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Critiques de Antonio Tabucchi (286)
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Au pas de l'oie : Chroniques de nos temps o..

Écrite en 2006, l'analyse d'Antonio Tabucchi sur l'état de dévastation dans lequel se retrouve la démocratie italienne est brûlante d'actualité.

Oui, « et si l'Italie était le laboratoire des régressions de nos démocraties » ?

Ce qui s'est produit en Italie, à savoir l'accession au pouvoir de la fange « berlusconienne », n'est pas une curiosité historique, ce n'est pas pas une protubérance accidentelle, , une malchance , un hasard. Cela répond à une lente et certaine remontée, mise en place d'un autoritarisme, qui après guerre , a du montrer dent blanche, et enfiler un costume de néo-libéralisme trompeur, ( ou voudrait en 2017, écrire, « trumpeur » ) .. Adieu donc aux « bons bergers », au pas de l'oie, ..Bonjour « croissance, rente et technologie » à marche forcée.  

Jeu de l'oie, donc, auquel nous invite l'auteur. Nous laissons l'illusion de penser qu'en marchant au pas de l'oie, il serait possible encore de choisir sa route…

C'est par l'écrit littéraire et l'analyse, tous deux honnis, viscéralement haïs par toutes les régimes autoritaires de tout poil, qu 'Antonio Tabucchi reprend le flambeau de Pasolini.

Les lucioles ont survécu. Ce livre en est à la preuve.

Antonio Tabucchi nous rappelle que le futur est de notre compétence et que c'est à nous, citoyens nous nous en oocuper.

Devoir de mémoire, de parole, de vigilance, de résistance.

Le fondement d'une démocratie repose sur une constitution . C'est sa base, son fondement. Aucun «  pacte électoral » ne peut la faire disparaitre.

Ne serait ce même que le temps d'un mandat. Et tout gouvernement librement élu de toute démocratie doit en être le garant. Et cela repose sur une réciprocité entre le garant et les citoyens. Garants des uns et des autres, c'est sur quoi repose la cohérence de toute gouvernance. En dehors de cela : aucune démocratie n'est possible.

Les mots.. voilà l'objet du délit. Les mots. Les mots à qui ont fait perdre leur sens. La dialectique des fous. Ne plus appeler un chat un chat, et d'un chat entrainant d'autres chats ne plus dire guerre mais opération de libération... , on ne dit pas la droite , on dit..la nouvelle droite . Entendait par là celle ui existait déjà avant , avant, bien avant que les citoyens se soient battus pour que vive la démocratie . La nouvelle donc, celle qui fraternisait avec Mussolini, avec Franco, pour ne citer qu'eux. ( et certainement pas comme exemple) .

« Pour falsifier l'histoire on en vient à falsifier les mots où à les pervertir »,

Qui a t il de nouveau exactement dans la panoplie des régimes autoritaires ?

«  Une fois que tous les choix politiques ont été mis sur le même plan, qu'on a enlevé sa valeur à L Histoire et à ses tragédies, tout devient banal, même le pire ».

Au nom de la bonne foi, ( la sienne parce que celles des autres est une hérésie),

au nom de la défense de la civilisation ( sans en connaître exactement soi même la circonférence de ce cercle qu l'on aimerait restreint),

au nom de la pleine souveraineté de ses théories économiques, ou financières ,

le pire peut arriver.

Et un des pire scénario politique est bel et bien arrivé. En tenant, en soutenant un langage vide de sens, la main se retrouve libre. Détachée du cortex moral , le politique se retrouve pieds et mains déliés. Libre. Libre de mentir, libre de voler, libre de dissimuler, libre de ne pas se justifier, de ne pas rendre de compte, de voler.Libre de favoriser, de détourner, libre d'ostraciser, de pointer du doigt, d'insulter parfois. Libre comme tel fut le cas lorsqu"un des journaux de Paolo Berlusconi  titrait : « le fascisme n'est plus tabou », ceci afin de saluer l'arrivée au poste de ministre des affaires, d'un « ex »-fasciste.. 

« La dictature de la parole a permis l'attribution de la même valeur à tout et à son contraire, transformant l'opportunisme à un modèle gagnant ».

Nous même , à cette heure précise, de l'autre côté des Alpes, Sommes nous vraiment certains que certain superlatif « slogannesque » dut type,(... un exemple au hasard)..., « en marche ! »...n'aurait pas valeur de ..«  au pieds ! » .

En marche...mais à quel pas ?

À quel jeu nous invite ton à danser ? «  Dites quelque chose de gauche ! » exhortait un des personnages de Nani Moretti.! Voilà de quoi à vous laisser sans voix !

Ne voit on pas tous les dynamiteurs les plus virulents de la Démocratie embrasser à pleine bouche les mots qui par naissance sont attachés à la dite démocratie qu'ils tentent par tout les moyens de mettre au plus mal. Quels sont donc ces serpents que de notre propre « laid » nous nourrissons ?

Mystification du langage, appropriation des outils diffusant ce langage. Première étape.

Nouvelle étape , donnez au citoyen l'illusion d'être décideur. L'outil ? le pardon. Merveilleuse arme , très ancienne arme. «  Faites ce que bon vous semble, nous vous pardonnerons toujours ».

Vrai pour l'Italie, vrai pour la France. Il n'y a qu'à écouter la litanie des repentis, du «  promis je ne le ferai plus », à «  promis j'ai changé » à... «  je vous ai ( enfin) compris... ».

Un pardon suffira. Allez ...bon, trois pater encore. Et topons là ! la viande sera dans le torchon.

Parole, parole, et les écrits nous informent. du moins ceux de la trempe et de la qualité d'Antonio Tabucchi. Il y en a d'autres, en Italie , du moins.

Si vous souhaitez apprendre quelques uns des plus importants, et néanmoins affligeants passages de l'Histoire Italienne, européeene et même mondiale, plongez vous dans cette analyse.

Elle vous apprendra tous les arcanes du jeu mise en place par le pouvoir de Berlusconi et ses amis , ceci afin d'infiltrer, monopoliser, manipuler les institutions afin de servir ses propres interets financiers, ou ceux dont ils sont serviteurs.

Si vous voulez savoir comment il est possible dans une démocratie européenne de voir tolérer, encourager et protéger des règles anti démocratiques, lisez cette analyse.

Si vous vous demandez comment il est possible qu'une extreme droite fascisante peu refleurir et s'épanouir librement dans une démocratie qui de son sang, par ses lois, par sa constitution l'a toujours combattue. Lisez cette analyse.

Si vous voulez savoir comment une démocratie peut se voir confisquer ses moyens d'information et de diffusion lisez ce livre.

Si vous voulez savoir comme le déni de mémoire peut germer à tous les étages d'une démocratie, lisez ce livre.

Si vous voulez comprendre la logique du « temps zéro », sorte de ground zéro de la mémoire que l'on voudrait faire admettre à de nos civilisations,

si vous ne comprenez pas en encore le poids de terme «  guerre préventive »,

ou les termes «  affaire classée, ou sans suite »,

si vous vous demandez pourquoi il est si important de devenir les maitres du passé,

d'omettre certains faits, d'effacer des crimes qui ont tout lieu d'être déclarés comme génocidaires et qui pourtant de le sont toujours pas. Lisez ce livre.

Si vous voulez savoir pourquoi on n'appelle plus un massacre, un massacre,

Pourquoi la langue courante, cette musique que l'on ne distingue plus, devient un poison d'état qui capable de terrasser toute démocratie ,

Si vous avez envie d'entendre une parole,

«  une voix qui vient du choeur »,

lisez cette analyse.

«  Nous sommes désormais sûrs d'une chose: nous ne savons rien ». ..

Tout en sachant tout , comme le disait Pasolini.



Astrid Shriqui Garain









































Écrite en 2006, l'analyse d'Antonio Tabucchi sur l'état de dévastation dans lequel se retrouve la démocratie italienne est brûlante d'actualité.

Oui, « et si l'Italie était le laboratoire des régressions de nos démocraties » ?

Ce qui s'est produit en Italie, à savoir l'accession au pouvoir de la fange « berlusconienne », n'est pas une curiosité historique, ce n'est pas pas une protubérance accidentelle, , une malchance , un hasard. Cela répond à une lente et certaine remontée, mise en place d'un autoritarisme, qui après guerre , a du montrer dent blanche, et enfiler un costume de néo-libéralisme trompeur, ( ou voudrait en 2017, écrire, « trumpeur » ) .. Adieu donc aux « bons bergers », au pas de l'oie, ..Bonjour « croissance, rente et technologie » à marche forcée.  

Jeu de l'oie, donc, auquel nous invite l'auteur. Nous laissons l'illusion de penser qu'en marchant au pas de l'oie, il serait possible encore de choisir sa route…

C'est par l'écrit littéraire et l'analyse, tous deux honnis, viscéralement haï par toutes les régimes autoritaires de tout poil, qu 'Antonio Tabucchi reprend le flambeau de Pasolini.

Les lucioles ont survécu. Ce livre en est à la preuve.

Antonio Tabucchi nous rappelle que le futur est de notre compétence et que c'est à nous, citoyens nous nous en oocuper.

Devoir de mémoire, de parole, de vigilance, de résistance.

Le fondement d'une démocratie repose sur une constitution . C'est sa base, son fondement. Aucun «  pacte électoral » ne pas la faire disparaitre.

Ne serait ce même que le temps d'un mandat. Et tout gouvernement librement élu de toute démocratie doit en être le garant. Et cela repose sur une réciprocité entre le garant et les citoyens. Garants des uns et des autres, c'est sur quoi repose la cohérence de toute gouvernance. En dehors de cela : aucune démocratie n'est possible.

Les mots.. voilà l'objet du délit. Les mots. Les mots à qui ont fait perdre leur sens. La dialectique des fous. Ne plus appeler un chat un chat, et d'un chat entrainant d'autres chats ne plus dire guerre mais opération de libération... , on ne dit pas la droite , on dit..la nouvelle droite . Entendait par là celle ui existait déjà avant , avant, bien avant que les citoyens se soient battus pour que vive la démocratie . La nouvelle donc, celle qui fraternisait avec Mussolini, avec Franco, pour ne citer qu'eux. ( et certainement pas comme exemple) .

« Pour falsifier l'histoire on en vient à falsifier les mots où à les pervertir »,

Qui a t il de nouveau exactement dans la panoplie des régimes autoritaires ?

«  Une fois que tous les choix politiques ont été mis sur le même plan, qu'on a enlevé sa valeur à L Histoire et à ses tragédies, tout devient banal, même le pire ».

Au nom de la bonne foi, ( la sienne parce que celles des autres est une hérésie),

au nom de la défense de la civilisation ( sans en connaître exactement soi même la circonférence de ce cercle qu l'on aimerait restreint),

au nom de la pleine souveraineté de ses théories économiques, ou financières ,

le pire peut arriver.

Et un des pire scénario politique est bel et bien arrivé. En tenant, en soutenant un langage vide de sens, la main se retrouve libre. Détachée du cortex moral , le politique se retrouve pieds et mains déliés. Libre. Libre de mentir, libre de voler, libre de dissimuler, libre de ne pas se justifier, de ne pas rendre de compte, de voler.Libre de favoriser, de détourner, libre d'ostraciser, de pointer du doigt, d'insulter parfois. Libre comme tel fut le cas de titrer dans un des journaux de Paolo Berlusconi : « le fascisme n'est plus tabou », ceci afin de saluer l'arrivée au poste de ministre des affaires, d'un « ex »-fasciste.. 

« La dictature de la parole a permis l'attribution de la même valeur à tout et à son contraire, transformant l'opportunisme à un modèle gagnant ».

Nous même , à cette heure précise, de l'autre côté des Alpes, Sommes nous vraiment certains que certain superlatif « slogannesque » dut type,(... un exemple au hasard)..., « en marche ! »...n'aurait pas valeur de ..«  au pieds ! » .

En marche...mais à quel pas ?

À quel jeu nous invite ton à danser ? «  Dites quelque chose de gauche ! » exhortait un des personnages de Nani Moretti.! Voilà de quoi à vous laisser sans voix !

Ne voit on pas tous les dynamiteurs les plus virulents de la Démocratie embrasser à pleine bouche les mots qui par naissance sont attachés à la dite démocratie qu'ils tentent par tout les moyens de mettre au plus mal. Quels sont donc ces serpents que de notre propre « laid » nous nourrissons ?

Mystification du langage, appropriation des outils diffusant ce langage. Première étape.

Nouvelle étape , donnez au citoyen l'illusion d'être décideur. L'outil ? le pardon. Merveilleuse arme , très ancienne arme. «  Faites ce que bon vous semble, nous vous pardonnerons toujours ».

Vrai pour l'Italie, vrai pour la France. Il n'y a qu'à écouter la litanie des repentis, du «  promis je ne le ferai plus », à «  promis j'ai changé » à... «  je vous ai ( enfin) compris... ».

Un pardon suffira. Allez ...bon, trois pater encore. Et topons là ! la viande sera dans le torchon.

Parole, parole, et les écrits nous informent. du moins ceux de la trempe et de la qualité d'Antonio Tabucchi. Il y en a d'autres, en Italie , du moins.

Si vous souhaitez apprendre quelques uns des plus importants, et néanmoins affligeants passages de l'Histoire Italienne, européeene et même mondiale, plongez vous dans cette analyse.

Elle vous apprendra tous les arcanes du jeu mise en place par le pouvoir de Berlusconi et ses amis , ceci afin d'infiltrer, monopoliser, manipuler les institutions afin de servir ses propres interets financiers, ou ceux dont ils sont serviteurs.

Si vous voulez savoir comment il est possible dans une démocratie européenne de voir tolérer, encourager et protéger des règles anti démocratiques, lisez cette analyse.

Si vous vous demandez comment il est possible qu'une extreme droite fascisante peu refleurir et s'épanouir librement dans une démocratie qui de son sang, par ses lois, par sa constitution l'a toujours combattue. Lisez cette analyse.

Si vous voulez savoir comment une démocratie peut se voir confisquer ses moyens d'information et de diffusion lisez ce livre.

Si vous voulez savoir comme le déni de mémoire peut germer à tous les étages d'une démocratie, lisez ce livre.

Si vous voulez comprendre la logique du « temps zéro », sorte de ground zéro de la mémoire que l'on voudrait faire admettre à de nos civilisations,

si vous ne comprenez pas en encore le poids de terme «  guerre préventive »,

ou les termes «  affaire classée, ou sans suite »,

si vous vous demandez pourquoi il est si important de devenir les maitres du passé,

d'omettre certains faits, d'effacer des crimes qui ont tout lieu d'être déclarés comme génocidaires et qui pourtant de le sont toujours pas. Lisez ce livre.

Si vous voulez savoir pourquoi on n'appelle plus un massacre, un massacre,

Pourquoi la langue courante, cette musique que l'on ne distingue plus, devient un poison d'état qui capable de terrasser toute démocratie ,

Si vous avez envie d'entendre une parole,

«  une voix qui vient du choeur »,

lisez cette analyse.

«  Nous sommes désormais sûrs d'une chose: nous ne savons rien ». ..

Tout en sachant tout , comme le disait Pasolini.



Astrid Shriqui Garain



























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Au pas de l'oie : Chroniques de nos temps o..

Ce livre est un recueil de chroniques organisées comme un un jeu de l’oie ( j’ai pensé aussi aux livres dont vous êtes le héros ) ! Il y dénonce les dérives du monde politique en place en Italie,mais aussi les liens pervers avec la plupart des pays totalitaires du monde, et la manipulation des pays dominants pour intervenir dans les affaires de tous et plutôt violemment, la mondialisation n’est pas un vain mot !

La lecture de chaque chronique est agréable elles sont souvent cinglantes, incisives pas dénuées d’ironie et d’humour. Par contre je n'ai pas pu en faire une lecture suivie, ma méconnaissance de la vie politique italienne a été un écueil pour la compréhension de certaines chroniques.
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Au pas de l'oie : Chroniques de nos temps o..

Au pas de l'oie est un recueil de chroniques et d'articles de journaux, souvent ancrés dans une situation précise, mais certains peuvent avoir une valeur philosophique quasi universelle. Composé de réflexions politiques justes et judicieuses, ce livre est très bien fait.
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Cinéma et autres nouvelles / Cinema e altre n..

Trois nouvelles de Antonio Tabucchi sont proposées à travers Cinema. Non pas à propos des thèmes évoqués par Pirandello, quoi que l’amour y est présent, Rébus, Les trains qui vont à Madras et Cinéma nous transportent.



La première est au sujet d’une comtesse rencontrant un homme dont elle avoue sa crainte et qui souhaite l’aider. La seconde est comme son nom l’indique en majorité dans un train menant à Madras. Le protagoniste discute avec un voyageur lui évoquant son passé et une statue à laquelle il a songé durant quarante ans. Quant à la dernière, elle explore le cinéma, nous emmenant auprès de deux acteurs qui semblent être proches en dehors de la scène.



Toutes sont intéressantes et faciles à lire. Celle que j’ai préférée est la dernière, peut-être parce qu’elle m’a permis de constater comment une scène peut se dérouler.
Lien : https://vicritiques.wordpres..
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Dialogues manqués

Ces deux très courtes pièces de théâtre ne sont pas, à mes yeux, le meilleur d'Antonio Tabucchi mais ont la vertu de permettre au plus grand nombre de découvrir sa plume dans un style très accessible, y compris en italien (j'ai lu le livre en version originale, donc je ne mettrai pas de citation) pour qui commence à lire la langue italienne avec aisance. J'aime bien le ton et le rythme malgré quelques longueurs dans la seconde pièce. Le thème de la solitude est abordé sans exagération, on passe un bon moment.
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Dialogues manqués

Ces dialogues manqués sont en réalité deux courtes pièces de théâtre. D'inégale qualité à mes yeux.



La première est savoureuse et met en scène un acteur de troisième zone qui est là pour amuser le public et qui imagine téléphoner à Pirandello en se faisant passer pour Pessoa. Les deux écrivains ne se seraient jamais rencontrés en réalité, mais auraient pu le faire. Il y a de la tendresse et de la poésie, chères à Tabucchi. On imagine aisément le parti que pourrait tirer un metteur en scène avisé de ce court texte.



Le second m'est apparu un cran nettement en-dessous. L'idée était bonne : un homme arrive trop tard à l'hôpital où son frère vient de décéder d'un accident, alors qu'il venait justement de loin pour régler ses comptes. Mais cela ne décolle pas et le texte reste sans originalité.
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Femme de Porto Pim et autres histoires

bien beau livre autour des Açores et des pêcheurs de baleine….belle écriture poétique ...particulièrement aimé l'histoire Hesperides débutant le recueil et bien sûr celle de la femme de Porto Pim clôturant magnifiquement le livre.
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Femme de Porto Pim et autres histoires

léger, agréable à lire, c’est un recueil de nouvelles d’écrivain voyageur sur l’île de Faial et les baleines. Déjà un titre au nom primesautier qui interpelle. l’auteur qui avait entrepris un voyage sur les traces des derniers harponneurs et pêcheurs de baleine, nous en apprend beaucoup sur celles-ci.

Mais il est un peu trop court à mon goût!
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Femme de Porto Pim et autres histoires

Un court opus tout à fait oubliable d'Antonio Tabucchi, inspiré par son voyage dans les îles des Açores. Le cadre est certes original, mais cette succession de nouvelles très courtes passe sans rien laisser de marquant dans son sillage.

Peut-être deux histoires à sauver, une chasse à la baleine très réaliste, visiblement vécue par l'auteur (on chassait encore la baleine aux Açores au début des années 1980...) ; et la femme de Porto Pim du titre, inspirée d'une histoire d'amour tragique entendue dans un bar de l'île de Faial.
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Femme de Porto Pim et autres histoires

Cette fois-ci l'ami Tabucchi nous embarque aux Açores à la recherche des baleines bleues qui hantent notre mémoire et nos rêves inachevés.

Le livre lui-même ressemble à l'archipel isolé au milieu de l'océan atlantique : des ilots textuels regroupés en deux sections le composent. Ils sont précédés d'un prologue de l'auteur et suivis d'un appendice avec une carte et un court texte explicatif sur les Açores .

Le prologue évacue un malentendu sans importance : l'ouvrage est un faux guide de voyage et les histoires qui le composent sont des illusions mélancoliques nourries de mythes et de récits de voyages que Tabucchi affectionne, de littérature, d'observations et de réflexions personnelles, imprégnées de saudade. Les histoires prennent des formes très variées. Elles ont l'apparence d'un rêve de rêve bien mystérieux, du résumé triste parce qu'il est résumé de la vie d'un autochtone ou bien d'un récit vécu de chasse à la baleine, horrible et archaïque. Antonio Tabucchi maîtrise l'art d'embarquer le lecteur dans un monde imaginaire tout en stimulant délicatement sa réflexion personnelle.

La nouvelle Femme de Porto Pim prend d'abord l'apparence d'une légende (ou d'une complainte) de marin qu'un chanteur mélancolique raconte au narrateur attentif dans un café du port. le chanteur continue. La légende éclaire son histoire d'amour impossible avec une belle propriétaire alors qu'il était un jeune baleinier.

Le dernier récit en forme d'épilogue est celui de la baleine qui considère la tristesse des hommes.

L'appendice qui nous ramène à la réalité insiste. On apprend que la chasse à la baleine telle qu'elle est décrite dans un des récits continue à être pratiquée à l'époque où Tabucchi écrit (1983) et que quatre îles sur les sept sont presque inhabitées.
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Femme de Porto Pim et autres histoires

Femme de Porto Pim et autres histoires est un recueil de courts textes d'Antonio Tabucchi, inspiré d'un voyage qu'il effectua aux Açores.

Antonio Tabucchi nous offre ce livre qui n'est pas à proprement dit un journal de voyage, mais plutôt une variation, une déambulation dans un univers tour à tour imaginaire, réel, culturel...

L'ensemble ressemble à un archipel avec son harmonie, ses dissonances, ses digressions, mais surtout sa poésie étrange où le chagrin affleure le désir.

Un archipel composé d'îles, de villages faits de lave, de baleines et de baleiniers, de naufrages, d'amours perdues et de chants mélancoliques qui sont comme autant de lamentations que le soir emporte vers le large...

Ici longtemps les Açores furent liées aux baleines et à l'activité de la chasse à la baleine.

Mais au moment où l'écrivain pose le pied sur quelques îles composant les Açores, les baleiniers sont un peu une race en voie de disparition, tout comme les baleines d'ailleurs...

Comment déjà ne pas se laisser étourdir par l'enchantement de ce premier voyage que nous offre la première nouvelle du livre, Hespérides rêve en forme de lettre, promenade dans une ville qui se veut à la fois onirique, chimérique, puis terriblement réelle...

Plus tard l'écrivain s'invite même à une chasse à la baleine, qui n'est pas s'en rappeler le mythique Moby Dick, j'ai trouvé cette scène du recueil à la fois saisissante et insoutenable.

L'écriture de l'écrivain est délicate, poétique, son érudition accompagne son voyage pour ne rien laisser au bord du chemin, pour mieux comprendre ce bel archipel et nous partager avec générosité ces bribes capturées dans des textes historiques, récits de légendes et littérature, qui font des baleines et des baleiniers des êtres à la fois temporels et intemporels...

Comme souvent chez Antonio Tabucchi, certains récits semblent inachevés. Parfois c'est dans leur inaccomplissement que les histoires impossibles sont les plus belles.

Nous sommes ici tour à tour Jonas, Quequeg, Ismaël et le capitaine Achab. Antonio Tabucchi nous rappelle que parfois certaines de nos vies ont pu être des naufrages, mais lorsque nous sommes rejetés par la mer, le rivage est une manière peut-être de rendre cette île possible...

Regarder les hommes du point de vue d'une baleine n'est pas sans ironie non plus, où se mêle une petite pointe de tristesse aussi.

J'ai été définitivement harponné par la dernière nouvelle, ma préférée, confession sublime et pathétique d'un chagrin d'amour, qui donne son titre au recueil, où se mêlent la passion, l'inquiétude, la sensualité, dans un chant poétique, douloureux et tragique. Ces dernières pages sont un brasier, tandis que l'agonie des dernières baleines emportent nos rêves vers le large.

C'est un texte fascinant au ton inoubliable.

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Femme de Porto Pim et autres histoires

Tabucchi est un écrivain du voyage , des horizons ouverts mais d’un voyage rêvé et rêveurs . C’est frappant dans ces nouvelles pleines de poésie en partie consacrée aux Açores et aussi aux baleines.Ma préférée « Femme de Porto Pim ».
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Femme de Porto Pim et autres histoires

Continuant mon chemin de traverse à la découverte de l'oeuvre de l'auteur espagnol Vila-Matas, et ayant lu dans son Mal de Montano situé aux îles Açores que Tabucchi, que j'affectionne également par ailleurs, y avait consacré un livre, quoi de plus naturel que de me plonger dans ce court opus composé de ce que l'on pourrait qualifier de nouvelles, à moins que ce ne soit une succession de courts récits.



On y retrouve toute la poésie de Tabucchi qui arrive, en discourant sur les baleines, à nous faire atteindre une dimension métaphysique de la vie. Ce n'est pas rien.



Si une scène de chasse à la baleine m'a rappelé tout ce que je n'avais pas aimé dans le Moby Dick de Melville, cet opuscule vaut avant tout le détour pour le dernier récit du livre, celui de Dona di Porto Pim, pour les autres aussi, mais Dona di Porto Pim, pour qui aime Tabucchi, c'est un incontournable, à mon sens.
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Il se fait tard, de plus en plus tard

On aime le ton, on aime le fond. Bon, c’est bon ! Mais ça dépend. C’est le genre de livre dont on ne pense pas la même chose, à vingt, à quarante, à soixante ans, etc. et ensuite, on reprend, mais à l’envers, de vingt en vingt, parfois en vain, mais en arrière. C’est quand le souvenir nous accompagne, bienveillant, ou au contraire envahissant, même si, on arrive toujours d’une certaine façon à le maîtriser, on l’invite ou pas. Bien sûr, on voit les choses différemment. On n’apprendra plus au vieux singe à faire la grimace. Encore que... On se demande si l’on ne voudrait pas y être encore, y revenir ; en tout cas une dernière fois ! Le ton est plaisant et l’histoire aussi, les histoires devrait-on dire, un défilement en mode épistolaire. Ce sont des voix d’hommes qui se souviennent, des femmes en général, et en particulier, de la compagne, de la maîtresse. Celle qui n’aura plus la parole désormais, car quoi qu’il en soit, on lui rabat son caquet, et de façon définitive en cette ultime reconquête du temps.

À moins que, une sombre voix, par quelques voies secrètes, s’immisce, une fois pour toutes, à l’intérieur du texte et que brisant le silence, elle l’emporte et nous emporte dans cette quête de la raison. Mais, qu’elle veille ou qu’elle se venge, la Parque appréciera de façon catégorique, si pour avoir manqué son temps il est bien naturel qu’enfin, il nous rattrape. Pourtant, il n’est pas si tard encore pour que fleurisse, à cette ligne, un message d’amour.

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Il se fait tard, de plus en plus tard



Tantôt avec tendresse, tantôt avec sensualité, nostalgie, regret, nostalgie, rancune, férocité ou délire, dix-sept personnages masculins à travers dix-sept lettres à autant de figures féminines, tissent les fils d'une intrigue narrative insolite faite de cercles concentriques qui semblent s'étendre jusqu'au néant , pauvres voix monologues peut-être avides d'une réponse qui ne viendra jamais. Enfin, une voix féminine distante, implacable leur répond, recueillant les divers événements dans un roman épistolaire polyphonique, et en même temps pleine de douleur pour eux. Le tout est un chemin entre les passions humaines où l'amour est le point central illusoire, en fait un point de fuite qui mène aux zones les plus sombres de l'âme.
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La Tête perdue de Damasceno Monteiro

Un corps a été trouvé décapité,privé de sa tête,à la périphérie de Oporno, à proximité d'un camp gitan.

Firmino,journaliste est envoyé par son directeur pour enquéter sur ce fait divers sordide.
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La Tête perdue de Damasceno Monteiro

Ce roman vous fera-t-il perdre la tête ?



Vous êtes gitan. Vous disposez de cet organe qui vous distingue de la gent féminine et dont vous êtes assez fier malgré le poids des ans, mais hélas, votre vessie, bien moins vaillante, vous force à vous lever aux petites heures. Vous vivez sur un terrain municipal sans aucune commodité. Vous voilà obligé de quitter votre cabane de planches et de carton pour satisfaire un besoin naturel. Vous avez vos habitudes au pied d’un vieux chêne. Vous remarquez alors que deux chaussures pointent vers le ciel. Vous prenez un bâton et vous écartez le feuillage. Plus vous l’écartez, et plus vous constatez que les chaussures se poursuivent par un pantalon, un torse, des bras… Mais pas de tête !



Vous êtes journaliste. Vous venez de passer quelques jours de vacances en compagnie de l’élue de votre cœur. Vous venez de rentrer à Lisbonne et décidez de faire un saut par votre journal bien que vous soyez encore en congé. Vous vous faites apostropher par votre directeur qui a tenté de vous joindre sans jamais y parvenir (fichus GSM qui n’existaient pas en ce temps-là).

Vous voilà obligé, le jour-même, de vous rendre à Porto (ville où ils adorent les tripes, vous pas) pour mener l’enquête car votre journal aime l’hémoglobine et vit des affaires que la nature humaine dénature (divorces, cocufiages, meurtres, toutes ces choses qui distinguent l’humain du restant du règne animal)…



Antonio (quel magnifique prénom) Tabucchi sait vous prendre par la main pour ne plus vous lâcher.

Il crée des personnages intéressants et originaux. Il vous emmène visiter Porto car il vous fait vous identifier au journaliste « lisboète » (qui vient de Lisbonne, quoi) et qui a de cette ville des images peu sympathiques en tête. Au fur et à mesure du récit, vous allez commencer à apprécier la cité et même ses spécialités culinaires, mais sans jamais manger les fameuses tripes… Il y a des limites que vous, le journaliste lisboète, ne voulez tout de même pas franchir !



A partir de la rencontre avec l’avocat, Don Fernando, avocat des pauvres, fin gourmet, homme de culture et philosophe, j’ai moins aimé le récit (contrairement à d’autres lecteurs qui trouvent cela sublime).



La fin du roman ne m’a pas satisfait.



Vais-je oser publier cette critique sachant que les fans de Tabucchi vont me courir derrière pour me raccourcir d’une tête que j’aurais pourtant déjà perdue en écrivant cette critique ? Je redoute un tête-à-tête avec une passionnaria qui aime Antonio (pas moi, l’autre) à en perdre la tête ! Vais-je pouvoir lui tenir tête lors d’un face-à-face où elle me traitera de tête brûlée, voire de tête de cochon (ou de lard) ! Ne vais-je pas devenir la tête de turc de tous les aficionados de Tabucchi qui n’hésiteront pas à me traiter de tête-à-claques ? Les plus gentils se contenteront peut-être de dire que je suis tombé sur la tête pour avoir écrit une histoire sans queue ni tête (ce qui prouve qu’ils n’ont pas bien lu ma critique puisque la queue, on la retrouve à la deuxième phrase et la tête, on s’y perd tant il y en a à la fin du récit, ceci dit sans vouloir vous prendre la tête en me comportant comme une grosse tête). Creusez-vous la tête et vous constaterez que même si je suis une tête de pioche, je n’ai pas forcément tort sur toute la ligne. Cette critique ne vaut pas une prise de tête, ne vous mettez point martel en tête, car si vous la lisez à tête reposée, vous constaterez peut-être que je ne suis pas un tête-en-l’air qui vomit sa haine sur votre écrivain-philosophe préféré. Alors, s’il vous plaît, arrêtez de faire la tête…

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