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Critiques de Antonin Artaud (114)
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Pour en finir avec le jugement de Dieu - Le..

Antonin Artaud tenait pour primordial le principe d’incarnation de la poésie. Mais cette incarnation nécessitait également pour présenter un quelconque intérêt une relation à l’espace, au théâtre, à l’autre, au cosmos et non pas à soi-même. La poésie devait donc être politique, pousser à la communion des individus et à l’oubli de soi par des chants rythmiques et incantatoires. C’est dans ce sens qu’il composa Pour en finir avec le jugement de dieu pour la Radiodiffusion française en 1948, année de sa mort.

Toute l’élaboration de ce projet est présenté dans cette édition par de nombreuses notes, des lettres de l’auteur, des écrits préparatoires mais également par une belle préface d’Evelyne Grossman, permettant au lecteur de mieux comprendre d’une part la poésie vibrante et vivante d’Artaud et d’autre part le formidable malaise que suscita son œuvre dans le petit monde respectable des notabilités parisiennes.

Peut-être aurait-il été judicieux de joindre au recueil un document audio de l’émission pour apprécier du mieux possible le génie rédempteur d’Antonin Artaud.

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Van Gogh, le suicidé de la société

C'est un essai qui présente la thèse suivante : Van Gogh ne serait pas fou, et les psychiatres qui ont voulu traiter de son cas nous auraient fait confondre folie et génie. Le style d'Artaud est très singulier, avec des phrases qui peuvent avoir l'air incomplet, des saut de lignes incongrus et des images très fortes & violentes, des changements de registres impromptus et beaucoup de variations qui en font quelque chose d'unique. On voit bien qu'il a été marqué par le style pictural de van Gogh, et on sent qu'il en transmet quelque chose qui a rarement été dit auparavant.
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Les Cenci

Voici la seule et unique pièce de théâtre écrite et publié d'Antonin Artaud. Elle est complexe et révoltante par son histoire. C'est la représentation la plus proche du théâtre de la cruauté théorisé par le dramaturge que l'on connaisse. Si vous aimez la théorie ou son auteur, cette pièce est une petite pépite.
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Van Gogh : Le suicidé de la société

En 1947, au musée de l'orangerie se tient une exposition sur Vincent Van Gogh, peintre qu'on ne présente plys aujourd'hui. Dans le public se trouve Antonin Artaud qui suite à sa visite écrit ce texte poétique, essai artistique et brûlot antipsychiatrique. Je trouve ce texte à la fois compliqué et psychédélique, je le conseille aux amateurs de sensations fortes littéraires.
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Van Gogh, le suicidé de la société

Une oscillation entre folie et génie.

Un texte splendide qui vient du fond du cœur.

Une déclaration brute aussi talentueuse que l’œuvre elle-même de Van Gogh.



Un grand regret sur l'édition...

Le livre est beau, mais il aurait mérité d'être illustré en couleur.
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Lettres à Génica Athanasiou - Deux poèmes à elle dédiés

Les "Lettres à Génica Athanasiou" nous éclairent sur le rapport aux femmes que pouvait entretenir Antonin Artaud avec elles et nous dévoilent, ici, un amour sincère et véritable entre ces deux protagonistes dont la correspondance s'étendra entre 1921 et 1940, à l'époque où Artaud côtoie les surréalistes comme Abel Gance ou Carl Dreyer, mais aussi la NRF.

Emouvantes, transcendantes et délicates , ces lettres d'une grande exigence littéraire trahit tout de même , parfois, les grandes difficultés que rencontre Artaud (alors acteur, dans la troupe du Théâtre de l'Atelier, avec Génica) dans sa vie : toxicomanie, psychiatrie, doutes existentielles.

Attachante, à bien des égards, cette relation, nous montre un Antonin Artaud brillant et aux commandes d'une une vie d'homme, finalement, somme toute, plutôt "ordinaire".

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Pour en finir avec le jugement de Dieu

Pour en finir avec le jugement de dieu est une oeuvre différente des autres (dans la biographie d'Antonin Artaud), de par sa nature tout d'abord, puisque destinée à l'origine pour la radio (RDF) . Cette dernière a finalement reculé au moment voulut et censurer sa diffusion( le 1er février 1948) : Artaud y "apparaît" comme "un aliéné authentique", pour reprendre une expression à lui, vociférant à outrance dans une scansion toute particulière, qui lui est propre (le tout agrémenté de roulements de tambour , de xylophone…); sans doute pour faire naitre ce "corps sans organe"( expression empruntait à Gilles Deleuze) et lui donner vie, afin qu'il RAISONNE..

Le texte, en lui-même, reste tout de même très bien ciselé, l'auteur répondant" mot à mots à chaque question"...Antonin Artaud a longtemps osciller dans le courant de sa vie sur la question de Dieu, pour finalement conclure ainsi :"...le nommé christ n'est autre que celui qui en face du morpion dieu a consenti à vivre sans corps, alors qu'une armée d'hommes descendue d'une croix, où dieu croyait l'avoir depuis longtemps cloué s'est révolté, et, bardée de fer, de sang, de feu, et d'ossements, avance, invectivant l'invisible afin d'y finir le JUGEMENT DE DIEU."

Incontournable!
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Van Gogh, le suicidé de la société

Dans "Van Gogh, le suicidé de la société", Antonin Artaud sort pour la première fois de sa zone de "confort" (ou de son "introspection coutumière", si je puis dire), pour offrir un merveilleux et touchant hommage, à ce peintre méconnu et délaissé par son temps et son époque…Oui! Van Gogh était bien un suicidé de la société comme pouvait l'être Artaud ( à sa manière) et tant d'autres…
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La vieillesse précoce du cinéma

Les éditions de la variation publient dans leur collection « regard(s) » des petits carnets contenant de grands écrits. Vient ainsi de paraître une critique d’art sur Paul Klee signée René Crevel et publiée pour la première fois en 1930 à la NRF ; un essai poétique qui s’inspire du parcours des sœurs Brontë et de leur frère Patrick Branwell, toujours signée René Crevel, et enfin un texte d’Antonin Artaud qui déplore l’arrivée du cinéma parlant. Des petits délices.



La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Révolte contre la poésie

Je n'ai pu m'empêcher, durant ma lecture de Révolte contre la poésie, de faire tout un parallèle astrologique. Cette recherche, chez Antonin Artaud, d'une pureté à retrouver, ce soleil en Vierge, cet être qui se veut blanc, contenant tout ce à quoi l'être incarné n'a pas forcément accès. Artaud, par la puissance de ses mots cherche à retrouver la complétude de l'être (le soi originel) en le questionnant sans cesse – du moins c'est ce que j'ai ressenti - , mais l'être humain est bien physique, et cet homme si fortement marqué par le Scorpion, n'en a que trop conscience. Cette quête, jalonnée de sueur, d'efforts, de privations, de violence, reste bien ancrée dans ce plan : ses mots sont lourds, embourbés de matière, primaires. Quel paradoxe, entre ce signe d'eau si sensitif, si violent, qui creuse et accueille chaque angoisse, s'enfonçant toujours plus pour triturer la matière, alors que le but, l'unique but, est celui de cette Vierge au mental lumineux et dénuée de toute souillure. Un chemin aussi tortueux ne peut être qu'une lutte, la pureté originelle reste lointaine, et pourtant Artaud, cet artiste multiple (Jupiter en lion, ascendant Balance), essaie encore et encore, et c'est par son tortueux et halluciné Gémeaux (puissance de l'écrit, nostalgie profonde du double) qu'il interroge le mieux. La poésie serait-elle une voie suffisante ? Pour lui, elle peut être un chemin, mais il sait aussi qu'elle est vaine, elle ne reste qu'un cri, un appel qu'il lance inlassablement. Comment pourrait-il en être autrement, alors même que la planète de la lutte, de la révolte (Uranus), est dans ce Scorpion. de plus, l'époque dans laquelle il vit est une violence supplémentaire : les électrochocs, les privations diverses annihilent son corps mais surtout son esprit. C'est le monde physique qui pose un voile, qui est un monde de mort. Dans sa lettre à Anne Manson, il a bien conscience, au fond, que sa quête initiale continuera au-delà de ce monde : l'étincelle reste présente (le Scorpion est aussi affilié aux puissances occultes, à l'au-delà) mais la lutte doit se poursuivre à un autre niveau, dans un au-delà spirituel où la pureté de l'Autre, le soi complet, sera peut-être plus tangible.

Merci à la maison d'édition espaces&signes pour cet ouvrage court mais au contenu si fort et dense, qui hante toujours un peu. Je trouve que le dessin de couverture très en lien également.
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Les Tarahumaras

Un livre qui traîne dans ma bibliothèque depuis pas mal d'années. Je connais peu l'oeuvre d'Artaud, et donc j'imagine que cet ouvrage plaira davantage aux amateurs/fans/spécialistes du dramaturge. Le livre se présente comme un ensemble de textes, dans un désordre chronologique, sur le voyage qu'a entrepris Antonin Artaud auprès de la tribu des Tarahumaras, des indiens du Mexique dont les rites tournent principalement autour de la danse et de la consommation du peyotl.

On retrouve plusieurs thématiques qui semblent chères à Artaud : la danse, la corporalité des rites et donc la théâtralité de ces actes ; la recherche d'une Réponse, d'un "Impossible" comme il est dit dans la préface, en somme vouloir faire l'expérience d'une autre façon d'être pour pouvoir se retrouver ou trouver... quelque chose ? ; la question de la foi, et notamment des délires mystiques qui se mêlent à une conversion chrétienne qu'il reniera ; enfin une adversité face au progrès tel que conceptualisé dans les civilisations "avancées" et qui est une perdition par rapport aux traditions séculaires.

L'ouvrage peut être intéressant sur certains de ces aspects mais cela reste assez tiède et l'on comprend surtout qu'Artaud était face à une profonde crise existentielle qu'il a essayé de résoudre (en vain). On appréciera (ou pas) dès lors les envolées mystiques de l'auteur, qui peuvent passer pour de la poésie hallucinée ou des délires proches du Matin des Magiciens.
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Van Gogh, le suicidé de la société

Un livre magnifique dont je ne suis pas ressortie telle que j’y étais entrée. La question de la souffrance de la folie de la place de la différence dans la société, de la nation d’art et d’artiste...
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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

Une pure merveille. Le genre de livre qui vous change la vie après avoir fermé la dernière page. Artaud est un maître.
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Balthus

Ce livre fait un tour d'horizon de la vision artistique d'Antonin Artaud, par des lettres ou des articles. Certains d'entre eux sont très intéressant comme celui où il explique en quoi les Cenci est du théâtre de la cruauté ou celui qui s'intitule "Anarchie sociale de l'art". Par contre, je ne vois pas pourquoi coller Balthus à tout ça, moins de la moitié du livre parle de lui.
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Van Gogh, le suicidé de la société

Je voudrais ici commenter un tant soit peu le livre d'Antonin Artaud consacré à Vincent van Gogh, le suicidé de la société.



Dans ce livre, Artaud se penche sur un des plus grands peintres de l'histoire de l'humanité, le plus grand selon lui.



Or dans ce livre, il y a à la fois l'évocation puissante de l'artiste singulier qu'est Van Gogh, comme une valeur discrète en mathématiques ne peut pas être soumise à une systématisation, mais il y a aussi une thèse, un concept de réflexion.



Au milieu puis à la fin du livre, Artaud évoque le dernier tableau peint par l'artiste : il s'agit de corbeaux opulents et blafards au-dessus d'une plaine livide légèrement teintée de couleurs de vin, de mauvais vin. Cette plaine livide qui est une terre - peut-être une grande terre comme celle un jour des grandes découvertes - est en réalité peinte comme un espace liquéfié.



Ce seuil de l'existence, cet ultime déploiement au seuil du suicide, signifie finalement le sous-titre que Artaud a donné à son livre : le suicidé de la société.



Car en effet selon la thèse ou les éléments de thèse qui sont défendus dans ce livre, le socium, l'existence sociale, la cohérence sociétale, sont comme une immense brume suintante, ou une immense mer flottant au-dessus des choses vraies, des choses en leur qualité propre.



il y a là comme une propension de l'Homme, de l'humain, à l'emphase, et au fait de dévier de ses vérités par toutes sortes de redoublements, des plus rationnels aux plus fous.



Au contraire Artaud nous dit que Van Gogh est peintre et seul peintre, que son objet n'est que la peinture, la seule peinture, dans ses techniques les plus propres, les plus élémentaires.



Il y a là pour Artaud le contraire de la propension, de l'emphase de l'être social, qui d'une constante incomplétude, imperfection, difformité ne sait que poursuivre la velléité de se retrouver ou de se réformer, créant des nuées opaques, des brumes étouffantes, une mer de notions empruntées fondamentalement fausses mais qui font la congruence du socium, de la loi sociale.



Et ceci, non pas même dans un vouloir, une intention, un véhicule de lumière, mais dans l'inertie la plus avalée du socium, dans le sommeil de tous, dans ce qu'il faut savoir au plus profond de la pénombre de chacun, dans une nécessité lourde et inévitable, même pour qui a la notion qu'elle est abus.



C'est ainsi que l'aliénation selon Artaud nous rejoint au coeur des nuits.



C'est ainsi qu'à la fin du livre, Artaud - qui mourra peu de temps après l'écriture de ce livre - nous confie qu'au moment de la dernière grande exposition Van Gogh à Paris, pendant les quelques trois ou quatre mois qu'elle durera, lui n'était pas parmi ces gratifiés spectateurs voguant à la surface des flots, pour le dire comme ça, mais dans un asile d'alienés à Rodez, où il aura passé neuf années, au désespoir entre enfermement et électrochocs.



La sédimentation du socium, son entente tacite, sa propension à l'emphase, au faux, à la déviation, propension structurelle, et qui permet au plus grand nombre de vivre dans ce qu'ils nomment « la normalité », est donc pour d'autres une loi presque mythologique de pesanteur, qui les écrase ou les mutile.



Et l'humain, dans son petit drame, c'est bien de sa difformité qu'il fait une ambition de normalité ou d'excellence, et c'est bien de sa difformité qu'il figure une prétendue solution vers l'Autre ou l'Ailleurs.



Au contraire, pour Artaud, le peintre qui s'en tient à la peinture, la peinture qui s'en tient à ce qui lui est propre, c'est la voie de la lucidité : elle ne pousse pas vers l'autre ce qu'elle n'a pas elle-même... Elle s'en tient à ce qui la fait, sa précarité interne, sa constante déformation intime, et sa reformation dans le même instant, vie vitale, vie vitalisée dans ses contours mêmes.



L'objet le plus simple - Artaud nous dit que Van Gogh est au plus magnifique le plus roturier des peintres - l'objet le plus simple est alors porteur d'une magie, la magie, blanche ou noire, d'être même, vitalement en propre, là où tout le déferait.



Mais ceci n'est pas seulement une thèse conceptuelle, c'est aussi la beauté de l'art le plus exquis, celui où les éléments de tout décor, de tout paysage, sont au même seuil de leur décomposition et de leur composition, pulsant immobiles, et y incarnant la vraie vibration intrinsèque de leur être vie, de leur être chose...



Artaud a des mots extrêmement beaux pour la peinture extrêmement belle de van Gogh ; je n'ai pas leur esthétique. J'ai juste l'intelligence de comprendre, et peut-être un peu faire comprendre, que la chose est là, défaite, que la chose est là, refaite, refaite en elle-même, et que la chose est là, alors fête, et même, fête éternelle, car pulsion jubilatoire de l'être, quand même être à lui-même, de façon presque prométhéenne.



Et tout ceci, à l'aune du grand feu de Héraclite, du grand feu antique, se reprend dans le jaillissement de la peinture de van Gogh et la brillance de l'oeil intime d'Artaud...

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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

L'ombilic des limbes, sur la forme, nous donne à voir Antonin Artaud dans ses premiers écrits ( encore innocent et lucide) qui seront, tout de même, le préambule de sa pensée futur : les affres de la vie ( et donc de la mort) et de l'être qui ronge sans cesse son esprit, qui ne demande pourtant qu'à exister ( le directeur de la NRF, Jacques Rivière, à défaut de publier les poèmes qu'Artaud lui à adressés, insiste auprès de ce dernier pour éditer leurs correspondances, vertigineuses, tant le ton est donné…).

Sur le fond, on voit bien là toute l'influence du mouvement surréaliste, de part les questions posées et la posture adoptée par Antonin Artaud.

Ce livre est marqué du sceau d'une profonde angoisse existentiel dont seule l'écriture est et sera pour l'auteur, l'unique salut.

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Antonin Artaud : oeuvres sur papier

Intéressantes sur bien des points, les oeuvres sur papiers, exposées dans un premier temps (le 17 juin_17 septembre 1995), à Marseille, regroupent l'ensemble des ouvrages que Antonin Artaud n' as cessé de produire tout au long de sa vie : des dessins aux crayons enchevêtrés de textes ou de mots sûrs de simples cahiers, du sort envoyé à Hitler aux portraits nombreux, mais néanmoins remarquables, sont autant de tranches de vie qui nous parviennent au travers de cette ouvrage, et nous plonge en nous faisant voyager, dans la vie d'antonin Artaud. Enrichie d'une biographie complète, elle-même illustrait de photographies rares ( regroupant chacune des périodes de son histoire : on peut y voir notamment, la dégradation physique qu'Antonin Artaud subit au fil des ans...malnutrition, électrochocs…).

Tous ces dessins sont donc autant de témoignages touchants sur la vie tumultueuse de l'artiste et qui s'inscrivent dans un souci, une fois de plus, de la recherche de la vérité.





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Oeuvres complètes, tome 1.2 : Textes surréalist..

Les textes surréalistes marquent une époque ( 1920, 1930), une façon de penser et peut être est-ce même là le dernier mouvement littéraire, digne de ce nom : ils tendent à ouvrir les champs de la "raison", une vision du monde , non pas rehaussés, mais incarnés, dans une sorte de "réalité augmenté" ( de part des possibilités "infinies" qu'elles produisent et offrent, notamment en matière métaphysique, en autre.), comme poussée par une sorte de nécessité vitale et absolue.

Les lettres d'Antonin Artaud, adressées à divers et autres interlocuteurs comme Jean Paulhan, Max Morise, Docteur Toulouse ou Allendy mais aussi Madame Isabelle Rivière ou des voyantes sont remarquablement bien écrites et ont pour but, de soigner cette" déperdition" de l'esprit dont Artaud souffre beaucoup ( cf. correspondance avec Jacques rivière) et se plaint sans cesse.

Bref, autant d'éléments qui permettent de dire, sans trop s'avancer, qu'il s'agit là , d'une certaine idée de la vie, voir d'exigence spirituel!

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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

De la poésie à fleur de peau, à fleur d'âme
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Van Gogh, le suicidé de la société

Depuis quelques temps, je souhaitais lire du Antonin Artaud et mon choix se portait sur Le Moine. Je ne sais plus où je suis allé pécher le nom de cet auteur parce qu’il ne m’évoque rien. Et, voila que mon beau-père, voulant me faire découvrir quelques auteurs, m’offre ce bel ouvrage de chez L’Imaginaire Gallimard, Van Gogh le suicidé de la société.



La rencontre entre les deux, l’auteur et son sujet est plutôt, enfiévrée. Et malgré que le titre face allusion à Van Gogh, je ne suis pas sûr que cet essai n’est que le peintre comme sujet. J’ai eu le sentiment de lire un plaidoyer en creux, un plaidoyer qu’Antonin Artaud ferait s’il était son propre avocat de la défense. Non non, Vincent n’était pas fou!.



Comme je l’ai dit, je ne connais pas Antonin Artaud mais il me fait l’effet d’un poète écorché vif. À la limite d’un trop plein d’émotions. Un hyper sensible qui manie la langue pour expurger la tension qui l’habite. Il se sert d’un artiste entier comme lui, pour le défendre, porter aux nues son art à travers le sien. Du coup, Van Gogh le suicidé de la société est un objet littéraire étrange, l’oeuvre d’un artiste au service d’un génie.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/van-gog..
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