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Critiques de Anne Cherian (78)
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Une bonne épouse indienne

Loin de l'Inde, Suneel s'est construit une vie très différente de celle qu'il aurait vécue dans son pays. A San Francisco, il est devenu Neel, un anesthésiste respecté, un homme libre qui vit dans un superbe appartement, à la décoration certes minimaliste mais avec une somptueuse vue sur le Golden Gate Bridge, un célibataire convoité qui entretient une liaison secrète avec une secrétaire de l'hôpital en attendant de trouver l'américaine bon teint à qui il passera la bague au doigt. Pourtant, au pays, sa famille s'inquiète de ce célibat prolongé et décide de prendre les choses en main. Sous un faux prétexte, Neel est attiré en Inde, présenté à une jeune fille de sa caste et marié à la belle Leila sans avoir eu le temps de reprendre son souffle. La situation lui a totalement échappé mais à San Francisco il reprend les choses en mains. Certes il est marié mais il compte vivre sa vie comme avant, à charge pour Leila de se débrouiller de son côté...



Admiration pour Neel, un homme qui a réussi brillamment, qui s'est bien intégré dans son pays d'adoption. Pitié aussi, parce qu'il est pris entre deux cultures, parce qu'il a parfois été rejeté en raison de ses origines, parce qu'il est victime de la tradition du mariage arrangé, parce qu'il redevient un enfant en face de sa mère, sa tante, son grand-père.

Admiration pour Leila, un femme instruite qui parle anglais sans accent, qui est professeure, qui sait rester digne en toute circonstance. Pitié aussi à cause de la pression qu'exerce la société indienne sur les femmes. Leila est trop grande, trop pauvre pour intéresser un homme et quand enfin on la marie, son époux la délaisse, la néglige, la déteste presque.

Admiration pour ces indiens qui suivent cette tradition ancestrale de se marier après négociations entre les familles, qui trouvent en eux la force de s'entendre, de s'attacher à un partenaire qu'ils n'ont pas choisi. Pitié aussi pour ces couples parfois mal assortis qui jamais ne connaîtront l'amour...

Admiration et pitié donc mais aussi un soupçon d'exaspération face à un Neel souvent odieux et égoïste et une Leila qui s'accroche à un mariage bancal et ne cherche pas à s'émanciper. Mais l'histoire est belle, attachante, touchante même si à nos yeux d'occidentaux ces mariages arrangés sont plutôt incongrus et que le sort réservé aux femmes en Inde est révoltant.
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Une bonne épouse indienne

Sunneel est indien. Il est venu en Amérique faire ses études et y pratique la médecine en tant qu'anesthésiste.

Aux USA, on l'appelle Neel. Il possède un passeport américain et vit en partie avec une américaine type, jusqu'au jour où il est rappelé en Inde car son grand-père est malade.

Arrivé sur place, il se fait rattraper par les traditions indiennes : la famille arrange les mariages.

C'est ainsi qu'on lui choisit une Indienne de 30 ans, Leila.

Ils se marient car Neel se sait pas y échapper et il pense bien divorcer dès que possible.

Il ramène Leila aux USA et continue à mener sa vie comme si de rien n'était en laissant Leila seule dans l'appartement.

La jeune femme, attachée à ses traditions, va tout faire en toute discrétion pour maintenir ce mariage et pourtant, elle n'est pas dupe.

L'évolution de l'histoire est habilement menée et surtout de façon crédible.

C'est un premier roman pour Anne Cherian mais quelle réussite et une relecture rapide pour moi grâce à mes fiches. Je l'avais lu en 2013 et je vais aller voir si Anne Cherian a écrit d'autres livres.

J'ai aussi apprécié la traduction qui nous livre une très belle écriture.
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Une bonne épouse indienne

Comment trouver sa place quand on est tiraillé entre deux cultures : la société indienne où les mariages arrangés font partie d'une tradition immuable? Et la" modernité " américaine?

Ou l'histoire d'un médecin Indien: Neil Sarath, brillant anesthésiste, exerçant sa profession à San Fancisco, ayant une petite amie américaine qui voit sa vie basculer lors d'un cours voyage dans sa famille en Inde, il pense rendre visite à son grand- pére soi- disant souffrant.....le piége se referme et le voilà marié à Leila, qu'il n'a vue qu'une fois....une jeune personne pourtant cultivée, professeur d'anglais à l'université, spécialiste de William Shakespeare







prête à travailler dans l'édition....Leila qu'il va rejeter..... C'est aussi une histoire élégante sur la ...patience en amour, un pari sur l'intelligence d'une jeune femme qui va forcer son destin avec subtilité, auprés d'un mari qui avait peu d'estime pour elle.....Leila va attendre son heure et, sans scénes, sans drames, sans bruit, réserver à son mari pas mal de surprises.

Un ouvrage interessant, instructif, passionnant qui décrit avec humour, une belle approche psychologique et une finesse remarquable des situations paradoxales où les personnages sont attachants, les soeurs, les mères , les tantes.....Neil, écartelé entre une culture dont il a presque honte parfois , deux continents, deux systèmes sociaux et familiaux aux antipodes l'un de l'autre, et Leila, intelligente et sensée, douce et réservée mais si forte au fond....

Une approche qui nous montre les failles, les déchirures, les différences sur les couples mixtes vivant aux Etats - unis,

sur l'immigration, l'assimilation, le poids écrasant des traditions, l'univers Californien, la position de la femme en Inde: fragile, désuète, mais fondamentale, ce livre dont la fin " guimauve" m'a peu intéressée est surtout un beau témoignage drôle et émouvant ouvrant la porte à une autre culture guidée par des concepts rigides, une tradition gérée par une main de fer conservatrice, quelque peu archaïque et dépassée pour nous, occidentaux, mais pour eux, essentielle! Surtout par les mères, d'ailleurs, inflexibles, même si l' homme paraît toujours dominant !

Un récit sur l'identité et les valeurs de l'amour, le choc des cultures, riche de réflexions à propos des immigrants partout dans le monde, une ode à la liberté de la femme et à sa force morale, à sa volonté de fer, à sa subtilité qui peut faire basculer bien des choses....en douceur !

Un regard coloré, riche des senteurs épicées de la cuisine indienne et ses odeurs entêtantes !

Un premier roman réussi même si la fin est un peu trop romantique!
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Une bonne épouse indienne

un vrai coup de coeur pour ce livre, pourtant, encore un roman indien, encore un roman sur le choc des cultures, entre Inde et Etats-Unis, encore un roman sur un mariage arrangé ... encore encore encore ...

mais, la surprise est là, tous ces thèmes n'arrivent pas à en faire un livre convenu !



Leila plus que Suneel (dit Neel, "ca fait plus américain", donc il préfère) va s'adapter intelligemment à une nouvelle donne, à son mariage, à la vie aux Etats-Unis, si différente du monde qu'elle a connu auparavant



les personnages auraient pu être plus caricaturaux, mais là réside la subtilité de ce roman, ils sont plutôt attachants

tous les 2 semblent "victimes" de ce mariage arrangé, mais tout ne va pas "s'arranger" comme par magie, et tout ne va pas tourner comme l'aurait prévu le mari ! et la femme va se révéler, beaucoup moins victime finalement, et beaucoup plus maitresse de son destin, et bien décidée à être heureuse, mariée ou pas, et à réussir sa vie



un beau roman indien moderne et subtil donc, paradoxal à plus d'un titre, et vraiment une bonne surprise pour moi ! je vous le recommande vivement



loin de faire l'apologie des mariages arrangés, l'auteur nous fait réfléchir bien au-delà, sur le couple, la modernité, ce que chacun pense subir ou décider dans son destin, sa famille ... une ode à la liberté et aux femmes
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Une bonne épouse indienne

Ce livre est finalement un hymne aux mariages arrangés, en soi c'est un peu troublant en notre début de 21ème siècle, mais ce livre a l'avantage, à travers une histoire toute simple, de "radiographier" la mentalité indienne et les codes sociaux qui président au choix d'un conjoint dans la bourgeosie moyenne de ce pays.

Neel est un brillant médecin anesthésiste qui a un beau poste à San Francisco. Il doit faire un séjour dans sa famille en Inde, pour des raisons familiales; son grand-père ayant de graves soucis de santé.

Il revoit donc sa famille et là le piège se referme sur lui; on lui présente plusieurs jeunes filles et il est "marié" enfin "promis" avant même de pouvoir dire ouf.

Il revient aux USA en compagnie de son épouse indienne et là.. les ennuis l'attendent. Sa jeune maîtresse, secrétaire à l'hôpital où il travaille, est furieuse de la situation et une partie très dure se joue pour Leila, la jeune épouse indienne, qui finalement, doit subir la situation.

Une belle approche psychologique dans ce roman, même si les situations ne sont pas nouvelles, loin de là.

Les personnages sont attachants, malgré ou plus tôt à cause de leurs failles, leurs déchirures. Neel est littéralement écartelé entre 2 continents, 2 cultures, 2 systèmes sociaux et familiaux.

C'est la manière dont les personnages se débattent dans leurs contradictions qui est intéressante ici.
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Une bonne épouse indienne

Suneel, 35 ans, est d'origine indienne mais installé en Californie. Il a une très bonne situation en tant que médecin à l'hôpital, mais sa famille traditionaliste restée en Inde aimerait maintenant le marier. Croyant que son grand-père est gravement malade, Suneel se rend dans son pays natal pour lui faire ses adieux. Mais il se fait piéger et se retrouve obligé d'épouser Leila, qui elle attendait depuis longtemps qu'un homme la choisisse après de nombreux refus...



J'ai rarement lu quelque chose d'aussi cucul la praline !! Pourquoi cette comédie romantique ne fait pas partie de la collection Harlequin et n'a pas son adaptation hollywoodienne sur-pralinée diffusée sur M6 à 13h45 ??? Et autre question fondamentale : pourquoi ai-je acheté ce livre ????

Alors certes, je sais qu'il existe un public pour ces histoires d'amour compliquées qui se terminent toujours bien, avec en prime un bébé comme si c'était the best apothéose suprême alors qu'on sait tous qu'avoir des gosses ça n'a rien à voir avec une partie de plaisir. Je sais qu'il y en a qui aiment ça.

Pas moi !

J'ai trouvé ce roman d'une mièvrerie et d'une naïveté souvent puérile et caricaturale de toutes les comédies romantiques qui existent sur le marché pour oublier que ce monde est moche et cruel. Il est vrai que le thème des mariages arrangés est développé, que nous découvrons grâce à l'auteure ce choc des cultures et les traditions ancestrales indiennes qui perdurent face à une modernité progressiste et plus libertaire.

Néanmoins, le personnage de Leila est tellement candide qu'on a du mal à croire que ça existe encore dans nos sociétés occidentales d'être aussi naïf et sentimental. Pour le coup, le choc culturel est de mise, car effectivement la jeune femme ne connaissait strictement rien des hommes et idéalisait comme dans les romans toutes les relations entre un homme et une femme mariés, façon cheval blanc/rêve bleu et tutti quanti.

L'écriture, ainsi, est archi efféminée : on a devant soi un roman clairement à destination des romantiques, où les paragraphes s'enchaînent alors que ce n'est pas le même personnage qui pense, où les dialogues et les situations sont banals à l'extrême tout en étant limite vaudevillesques. Y a des moment où j'ai vraiment eu l'impression que c'était du niveau Twilight/50 Shades of Grey/Divergent, alors que j'attendais un vrai roman tout comme il faut, bien construit et pas superficiel, quelque chose de plus poussé et profond, qui critiquerait vraiment les choses et ne se bornerait pas à une nana qui rêvait désespérément d'être aimée qui nous livre des courants de pensées dignes d'une gamine de seize ans.

Je suis vache, j'en suis consciente. Seulement je pensais avoir affaire à de la vraie littérature indienne et pas à un roman à l'eau de rose.
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Une bonne épouse indienne

Toujours dans la perspective de s'ouvrir sur de nouveaux horizons, de découvrir des coutumes et des sociétés différentes de la mienne, de voyager par la lecture, j'ai choisi "Une bonne épouse indienne" , premier roman d'Anne Cherian.

D'emblée et dès les premières pages, le lecteur est plongée dans les traditions indiennes du mariage et du choix des partenaires par les parents.

Cette histoire met en exergue le problème des mariages arrangés et par la suite, comme est le cas, de Leila, l'intégration dans une nouvelle vie . Certains, hommes et femmes, gardent leurs identité, d'autres s'adaptent à leur nouvel environnement et une autre frange de ces gens rejette leur passé et renie leur origine pour endosser le costume de l'occidental.

Je suis déçue par ce roman qui ressemble plus à un Harlequin. J'ai trouvé que le problème de fond a été présenté d'une façon superficielle comme un article dans un journal. Il manque la profondeur du sujet. Un roman pour adolescentes.
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Une bonne épouse indienne

"une bonne épouse indienne" est un premier roman abouti car bien écrit, instructif et dépaysant. le thème des mariages arrangés est raconté au travers du parcours de deux protagonistes que tout sépare et loin de faire polémique en prenant partie pour l'un ou l'autre, l'auteur nous raconte simplement comment se déroule cette tradition en Inde et comment deux êtres peuvent s'en accommoder. A nous lecteur de nous faire une idée! J'ai pris plaisir à le lire et il fait écho dans ma mémoire à un autre roman qui traite de l'Inde "un fils en or" que j'avais également beaucoup apprécié. Je recommande aux curieux d'autres cultures.
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Une bonne épouse indienne

un bon roman sur les mariages arrangés et sur la société indienne et leur vision des femmes. On apprend beaucoup de choses et on suit avec plaisir, intérêt la vie de Leila. MAis un roman qui finalement est dans la lignée des romans sur l'Inde, sans surprise. Mais comme j'apprécie ce thème, j'ai adoré ce livre qui se dévore.
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Une bonne épouse indienne

Pépite ! J'ai adoré ce beau livre du début à la fin où l'on nous décrit la vie confortable d'un homme aux Etats-Unis et qui se voit contraint à retourner dans son pays, l'Inde, pour se marier. Sous la plume d'Anne Cherian, nous suivons chaque personnage dans son cheminement intellectuel, de vie, de renoncement et d'acceptation. Je recommande cette belle et intelligente lecture qui interpelle.
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Une bonne épouse indienne

Excellent premier roman pour Anne Cherian, les thèmes du livre sont intéressants : le choc des cultures entre l'Inde traditionnelle et le monde occidental. C'est un regard neuf sur le mariage arrangé. L'auteur a choisi de traiter le sujet avec humour. En effet, Neel est complètement absorbé par les traditions alors qu'il se veut "occidentalisé". Mais la réalité va lui brûler les ailes, il va vite retomber sur terre. Ce roman de 512 pages se lit très vite.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Une bonne épouse indienne

Voici le dernier livre que j'ai lu, je peux dire qu'il m'a déconcertée. En effet je crois que c'est la première fois qu'un livre me plait alors que je n'aime pas une partie des personnages qui le peuplent. Enfin pour être précise, ce n'est pas tant que je ne les aime pas, c'est qu'ils m'agacent prodigieusement.

Neel (en fait c'est Suneel) s'est installé aux États Unis après y avoir réussi ses études de médecine. La seule chose qui, selon lui, lui manque pour avoir réussi sa vie, c'est de se marier avec une belle américaine, éduquée, avec un bon travail et blonde de préférence afin de parfaire sa réussite sociale. Lorsque le roman débute, il apprends que son grand-père est gravement malade et le réclame à son chevet. Il se rends donc en Inde et revient... avec une femme dans ses bagages.

Soyons clair, Neel a été mon problème principal dans ce livre, parce que j'ai juste trouvé que c'était un connard (j'aurais aimé éviter la vulgarité mais je ne trouve pas d'autre mot). Effectivement il se fait piéger par sa famille et à sa place on ne serait pas non plus au septième ciel mais je n'ai trouvé aucune excuse à la façon dont il traite sa malheureuse épousée. En fait il se contente tout bêtement de l'abandonner et de l'ignorer la moitié du temps, et jamais, au grand jamais il ne lui explique, à elle qui ne sait pas qu'il a été forcé de l'épouser, qu'il ne voulait pas de ce mariage, se contentant de croire que s'il la délaisse suffisamment elle va finir par comprendre. C'est un grand lâche quoi.

Donc pourquoi, alors que j'ai passé la quasi totalité de ma lecture à vouloir étrangler le personnage principal, ai-je apprécié ce livre ? À vrai dire je n'ai pas trop de réponse.

Déjà je peux dire qu'il est bien écrit, et qu'à sa manière, il tient en haleine. Ensuite je pense qu'en fait j'ai fini par prendre en pitié ses personnages, oui même Neel, parce qu'ils sont tellement prisonniers de leur culture que j'en avais de la peine pour eux, et qu'en même temps j'en suis venue à me demander si il n'en était pas de même pour nous tous, sans que nous en ayons conscience. Leila (l'épouse en question) est intéressante en cela car, changeant tout juste de pays, elle a conscience qu'elle doit s'adapter à une culture différente de la sienne et elle donne l'impression de décortiquer mentalement son propre comportement, choisissant au fur et à mesure les réflexes culturels qu'elle décide de conserver et ceux qu'elle choisi de supprimer parmi ceux lui venant de son pays d'origine. Pour moi c'est donc un personnage que l'on peut légitimement l'admirer pour sa clairvoyance, que l'on soit d'accord ou pas avec les choix qu'elle fait. À l'opposé de ce comportement, Neel pense s'être americanisé au maximum mais on se rend compte assez vite que ce n'est qu'une apparence. Il ne suffit pas de manger du bœuf pour échapper à l'Inde et son ambition à vouloir s’élever dans la hiérarchie sociale par le mariage est assez symptomatique de ce qu'il a conservé de sa culture originelle sans s'en rendre compte. Ça ne l'empêche pas d'être une tête à claque, mais son aveuglement le rendrait presque sympathique, suffisamment en tout cas, pour ne pas refermer le livre de rage. Non, on se dit que grâce à son épouse qui elle, regarde la vérité en face, il finira sans doute par ouvrir les yeux. C'est sans doute cet espoir que le personnage puisse s'améliorer, qui m'a fait lire ce roman jusqu'au bout.
Lien : http://ioionette.blogspot.fr..
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Une bonne épouse indienne

Difficile pour les Indiens, même modernes et même ayant fait des études à l’étranger d’échapper au mariage arrangé.

C’est d’ailleurs un thème récurrent dans la littérature indienne.

Mais ici l’épouse, une fois installée avec son époux dans son nouveau pays, l’Amérique entend se battre pour réussir son mariage. Ce n’est pas aisé car son mari a une maitresse qu’il n’entend pas quitter. D’ailleurs, il n’a pas souhaité ce mariage mais n’a pas osé dire non à son grand-père mourant.

J’ai aimé les deux protagonistes de ce mariage imposé. Chacun des deux tente de faire au mieux en fonction des circonstances. Suneel qui est allé faire ses études aux USA a été séduit par ce pays où les contraintes sont moindres. Il s’est organisé une vie selon ce qu’il pense lui convenir. Il n’a en rien renié sa famille. Il accourt voir son grand père malade même s’il se doute de ce qui l’attend.

Quant à Leila, c’est une jeune femme qui est restée en Inde, mais qui est allée à l’université et est professeur. A 30 ans elle vit encore chez ses parents et pense qu’elle ne trouvera pas de mari puisque ses parents ne peuvent lui assurer une dot substantielle. Mais pour une mère indienne ne pas marier sa fille est un échec personnel.

Les voilà donc présentés et bientôt mariés. Néel, prénom qu’il préfère parce qu’il sonne plus américain retourne aux USA avec sa nouvelle épouse. Il pense que le mieux à faire est de l’ignorer le plus possible. Tandis que Leila qui d’abord ne comprend pas l’attitude de son mari, s’efforce dans un premier temps de devenir une vraie américaine.

Ce premier roman d’ Anne Cherian se lit très bien. Je ne l’ai pas trouvé trop manichéen, et je pense que Je reviendrais vers cet auteur lorsqu’elle publiera à nouveau.

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Une bonne épouse indienne

Sunneel - qui a américanisé son prénom en Neel - est un Indien trentenaire qui, après avoir fait des études de médecine à l'université de Stanford, en Californie, est resté exercer dans un hôpital de San Francisco.



Entre son métier et sa blonde maîtresse californienne - secrétaire dans l'hôpital où il exerce - il est très content de sa vie et ne souhaite surtout pas se marier : Caroline - sa maîtresse - n'exerce pas un métier suffisamment prestigieux à son goût, et il veut à tout prix éviter un mariage arrangé traditionnel en Inde.



Mais, alors qu'il se rend auprès de ses parents (restés en Inde) pour voir son grand-père qui est mourant, il se retrouve au final bel et bien marié avec une jeune Indienne, Leïla, professeur de littérature anglaise dans une université.



Furieux d'avoir été piégé, il ramène Leïla avec lui aux Etats-Unis en se jurant de divorcer d'elle au plus vite et de se marier avec Caroline, affirmant ainsi sa volonté d'épouser une femme de son choix.



Mais, au fil des semaines, il découvre peu à peu sa femme - qu'il n'avait rencontrée qu'une seule fois avant son mariage, lequel a eu lieu deux semaines après cette première rencontre - ainsi qu' une autre facette de sa maîtresse.



Plus qu'un livre sur les mariages arrangés en Inde - pour cela mieux vaut lire Kumudini de Rabindranath Tagore - Une bonne épouse indienne est selon moi d'abord l'occasion d'une interrogation sur ce qu'est l'exil volontaire dans un pays différent de celui où on a grandi, ce que l'on souhaite oublier de ce pays d'enfance pour mieux s'intégrer dans son pays d'adoption, ce qu'on souhaite en garder - à l'inverse - pour maintenir un lien avec ses racines.



C'est aussi une réflexion sur le rôle que la culture joue dans la relation amoureuse entre deux êtres et de la place de cette même culture dans les mariages mixtes.



Anne Cherian nous offre ainsi un livre agréable à lire, pas un chef d'oeuvre inoubliable certes, mais un bon moment de lecture dans l'ensemble.
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Une bonne épouse indienne

Un livre offert par une tante il y a de ça quelques années... enfin je l'ai lu, et c'est une très belle surprise. L'histoire d'un mariage arrangé entre Leila, jeune indienne de 30 ans, enseignante en littérature anglaise à l'université et toujours pas mariée, qui espère qu'un mari voudra enfin d'elle, et Suneel, jeune indien installé à San Francisco où il mène une brillante carrière d'anesthésiste, s'est parfaitement acclimaté au mode de vie occidental, et ne souhaite aucunement d'une épouse - encore moins indienne - dans sa vie.



Neel est par moments insupportable tant il est incorrect envers Leila, qu'il malmène par son indifférence, sa froideur et ses mensonges. Parfois cependant, on le comprend, lui qui se retrouve affublé d'une femme qu'il n'a pas voulue. Installée dans son appartement et dans sa vie, elle occupe son espace, s'enquière de son programme quotidien, se lie d'amitié avec ses connaissances... comment accepter cette présence étouffante d'une étrangère qu'on lui a imposé comme épouse ?



Leila, elle, est d'un courage exceptionnel, comme toutes ces indiennes qui acceptent (ou consentent sous le poids des traditions) de se marier à un homme installé dans un Occident dont elles ignorent tant. Elle doit tout quitter pour cet homme qu'elle ne connait pas : sa famille, son pays, sa culture, ses amis, son travail... mais le fait malgré tout de bon coeur, heureuse d'enfin se marier, pleine d'espoirs et d'illusions quant à sa vie future "en Amérique". Les journées de Leila ne sont pas celles qu'elle espérait. Son mari la délaisse, la néglige, voire la méprise. de déceptions en désillusions, on a beaucoup de peine pour cette femme prise dans un piège dont elle ne pourrait sortir que par un divorce, acte impensable qui jetterait le déshonneur sur sa famille et empêcherait ses deux jeunes soeurs de se marier. Cependant, au fil des pages, Leila s'affirme et s'impose, écoute ses propres choix et ses envies, plutôt que de chercher éternellement à satisfaire un Neel qui se désintéresse d'elle. Au fil du temps, Neel lui aussi laisse évoluer son regard sur sa femme et ses ressentis, et la relation entre les deux époux prend une autre étoffe.



Je n'en dis pas plus, afin de préserver la surprise de la lecture. J'ai beaucoup apprécié cette histoire et j'ai le sentiment que je resterai empreinte encore quelques jours de cette atmosphère si particulière, entre attente, espoirs et déceptions.
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Une bonne épouse indienne

Un jour alors que j'étais partie en ville, je suis allée dans une librairie où il y avait des cônes découvertes et dans chaque cône il y avait un livre qui avait été choisi par les libraires enfin si j'ai bien compris le principe. Donc j'en ai acheté deux et dans l'un des cônes il y avait Une bonne épouse indienne de Anne Cherian et je dois avouer que cela fut une incroyable découverte car ce n'est pas le genre de livre vers lequel je serais allée de mon propre gré et je pense que j'aurais eu tort.

La plume de l'auteur est incroyable et l'écriture est fluide. Les personnages sont tous attachant sauf la tante de Neel qui est un peu garce sur les bords, mais bon dans tous les livres il faut au moins un personnage que l'on déteste ou que l'on aime moins que les autres ^^. En ce qui concerne Leila parfois j'avais envie de lui dire "ce que tu lis dans les livres romantiques ou à l'eau de rose pure et dure c'est rare que ça arrive dans la vraie vie" mais ses croyances la rendent vraiment attachante.

La lecture de ce livre n'est pas un coup de cœur mais ce fut une bonne lecture et une jolie découverte.

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Une bonne épouse indienne

Je suis un peu surprise par le livre. Ni en bien ni en mal mais je ne m’y attendais pas.



Neel 35ans, médecin anesthésiste d’origine indienne et vivant aux États-Unis rentre en Inde quelques jours pour voir son grand-père malade. Sa famille en profite pour le coincer dans un mariage forcé. Il rentre donc avec Leila aux Etats-Unis.



C’est un livre à deux voix où on ressent aussi bien les sentiments de Leila et de Neel.

Le côté intéressant du livre est pour moi le poids de la culture et des traditions, clairement il y a un gouffre culturel énorme et l’adaptation à l’occident n’est pas simple. Le lâché prise de l’éducation reçue également.

En revanche j’ai trouvé le livre assez mou et ne suis pas d’accord avec l’idée qui s’en dégage sur le mariage forcé.

L’histoire se déroule dans un univers riche où Leila n’a pas besoin de travailler, son mari s’occupe de tout. Ce sont aussi des gens qui ont un accès facile à la culture.

Je trouve l’image de la femme dégradée et non mis en valeur. Je trouve surtout le personnage de Neel absolument insupportable, prétentieux et supérieur.



Je pense être passée à côté de ce livre sans histoire et très monocorde.





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Une bonne épouse indienne

Livre trouvé dans une boite à livre et c'est une belle découverte !

J'ai étudié L'union indienne à la fac d'où l'intéret pour le titre de ce roman.



On y suit l'histoire de Leila jeune indienne qui est mariée avec un indien qui vit à San Francisco. Le mariage est arrangé, les traditions présentes, tout comme les coutumes. On sent les épices et les délices des plats venant d'Inde. Mais on aborde aussi des sujets comme la place de la femme et son émancipation.



Un roman qui fait voyager et réfléchir.
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Une bonne épouse indienne

Un livre qui sort du lot que je lis d’habitude. Vous me direz « ah et pourquoi tu le chroniques », c’est simple, je vais tout vous dire.



Pour ceux qui le savent ou non je viens de la Guadeloupe, j’ai des ancêtres indiens, j’ai toujours été fasciné par leur culture sans me plonger dedans, je regarde leurs films ainsi que leur série en VO, je comprends la langue officielle qui est le hindi ainsi que quelque dialecte assez connu : Punjab, Bengali, etc.



En faisait les rayons à la FNAC un jour j’ai vu, qu’il avait sélectionné comme le livre du mois ainsi l’avis des lectures, sur le moment je me suis dit, je l’achèterais la prochaine fois du fait j’avais déjà assez de livres en main pour ne pas me faire tuer… Donc je remercie ma moitié (Sylvie) de me l’avoir offert.



L’histoire est écrite à la troisième personne ce qui est très bien, on commence avec Neel qui s’appelle Suneel qui est Indien, mais résidant aux États-Unis qui embrasse le métier d’anesthésiste. Il est un homme moderne selon les critères de l’Inde, il vit dans les mœurs occidentales, donc pour lui hors de question de faire un mariage arrangé, oui c’est comme ça que cela se passe en Inde ainsi que dans d’autres pays. Le voilà embarqué dans ce qu’on peut dire son enfer personnel, une lettre, un appel et le voilà de retour chez lui (en Inde), du fait que son grand-père est malade, sur le moment on en doutera, mais on verra la suite que c’est bien réelle… Neel se fait comment dire avoir en deux semaines, il se retrouve marié avec une femme qu’il n’a pas choisie et vu qu’une seule fois pour faire plaisir à sa famille, or lui ce qu’il veut c’est une belle Américaine à la peau « blanche » qui l’acceptera comme il est pour faire sa vie, donc cherchera par tous les moyens de se débarrasser de son épouse, mais sa famille est plus malin que lui…



On se demande qui est cette fille qui se retrouve mariée avec l’homme qui ne désire par ce mariage, c’est Leila, une veille fille comme on la surnomme du fait qu’elle a une trentaine d’années et n’est toujours pas mariée… Mais c’est du fait qu’elle a été plusieurs fois rejetée soit pour sa taille (mesurant 1m68 trop grande, dépassant certain de ses prétendants…) ou la situation financière de sa famille, ils ne sont pas assez riches du fait de leur castre pour payer une bonne dot, ce qui fait que la famille de Neel n’en voulait pas, un sourire et tout s’emballe… Mais la pauvre ne sait pas ce que son mari mijote…



Un voyage de noces express, puis un départ pour les États-Unis et la tout commence réellement pour Leila qui en bonne femme indienne saura se tenir dans l’ombre… mais elle n’est pas si soumise que cela…



Elle attendra son heure, saura que Neel lui ment, mais ne dira rien, elle pensera à mal, mais ne passera pas à l’action, pendant des mois et des mois il ne l’approchera pas, et un bon soir tout dérape, mais est-ce vraiment mal ? Après tout ils sont mari et femme, mais ce que je reproche à Neel sur le moment c’est qu’il était plein de doute, ne voulait pas de ce mariage, bien qu’il ne l’est pas toucher avant de franchir ce cap avait toujours en tête de vouloir se séparer d’elle, mais bon ce qui arrivera, arrivera… Pensant que c’est réellement son heure est enfin arrivé Leila se sentira en confiance, mais qu’est-ce que Neel pense réellement ? Oh cet homme j’ai eu du mal à le comprendre, oui il était contre ce mariage, oui il a ses idéaux, mais le mieux aurait été de dire la vérité, une bonne fois pour toutes… Il s’entraine lui-même dans une spirale de mensonge…



Pendant toute ma lecture je me suis demandé comment les choses allaient se terminer pour eux deux, le doute, le suspense était là, Leila qui se sentait mal dans son rôle d’épouse après tout le titre du livre est « Une bonne épouse indienne », elle pensait mille fois à le quitter, mais n’ayant pas été élevé dans le fait que les femmes peuvent quitter leur mari, restera là en subira, mais de temps à autre laissera filtré des piques donc je vous disais pas si soumise que ça…



Un décès suivit d’une naissance tout cela entour Neel, cela le changera en bien, mais un dernier mensonge et tout sera réglé…



Après tout, bien que cela soit un mariage arrangé, il trouvera son bonheur dans les bras de Leila, et celle qui semblait penser finir vieille trouvera un mari en portant un vieux sari vert, le chemin n’a pas été facile, mais ses prières ont été exaucé, un mari, un enfant, du bonheur tout cette recette lui donnera une famille même si cela n’a pas été facile pour elle.



Pas de fiole, je ne le note pas, je voulais juste partager cette lecture avec vous que j’ai bien aimé.

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Une bonne épouse indienne

Ce livre est une véritable bouffée d'air pur. Un bijou. Un bonbon au parfum sucré et à la saveur délectable... J'ai plus qu'adoré.

Suneel, dit Neel, est un indien qui a réussi en tant qu'anesthésite aux Etats-unis. Il a tout pour lui, une porsche, un brevet de pilote, un bel appartement et une sublime maîtresse, Caroline, blonde aux yeux bleus et aux atouts indéniables. Seulement voilà, à trente ans passés, sa famille se désole de le voir encore célibataire et sans enfant. Tattappa( son grand-père) ainsi qu'Amma (sa mère) mettent au point un plan diabolique pour le faire venir en Inde. Tattappa simule une grosse maladie, il lui reste peu de temps à vivre. Suneel se rend à son chevet. Sur place, sa tante le harcèle pour qu'il rencontre des jeunes filles: ça n'engage à rien... Sur les conseils de son grand-père, il accepte de rencontrer une seule jeune femme: Leila. A trente ans, elle n'est toujours pas mariée, est un peu trop grande mais peu importe, en la rencontrant, le jeune médecin espère calmer sa famille. Quatorze jours plus tard, le voilà marié. De retour aux Etats-Unis avec son "encombrant bagage", Neel va tout faire pour se débarrasser de cette épouse dont il n'a que faire. Mais Leila se révèle pleine de surprises...



Un roman à l'eau de rose? Que nenni!!! Un roman sur les coutumes indiennes, sur le regards des autres, sur l'intégration, sur le mariage arrangé. Oui, mais pas seulement. Anne Chérian, dont c'est le premier roman (et je l'espère pas le dernier), nous montre une autre facette des mariages arrangés. Elle ne critique pas ni ne fait l'apologie de cette coutume. Elle porte simplement un regard neuf et surprenant sur une tradition ancestrale. C'est vif, vraiment bien écrit et impossible à lâcher. Du grand, du très grand art!!!


Lien : http://parfumsdelivres.blogs..
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