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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 19 sur 32

Anne-Marie Carrière (traductrice) (Traducteur)
EAN : 9782264042415
288 pages
10-18 (02/03/2006)
3.74/5   95 notes
Résumé :
Shocking ! Le général Balantyne ne décolère pas contre cet inconnu qui a eu le mauvais goût de venir mourir sur son perron de Bedford Square.
Pour Thomas Pitt, chargé de l'enquête, l'existence d'un lien entre la victime et le vieux militaire ne fait cependant aucun doute, mais pour le découvrir il va lui falloir explorer les arcanes de la haute société victorienne. Et lorsqu'il s'agit de s'introduire dans ce milieu huppé, aucune aide ne lui est plus précieuse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Les romans policiers de la série des « Charlotte et Pitt » se passent à Londres à l'époque victorienne.
On y pénètre dans de belles demeures dans lesquelles les dames papotent l'après-midi en buvant des litres de thé tout en admirant leurs robes et leurs chapeaux pour passer le temps, les hommes, eux, se rendent à leur club pour lire le journal, boire un verre et échanger des opinions politiques entre personne de bonne compagnie pendant que les majordomes, gouvernantes, valets de pieds, cuisinières et autres petites bonnes s'épuisent de l'aube jusqu'à tard dans la nuit pour que la maisonnée fonctionne au mieux.

Un homme est découvert mort sur le perron du général Balantyne, que l'on a déjà rencontré à l'occasion de plusieurs enquêtes précédentes.
Charlotte et lui ont d'ailleurs noué de solides lien d'amitié, ce qui lui permettra de se faire introduire au sein de la bonne société et d'aider ainsi son mari, désormais commissaire, à dénouer les fils de ce meurtre bien compliqué qui nous entraîne dans le sillage d'hommes influents qui semblent être la cible d'un odieux chantage.

J'ai apprécié de retrouver Charlotte, Pitt et leurs proches, mais le fait d'être devenu commissaire pousse Pitt à déléguer un grand nombre de taches et de ce fait, ce n'est plus lui que nous suivons au jour le jour mais son adjoint, personnage moins attachant.
J'ai toutefois passé un très bon moment au sein de la bonne société qui, sous des apparences de respectabilité, cache bien des secrets.
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L'action se situe à Londres, dans les années 1890...

Thomas Pitt est désormais commissaire de Bow Street ; c'est pour cette raison qu'un agent de police n'hésite pas à le réveiller très tôt, ce matin-là, pour lui annoncer qu'un corps a été retrouvé à Bedford Square, sur le perron de la splendide demeure du général Balantyne.
Quel est cet inconnu à l'apparence plutôt misérable, qui semble avoir succombé à un coup de tisonnier ? Pourquoi a-t-il en sa possession une splendide boîte à priser - en or, très certainement....
Thomas Pitt, qui va faire son rapport à son supérieur, Cornwallis, préfet de police adjoint, n'en revient pas. Cornwallis ne semble pas intéressé le moins du monde par cette nouvelle affaire - extrêmement préoccupé, il avoue à Thomas Pitt qu'il est la victime d'un maître chanteur particulièrement retors - qui n'exige pas d'argent, mais prévient Cornwallis qu'il souhaite purement et simplement ruiner sa réputation.....
Alors que l'enquête menée par l'inspecteur Tellman, l'adjoint de Pitt, ne progresse que très lentement, le commissaire comprend qu'au total, ce sont six personnages influents de la très bonne société qui sont victimes de chantage... le maître-chanteur, très bien informé sur le passé de ses victimes, veille à ce que ces dernières ne puissent prouver leur bon droit... et que leur réputation soit ternie. Six victimes qui semblent liées, mais comment ? Et quelle est la véritable raison de ce chantage ?

Bedford Square nous permet de retrouver Charlotte, la femme du commissaire Pitt, et Lady Vespasia, vieille dame qui connaît mieux que quiconque la haute société londonienne... Ce roman fait la part belle à Gracie, la petite bonne des Pitt, et à l'inspecteur Tellman qui semble bien tomber sous son charme. le bon sens de Gracie mettra Pitt sur la trace du coupable....

Comme à son habitude Anne Perry reconstitue dans ses moindres détails la vie à Londres à la fin de l'époque victorienne. Elle nous montre une haute société guindée, des hommes et des femmes soumis à des injonctions impitoyables. Elle dépeint les laissés-pour-compte d'un monde qui change.
Une intrigue simple, un beau roman.


En souvenir de Roseline
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Un tome des plus intéressants et haletants.

Balantyne, vieux général que nous avons déjà rencontré et qui a un faible pour Charlotte a le malheur, une fois de plus, d'être mêlé à une affaire criminelle. On a déposé un cadavre sur son perron, rien de moins! Et il semblerait que ce cadavre ait un lien avec le chantage odieux qu'on exerce sur lui. Chantage qui vise plusieurs personnalités. Un vaste complot est à l'oeuvre!

On retrouve notre couple si charmant, qui partage la vedette avec Tellman et Vespasia. de quoi ouvrir des perspectives de narration. L'intrigue et l'enquête sont intéressantes, bien menées. L'auteure parsème ici ou là des indices nous mettant sur la voie du lien tout en gardant pour elle le coupable. Peine perdue, je n'ai pu le découvrir avant la fin. C'est tant mieux, cette fin nous offrant un rythme endiablée avec ce qu'il faut de ressorts dramatiques.
Le récit nous offre aussi des portraits d'hommes d'influence, attachants à leur manière ; Cornwallis et son dévouement, White et son amour pour sa femme, bien au-dessus de son devoir et surtout Balantyne ( ah qu'on l'aime ce vieillard!). J'espère ne plus le revoir. Présent dans trois tomes, on peut dire qu'il n'a pas été épargné le pauvre...

De l'action, de l'émotion, du suspense : cocktail idéal pour passer agréablement une journée bien maussade!

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L'honneur, la réputation… vaste programme pour ce roman d'Anne Perry ! Warren Buffett a dit "Il faut 20 ans pour construire une réputation et cinq minute pour la détruire".

On peut comprendre que dans l'Angleterre de la reine Victoria, une certaine partie de la population tienne à leur réputation comme d'autre à la prunelle de leurs yeux. Je parle bien entendu de l'Angleterre du haut.

Imaginez, vous êtes un général à la retraite et un bête type a eu la brillante idée de venir rendre son dernier soupir sur votre perron ! Déjà que votre nom fut entaché il y a quelques années, il n'en faut pas plus au général Balantyne pour se dire que ces derniers jours sont vraiment des JDM !

Ce tome, bien au-dessus du précédent, fait la part belle à Charlotte et à tante Vespasia, pour laquelle j'ai une tendresse toute particulière. Honneur aussi à l'inspecteur Tellman, qui, de personnage détestable que j'avais envie d'étrangler lorsque Pitt est devenu commissaire dans "Le Bourreau de Hyde Park" devient un personnage qui évolue dans le bon sens au fil des tomes.

Un meurtre étrange et dans l'ombre, un étrange maître-chanteur qui ne demande pas d'argent, pas de services, mais qui terrorise des hommes hauts placés en les menaçant de révéler des choses qui détruiraient leurs réputations.

Voilà donc Charlotte ♫ Avec l'ami Bill Balantyne, Sauvé de justesse des crocodiles ♪ qui va enquêter dans le but de l'aider, car elle a de l'amitié pour lui. Et vous savez que quand Charlotte décide d'enquêter, elle y va franco !

Un roman court, sans temps mort, qui fait la part belle à des personnages que j'apprécie beaucoup (mais sans Emily, la soeur de Charlotte) où on se creuse les méninges en se demandant qui est le "blackmailer" et pourquoi il fait chanter 6 hommes haut placés qui n'ont pas l'air d'avoir de rapports entre eux.

Comme je vous le disais, l'honneur et la réputation de ces personnages haut placés sont au centre de l'intrigue (et d'autres choses que je ne dévoilerai pas) et l'auteur nous fait bien comprendre que ce n'était pas rien, à cette époque, de perdre son honneur aux yeux des autres.

Tout le paradoxe étant que si on nie, les gens ne croiront pas, quand bien même on apporterait une preuve. Une fois que les gens ont jasé, le mal est fait.

Roman tendu aussi car les victimes de chantage commence à suspecter tout le monde…

Si dans le dernier opus j'avais deviné qui était coupable, il n'en fut rien ici et je m'en suis prise un bien costaud lors de la révélation.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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J'admire le travail d'orfèvre d'Anne Perry. Tandis que certains auteurs oublient ce qu'ils ont écrit ou usent de copier/coller maladroit, l'auteur britannique réintroduit le personnage du général Balantyne, dix ans après le mystère de Callander Square et quatre ans après Mort à Devil's Acre. Il a vieilli, il n'a pas changé. Il est l'homme d'honneur qu'il a toujours été. Ni le courage ni le sens de la justice ne lui font défaut. Ce n'est pas le cas de son adversaire. Ce maître chanteur est d'autant plus abject - comme s'il ne l'était pas tous - qu'il sait que le général ne pourra pas apporter les preuves de son acte de bravoure, les actes qu'on lui reproche sont trop anciens. Pire : dans l'Angleterre victorienne, reconnaître qu'une personne met en doute votre honneur est déjà une cause de déshonneur.
Le général n'est pas le seul à être pris dans ce cercle vicieux, le propre supérieur de Thomas Pitt, qui a voué sa vie à la mer, est lui-même victime de ce maître chanteur. Trois, puis quatre autres victimes sont recensées. Leur point commun ? Mis à part le fait qu'elles ne peuvent réfuter ce qu'on leur reproche, il n'y en a aucun, en apparence. La tâche de la police est donc encore plus ardue.
Comme souvent, Thomas reçoit l'aide de Charlotte et de Gracie. Cela ne fait guère plaisir au commissaire, qui sait à quel point enquêter peut être dangereux. Charlotte devrait le savoir aussi, ce qui ne l'empêche pas d'apporter son soutien au général. Quant à Gracie, se rend-elle compte de l'effet qu'elle fait à Tellmann, l'adjoint de Pitt ? Lui-même n'en a peut-être pas conscience. Lui qui déteste la haute société, pas nécessairement à tort, remet en cause son jugement abrupt face au général Balantyne, décidément une des créations les plus marquantes d'Anne Perry.
Je n'ai garde d'oublier lady Augusta, toujours là, toujours murée dans les prérogatives dues à son rang, maîtrisant les codes de sa caste à la perfection. Lady Vespasia et elles forment un saisissant contraste, et même si les outrages du temps se font sentir, même s'il faut, parfois, épargné la vieille dame qu'elle est devenue, elle a toujours gardé son sens aigu de la justice. D'autres femmes, non moins remarquables, apparaissent dans ce roman. Cherchez la femme : elle peut favoriser la carrière de son mari de bien des manières, sur lesquelles la bonne société victorienne ferme les yeux. Elle peut être aimée, aimante. Elle peut, comme Gracie, être un lien entre deux mondes, celui de la richesse et celui de l'extrême pauvreté. Elle peut vivre dans le luxe et l'honorabilité sans se demander comment son mari parvient à payer ses magnifiques robes de soie.
Bedford Square est à lire absolument après le mystère de Callander Square et Mort à Devil's Acre pour mieux comprendre tous ses enjeux.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La mère de Tellman faisait la cuisine, la lessive, cousait, balayait, grattait, traînait des seaux d'eau, fabriquait du savon, passait ses nuits à veiller ses enfants ou ses voisins malades et faisait la toilette des morts, trop souvent ses propres enfants.
La plupart des gens que côtoyait Tellman ignoraient ce que l'épuisement, la faim et la pauvreté voulaient dire. Ils croyaient le savoir. Comme ce général Balantyne et ses pairs, avec leur grade d'officier acheté par leurs familles, qui éprouvaient davantage de respect pour leurs chevaux que pour les êtres humains. Leurs chevaux avaient la belle vie, eux : une écurie tiède et propre, du foin à volonté et un mot gentil à la fin de la journée.
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Cornwallis se pencha en avant et reprit d'une voix rauque :
- J'ai reçu une nouvelle lettre ce matin. Très brève. On me disait que je serais expulsé de mes clubs - je suis membre de trois clubs différents.
Il regarda les papiers éparpillés sur son bureau.
- J'aime me rendre au club... ou plutôt j'aimais. Aujourd'hui, cela me fait horreur. Je n'irais plus du tout si je n'avais pas certaines responsabilités qui me tiennent à coeur. Un club, c'est un endroit où vous allez quand cela vous chante. Vous vous absentez pendant un an ? A votre retour, rien n'a changé. Vous retrouvez votre fauteuil confortable près de la cheminée. J'aime regarder les flammes, les entendre crépiter dans l'âtre. Et puis, comme sur un navire, les garçons vous connaissent ; ils savent ce que vous aimez, pas besoin de le leur répéter. Vous pouvez rester là des heures à lire les journaux ou à bavarder avec votre voisin si l'envie vous en prend. Je....
Il détourna les yeux.
- C'est important, à mes yeux, ce que les gens pensent de moi.
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Charlotte savait que l'inspecteur Tellman avait un faible pour la petite bonne, en dépit de nombreux points de désaccord : Gracie était très fière de travailler chez les Pitt ; elle se considérait bien chanceuse d'avoir un toit sur la tête, un lit douillet pour dormir, et de manger tous les jours à sa faim, faveurs dont elle avait longtemps été privée avant de les rencontrer. Gracie, toujours gaie et pleine d'entrain, et Tellman, pessimiste et d'humeur maussade, n'avaient pas encore réalisé qu'ils partageaient le même sens aigu de la justice, la même haine de l'hypocrisie et le même besoin de se battre pour leurs convictions.
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C'est fou ce que l'on peut se sentir à l'aise pendant un bon repas au club ; vous dînez avec quelqu'un que vous aimez bien, qui sait écouter, qui vous parle un peu de lui, et vous vous retrouvez à lui raconter votre vie jusqu'à une heure avancée de la nuit. Personne ne vous dérange ni ne vous dit qu'il est l'heure de partir.
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Pitt, en chemise de nuit, se pencha à la fenêtre de sa chambre et aperçut l'agent de police sur le trottoir. L'homme leva la tête vers lui; dans la lueur jaunâtre du bec de gaz, ses traits reflétaient une tension et une tristesse que le seul fait de réveiller le commissaire de Bow Street à quatre heures du matin n'expliquait pas.
- Un mort, Monsieur! lança-t-il. Et ça peut pas être un accident, vu son état et l'endroit où je l'ai trouvé. Faut que j'y retourne, Monsieur. J'ose pas le laisser sans surveillance. Si quelqu'un le déplaçait, ça pourrait brouiller les pistes.
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