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Critiques de Andreï Makine (964)
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Alternaissance

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Alternaissance

Ce livre résume la pensée profonde de Makine le plaçant de fait au coeur de son immense oeuvre. Il nous dit que la poésie est capable d'émanciper l'homme à la fois de ses contraintes physiques mais aussi de son statut social oppressant et vain. Il nous invite à rechercher inlassablement la vision poétique du monde seule apte à nous offrir des instants d'éternité, et à nous éviter les médiocrité et autres mesquineries du quotidien.



Chose incroyable : ce livre est devenu introuvable car il n'est plus édité. Chers éditeurs : qu'attendez-vous ?
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Au temps du fleuve Amour

"Au temps du fleuve amour" ou l'amitié de 3 jeunes garçons dans une Sibérie hostile et magique.

C'est tout l'âme slave qui baigne ce récit, dont l'écriture fouillée et le choix du vocabulaire donne un style très pur.

Ils sont trois : le Poète, le Don Juan, le Guerrier et chacun va vivre sa propre histoire dans un nature sauvage d'une sensualité puissante et ravageuse.

Andréï Makine a un véritable talent pour nous faire ressentir la chaleur et le désir alors qu'il nous décrit un environnement où le froid est omniprésent.
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Au temps du fleuve Amour

" L'anglais,mes chers amis, ce n'est rien d'autre que du français abâtardi.Si ma mémoire est bonne, jusqu'au XVIIé siècle, le français était la langue officielle des Anglais.Quant aux américains, n'en parlons pas. Les quelques pensées qui leur reste, ils parviennent très bien à les exprimer à l'aide des interjections les plus sommaires..."

p.219
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Au temps du fleuve Amour

Ce petit roman, publié avant le Testament français, possède un charme et une originalité particuliers : la maladresse touchante d’une adolescence que Makine parvient si bien à décrire, et surtout, l’idée lumineuse qui supporte le roman, cette rencontre a priori impossible entre deux mondes qui coexistent dans le temps, mais que politique, culture et géographie séparent de façon qu’on aurait crue inéluctable : la Sibérie soviétique, et la France des films de Belmondo.
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Au temps du fleuve Amour

J'ai adoré ce livre : toute la folie russe est encore là, après Gogol et Dostoievsky, mais au goût du jour, au 21ème siècle. Ce qui donne des passages un peu raides, mais bon ... Rudolf Noureev ne faisait-il pas des références assez crues sur son membre viril ? Alors, un personnage de roman ...
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Au temps du fleuve Amour

Après un début narratif peu “accrocheur”, j’ai bien aimé ce récit emprunt de nostalgie. Je reviens de Sibérie…
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Au temps du fleuve Amour

Dans la taïga du bout du monde, 3 copains découvrent les femmes, font plusieurs heures de marche pour aller voir Belmondo, et entendent, ahuris, de la littérature française. Rêves d’Occident, rêves d’ailleurs, rêves de femmes, de l’enfance à l’age adulte, un livre bien écrit, souvent très drôle. On plonge dans cette univers froid et hostile où les relations humaines peuvent’ etre chaleureuses ou d’une brutalité inouïe.
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Au temps du fleuve Amour

Encore un très beau Makine qui dépeint l'âme russe en racontant la vie de 3 adolescents d'un village perdu dans les rigueurs sibériennes à l'ombre d'un camp sinistre. Leurs rêveries d'un ailleurs libéré et plein de désirs enflammés trouvent dans un film avec notre Bébel national un formidable levier pour leurs pulsions érotiques et leur destinée vers l'Occident tentateur et fantasmé.

Belle écriture en harmonie avec la rudesse russe et le lyrisme épique de son histoire qui façonne des vies à sa mesure.
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Au temps du fleuve Amour

Sibérie profonde. Bois, or et l'ombre du camp voisin. Trois jeunes ados s'initient à l'amour. Vieille prostituée de la gare, un amour qui serait resté un peu bestial si Belmondo n'avait pas débarqué, à huit heures de marche, sur l'écran de l'Octobre rouge!



Moments incroyables que la découverte de cet 'Occident' et le mimétisme amusant qu'il inspire.



L'écriture de Makine est superbe, mais j'ai trouvé un peu lourd et redondant ces longues descriptions des étendues neigeuses scintillantes...

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Au temps du fleuve Amour

Un superbe roman de la litterarure russe,un de plus,qui nous offree le charme eternel de ses ecrivains talentueux :Le recit est romantique sans jamais etre mievre et la lecture en est facile et agréable :un vrai bon livre qui vous donnera de superbes moments de lecture et de decouverte littéraire.
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Au temps du fleuve Amour

Magnifique roman tout emprunt de l'âme russe.

La description des paysages, les personnages, tout résonne de la dualité soviétique : romantisme et âpreté.

Trois adolescents en quête d'aventures amoureuses ou héroïques

Trois adolescents rêvant de tous les possibles que représente pleinement l'occident.

Un train, un film et la vie prend une profondeur toute différente
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Au temps du fleuve Amour

Se lit très bien, mais n'est pas le meilleur livre de Maikine !!! Excellent livre sur un univers méconnu, cette Russie éternelle tout en contrastes. De jeunes garçons découvrent l'amour à la française par le cinéma. Pour aller au village où se tient la salle de cinéma, ils doivent marcher à travers la taïga qui est leur univers familier, l'occident est inimaginable, ils le découvrent par Belmondo.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Au temps du fleuve Amour

Dans la froide et blanche Sibérie, non loin du fleuve Amour, dans la taïga noire et épaisse, trois adolescents, Dimitri, Samouraï et Outkine se préparent à devenir adultes. Nous les suivons dans leur initiation, ils sont, curieux, hésitants, troublés et mêlent jeux d’enfants et « jeux » d’adultes. Chacun porte son secret…

Le roman balance entre deux pôles Asie/Europe ou Occident/Orient, la dualité de la Russie, « ce balancier qui s’envolait vers l’ouest : les Blancs rejetaient les Rouges derrière l’Oural, derrière la Volga. Son poids revenait en balayant la Sibérie : les Rouges repoussaient les blancs vers l’Extrême-Orient…Le balancier a concassé les familles… le balancier dans son envol a dû écorcher le sol gelé de notre contée en découvrant des rivières au sable d’or… Le balancier a suspendu ses envolées. Et la vie au village s’est limitée peu à peu à trois matières essentielles : le bois, l’or, l’ombre froide du camp. »

Nos héros sont surtout attirés et intrigués par ce « merveilleux Occident » représenté, par le transsibérien qui transporte entre autre la belle et troublante étrangère et les films de Belmondo où les filles sensuelles ont une peau bronzée et soyeuse qui les met en émoi… « L’Occident était là. Et, la nuit, les yeux ouverts dans l’obscurité bleutée de l’isba, nous rêvions de lui… » Les films de Belmondo incarnent cet ailleurs où tout est beau surtout les femmes… « Le reflet d’une matinée grise de printemps parisien sur la longue cuisse de la belle voisine endormie à demi nue près de la porte de notre héros. Oh, ce reflet ! Il était devenu pour nous la huitième couleur de l’arc-en-ciel ».



Andreï Makine nous conte l’histoire de façon merveilleuse, sensuelle et poétique. L’immensité Sibérienne, la nature exubérante et sauvage contribuent à créer une atmosphère étrange et envoutante. Andreï Makine nous fait part de ses souvenirs d’enfance, probablement et c’est aussi pour lui l’occasion de s’interroger et de nous interpeler sur le régime communiste…

Au final c’est un beau livre, quelques longueurs peut-être.



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Au temps du fleuve Amour

Chutes de neige et températures sibériennes, longues marches dans la froidure de la taïga et la grande débâcle au printemps précédant cet été si court...

Et, à l'instar de ces paysages et de ces conditions climatiques, les trois jeunes gens du roman d'Andreï Makine vont, chacun à sa manière, vivre ce passage de l'adolescence comme le tunnel qu'il faut alors creuser pour se frayer le chemin et pouvoir sortir de l'isba comme sortir de l'enfance.

Les paysages et le climat dans lesquels nous vivons façonnent ils les caractères de chacun et leur avenir? Oui, certainement, mais pas que...

L'occident, par le biais de quelques images arrive jusqu'à eux, porteur de rêve, d'aventure et d'un avenir différent peut être...

Des descriptions de paysages qui m'ont complètement plongée dans cette taïga sibérienne; des personnages à l'abord simple et rude mais qui prennent de l'ampleur et de la sensibilité au fil du roman et auxquels je me suis attachée tout au long de ma lecture; et enfin l'évocation de souvenirs d'URSS et d'envies d'Occident qui nous rappellent un passé pas si lointain.

Un beau et bon moment de lecture.
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Au temps du fleuve Amour

Après le très beau «l’Archipel d’une autre vie », je sors de « ce temps du fleuve Amour » avec un sentiment de déception. Même si la musique de Makine est toujours aussi touchante, ses mots toujours aussi parfaitement choisis pour décrire les paysages de la taïga grandioses et fragiles à la fois, j’ai trouvé ce roman monotone et longuet (les nombreuses digressions sur Belmondo m’ont lassée à la longue, je l’avoue).



Avec parfois cette impression d’être cernée, de sentir un carcan autour de moi. Peut-être cet hiver (quasi) perpétuel ? Peut-être ces vies étriquées où les choix sont l’exploitation forestière, la recherche d’or ou le gardiennage du camp de travail tout proche ? Peut-être cet horizon bouché sans espoir de fuite, d’exil ? Ou tout simplement l’absence du féminin dans ces contrées arides où la féminité des habitantes s’épuisait dans leur rude résistance au froid, à la solitude, à l’absence de tout changement prévisible ?



Et puis – détail, je sais, je sais, mais il faut néanmoins que j’en parle - l’apparition quasi systématique des points de suspension en fin de paragraphe m’a plus qu’irritée. Comme si l’auteur ne savait pas mettre le point final. Comme si l’auteur n’assumait pas ses mots, ses phrases. Comme s’il voulait nous en dire plus. Ou autre chose. A la longue, cela donne une impression de brouillon que je n’ai pas aimé. Dommage.

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Au temps du fleuve Amour

Makine, quel auteur extraordinaire! En commençant la lecture de ce livre, je ressens des difficultés pour y entrer; je sais qu'avec lui c'est possible car il met du temps à installer ses personnages et leurs situations, tout en utilisant sa plume magique pour des descriptions de la taïga, de la neige et de sa texture, des traces de loup, des hommes et des femmes. Et puis, d'un coup, je suis dedans, avec eux, et je comprends où il veut en venir et je suis emporté par son imaginaire et les destinées de ses personnages. Ici, trois adolescents, en pleine poussée hormonale, particulièrement pour l'un d'eux, vont s'enivrer du mirage de l'Occident à travers des films dont l'acteur principal est Belmondo. Chacun de ces jeunes est dans ses rêves et trouve des identifications personnelles dans les acteurs des films. La femme tient aussi une place de premier ordre, au travers de leurs fantasmes avec des scènes inoubliables comme l'aperçu des passagères du trans-sibérien, fugace dans le givre, mais persistant dans le paysage onirique de nos héros.

L'empire soviétique n'est pas ménagé qui étouffe plus sûrement que la neige ses populations courbées tant par le travail que par les intempéries. La finale est particulièrement lyrique "dans cet instant de beauté et de silence au temps du fleuve Amour".
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Au temps du fleuve Amour

Après ma découverte d’Andreï Makine avec un coup de coeur pour « l’archipel d’une autre vie » à sa sortie il y a quelques années, j’avais envie de découvrir un autre titre de l’auteur.

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J’ai mis une trentaine de pages à entrer dans ma lecture qui était alors poussive, pleine de torpeur que je pense volontaire et servant à poser l’ambiance des lieux.

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On suit trois adolescents, « l’amant, le guerrier et le poète », qui vivent tout à l’est de la Russie auprès du fleuve Amour. Ils ont grandit dans le rude climat sibérique, à rêver de l’occident et de sa sensualité, faisant leur propre apprentissage de cette notion et du corps féminin.

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Lorsque les films de Belmondo arrivent chez eux, tout change.

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Une fois de plus la plume d’Andreï Makine, pleine d’images et de poésie m’a complètement séduite. L’ambiance du récit et des lieux m’a fait ressentir un agréable dépaysement, presque un voyage.

Par contre j’avoue, même si j’ai compris son importance pour nos héros, trop de Bebel tue Belmondo...
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Au temps du fleuve Amour

Au temps du fleuve Amour est un roman d’apprentissage, une lecture agréable et dépaysante, des descriptions de l’immensité du grand froid. Le livre raconte l’adolescence en Sibérie de trois adolescents : le narrateur Mitia qui vit avec sa tante, Outkine, estropié et Samourai. Ils vivent dans un village perdu près d’un affluent du fleuve Amour entourés de veuves et d’orphelins. L’or, le bois, l’ombre du camp et la neige sont leur quotidien. Les adolescents découvrent la sensualité au travers d’images volées : des baigneuses, une prostituée, des silhouettes féminines à bord du Transsibérien. Une escapade en raquettes pour voir Le Magnifique avec Belmondo, film qu’ils verront et reverront 17 fois, les bouleverse. Ils découvrent l’Occident au moment où en Sibérie il y a un grand écart entre l’avenir promis et la réalité. Ils comprennent que l’Occident c’est la liberté, le droit à l’imagination alors que leur univers kremlinien leur demande seulement de toujours produire plus. Olga, une noble ,leur raconte qu’elle a vu Paris en 1914, ainsi donc l’Occident n’a-t-il pas toujours été interdit.
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Au temps du fleuve Amour

Au temps du fleuve Amour/Andreï Makine de l’Académie Française

« Nous étions nos doubles de rêve : Amant, Guerrier, Poète. »

L’amant, c’est Dimitri le narrateur, l’alter ego de Andreï Makine.

Le guerrier, c’est son ami Samouraï, et le poète, c’est son autre ami Outkine.

Tout trois adolescents, au fin fond de la glaciale Sibérie orientale, vont aventureusement sur le chemin de la vie pour devenir adultes. Une quête initiatique qui leur fait voir l’Occident comme l’Edorado à atteindre avec ses femmes, ses écrivains et… Belmondo. Leur vie est comme un balancier qui oscille entre l’Orient et l’Occident et le transsibérien semble leur être une clef pour un voyage merveilleux.

Dans un style merveilleusement sensuel et poétique, au vocabulaire recherché, Makine évoque sa Sibérie natale mêlant ses souvenirs à une réflexion sur le monde communiste qu’il a connu avant d’émigrer vers cet Occident si convoité.

« L’essentiel, c’était le visage de la blonde inconnue sur la rive que je revoyais maintenant. Oui, c’était une consonance : le ruissellement de l’Oléi, sa fraicheur, le souffle odorant du feu de bois, le silence attentif de la taïga. Et cette présence féminine intensément concentrée dans la courbe tendre du cou de la blonde inconnue que je dévisageais par-dessus la danse des flammes… Les remparts crénelés de la taïga gardaient leur expression d’abandon heureux, de paresse amollie. Le rideau de plumes neigeuses ensorcelait le regard par son ondoiement muet. »

Après avoir vu un film avec Belmondo :

« Nous redécouvrions l’Occident. Ce monde où l’on vivait sans se soucier de l’ombre lugubre des cimes ensoleillées. Le monde de l’exploit pour la beauté du geste. Le monde des corps fiers de la puissance des beaux mécanismes charnels. Le monde qu’on pouvait prendre au sérieux parce qu’il n’avait pas peur de se montrer comique. Et surtout son langage ! C’était un monde où tout pouvait être dit…Et amoureusement, nous épelions les vocables de cet univers fantastique. »

Et l’amour de la langue française, thème repris plus tard dans « Le Testament Français » :

« Pour nous la seule vraie langue de l’Occident était celle de Belmondo. Revoyant ses films dix, quinze, vingt fois, nous apprîmes à distinguer sur les lèvres les traces inaudibles de ces mots fantômes effacés par le doublage…Belmondo se mettait à nous parler dans sa langue maternelle. L’envie de lui répondre était telle que le français pénétra en nous par imprégnation, sans grammaire ni explication. »

Imprégnés de Flaubert, Maupassant, Zola ou Musset, nos trois amis vouent un véritable culte à la langue de Molière.

Entre le rêve et la réalité, il est bien difficile parfois dans ce très beau roman de savoir si les trois garçons ont encore les pieds sur terre. Entre la Sibérie soviétique et le monde des films avec Belmondo se tisse peu à peu un lien qui va conduire deux de nos trois amis vers cet Occident si lointain.

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