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Critiques de Anne Perry (1968)
Le Manoir d'Alderney

J'ai eu beaucoup de mal à la lecture de ce livre... Pourtant on ne peut pas vraiment dire qu'il soit mal écrit... C'est juste terriblement maladroit, à côté, très décevant sur tous les points.



L'intrigue est vaine et presque ridicule pendant un bon tiers du livre. Les personnages tergiversent infiniment à propos de chaque petite chose, chaque détail est réfléchi, soupesé, chaque dialogue est lourd et pesant. À tout moment, le lecteur s'ennuie et se demande "mais qu'est-ce que je fais là?"...



Quant au côté historique, là aussi j'ai trouvé qu'on passait à côté. À aucun moment je ne me suis vraiment sentie au début du siècle. Ni même en Angleterre... Il n'y a finalement que l'enquête et le procès qui rattrape un peu la sauce, et encore.

C'est vraiment dommage...
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Le Manoir d'Alderney

Malgré les nombreux Anne Perry présents dans ma Pile à Lire, cela faisait un sacré moment que je n’avait pas lu un des romans de cette autrice – que par ailleurs j’aime beaucoup. Alors quand Babelio a proposé de m’envoyer Le manoir d’Alderney, je n’ai pas hésité.



J’ai découvert Anne Perry avec la toute première enquête de Thomas Pitt, L’étrangleur de Cater Street. Quand Pitt était un jeune inspecteur qui se battait pour débusquer des criminels cachés au sein de la bonne société londonienne. Avec Le manoir d’Alderney, je le retrouve au second plan. On l’appelle désormais Sir Pitt et c’est son jeune fils qui lui vole la vedette. J’ai l’impression d’avoir manqué beaucoup d’épisodes, je ne me souvenais même pas que Pitt avait eu un fils et le voici avocat… Au début du XXe siècle.



Jemima, la sœur de Daniel et la fille de Thomas et Charlotte, fait le voyage de New York à Londres avec son mari Patrick et ses deux petites filles. Une de leurs amies a été agressée par Sidney, un Anglais qui s’est réfugié à l’ambassade britannique puis à Londres pour échapper à une inculpation. Patrick demande à Daniel d’intervenir pour faire en sorte que Sidney soit puni pour ce qu’il a fait.



J’ai eu un mal fou à lire ce roman, tant l’histoire met du temps à démarrer. Franchement, jusqu’à ce que Daniel et Miriam se rendent à Alderney, le livre n’a pas vraiment d’intérêt. A partir de là, j’ai réussi à m’intéresser à nouveau à cette intrigue, mais il s’en est fallu de peu que j’abandonne ma lecture. Pourtant j’aime beaucoup Miriam, médecin légiste qui ne peut pas exercer parce qu’elle est une femme (fichue époque), et sa relation avec Daniel. Mais le plaisir de la découverte de ces personnages ne peut pas rivaliser avec l’ennui ressenti en lisant les 250 premières pages du Manoir d’Alderney.



J’aurais aimé vous dire que ce roman d’Anne Perry était un bon cru. Mais j’ai été déçue. Je vais sans doute glisser dans ma valise d’été un « vieux » Perry, voir si je peux le réconcilier avec ses romans et redevenir à nouveau une fière membre de la #teampitt



Merci à Babelio et aux éditions 10/18 pour l’envoi de ce roman d’Anne Perry. Même si je n’ai pas adoré Le manoir d’Alderney, je ne vais pas tourner le dos à l’univers de ses romans victoriens. Je vais sans doute juste me recentrer sur les anciens. Il y en a tant que j’en ai pour des années.
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Le Manoir d'Alderney

Voilà bien longtemps que j'avais envie de découvrir les écrits de Anne Perry, j'ai vu nombres de livres passer avec des retours parfois très contrastés et j'avoue avoir souvent été intriguée mais rebutée par la quantité impressionnante de ses ouvrages. J'aime commencer les séries par leur début, mais une fois n'est pas coutume, lorsque Babelio m'a proposé une masse critique privilégiée, j'ai accepté sans hésiter l'occasion qui m'était donnée. Me voilà donc plongée dans le dernier tome d'une très longue série avec la vague appréhension de certainement rater quelques allusions ou autres...



Daniel Pitt est un jeune avocat brillant à la carrière prometteuse. Lorsque sa soeur Jemima et son beau-frère Richard jusqu'alors inconnu arrivent de New York, ils ramènent avec eux une sordide histoire qui met en cause Philippe Sidney, un diplomate accusé d'avoir agressé et volé une jeune amie de Jemima et d'avoir fui sous couvert d'immunité diplomatique.

Daniel est chargé de le défendre pour une autre accusation qui semble montée de toute pièce et les demandes de sa propre famille sont troubles. L'affaire est bien plus complexe qu'il n'y parait dans un contexte international difficile à la veille de la première guerre mondiale. Peu à peu, Daniel, tiraillé entre ses loyautés, à sa famille et à son éthique professionnelle, va démêler avec patience et pertinence tous les noeuds qui encerclent et étouffent son client.



Ceux qui aiment l'action frénétique, les meurtres sanglants, les coups de théâtre à toutes les pages n'y trouveront pas leur compte. Si l'intrigue est dense et tentaculaire, ce roman s'inscrit dans une tradition anglaise de romans policiers d'atmosphère où les personnages, leurs doutes, leur psychologie et l'enquête minutieuse prennent une place prépondérante.

L'action se situe dans une société anglaise polissée qui répond à des codes bien précis. On ne s'affronte pas directement, on déjoue les pièges, on intrigue et l'on reste toujours dans la bienséance. J'ai beaucoup aimé cette ambiance bien particulière qui nous plonge avec réalisme au début du siècle précédent.



En outre, la famille Pitt est une famille attachante, vivante avec de beaux portraits de femmes qui vivent dans une époque peu propice à l'émancipation féminine. La place des femmes dans cette famille est très intéressante et j'ai beaucoup aimé la belle amitié entre Daniel et la charismatique Miriam.



Une jolie découverte et je lirai très certainement le tome précédent, les nombreuses allusions à cette affaire de procès de Graves m'ont donné envie d'en découvrir toutes les facettes !



Un grand merci à Babelio et aux Editions 10-18


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Le Manoir d'Alderney

En commençant ma lecture, je me dis : mais oui ! Anne Perry, je connais ! Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt ! Après en avoir lu l’une des enquêtes les plus récentes, j’étais retournée à la toute première, il y a quelques mois, et j’avais apprécié tout autant l’enquête que le contexte historique ou l’histoire d’amour très Austinienne !



Eh ben là, c’est Daniel, le fils des Pitt, le héros. Les années ont passé - déjà ???, Daniel est devenu avocat, quoique novice au cabinet où il travaille.

Après de nombreuses années séparée, la famille est enfin réunie, puisque Jemima, la sœur de Daniel, et sa famille, qui vivent en Amérique, viennent séjourner en Angleterre, chez les Pitt.

Pour l’autrice, c’est l’occasion de faire l’état des lieux : où en sont les personnages ?, d’interroger leurs relations, suspendues jusque-là par l’éloignement, et d’en montrer l’impact sur le travail de Daniel.

Car l’affaire lui est présentée par son beau-frère, qu’il ne connaît pas. Cependant, Daniel est très attaché à sa sœur. Le voilà dans une position fort délicate...



On découvre, avec Daniel Pitt, un personnage intelligent mais tout à fait novice : en acceptant de défendre celui que son beau-frère croit coupable d’agression et de vol, il risque son métier ; ses valeurs sont aussi remises en cause. Plus aguerri, il n’aurait pas accepté cette affaire. La façon même de gérer le procès montre son inexpérience, quoique cela fournisse une bonne dose de suspense au passage : si l’avocat ne sait pas lui-même où il va, quelle pourrait donc être l’issue d’un tel procès ???



Car voilà ce qui différencie ce roman de ceux que j’ai lus d’Anne Perry : il s’agit d’une enquête judiciaire, qui va reposer essentiellement sur la tenue d’un procès. Il faut avouer que par moments, j’ai été perdue. En effet, beaucoup des raisonnements du jeune avocat et de son aîné, Kitteridge, auquel il demande de l’aide, se révèlent particulièrement subtiles. Tournant parfois en rond, les dialogues évoluent en spirales pour ne faire émerger qu’un questionnement à la fois. Cela a pu rendre certains passages un peu longuets : beaucoup de raisonnements, peu d’action.



Cependant, l’affaire, déjà complexe au départ, puisque l’accusation de détournement de fonds semble directement liée à l’agression que Sidney aurait perpétrée et donc peut-être infondée, se révèle encore plus tortueuse que ce que j’ai pu imaginer. Bah oui ! J’avais complètement oublié le titre du roman, moi !!! 😜



Présentant de nombreux cas de conscience et alternant entre scènes domestiques chez les Pitt et scènes professionnelles, l’intrigue se lit plutôt bien, l’intérêt reposant davantage sur les conflits de loyauté qu’affronte Daniel Pitt. Par contre, c’est avec l’introduction du manoir d’Alderney et la prise en charge du procès par Daniel Pitt que l’histoire se rend vraiment palpitante.



Cette lecture a été agréable, quoique je préfère l’enquête policière à l’enquête judiciaire, dont les subtilités m’échappent un peu et m’y font trouver des longueurs. Néanmoins, il y avait un sacré paquet de tiroirs dans l’affaire pour retourner le cerveau de n’importe qui et assez d’enjeux moraux pour y impliquer le lecteur. Par ailleurs, ça a été un plaisir de retrouver la famille Pitt et de découvrir le personnage de Daniel, dont l’inexpérience a été source de bien des aléas de l’intrigue.
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Le Manoir d'Alderney

Tout d’abord, je remercie chaleureusement Babelio et les Editions 10/18 qui m’ont fait confiance en m’envoyant ce livre contre une critique libre et non rémunérée.



Disons-le d'emblée, je ne connaissais pas les livres de Anne Perry avant d'ouvrir ce roman et je pense que je n'en ouvrirai pas d'autres dans le futur.



Autant commencer directement par ce qui m'a déplu, c'est définitivement écrit dans un style très fleur bleue, dès les premiers mots, on nage dans un surdosage émotionnel qui trouverait clairement sa place dans un roman harlequin mais pas dans un polar historique ça a tendance à faire très chichi gnangnan...



Il y a bien des passages plus cadencés et affirmés qui baignent moins dans le mièvre... mais ils ne représentent hélas pas la majorité.



L'intrigue est dès le début pour le moins peu convaincante... On ressent de suite qu'elle n'est qu'une excuse pour entrer dans le vif du sujet... L'intrigue est donc prévisible mais traîne en longueur. 



Et quand je dis en longueur.... C'est long ! 400 pages durant lesquelles les personnages  tournent en rond, répètent inlassablement les mêmes questions, ils culpabilisent seuls, ils culpabilisent en groupe, ils s'inquiètent seuls puis en groupe...



De façon générale, j'aime les personnages sensibles, les émotions creusées, la psychologie mise en perspective mais là on baigne dans la guimauve... 



Seul le dernier chapitre, celui qui dénoue le procès est plus dynamique, les personnages sont plus affirmés, plus actifs et confiants, plus arrogants et agressifs mais j'aurai apprécié que cela soit le cas dès le début... Le coupable on le connaissait déjà dès sa première apparition... et si on l'avait loupé à la première on en était persuadé à la seconde... bref...



Pour conclure, il y a quelques bons passages, une intrigue qui se dénoue intelligemment même si c'est de façon prévisible.  Cette écriture sirupeuse n'est pas clairement pas ma cam... J'imagine que les fans d'Anne Perry adoreront ce livre, ça n'a pas été mon cas, je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment mais j'ai souvent levé les yeux au ciel et j'ai intercalé une lecture bien trash à côté pour compenser l'excès de sucre de ce roman.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 8 : ..

La première enquête de Charlotte et Thomas Pitt que je lis et j’ai trouvé l’histoire intéressante. Les enquêtes se passent dans la vieille Angleterre dans une famille de notable. Un bon roman avec une intrigue bien ficelée.
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Le Manoir d'Alderney

Je remercie Babelio qui m’a fait parvenir le dernier roman d‘Anne Perry. Il s’agit ici du 34ème livre de la saga Charlotte et Thomas Pitt. Ces derniers ne sont plus les personnages principaux des intrigues mais leur fils Daniel, avocat de son état.



Jemina, la sœur de Daniel, vient rendre visite à ses parents et à son frère à Londres. Elle s’est mariée avec un Américain, Patrick et a deux petites filles. C’est l’occasion pour elle de faire découvrir sa ville et son pays à son mari. Mais Patrick, policier à Washington, demande un service à Daniel. Une de leurs amies, Rebecca, fille du richissime Thorwood, a été agressée dans sa chambre, la nuit. Son père a reconnu son agresseur. Il s’agit de Philip Sidney, diplomate à l’ambassade britannique aux États-Unis. Ce dernier s’est empressé de quitter le territoire sous couvert d’immunité diplomatique. Le père de Rebecca est prêt à tout pour qu’il soit traduit devant un tribunal. Patrick demande à Daniel de l’aider à faire éclater le scandale au grand jour afin de ruiner la réputation de Philip Sidney…



L’intrigue de ce roman est assez complexe. Les 150 premières pages ont été vraiment ardues. En effet, il s’agit de faire arrêter Philip Sidney sur le territoire britannique pour un autre fait que l’agression puisque celle-ci a été commise à Washington. Ainsi, acculé devant les tribunaux, Philip Sidney ne pourra qu’avouer son méfait perpétré Outre-Manche. Il faut sans doute replacer les choses dans leur contexte. Les personnages anglais sont scandalisés par ce qu’a fait, a priori, Sidney et les Américains les soupçonnent de vouloir étouffer l’affaire. Il est donc question, dans le premier tiers du roman, de loyauté que l’on doit à sa famille mais aussi à son pays. Daniel est partagé entre faire son devoir et aider ses proches. Le début du livre met donc du temps à se mettre en place et on n’apprend pas grand chose de l’affaire: les personnages discutent beaucoup de leur point de vue et j’avoue m’être un peu ennuyée.



En revanche, l’intrigue est plus intéressante quand Daniel va commencer à plaider pour Sidney et qu’il pense qu’il est finalement innocent au sujet de toutes les affaires qu’on veut bien lui coller sur le dos. Les joutes orales au tribunal sont vraiment bien amenées et l’intrigue prend un rythme de croisière enfin intéressant. C’est ce que j’ai préféré dans le roman: observer comment Daniel mène sa barque en tant qu’avocat. C’était ce qu’il y avait de plus passionnant dans le livre.



Le reste n’est qu’atermoiements. Entre ladies et gentlemen, on se regarde quand même beaucoup le nombril. Daniel marche sur des œufs avec tous les personnages se demandant toujours s’il ne va pas blesser telle ou telle personne. Je le dis clairement: on tourne autour du pot et c’est terriblement ennuyant! Le titre du livre m’a aussi induite en erreur. J’ai bêtement pensé que l’histoire se déroulerait dans les Cornouailles, dans un manoir. Erreur: ledit manoir n’apparaît qu’à la fin et joue un rôle mineur! Quelle déception pour moi.



Bref, mon sentiment est mitigé sur ce bouquin. Certaines pages m’ont profondément ennuyée, d’autres se sont tournées rapidement. Je ne conseillerais pas ce roman à ceux qui souhaitent découvrir l’auteur. D’autres romans sont beaucoup dynamiques et alléchants que celui-ci! Il est peut-être temps pour l’auteur de clore sa saga une bonne fois pour toute…
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Un innocent à l'Old Bailey

Quel plaisir de retrouver la famille Pitt, toujours au coeur de Londres et des enquêtes criminelles! Et quelle réjouissance de le faire via le regard neuf de Daniel Pitt, le fils de Thomas et Charlotte, qui fait ses premiers pas comme avocat et se trouve face à un crime qui pourrait bien avoir plus de conséquence qu'on ne le pense...

Une belle intrigue, des personnages attachants! Un bon Anne Perry! Vivement qu'elle en sorte d'autres, la série Daniel Pitt me parait prometteuse et alléchante!
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 14 :..

Alors que l'inspecteur Pitt est à présent commissaire, il se retrouve à enquêter sur une affaires des plus complexe, car rien ne relie les victimes, et sa place au sein de la police est menacé, heureusement Charlotte et sa soeur Emily, sont là pour aider nos commissaire préféré. Je prends toujours beaucoup de plaisir à suivre leurs aventures dans cette société bourgeoise de cette fin de XIX° siecle.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 2 : ..

C 'est avec plaisir que j'ai retrouvé Charlotte et Thomas Pitt, qui va les amener autour du Square de Callander où vivent plusieurs famille Bourgeoise ou issu de l'aristocratie.

En effet, des jardiniers vont découvrir des cadavres de nouveau-né dans le Square, cela va entrainer bien des émois dans ce quartier où la discrétion est de mise.

A travers ce roman, on revient sur le problème que rencontrent les femmes en cette fin de XIX siècle, que ce soit les femmes mariées qui succombent à l'amour hors du mariage, ou aux jeunes filles écervelées qui tombent dans les bras d'un séducteur ou, plus tragique, aux servantes qui cèdent au avance des maitres, plus au moins obligée par peur de perdre leurs emplois. La plupart se retrouvent, bien sur, enceinte et doivent seule, trouver une solution pour éviter scandale et déshonneur.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 19 :..

Bedford Square est un excellent roman d’Anne Perry. Normalement je ne suis jamais déçue avec cette auteure, néanmoins je trouve celui-ci particulièrement réussi et prenant.





En effet, il a été beaucoup plus difficile à lâcher que certains romans précédents. Je trouve que le rythme a été plus rapide que d’habitude avec peut-être aussi davantage de rebondissements intervenant assez tôt dans l’enquête.

Mon sentiment concernant le retour du personnage du général Balantyne a été cependant plus mitigé. Je ne suis pas très fan de la relation entre le général et Charlotte Pitt. Je ne la trouve pas forcément nécessaire. Par contre j’aime beaucoup la petite intrigue autour de Gracie et Tellman, non seulement parce que je les aime bien tous les deux, mais aussi parce que cela donne l’occasion de creuser des personnages secondaires d’un milieu moins favorisé, un simple policier et une gouvernante. J’ai d’ailleurs noté un passage qui m’a fait sourire:

« Gracie, toujours gaie et pleine d’entrain, et Tellman, pessimiste et d’humeur maussade, n’avaient pas encore réalisé qu’ils partageaient le même sens aigu de la justice, la même haine de l’hypocrisie et le même besoin de se battre pour leurs convictions. »

C’est assez typique des romans policiers d’Anne Perry et l’une des raisons pour lesquelles j’ai toujours apprécié ses livres. Elle ne nous plonge pas seulement dans le milieu de la noblesse ou de la bourgeoisie anglaise. Elle nous fait découvrir sa contrepartie: les milieux plus pauvres, ceux qui doivent travailler pour vivre et ceux qui n’ont malheureusement pas cette chance et qui vivent dans la misère. Avoir des personnages récurrents issus de ce milieu est une excellente idée.



Une autre bonne idée qui m’a beaucoup plu, c’est également le fait que le supérieur de Pitt est davantage impliqué dans l’intrigue que d’ordinaire. J’avais une sympathie pour le précédent supérieur de Pitt, mais il faut dire que le personnage de Cornwallis apporte un peu de changement et un intérêt nouveau. J’ai beaucoup aimé découvrir un peu plus sa personnalité et son passé.



D’ordinaire, Anne Perry aime ajouter un contexte politique ou social particulier. Ici, elle a simplement glissé quelques interrogations et son intrigue permet de nous rappeler de principes fondamentaux en ce qui concernait la société de l’époque mais qui sont toujours valables aujourd’hui, en particulier sur la corruption de fonctionnaires d’Etat et sur la liberté de la presse.



Anne Perry a livré une excellente enquête policière qui a également le mérite d’accorder de l’importance à l’aspect humain et à la profondeur des personnages secondaires, comme Gracie ou Tellman, et de poursuivre sa description des différentes facettes de la société anglaise de l’époque.
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Des âmes noires

Tout d’abord, j’aime beaucoup cette série, j’ai l’impression de retrouver des amis, chaque fois que j’ouvre un nouveau tome et j’aime suivre l’évolution de la relation entre Hester et William.



Ensuite, ce tome se passe en grande partie à Edimbourg, ville que je venais de découvrir et j’avais envie d’y retourner au moins en pensée.







Je ne fus pas déçue par ce tome. Une fois de plus, l’auteure n’épargne pas ses héros et Hester va montrer beaucoup de fragilité dans ce tome. Pour une femme aussi droite, être accusée de meurtre, est impensable. Monk et Rathborne vont tout tenter pour la soutenir. Par contre, plus on avance, moins j’apprécie Charles, le frère d’Hester. Il veut bien faire, mais il est tellement engoncé dans ses principes vieux jeu, que j’avais envie de le secouer.







Une fois de plus, Anne Perry nous immerge dans une famille typique de la haute société avec ses secrets bien gardés, ses non-dits et cette méfiance sous-jacente qui régit les relations entre ses membres.







J’ai beaucoup aimé me promener dans Edimbourg au côté de Monk, qui fait tout ce qu’il peut pour sauver Hester, il a beau se dire qu’il ne l’aime pas, il n’en éprouve pas moins une forte admiration et une grande amitié pour elle. Le passé de Monk est au second plan dans ce tome mais ce n’est pas gênant.







En bref : encore une excellente enquête avec une fin époustouflante
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 18 :..

Encore un bon roman d’Anne Perry, avec toujours les mêmes ingrédients qui fonctionnent: des personnages variés et touchants, une mort suspecte et une piste sérieuse mais sans preuves, qui laisse planer le doute jusqu’à la fin.





L’enquête est plutôt classique. J’ai connu des enquêtes de Pitt avec plus de rebondissements, mais cela n’enlève rien à son intérêt. Comme souvent, les indices les plus révélateurs sont dispensés vers la fin, ce qui maintient le suspens longtemps, même si cette fois-ci j’avais déjà entraperçu la solution plus tôt que d’habitude.



J’ai eu cependant deux bonnes surprises. La première c’est le retour d’un personnage du passé de Charlotte, qui crée un intérêt particulier.



De plus, comme dans tous les romans d’Anne Perry, chaque enquête se déroule dans un contexte spécifique, ou autour d’un enjeu de l’époque. Précédemment, une enquête s’est déroulée pendant une réunion diplomatique ayant pour but de résoudre le conflit irlandais, une autre a eu lieu dans Whitechapel peu de temps après les meurtres de Jack L’Eventreur. Une autre avait comme arrière-plan la remise en question de la place des femmes dans la société et leur droit de vote. Dans Brunswick Gardens, il s’agit de l’intrusion de la science, en particulier de la nouvelle théorie de l’évolution de Charles Darwin, et de son effet sur la religion et les croyances de la population. En effet, ces idées nouvelles se répandent peu à peu au sein de la société et insinuent le doute, fissurent la foi, y compris de ceux qui devraient pourtant résister: le clergé. Dans ce livre, un pasteur est saisi par le doute, à cause de la jeune femme qu’il vient tout juste d’embaucher et qui a des conceptions de la vie bien trop modernes pour ce pasteur traditionnel. L’être humain est-il vraiment spécial? Dieu a-t-il vraiment créé le monde pour nous? Dieu nous aime-t-il vraiment? Ou sommes-nous juste arrivés là par hasard? En tant qu’athée, je ne peux que me révolter contre l’obscurantisme et la mentalité rétrograde de l’Eglise. Néanmoins, ce qui touche profondément dans ce livre, c’est que, même si la raison est de notre côté, vouloir absolument enlever les illusions des gens sans les remplacer est parfois plus inhumain qu’utile. Comme le dit Anne Perry dans ce livre, « Il y a des gens qui ne supportent pas de perdre leurs croyances. Ils ne peuvent pas se reconstruire. »



En tout cas, cette enquête est l’occasion de discuter théologie, foi et sciences, et de voir comment les idées de Darwin ont dû bouleverser ses contemporains. Et c’est ce qui a donné le piment, le petit plus, que je retrouve à chaque enquête de Thomas Pitt.
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Marée funèbre

J'ai été une grande grande fan d'Anne Perry, en particulier la série des Monk. Dès qu'un nouveau tome sortait, je me précipitais dessus. C'est ainsi qu'au fil des livres, j'ai vu les tics d'écriture d'Anne Perry devenir de plus en plus pesants, des personnages emblématiques disparaitre, des intrigues s'étirer sans fin sur fond de complot pédophile, etc etc...et j'ai arrêté d'en lire, écoeurée par le massacre en règle d'une série que j'aimais.

Et puis...parfois il fait bon revenir à ses premières amours, d'autant plus que je n'ai trouvé aucune autre polar victorien me plaisant autant.

Alors, attirée par une quatrième de couverture alléchante, par une belle couverture, et par quelques critiques rassurantes, je me suis laissée tenter. Et bien m'en a pris, car j'ai passé un bon moment. Pas de complot politique, pas d'espionnage, le retour de Runcorn (personnage que j'ai toujours aimé), une bonne intrigue assez axée autour de Monk, Scuff en retrait...bref je suis réconciliée, même si Anne Perry parfois n'en finit plus d'imposer à ses personnages les mêmes questionnements (quelques coupes parfois allègeraient le récit et les dialogues). Mon seul regret sur cette histoire est que Rathbone et Hester font plus de la figuration qu'autre chose, et qu'on est moins dans les beaux quartiers que dans d'autres aventures.
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Un Noël plein d'espoir

Je suis assez déçue.

Entre roman un brin polar, conte de noël à la Dickens, et La Petite marchande d'allumettes.



J'ai lu une trentaine de romans d'Anne Perry, avec plaisir, surtout pour la série des Charlotte & Thomas Pitt.

Et j'aimais particulièrement les spin off de cette série se passant à Noël, et qui paraissent chaque année (La disparue de Noël mettant en scène Lady Vespasia, La Détective de noël avec Grand-mère Mariah Ellison, La Révélation de Noël avec Emily, etc ...)

Je n'ai plus eu l'occasion d'en lire depuis plus de sept ans et je m'apprêtais donc à un petit moment de lecture détente bien agréable, d'autant qu'il s'agit d'un roman en grands caractères.



Ici, l'héroïne est la jeune Gracie, âgée de 13 ans, avant qu'elle ne soit au service de Charlotte Pitt.

Elle vit donc pauvrement avec sa grand-mère dans le Londres des déshérités.

La rencontre avec une fillette à la recherche de son âne va la mener dans une dangereuse enquête car si l'âne a disparu, l'oncle qui le conduisait est mort, très probablement assassiné.

Le Londres victorien, la période de Noël, au moins un personnage sympathique (Balthasar !!), faire connaissance avec Gracie encore toute jeune, avec sa volonté d'apprendre à lire un jour, la rencontre avec cette fillette encore plus malheureuse qu'elle, une enquête presque palpitante.

J’aurais dû me régaler !

Mais je l'ai trouvé plutôt ennuyeux.

Il me semble qu'il ne se passe pas grand chose, et que les pages sont remplies des questions et interrogations des filles se demandant ce qui a pu se passer.



L'autrice m'a paru plus à l'aise dans dans le beau monde que chez les miséreux. Ou bien est-ce moi qui ai lu trop de très bons livres ces derniers temps, ou mes goût sont changé ?

Je n'étais pas mécontente d'arriver au bout du livre !
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 8 : ..

Encore Anne Perry! Oui, j’aime particulièrement sa série sur Thomas et Charlotte Pitt. Dans mon précédent article sur Mort à Devil’s Acre, je me demandais si l’auteur allait parvenir à se renouveler, et à trouver des idées pour créer des enquêtes originales tout au long de la série. Et pour le moment, c’est un grand oui!





Même si le contexte reste plus ou moins le même pour les différentes enquêtes, Anne Perry nous a concocté une enquête surprenante. En effet, je ne m’attendais absolument pas à ce qu’Emily soit un jour liée à un meurtre. Et c’est très bien ainsi, car cela donne davantage de piment et de suspens au livre! Je l’ai dévoré. Je voulais à tout prix savoir si Emily allait être sauvée. Je me suis vraiment attachée à ces personnages et c’est en partie pour cela que je continue la série.

De plus, les éléments permettant de résoudre l’enquête sont amenés petit à petit, et ajoutent du suspens. Quand on croit avoir une réponse, une autre question se pose. Il y a en fin de compte deux meurtres dans ce livre, et jusqu’à la dernière page on ne sait pas si les deux crimes sont liés ou non. En bref, le suspens est haletant.



Le seul bémol que je mettrais, et qui concerne tous les livres que j’ai lus jusqu’à maintenant, c’est qu’il manque à la fin un chapitre post-enquête, concernant les conséquences éventuelles sur les personnages de la résolution de l’enquête. Comment les membres d’une famille d’aristocrate vivent-ils la culpabilité de l’un de ses membres? Bref, il me manque un « après », en particulier dans ce livre-là puisque je voudrais savoir comment Emily a vécu la fin de son calvaire, comment les autres membres ont vécu après avoir découvert l’horrible vérité. Le scandale les a-t-il rattrapé?



Malgré cela, lisez Anne Perry, vous ne le regretterez pas. J’ai déjà hâte de découvrir le prochain!
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 12 :..

Dans cette aventure, l'inspecteur Pitt doit résoudre le meurtre d'un usurier sans scrupule et découvrira que l'affaire est beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraît...

J'ai beaucoup apprécié ce tome des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt car j'ai retrouvé des moments complices et attendrissants entre les deux protagonistes qui s'étaient raréfiés au fil des tomes.

De plus, l'enquête est de très bonne facture, on se doute de deux trois petites choses mais l'auteur arrive quand même à nous surprendre sur quelques points. Ainsi, au fil des tomes on a pu s'habituer au raisonnement d'Anne Perry et donc trouver le meurtrier avant la fin du livre mais on peut toujours être surpris par le mobile et c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup car, pour moi, ce n'est pas seulement l'identité du meurtrier qui représente le plus gros mystère mais savoir pourquoi il a tué.

En conclusion, un tome très réussi, largement au-dessus du précédent, grâce à une enquête intéressante reposant sur des secrets bien gardés (même si quelques-uns sont faciles à deviner) et à un renforcement des liens entre les personnages principaux.
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Un Noël à New York

Après les les Indes, Anne PERRY continue son tour du monde des Noëls et cette fois à NEW YORK.

L'héroïne est cette fois Jemina PITT qui est ni plus, ni moins que la fille de Thomas et Charlotte PITT, héros bien connus des romans de cette auteure.

Jemina accompagne son amie Delphinia CARDEW à NEW YORK pour son mariage. Elle se trouve confrontée à un secret de famille qui pourrait troublé le mariage de son amie et la voici embarqué dans une aventure à l'intérieur d'une ville tentaculaire qu'elle ne connaît pas.

Qu'en sera t'il du Final? Mariage ou pas, que deviendra Jemina?

Certes nous ne sommes pas en Angleterre, mais le climat y ressemble beaucoup, la neige, le froid, une grande maison comme il en existe en Angleterre.

Allez laissez vous emmener une fois de plus par Anne PERRY dans un Noël américain et souhaitons nous le meilleur.
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Un Noël à Kanpur

Cette fois Anne PERRY, dans la série de ses romans de Noël, quitte la brumeuse et neigeuse Angleterre pour rejoindre les Indes troublées par les rebellions.

Dans ce contexte, un infirmier, John TALLIS est accusé de haute trahison et le jeune lieutenant Victor NARRAWAY est chargé de sa défense.

La recherche de la vérité va être complexe, l'enquête est bien décrite, ainsi que l'état d'esprit des protagonistes.

Noël est bien sûr en fond de ce livre et tous espèrent un dénouement rapide afin que cette fête puisse se dérouler le plus sereinement possible.

Alors coupable ou pas? La surprise sera au rendez-vous.

Je dois avouer avoir été un peu nostalgique de la campagne anglaise, ses petits villages et ses cottages accueillant et cosy.

Mais l'auteure nous emmène dans ses petits romans, qui sont un cadeau pour cette période de l'année qui se lisent vite et nous garde dans le bon esprit de Noël.

Alors on aime ou pas mais NOEL et sa magie sont là, libérez l'enfant qui dort en chacun(e) de nous l'espace d'une semaine ou plus.

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La Promesse de Noël

Même si ce livre n'a pas été un coup de cœur, il a parfaitement rempli sa fonction de lecture saisonnière, lu dans les quelque jours précédents Noël.



Malgré le thème du meurtre et des secrets de famille, il garde, par sa fin en particulier, quelque chose de l'esprit de Noël.



L'écriture est fluide, l'intrigue à la fois simple et prenante, bref rien à redire.
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