SF de mon cher Kurt Steiner, et si le dernier que j'ai relu m'a un peu déçue... encore que "déçue" ne soit pas le mot, mais trop science-fiction pure pour moi, ce n'est pas le cas pour celui-ci, qui nous montre encore une fois s'il en était besoin que cet auteur sortait vraiment du lot.

Je ne vais pas raconter l'histoire, ça a déjà été fait et la 4e est suffisamment détaillée :



"Apprendre au contact de l'eau que l'on possède des branchies est déjà, pour certains, une révélation passablement saisissante.

Se voir ensuite convié par la femme de sa vie à un festin d'anthropophages a de quoi surprendre les plus blasés. Surtout lorsqu'on vient d'être arraché brutalement, comme Esteban, à l'existence paisible d'un homme de science sans pitié qui ne naîtra que dans quatre cents ans.

Mais, quelles épreuves n'affronterait-on pas pour atteindre le paradis des "Improbables", au terme du fabuleux voyage temporel accompli par les transfuges de Babelia et de Kaltarborog."



Encore une fois, l'auteur nous plonge dans l'un de ses thèmes de prédilection, le voyage dans le temps. On voyage dans les divers univers fort bien détaillés avec aisance, les personnages sont crédibles, y compris les cannibales... parce que là, il est justifié, et Kurt Steiner a émaillé son récit de pointes d'humour comme je les aime.

En bref, un livre passionnant et très riche sous bien des aspects. J'ai presque envie de dire "une pépite" dans la littérature du genre, même pour non-férus de SF.

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De flamme et d'ombre

Encore un excellent livre de mon Kurt Steiner, qui s'amuse décidément avec nos nerfs ainsi qu'avec ceux de Walter, le héros de cette histoire.

Lors d'une promenade, un photographe le prend en photo et lui tend un ticket rouge en lui disant de ne surtout pas oublier de venir récupérer le cliché, mais l'homme se volatilise à peine Walter s'est-il détourné.

Il est appelé en urgence pour un accouchement, mais se "trompe" de médicament, et les choses se passent mal. Ecrasé de culpabilité, il erre sans but et rentre chez lui, croise une "gitane" qui n'en est pas une, d'autant qu'il semblerait qu'il la connaisse, puisqu'il l'aurait soignée... il ne reconnaît plus ses voisins. Toutes les personnes dont on lui parle lui sont complètement inconnues. Serait-il en train de perdre la raison ? Quelle force s'acharne contre lui ? Et Kalia, l'inconnue qui le hante jusque dans ses rêves ou plutôt ses horribles cauchemars...

Si ces gens habitaient dans la même maison que lui, il devrait bien finir par les croiser. Mais non. Alors il se renseigne à droite, à gauche et tout le monde connaît ces personnes depuis plus de dix ans.

Et puis d'autres erreurs se produisent... Un traitement pour un autre, alors qu'il est certain de ne pas s'être trompé...

Au menu donc, nous avons du suspense, nous ressentons une profonde empathie pour le pauvre Walter, victime d'on ne sait trop quoi jusqu'aux dernières pages, et l'angoisse nous étreint également.

Comme je l'ai dit en début de ce petit retour, un très bon livre qui ne devrait décevoir aucun amateur du genre.



PS : Repost du retour qui avait été supprimé suite à une fusion malencontreuse entre deux livres que j'ai fait dissocier.
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Les Enfants de l'Histoire

Kurt Steiner nous propose encore une fois un livre qui sort de l'ordinaire.

Dans un monde où les êtres vivants sont dispersés sur de nombreuses planètes, le capitalisme règne en maître, ce qui n'est pas au goût des classes populaires qui finissent par se révolter. Les gilets jaunes de l'époque... Fine analyse de la société dans laquelle nous vivons, en somme.

Nous avons des mutants, impitoyablement traqués, des humains, qui veulent revenir à un mode de vie simple, purgé de toute technologie, et des enfants méprisés et exploités de la plus ignoble des manières.

Pour traquer les mutants, un tueur à gage efficace, mais une mutante se lance à ses trousses pour lui faire regretter d'être né.

L'histoire tient la route, malgré des digressions diverses et variées qui nous égarent parfois. Une fois plongé dedans, il vaut mieux y rester.

Sinon, c'est un bon roman qui tend vers la science-fiction / anticipation, tout en mettant le doigt sur les dérives de notre société actuelle.
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Les océans du ciel

À peine plus de 150 pages pour Les océans du ciel, mais les caractères sont tout petits, du moins dans l'édition dont je dispose, la version J'ai lu.

Nous avons donc un livre de science-fiction classique, Le gouvernement envoie en mission secrète, une équipe de corsaires enquêter sur la disparition de quelques vaisseaux. La guerre semble inévitable dans la République Stellaire, puisque les Dénéboliens et les Arcturiens sont dans leur ligne de mire.

Les corsaires, mi-guerriers, mi-savants, nous sont assez vite sympathiques et on s'attache à eux.J'ai eu l'impression de me retrouver dans un vieux Star Trek et je m'attendais presque à voir surgir Monsieur Spok, les oreilles en moins et le capitaine Kirk dans les rôles du dirigeant de la mission et de celui qui a toujours les pieds bien ancrés dans la réalité avec son intelligence et sa logique imparable, l'imperturbable de service.

Les personnages secondaires sont... secondaires. Un type un peu brut de décoffrage, Roland, et une femme, Melinia, placée là davantage pour semer la zizanie dans le groupe que pour sa réelle utilité.

Je n'ai pas vraiment ressenti le grand frisson concernant l'histoire, parce que la science-fiction pure et dure, ce n'est pas trop ma tasse de thé et si ce n'est la richesse de la plume de Kurt Steiner qui ne me déçoit jamais, je pense que même aussi court, j'aurais peiné à venir à bout de ces quelques pages.

Mais le style incomparable de l'auteur a fait son oeuvre et je ne peux me résoudre à le noter sévèrement. Cependant, ce n'est pas un chef d'oeuvre cette fois et je n'irai pas crier au génie pour l'histoire par elle-même, que j'ai trouvée d'une certaine banalité.

Donc, je ne le conseille pas spécialement, les curieux fans de Sci-fi peuvent y jeter l'oeil et se faire leur propre avis. Ce n'est pas non plus un mauvais livre, mais il n'a rien de très marquant.
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Les pourvoyeurs

Kurt Steiner nous conte l'histoire d'Alain Heurtot, fils d'un notaire de province qui à 17 ans, tombe amoureux d'une jeune vacancière. Mais ombre au tableau, Laurence est toujours accompagnée de son tuteur. Jusqu'au jour où il perd le contrôle et tire sur sa belle et Serge, ledit tuteur, et file se dénoncer à la police.

Il revient sur les lieux du crime accompagné des forces de l'ordre, mais une fois sur place, plus aucune trace des victimes. Et comme par là-bas on ne rigole pas avec ce genre de choses, voilà notre Alain interné en hôpital psychiatrique. Dès sa sortie, ses parents ne l'ayant aucunement soutenu, il coupe les ponts avec eux et se rend à Paris, espérant démarrer une carrière d'écrivain. Jusqu'ici on baigne un peu dans la réalité, mais voilà qu'il a des visions lors desquelles Laurence lui apparaît, il est victime de malaises sans raisons apparentes... Alors il retourne à l'endroit où il a tué son aimée et entre dans une autre dimension, où toutes les âmes sont réunies.

C'est donc bien une histoire d'amour dans laquelle l'auteur nous entraîne, mais il évoque également le voyage dans le temps, puisque nous faisons des allers-retours entre passé et présent, Alain ayant la possibilité de retourner modifier le passé pour changer l'avenir.

Tout fan de Kurt Steiner sait que ce sont des thèmes qui lui sont chers, et à moi également, ce qui tombe plutôt bien. J'ai adoré ce livre.
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Brebis galeuses

Brebis galeuses, un roman qui m'a fait une curieuse impression à la relecture, puisque le monde qui y est relaté ressemble de plus en plus à ce que nous vivons actuellement : surpopulation, pollution, misère; déprime, et la police pour endiguer tout ça.

Comme dans tout roman du genre, un individu ouvre les yeux et décide de se révolter et de rejoindre les marginaux, appelés aussi "les malades". Rolf B 40 s'enfuit donc de son univers cancérigène pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs, enfin quand je dis "herbe", c'est une image bien entendu. Dans ce monde qui résonne quand même bien en moi, la maladie a été vaincue pour les résignés et les parias ne sont pas soignés

De toute façon, notre héros n'avait pas trop d'autre choix, puisqu'ayant eu des paroles ne dépassant pas ses pensées envers les personnes qui gouvernent ce monde, il s'est vu injecter le virus de la grippe, inconnue là-bas, toute infection ayant été éradiquée, donc zou, malade et faisant partie du groupe des turberculeux et autres pestiférés.

Un roman mené de main de maître, tout va très vite, y compris la fin précipitée, mais j'ai passé un très agréable moment.
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Syncope blanche

Syncope blanche est l'un de mes romans préférés de Kurt Steiner. J'ai plongé dans l'angoisse avec Paul, ce pauvre commercial auquel une vieille voyante prédit une mort imminente, compte tenu de la longueur de sa ligne de vie.

Comme tout le monde, étant ado, avec les copines, on comparait nos diverses lignes de la main, surtout celle de vie et avouons-le, d'amour.

Mais aucune d'entre nous n'a eu l'idée saugrenue d'allonger l'une d'entre elles avec un rasoir ou autre couteau... que je sache.

Notre Paul, quant à lui, y a vu une solution à son problème immédiat... comme si on pouvait changer le destin. Mais la voyante lui ayant aussi annoncé qu'il ne mourrait pas vraiment, il a pu croire qu'une blessure suffisamment grave pourrait ne le tuer que provisoirement, allez savoir.

L'idée née entre deux verres d'alcool et la peur panique de trépasser n'était pas la bonne, évidemment. En tout cas, il se tranche une artère et finit à l'hôpital, ce qu'il pourrait voir comme une résurrection.

Sauf que son réveil n'est pas aussi serein qu'il l'aurait pensé et qu'il s'aperçoit rapidement qu'il n'est plus le même. Paul découvre ce que veut dire ne pas être mort, mais ne plus être tout à fait vivant, dans le sens oú on l'entend. Il n'arrive pas à s'adapter à sa nouvelle condition et sombre dans la folie. Eh oui, se réveiller vampire n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser.

J'ai beaucoup aimé la première partie de l'histoire, la seconde était plus confuse, mais le cerveau du héros aussi, donc ça ne m'a pas vraiment dérangée.

Seul petit bémol, une fin un peu abrupte et quelques questions qui restent sans réponse, mais l'auteur s'aventurait hors de sa zone de confort et je salue l'exploit. Le roman tient ses promesses, nous tient, nous, en haleine... On ne s'attache pas à cet anti-héros, mais c'était probablement volontaire. Je suis ressortie de ma lecture un peu sur ma faim, mais c'était gérable.



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Menace d'outre-terre

Et me revoilà plongée dans la SF avec Menace d'outre-terre, de mon cher Kurt Steiner. Complètement surréaliste, ce récit rocambolesque m'a bien amusée.

À mon avis, c'est une invention d'un facteur facétieux, puisque les gens deviennent plats comme des limandes. Bien pratique pour glisser sous la porte.

Quant aux Omégas, créatures d'un univers parallèles, ce qui les éclate, c'est de ne cesser de se métamorphoser.

En tout cas, moi j'ai bien ri, même si tout n'était pas vraiment drôle, parce qu'un entonnoir gigantesque de plusieurs kilomètres de diamètre, ça ne se rencontre pas tous les quatre matins, et j'ai passé un très bon moment.
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Dans un manteau de brume

Et me voilà repartie sur mon Kurt Steiner (oui, j'ai bien dit MON, c'est mon mien à moi que j'ai). Mon auteur préféré de toute la collection Angoisse. Il m'en a fait passer des nuits blanches, je vous le dis. Bon, il n'était pas le seul, j'ai un coeur d'artichaut, vous l'aurez remarqué. Pour ceux qui l'ignoreraient, il faisait également partie des grands dans les romans d'anticipation. J'ai d'ailleurs quelques petits bijoux sous le coude... Mais là n'est pas le propos.

Dans un manteau de brume est un excellent roman, qui se passe dans une petite ville côtière, sur laquelle l'auteur n'est pas avare de détails et il nous en fait une description très détaillée au point qu'on s'y croirait. On s'installe tranquillement, faisant connaissance avec les habitudes des autochtones... puis des événements viennent semer le trouble dans la routine des villageois. Animaux mutilés, disparition d'un enfant, apparitions dans le cimetière.

L'angoisse ne nous quitte plus jusqu'à la fin du livre, Kurt Steiner maîtrisant parfaitement les doses d'horreur à nous injecter pour qu'on ait notre compte d'épouvante. Mais le spectre qui hante les lieux, si tant est qu'il existe, puisque l'auteur laisse planer le doute, n'est pas malveillant, comme c'est le cas habituellement, et c'est là que l'auteur a eu une idée de génie. C'est un esprit qui "se cherche". Comme quoi, il n'est jamais trop tard.

Bien entendu, nous aurons les réponses à toutes nos questions lors du final, magistral.

Il s'agit d'une relecture, bien entendu et quel plaisir de redécouvrir ce bouquin. Je vais peut-être en attaquer d'autres sans plus tarder. Ils se lisent très vite, en plus.
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Le 32 juillet

Très court roman qui démarre par ce qui semble une histoire d'espionnage, et là je me suis dit "au secours, l'espionnage je n'accroche pas du tout."

Mais en fait non, c'est bien de la science-fiction. Bon, pas mon truc non plus, mais Kurt Steiner, alors je me fais violence.

Nous sommes dans une ville ou plutôt un organisme, à l'intérieur duquel naviguent les protagonistes et c'est plutôt sympa.

J'avais d'ailleurs beaucoup aimé un vieux film dans lequel des scientifiques miniaturisés voyageaient à l'intérieur d'un corps humain. Par contre, j'en ai oublié les détails, mais les quelques souvenirs que j'en garde sont très bons. Y avait du suspense en tout cas.

Ensuite, nous avons une histoire d'humanoïdes et de ville mise à feu et à sang qui m'a plutôt laissée froide.

De plus, les personnages sont survolés, ça tombe amoureux à tout-va et à toute allure. La foudre frappe fort, par là-bas ... j'ai envie de dire que sur une bonne idée de base, l'auteur est parti dans tous les sens. C'est décousu et sans intérêt.

Une lecture que je n'ai même pas trouvée distrayante dans l'ensemble.



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Le disque rayé

Une revisite chez mon Kurt Steiner, sur un livre de SF, donc que je ne suis pas censée apprécier a priori, mais vous connaissez ma fascination pour l'écriture hors normes de cet auteur, donc je l'ai lu et je l'ai aimé.

L'auteur flirte aisément avec le voyage dans le temps, les paradoxes et les univers parallèles et ça par contre, ça me passionne.

Le principal protagoniste, le seul même pourrait-on dire, Matt Wood se réveille complètement amnésique, ne sachant absolument pas où il est, mais pas seulement dans quel bled il se retrouve, il n'a plus du tout le sentiment d'être encore sur Terre. D'immenses poutrelles d'acier montant jusqu'aux nuages l'entourent de toutes parts, et il est cerné par de monstrueuses créatures, des mollusques gigantesques, sorties de nulle part, et quelques humains qui semblent lui en vouloir sans qu'il en connaisse la raison. Qu'à cela ne tienne, si la vie au sol est impossible, il va vivre dans les airs. D'ailleurs, il trouve un revolver et un objet étranger dans sa poche, ça doit bien servir à quelque chose.

Tout en fuyant les dangers qui le menacent, il passe d'un univers à un autre, se demandant sans cesse entre deux s'il est dans le futur ou dans d'autres dimensions et surtout : qui peut-il bien être ? C'est très kafkaïen comme approche.

Pour résumer, j'ai adoré, et tout amateur du genre ne peut que se délecter de ce récit magistralement rédigé du bout de la plume de Kurt Steiner, trop injustement méconnu. Beaucoup d'auteurs du genre peuvent aller se rhabiller devant son génie. Enfin je ne suis pas là pour descendre les autres mais pour vanter le talent d'André Ruellan, parce que si vous ne l'avez jamais lu, quel que soit le genre qu'il choisisse d'exploiter, on a du très très haut niveau.
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Ortog

Eh oui, encore lui... mon Kurt Steiner, sauf que je ne sais que dire, la 4e en racontant déjà beaucoup sur cette saga en deux volumes réunis pour la première fois.

J'aime bien voyager avec l'un de mes auteurs préférés, mais je suis toujours un peu réfractaire à la science-fiction, j'ai donc fait une exception et la plume de l'auteur aidant, je me suis complètement immergée dans le récit.

Que les fans ne m'en veuillent pas, je n'en lis pas énormément, mais je rencontre souvent de belles pépites, je l'avoue.

En tout cas ce volume en est une aussi et je ne trouve même pas qu'il ait vraiment vieilli depuis l'époque à laquelle il a été écrit.

Donc ne vous en privez pas.
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R.I.P !, André Ruellan.

André Ruellan a écrit le scénario de ce film de Pierre Richard sorti en 1970. Avec Pierre Richard, Maria Pacôme, Bernard Blier et Paul Préboist. Glycia Malaquet convainc son amant, Alexandre Guiton, directeur d'une agence de publicité, d'engager son fils Pierre, garçon charmant et imaginatif mais affligé d'une distraction de tous les instants. Ce dernier se signale très vite en proposant des idées plus saugrenues les unes que les autres et en semant la panique autour de lui. La confrontation de Pierre avec M. Klerdenne, autre personnage affublé d'une incroyable distraction, conduit à deux scènes comiques dignes d'anthologie

L'étourdi
L'évanescent
Le distrait
Le rêveur
L'écervelé

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