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Critiques de Anne B. Ragde (896)
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La Ferme des Neshov

Deuxième tome de la tétralogie norvégienne : où se pressent un drame qui enfle, grossit jusqu’à éclater finalement et laisser le lecteur abasourdi.



Il me sera bien difficile d’exposer mon ressenti sans rien dévoiler de l’intrigue car justement c’est par l’intrigue que j’ai été le plus bouleversée lors de cette lecture. Mais je ne gâcherai pas la surprise du futur lecteur et en dirai donc le moins possible !

Si dans le premier tome on découvrait surtout le passé des personnages, ici on les côtoie au présent, chacun ayant retrouvé son quotidien. Bien sûr ce quotidien est quelque peu chamboulé par les événements précédents et chacun tente d’y faire face tout en poursuivant sa vie. Le lecteur est plongé dans les pensées intimes des personnages. Au début je craignais que l’intrigue ne se limite à cela, je frôlais la déception à mi-parcours. Mais c’était sans compter sur le talent de l’auteure qui sait ménager ses surprises et ne lésine pas quand c’est le moment de rendre le récit glauque au possible ! La deuxième moitié du roman m’a « scotchée » au livre, je ne pouvais plus cesser la lecture avant la dernière ligne !

Petite note particulière pour Tormod que je trouve très attendrissant !



Un excellent deuxième tome qui appelle aussitôt à la lecture de la suite…

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La Ferme des Neshov



Je viens de découvrir l'auteure de "La terre des mensonges " par le second roman de la trilogie .

Aucun problème ; si besoin, des rappels de la situation familiale jalonnent le récit .

C'est avant tout, , l'histoire bien sombre d'une famille empêtrée dans des non-dits, une fresque sociale émaillée de la dureté du quotidien, de doutes, de chagrins , d'espoir et d'amour aussi.

L'auteur campe à la perfection les portraits de chaque personnage dont l'analyse psychologique ,toujours finement ciselée est un pur régal !



Le roman est écrit dans un style sobre, souvent léger , tendre et drôle parfois malgré la gravité de certaines situations , une façon sans doute de prendre de la distance pour souligner l'essentiel .



Un livre profondément humain, intelligent ,superbe, que l'on dévore !

Un succès bien mérité.

Je me suis précipitée sur la suite " L'Héritage impossible ".



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Un jour glacé en enfer

Bilan mitigé pour ce roman d’Anne B. Radge, pas parce qu’il n’est pas bon mais parce qu’il est très différent de ses autres romans. L’auteure fait preuve d’un grand talent d’écriture et nous prouve qu’elle peut sortir de sa zone de confort mais c’est assez déstabilisant pour ses lecteurs.



Ici, on fait la rencontre d’un homme bourru, qui vit loin de tout avec son élevage de chiens. Une femme vit avec lui mais l’on ne sait rien d’elle, ni comment elle est arrivée là. L’ambiance est lourde et pesante. C’est l’hiver et les températures sont polaires, la menace constante rode autour de la maison à cause des animaux sauvages. C’est un roman très noir, où le lecteur n’est absolument pas épargné : scènes de sexe, animaux tués et dépecés, violence… Bref, il faut avoir le cœur bien accroché !



Malgré tout l’auteure nous tient en haleine, du début à la fin. On sent qu’une fin particulière nous attend et j’ai lu ce roman d’une traite. Je m’attendais à un dénouement un peu différent, où cette jeune femme allait enfin se rebeller mais certainement pas à ça….



Même si mon sentiment en refermant ce livre reste mitigé, je suis contente d’avoir découverte un autre roman de l’auteure et d’avoir posé mes valises en Norvège pour quelques heures.
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Un jour glacé en enfer

Imaginez un décor : celui du Grand Nord. Deux personnages : "Lui", éleveur de huskies et musher ; "Elle", venue dont ne sait où et très probablement cueillie au bord de la route par "Lui". Entre eux : le sexe et la coopération au quotidien dans les soins donnés aux chiens de traîneau, jusqu'au jour où la préparation d'une course va changer la donne...

Mise ainsi à plat, la trame de cette histoire paraît ténue. Pourtant ce roman m'a impressionnée et interpellée par les questionnements qu'il suscite.

Entendons-nous bien : rien à voir avec un roman de trappeurs. Ici la nature est tout sauf généreuse et majestueuse. Si elle est belle, il faut tout de même s'en méfier, s'en protéger et très souvent la combattre pied à pied, si l'on ne veut pas finir sous les dents d'un loup ou pétrifié en statue de glace !

L'homme n'est pas non plus celui qui domine les grands espaces et le monde animal. Ce qui se déploie tout au long du roman est plutôt le troublant mimétisme des comportemens animaux et humains. Moteur de la vie, la nourriture acquiert une importance vitale chez les uns et chez les autres et l'auteur souligne le parallélisme à plusieurs reprises. Mais la nourriture n'est pas le seul point de convergence hommes/animaux. Bien plus dérangeante est l'évocation de la puissance et de la violence du désir sexuel chez les deux. Et le parallélisme des scènes d'accouplement en début de roman entre Togo et Lady, les deux huskies et "Lui" et "Elle" en est un bel exemple.

Le sexe va même devenir pour "Lui" un instrument de pouvoir dont il va user sans vergogne, car dans ce monde de conditions de vie extrêmes, toute forme d'organisation sociale répond à une hiérarchie très prégnante dans laquelle s'instaure un rapport dominant/dominé.

Cet univers rude, violent laisse pourtant une petite place à l'affectif mais c'est souvent sur le mode du transfert. "Elle" va se prendre d'une affection toute maternelle pour les chiots qui sont nés pendant que "Lui" prodiguera à Varg, le chef de meute, les caresses qu'elle attend vainement.

Le talent d'Anna Radge réside également dans le fait d'avoir fait de son héroïne un personnage ambigu et complexe : accro au sexe mais éperduement demandeuse de tendresse et de caresses. Soumise à "Lui" jusque dans ses moindres désirs mais en quête d'une autonomie qu'elle finira par conquérir à la fin du roman. A quel prix ! Tous ses états d'âme, toutes ses émotions, nous pouvons les suivre pas à pas, tant la plume de l'auteur sait glisser avec souplesse du monde extérieur au monde intérieur.

D'ailleurs, ce qui, à mes yeux, rend le roman si impressionnant c'est la qualité de l'écriture. Qu'il s'agisse de l'hyperréalisme de certaines scènes de dépeçage, de l'évocation d'une violente sensualité de toutes les scènes d'accouplement ou de l'extraordinaire puissance évocatrice des deux scènes de chasse au glouton son phrasé fait mouche et nous tient en haleine par la précision ou la crudité du lexique et par l'adaptation du rythme de la phrase à celui de la scène décrite.

Fragilié du vernis civilisationnel dans des conditions extrêmes de vie, relations hommes/animaux dans un contexte bien différent comme celui du monde où nous vivons, tels sont les questionnements qui me viennent à l'esprit après la lecture de ce roman.

Un roman qui ne peut en tout cas laisser indifférent.
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Zona Frigida

Ma première rencontre avec cet auteur et je pense que j'y ai pris goût, j'ai aimé le style d'écriture les personnages surtout Béa et pourtant il ne se passe pas grand chose sur ce bateau durant les premières pages. Mais on reste accroché et on veut connaître la suite pourquoi Béa part-elle direction le Spitzberg, pourquoi boit-elle autant, pourquoi cette peur de s'engager avec un homme, que fait-elle sur cette croisière entourée entre autres de touristes Japonais dont une star Japonaise.



Si vous souhaitez faire une balade rafraichissante en cette période caniculaire et vous balader au milieu des ours polaires et des phoques ce livre est fait pour vous. Et si vous aimez les personnages cabossés par la vie comme Béa vous allez aimer également.



Je suis souvent déçue de mes lectures de polars nordiques à de rares exception près et la je n'ai pas été déçue, merci a sarahdu91 sans qui ce livre serait sans doute resté plus longtemps dans ma Pal.
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Je ferai de toi un homme heureux

J'ai passé un très bon moment avec ce roman d'Anne B. Ragde qui ne ressemble pas tellement à ses autres livres que j'ai lus. Plutôt qu'une intrigue classique, on a ici une suite de portraits de famille, tandis qu'on passe d'un appartement à l'autre dans la même cage d'escalier.

Cela donne un état des lieux de ce que peut être la vie quotidienne des femmes au foyer des années 60 en Norvège (et ailleurs), entre épanouissement dans les tâches ménagères (si, si, il y en a...), soumission à contrecœur à l'autorité toute puissante du mari et désir d'émancipation plus ou moins refoulé.

Cela peut avoir l'air rébarbatif ainsi présenté, mais c'est très bien écrit, avec la verve habituelle d'Anne B. Ragde qui, non sans une touche d'humour parfois grinçant, n'hésite pas à mettre le doigt sur ce qui dérange.

J'ai dévoré le roman.
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La terre des mensonges

Édité en 2012 dans la collection 10/18, « Berlinerpoplene », c'est à dire « Peupliers de Berlin » mais traduit par « La terre des mensonges », est le premier ouvrage de la « Trilogie des Neshov », série écrite par Anne Birkefeldt, célèbre auteur norvégienne auréolée dans son pays de nombreux prix littéraires. Assez dense (351 pages), « La terre des mensonges » est un roman où se confrontent les générations Neshov, à savoir les parents, les trois fils et une petite-fille. Pas très original ? Attendez ! On ne vous a pas tout dit …



Primo, même si l'action se situe quelques jours avant la trêve des confiseurs, la famille Neshov (page 202), « ça n'était pas une famille dans laquelle on s'offrait des cadeaux de Noël, et Neshov n'était pas un endroit où rester » (la ferme des Neshov est située en pleine campagne, dans un coin paumé, en bord de fjord).



Deuzio, les Neshov sont des gens pour le moins très typés : Anna, la mère, 80 ans, tyrannique et travailleuse acharnée, vient de subir un AVC et a été hospitalisée au CHU de Trondheim ; son mari, qui reste figé au domicile depuis qu'il est au chômage, attend son retour (il vit à ses crochets depuis qu'il est à la retraite) ; ils ont trois fils (Margido, directeur d'une entreprise de pompes funèbres et n'ayant pas rendu visite à ses parents depuis 7 ans, Tor, gentil, le coeur sur la main, éleveur de porcs dans la ferme d'Anna, et Erlend, gay, vivant en ménage au Danemark avec un certain Krumme, rédacteur en chef d'une revue à forts tirages) et une petite-fille (Torunn, fils de Tor, divorcée depuis 6 mois et sans enfant). Tous devraient s'organiser pour aller au chevet d'Anna et espérer qu'elle revienne au foyer au plus vite et en bonne santé. Sauf que … Margido, l'ainé des enfants, célibataire, chrétien et très réservé, voit tout en noir et craint le décès de sa mère ; Tor, célibataire et centré affectivement sur ses cochons, « un mendiant qui puait l'ancien temps oublié », n'aime pas son père et aime assez peu à sa mère, la propriétaire de la ferme ; Erlend, qui a été rejeté par sa famille pour son homosexualité, n'aime pas sa mère (il lui souhaite le bonjour à sa façon : « Salut ! Trou du cul ! »), et on lui a toujours caché l'existence de sa nièce, Torunn ; Erlend, qui adorait son grand-père (le père d'Anna), mort accidentellement en péchant le saumon au filet, est content de faire la connaissance de Torunn. le courant passe bien entre eux deux (il est comme un frère qu'elle n'a jamais eu), comme il passe bien entre elle et Tor.



Troizio, si Anna meurt, Margido, l'ainé, hérite de la ferme ; mais Margido -qui n'est pas paysan- n'a que faire de cette ferme ; Tor, qui serait intéressé par cette ferme (« il a sué sang et eau dans cette ferme qu'il a exploitée toute sa vie »), est trop pauvre pour s'endetter et pour lui racheter sa part ; Erlend a de l'argent, mais il préfère Copenhague. Dans ce microcosme, les tensions deviennent vite palpables autour d'un héritage qui semble inéluctable. Quand Anna décède, Erlend et Torunn nettoient tout de fond en comble, mettent partout des nappes, des coussins et des couvertures, proposent un repas en commun, préparent quelques plats savoureux en cuisine et allument la radio, le tout pour fêter dignement Noël ; en parallèle, Tor se réfugie dans son étable avec ses cochons et Margido joue aux abonnés absents. Torunn a pitié de son père, dépressif, aussi l'aide-t-elle dans son travail. Quand Krumme débarque à l'improviste l'avant-veille de Noël chez les Neshov, Erlend, qui a rasé son père de frais, se laisse aller à prodiguer quelques caresses à son ami puis il annonce à tous que Tor devrait être déclaré héritier de la ferme : c'est l'explosion ! Et, mais je ne voudrai pas spoiler, il va y avoir (page 336) un sacré coup de théâtre.



« La terre des mensonges » est une pépite par la finesse du huit-clos psychologique, par la diversité des tempéraments et des histoires personnelles mises en oeuvre ou suggérées, par l'évocation -tout en pudeur- des ravages de l'homophobie, par la justesse des questions soulevées par la proximité du décès d'Anna (peut-on fêter Noël juste après le décès de quelqu'un ? Que faire d'un héritage auquel on est assez peu préparé ? Comment prendre de bonnes décisions dans la précipitation?) et par la mise en évidence de l'importance du regard de l'autre dans le fonctionnement de tout un chacun (Erlend, par exemple, se demande si Krumme ne va pas le considérer comme un paysan, morceau d'histoire qu'il lui a toujours cachée). Le lecteur a entre les mains le récit d'une confrontation familiale explosive où éclateront les drames secrets dont sont tissées les vies des Neshov. Un livre à dévorer. Je mets cinq étoiles.



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L'héritage impossible

Et un , et deux , et trois Ragde !

C'est pas pour dire du mal mais je trouve que le récit commence vraiment à s'essouffler .



Où l'on retrouve la ferme familiale des Neshov désormais tenue , tant bien que mal , par la petite dernière découverte sur le tard . En effet , Torunn , en mémoire de son paternel , s'est soudainement sentie investie d'une mission divine , la pérennité de ces bâtiments qui partent à veau-l'eau même si les truies y prédominent . LE questionnement existentiel qui servira de fil rouge - ténu le fil - tout au long du bouquin , partira , partira pas ? Ajouter à cela un frémissement de commencement d'embryon d'histoire d'amuuuur qui n'en finit pas de capoter et c'est presque à un épisode Harlequin champion d'l'amour auquel l'auteure nous convie . Manque de bol , plutôt que d'ouvrir l'appétit , ça fleure bon la nausée imminente, Jean-Paul acquiesce discrétos dans son coin . Un dénouement convenu et c'est un soupir de force 12 qui vient s'ajouter à un sentiment persistant de fin de course poussive .



Magido , toujours sur le fil du rasoir , fait tourner sa boite de pompes funèbres - youpie , c'est la fête - péniblement et constitue un personnage plus que transparent dans ce dernier volet .



Quant à nos deux tourtereaux et pères en devenir , Erlend et Krumme , ils envisagent leurs futures responsabilités de géniteurs avec la légèreté et la grâce d'un bulldozer . Chambre rose ? Layette bleue ? Vaste sujet de discussion qui peut lasser à la longue .



Gros point positif , ce grand-père énigmatique touchant qui obtient enfin un rôle prépondérant à sa juste mesure .



Sinon , heureux d'avoir découvert et partagé le quotidien de cette famille discordante tentant péniblement de renouer des liens par trop longtemps distendus . Légèrement dépité au sortir d'un ultime volet d'une longueur presque monotone...



L'Héritage impossible : Jim Phelps ! Ya un p'tit boulot pour toi...
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La terre des mensonges

Trois hommes ,trois parcours, trois vies...Un éleveur de porcs célibataire, un croque-mort vieux garçon et un décorateur de vitrines homosexuel... A priori ils n'ont rien en commun et pourtant ils sont frères et partagent une enfance commune dans la ferme familiale. Le benjamin, Erlend, a quitté la Norvège pour toujours il y a 20 ans et vit désormais heureux en ménage avec Krumme à Copenhague. Margido, le cadet a coupé les ponts avec la famille il y a 7 ans après une sévère dispute avec sa mère. Et Thor, l'aîné, a repris l'exploitation pour y élever des porcs.

A quelques jours de Noël, les trois frères vont se retrouver au chevet d'Anna, leur mère mourante. Ils seront rejoints par Thorunn, la fille de Thor, fruit d'un amour de jeunesse qui n'a pas eu de suite en raison du veto maternel.



Le premier tome d'une trilogie dont je ne peux que recommander vivement la lecture. Il n'y a rien à jeter! Tout est parfait! Des personnages attachants, bien décrits, un cadre magnifique et une histoire familiale pas banale. Je découvre avec ce livre la plume de la norvégienne Anne B. RAGDE et je suis sous le charme. Il me faut la suite! D'autant que le livre s'achève sur une révélation d'importance et j'ai hâte de savoir quel impact la découverte par tous du secret de famille aura sur la suite des évènements. J'espère que le tome suivant sera à la hauteur. En tout cas, La terre des mensonges fait partie de mes coups de coeur de l'été.
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La terre des mensonges

Je voulais découvrir la saga des Neshov depuis très longtemps et ça y’est j’ai enfin franchi le cap avec la lecture du tome un qui est très prometteur pour la suite.



La matriarche se meurt et c’est l’occasion de réunir la famille ou ce qu’il en reste car chez les Neshov on n’est pas très soudés. La vielle femme laisse derrière elle : un mari un peu simplet (qui de par la révélation finale n’est pas si bête que ça), trois fils, Tor qui a repris l’exploitation agricole et qui n’a jamais tenue tête à sa même, Margido, le croque-mort célibataire et aigri et Erlend qui a quitté la Norvège depuis plus de vingt ans. Enfin, il y a la petite fille que Tor a eue dans sa jeunesse. Bref tout ce beau monde va se retrouver au chevet de la grand-mère. C’est l’occasion d’évacuer les rancunes et de se dire les choses une bonne fois pour toute et surtout de lever le voile sur certains secrets de famille que l’on croyait bien enfouis.



J’ai beaucoup aimé retrouver l’auteure que j’avais déjà lu avec Je ferai de toi un homme heureux. Si le livre parait un peu décousu au départ : chaque personnage a le droit à un chapitre entier et étant tous différents, on a du mal à faire le lien entre eux, très vite les pièces du puzzle s’assemblent et l’on s’attache à cette famille hors du commun.



J’ai apprécié les personnages de Tor et Erlend. Ils sont à l’opposé l’un de l’autre qu’on se demande presque comment ils peuvent être frères. Tor est touchant, il m’a ému dans sa relation complexe avec les femmes : il n’a jamais dit non à sa mère et aujourd’hui, il essaie de tisser des liens avec sa fille. Erlend, lui est complément excentrique et m’a beaucoup fait rire. Son histoire d’amour est aussi très jolie. Margido m’a laissé indifférente et j’espère en découvrir un peu plus sur lui dans les prochains tomes pour pouvoir me faire une idée plus concrète.



Vous l’aurez compris je ne regrette pas cette découverte et je devrais vite dévorer les tomes suivants.
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La Ferme des Neshov

J'ai déjà aimé le premier tome, mais je dois dire que j'ai d'autant plus aimé ce tome-ci ! Maintenant que le décor a été bien planté dans La terre des mensonges, et que le ''secret'' a été enfin dévoilé, Radge peut se permettre de bien camper ses personnages. Leur psychologie et leur caractère est tellement bien dévoilé dans ce tome, que ça été un vrai régal. Un Tor plus sombre que jamais, qui descend lentement dans le noir. Un Margido, qui après une petite escape du côté de la luxure et de l'alcool, redevient le fervent croyant qu'il a toujours été. Ce couple composé de Kromme et Erlend, à l'aube d'une crise, décidera d'un grand changement dans leur vie... et la pauvre petite et frêle Torunn, éprise d'un homme macho, vivra bien des malheurs et se questionnera sur son avenir. Bref, vous aurez compris que Radge ne fait pas dans la dentelle, et malmène un peu ses personnages pour notre plaisir. Ça augure très bien pour la suite, où tout sera bouleversé par un événement qu'on sent dramatique. L'heure des choix sonnera... Vraiment un très très bon deuxième tome !
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Zona Frigida

Après avoir découvert Anne B. Ragde par la lecture de " La ferme des Neshow " et " L'héritage impossible " j'étais impatiente de lire "Zona Frigida ".



Mais cette fois, je suis déçue.

Par la médiocrité du style ,surtout en première partie .

On est contraints à digérer une suite de dialogues et de commentaires répétitifs et lassants qui a l'évidence ont vocation de remplissage !



Alors, c'est bien dommage car les thèmes choisis permettaient d'espérer plus de profondeur et d'exploration .Au lieu de cela, on enchaîne cliché sur cliché .



Béa : son personnage est noyé dans l'alcool au point de saouler le lecteur par d'invraisemblables ingurgitations . On échappe au coma éthylique mais pas à l'ennui ! Il faut du temps et des banalités pour arriver enfin à l'action.

Mais, j'étais déjà engourdie en arrivant au déroulement de l'intrigue .

Il y avait pourtant beaucoup à dire en" creusant" une telle personnalité !



Georg :vieux loup de mer baroudeur, tombeur de ces dames ,sexy et macho ...passionnant !



J'ai poursuivi ma lecture malgré tout pour la documentation écologique. Mais, là aussi, on reste en surface .

La quatrième de couverture annonce un thriller palpitant : je n'y ai vu que tristesse et désolation .



Un livre vite lu et vite oublié .

Aussi , mes premières impressions concernant l'auteur me seront bien utiles pour ne pas l'évincer de mes choix futurs.
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La terre des mensonges

Mais quelle découverte avec cette saga norvégienne! Au départ on découvre une histoire des plus simples, une vie à la ferme, des parents âgés et trois frères séparés par leurs propres vies sans que les parents les aient vraiment éduqués et laissé des liens familiaux...

Bref, au fil des pages, l'histoire devient captivante, l'ambiance devient glauque et les personnages très cyniques...du coup, on ne lâche pas ce livre et on le lit avec hâte de voir comment les liens familiaux vont pouvoir se consolider...la fin, qui est loin d'en être une puisqu'on est en pleine trilogie, est d'autant plus passionnante que l'on passe direct à "la ferme des Neshov" sans plus tarder.

Une saga familiale à ne pas rater...une écriture remarquable!
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Zona Frigida

Cap sur le Spitzberg à bord de l'Ewa, départ estival de Vardo, mer des Barents.

Tout un programme ... à découvrir.



Anne B. Ragde nous distille au fil des pages quelques anecdotes sur sa conquête et nous esquisse les enjeux environnementaux et géopolitiques de cette région.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de Passer vers le Nord: la nouvelle route maritime de Erik Orsenna et Isabelle Autissier.



Pour en revenir à notre fiction Zona Frigida (espace géographique bien réel), elle nous emmène plutôt dans une "Zona Calda" ( espace géographique de l'intime).



En effet à bord de l'Ewa, la croisière s'amuse, abuse et se désabuse. L'Ewa est un vrai bar flottant, prenant des airs de "love boat"...



Notre héroïne Béa, jeune caricaturiste de talent et d'avenir, que nous suivons depuis Trondheim (avant son départ pour le Svalbard, nom du Spitzberg en norvégien) est mal dans sa peau.



Est-elle partie là-bas pour jouer et vivre un "Sea,sexe and ice"? Cela le lecteur l'apprendra plus tard.

Notre brave et terrible "chouette" se fera-t-elle ferrée par le vieux loup de mer?



Avant de dénouer cette intrigue bien ficelée, le lecteur aura le temps de profiter d'un cadre somptueux, de savourer des descriptions magiques de fjords et de glaciers, de profiter de la faune et de la flore arctique et polaire, et de s'initier à la chasse aux phoques ou à l'ours...



Après avoir lu La terre des mensonges et Un jour glacé en enfer, je dois dire que Anne B. Ragde a plusieurs cordes à son arc.



Une lecture, agréable et distrayante et surtout très dépaysante.
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L'héritage impossible

Dernier tome d'une première trilogie dans laquelle je me suis plongée avec un plaisir de lecture non dissimulé !

Des personnages attachants exerçant des professions qui sortent de l'ordinaire.

Margido, entrepreneur de pompes funèbres.

Erlend, homosexuel fantasque, décorateur de vitrines.

Tor, resté à la ferme familiale avec son père et sa mère, exploitant un élevage de porcs.

Torrun, la fille qu'il a eu avec son amour de jeunesse, éducatrice canine dans un hôpital vétérinaire et qui, au décès de son père se verra contrainte de reprendre l'élevage...ou pas.

Et puis, il y a le secret familial, celui qui sème le malaise et qu'on s'efforce d'oublier ou d'ignorer.

C'est agréable à lire, vivant, drôle parfois.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde et, bien que les avis soient mitigés sur les trois tomes suivants, je retrouverai les Neshov avec plaisir.
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L'espoir des Neshov

"L'espoir des Neshov" ou Chroniques de la vie ordinaire. Ni déçue ni emballée par ce titre, juste satisfaire de clore cette saga avec ce quatrième tome. Je crois que la boucle est bien faite là ! Tout est dit avec simplicité, Anne B. Ragde fidèle à elle-même, donc simple comme la quotidienneté quoi!



Une famille bien réelle qui a enfin trouvé sa place et transcender le passé.

Inutile d'en faire plus avec un 5e tome, il fait savoir mettre le point final.

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La terre des mensonges

Une ferme, une fratrie, un secret de famille.

Premier volet d'une trilogie, La Terre des mensonges, nous transporte à Trondheim, Norvège, quelques jours avant Noël.

Dans ce roman, j'ai particulièrement apprécié le réalisme appliqué pour décrire, entre autre, la vie de la ferme, avec les bruits et les odeurs de l'étable et de tous ses compagnons (veaux, vaches, cochons) mais aussi évoquer les liens qui se tissent entre Tor, le fermier et ses bêtes...c'est magnifique!

Attachement et complicité d'autant plus forts que la vie sociale et personnelle de Tor, réglée comme du papier à musique, n'est pas des plus animées.

Mais voilà, à quelques jours de l'Avent, la ferme des Neshov va être secouée...

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Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans

Avec ce livre, on rentre dans l’univers de Lotte, âgée de 8 ans, qui va vivre de plein fouet le divorce de ses parents, suite au départ du père qui quitte la maison pour habiter avec une femme plus jeune que lui.



L’auteure traduit avec justesse ce que va devenir la vie de la fillette à partir de ce moment-là : les moqueries de ses camarades d’école, le désespoir et la jalousie de sa mère, les difficultés financières liées au départ du père, le comportement de ce dernier qui atteindra son apothéose à la fin du roman…



Lotte vit chaque été une parenthèse plutôt heureuse auprès de ses grands-parents paternels, près de la nature, et les descriptions des paysages et de la vie à la ferme sont fort belles.



Mais que ce soit de retour chez sa mère ou lors des séjours chez ses grands-parents, des démons l’assaillent régulièrement dans ses nuits, preuves irréfutables du mal-être dont elle est la victime dans cette histoire familiale.



La fillette s’oublie souvent pour faire plaisir aussi bien à son père qu’à sa mère ; l’auteure a réussi à montrer avec talent toutes les blessures d’un divorce sur un enfant dans les années 1960.



C’est un fort beau livre, qui remue le cœur et l’esprit...

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L'espoir des Neshov

Je viens de relire ma critique du 3e tome des Neshov…elle date de 2014 !

Je comprends alors mon errance dans les premières pages de ce 4e volet.

Mais l’attachement à cette famille norvégienne est vite revenu :

- Margido, le frère croque-mort, très pointilleux, très professionnel, et plein d’empathie. C’est le personnage qui m’attire le plus, je pense.

- Erlend, le petit dernier, homosexuel à la vitalité débordante, surtout depuis que son compagnon et lui s’occupent de leurs enfants, des jumelles et un petit garçon, portés par leurs amies, un couple de lesbiennes.

- Le « grand-père », Tormod Neshov, enfin parfaitement heureux dans une maison de retraite.

- Et Torunn, la nièce, que l’on retrouve à quarante ans, pleine de désillusions mais aussi avec un fol espoir au cœur.



Ma foi, mon enthousiasme est retombé assez vite. La première partie (jusqu’à la moitié du livre à peu près) relate la vie quotidienne de chaque protagoniste, sans heurts ni malheurs.

La deuxième partie ne parle plus que de Margido et surtout Torunn, qui va changer de vie.

J’aime beaucoup m’immiscer dans les pensées et les sentiments de ces deux personnages, mais il faut reconnaitre que le ménage, les courses, la cuisine occupent la majorité de l’espace des pages.



Bref, j’espérais suivre avec béatitude les aventures des Neshov, je me suis enlisée dans les torchons, les problèmes de personnel de Margido, les gaufres au fromage (bêrck) et j’en passe.



N’empêche, je lirai le 5e volume. Mon espoir reste intact.

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Un jour glacé en enfer

Blanc, neige, gel, bienvenue dans le Grand Nord.

« Elle » n’a pas de nom, pas de passé.

« Lui » non plus n’a pas de nom, il élève des chiens pour les vendre ou les entraîner pour des courses folles.

La neige étouffe les bruits, sauf les hurlements des animaux, musique violente qui rythme la vie quotidienne.

Elle est Lui vivent une passion violente et charnelle, Elle aime le contact de cet homme rustre aux mains sales et au désir brut, presque bestial, qui la fait trembler sous sa fièvre en fendant son corps de plaisir.

Comment est-elle arrivée là ? « Elle a débarqué dans un endroit si boueux que ses chaussures de ville ne lui sont plus d’utilité et qu’elle a dû enfiler une paire de gros sabots, un endroit où elle ne peut plus porter ses vêtements noirs d’avant ».



Toutes les questions n’auront pas de réponse, mais quelle importance !

Le principal atout de ce roman étrange et hypnotique est l’ambiance qui se dégage de cet huis-clos glacé et torride.

Anne B. Ragde signe un roman d'une grande intensité, empreint de violence et de colère.

Une belle lecture.







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