L'histoire est plutôt intéressante, avec un sérial killer qui est de retour, ce qui tourne autour, est-ce vraiment lui, est-ce quelqu'un d'autre ? On apprend sa façon de faire, son caractère, mais aussi ce que Julia avait vécu à cause de lui. Les flashbacks s'entremêlent au présent, mais c'est intéressant. Je dois dire que le rythme est bien, on apprend lentement qui a fait le coup, c'est assez tordu, suffisamment pour me faire plaisir, mais j'ai trouvé que l'enquête aurait mérité un peu plus de temps, que ça soit au niveau psychologique avec Julia ou au niveau scientifique. La fin m'a laissé bloquée, je ne sais pas si je l'aime bien ou si je la trouve trop courte, du coup je suis plutôt mitigé. Peut-être que ce livre d'ailleurs était trop court. Les deux personnages principaux, Helen/Julia et Cordell, sont assez déroutants. Julia est un personnage complexe dont l'évolution est tordue et intéressante, j'aime sa psychologie et ce qu'elle est devenue, j'aime la façon dont elle évolue encore, aussi. Cordell pour le peu qu'on le voit était intéressant, mais je trouve justement qu'on ne le voit pas assez, je ne saurais pas dire si c'est un bon point ou un mal, mais j'aurais aimé en savoir plus sur lui, mais de son point de vue, pas de celui d'Helen. Les autres personnages étaient travaillés également, ce qui rendait la lecture vivante, de fait j'aimais bien comme je détestais l'inspecteur Lorca, qui tantôt m'agaçait, tantôt ça allait. Doyle et son fils étaient plus intéressants. L'écriture était plutôt bien, efficace, j'ai trouvé. J'adore les sérials-killers et ce qui tourne autour, ce livre en somme était intéressant, mais sûrement trop rapide, trop court, ça me laisse un peu sur ma faim, je pense. Mais c'était suffisamment tordu et bancal pour me plaire.
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Pendant trois ans, Helen a vécu le parfait amour avec Cordell Taylor-Caedon, totalement ignorante de sa double vie de serial killer. Refusant d'admettre qu'il l'ait épargnée, alors qu'il a assassiné les membres de leurs deux familles, elle s'est réfugiée dans le reniement de son ancienne vie. Devenue Julia Holmer, elle est décidée à mettre un terme définitif aux "jeux" de son mari, disparu dans la nature. Lorsque les enquêteurs du FBI retrouvent sa trace semée de cadavres, elle propose son aide. S'apercevant de discordances dans le mode opératoire entre les anciennes et les plus récentes victimes, elle leur permet de trouver enfin une piste valable à remonter. Mais Charly, prédateur par divertissement, semble s'amuser d'avoir toujours une longueur d'avance.
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Les meurtres en série sont le plus généralement très ritualisés. Les rites, ce sont à la fois la signature, mais surtout, l’explication, la revanche, le remboursement du serial killer. Ils varient peu, puisque ces criminels cherchent toujours la même chose. Ils tuent, croient avoir trouvé l’objet de leur quête sanguinaire et puis, très vite, ils sont déçus, alors ils recommencent, encore et toujours.
Les hommes ont le plus souvent le respect de la chair, ou du moins en conçoivent-ils une certaine reconnaissance. Pas les femmes, puisque le sexe n’est en général pour elles qu’une conséquence.
L’échec se sent, il se détecte au flair, à l’instinct, et il ne séduit pas. Il repousse, comme s’il était contagieux.
Les femmes ont ce rare instinct, sans doute parce que leur peur est toujours présente, à fleur de veines. Pourtant, on les rassure si facilement en les trompant. C’est assez réjouissant de songer qu’elles repoussent leur instinct parce qu’elles préfèrent les rêves et l’amour.
Pourquoi deux êtres ne pouvaient-ils pas simplement se parler, se regarder, s’aider, s’aimer ? Pourquoi fallait-il, dès le premier mot, le premier geste, chercher des échappatoires, des subterfuges ? Garder le pouvoir, ne pas passer pour une serpillière, un paumé en demande.