Citations de Andrea H. Japp (1110)
On était dans le monde de l’immense argent, du véritable pouvoir, et on n’ennuie pas ces gens-là si on peut l’éviter.
Il savait par expérience ce que les profanes tentent d’oublier : la mort rôde, elle peut surgir à n’importe quel moment.
Étrange comme nos péchés nous semblent vivables tant que nous avons l’espoir de pouvoir un jour les effacer.
Le sexe violent, imposé, n’est qu’une illustration du pouvoir qu’on cherche à reprendre.
On rendait les femmes et les mères responsables de tant de choses ! À croire que les pères n’existaient pas ou qu’ils étaient tous angéliques ou dominés, incapables de protéger leurs enfants, notamment leurs fils. Les mères anthropophages, phagocyteuses, destructrices.
Les psys et moi… je vous apprendrai rien. On bosse ensemble parce qu’on peut pas faire autrement, mais ça veut pas dire qu’on pieute ensemble.
Les impôts de ceux qui avaient été plumés servaient à payer les primes de ceux qui les avaient plumés.
Les prisons étaient engorgées au-delà de l’acceptable. On y entassait de pauvres types qui n’avaient pas commis grand tort avec des psychopathes terriblement violents. On fermait les hôpitaux psychiatriques, remettant en liberté de vraies bombes à retardement, dont la seule excuse était d’être irresponsables, ce qui n’enlevait rien à l’horreur de leurs actes.
Ces tordus jouissifs, violeurs,tortureurs, tueurs multirécidivistes ne devaient jamais retrouver la liberté,le plus souvent à cause d’un vice de procédure. Ils recommenceraient aussitôt à semer leurs carnages, le passé l’avait amplement prouvé. L’institution, la loi avait donné la preuve de ses failles à leur égard. À sa décharge, la loi avait été créée pour des humains commettant des crimes d’humains dans un moment de fureur, d’amour, de peur. Or, selon Diane, ces sujets n’étaient plus humains. Ne restait que l’enfermement à vie, pratiquement impossible, ou la mort, simplement.
Elle n’avait plus qu’un but :retirer les prédateurs du circuit.
On peut vivre sans exister. Il convient toutefois de ne jamais s’en rendre compte.
Nous sommes programmés pour vouloir vivre. Une multitude de messagers chimiques nous incitent à la survie. Il faut toute la puissance d’un cerveau humain pour y renoncer, pour lutter contre ce fol appétit d’existence.
Elle était confrontée à un choix étrange, presque absurde : vivre ou ne plus vivre, la différence dans son cas étant devenue si ténue qu’une possibilité équivalait à l’autre.
Pourquoi deux êtres ne pouvaient-ils pas simplement se parler, se regarder, s’aider, s’aimer ? Pourquoi fallait-il, dès le premier mot, le premier geste, chercher des échappatoires, des subterfuges ? Garder le pouvoir, ne pas passer pour une serpillière, un paumé en demande.
Les femmes aiment qu’on les trouve belles, surtout lorsqu’il s’agit d’une simple constatation, et même lorsqu’elles prétendent le contraire.
L’art de grandir consiste à l’oublier ou, du moins, à apprendre à vivre avec en admettant que rien ne vous remboursera jamais.
Il est bien des choses que je veux, une fois pour toutes, ne point savoir. La sagesse fixe les limites, même à la connaissance.
C’est étrangement difficile d’attendre lorsqu’on ne sait pas ce que l’on attend.
C’est fréquent, plus les gens sont intelligents, plus ils ont tendance à prendre les autres pour des abrutis.
Tant que l’objet que nous convoitons n’est pas là, il nous paraît supérieur à tout. À peine est-il à nous, nous en voulons un autre et notre soif reste la même.