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Critiques de Arnaud Cathrine (625)
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Romance

Dans le mot "Romance", on entend déjà un peu l'amour, l'amour romantique, celui que l'on attend dans ses rêves éveillés ou nocturnes. Et Vince, un jeune lycéen gay assumé, l'attend de pied ferme cette grande histoire d'amour romantique.

En attendant, il "vole" des garçons dans la rue, le métro, en capturant des sensations, des aventures imaginaires, dans son carnet. Il se confie aussi à ses amis de toujours, Octave (fils de a meilleure amie de sa mère) et Rokia, la copine aux bons conseils.

En attendant, Vince fantasme sur Oliver Saxon, star américaine du porno romantique et essaye de tomber amoureux de Pablo, seul autre gay identifié du lycée. Mais le coup de foudre n'est pas au rendez-vous.

Heureusement, ou pas, les vacances de rêve (car aucune visite culturelle n'est à l'horizon), organisées par sa mère, à Fuerteventura, avec son amie et Octave donc, arrivent à point nommé et ouvrent des opportunités d'histoires passionnées et intenses.

Et effectivement, l'inattendu se produit...



Un roman, d'une grande tendresse, d'une grande justesse et surtout d'une grande authenticité, sur ces sentiments extrêmes éprouvés à 17 ans, quand l'amour est intense et inconditionnel, quand il prend le dessus sur tout le reste, quand il est éternel.

L'écriture est crue, cash mais jamais vulgaire, les sentiments sont exacerbés mais profonds et tellement palpables, ils nous ramènent forcément à notre condition d'adolescent.

Vince est un personnage que l'on a envie de prendre dans ses bras, avec qui on a envie de discuter. L'histoire est parfaitement huilée et nous fait tourner les pages avec avidité.



Romance est un roman actuel sur un sujet universel et intemporel, un roman d'amour touchant.
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Romance

"Romance", c’est l’histoire de Vince, adolescent, gay, qui cherche l’amour, LA relation qui bouleversera sa vie. Vince, il a cette part de lui excessivement romantique, et parallèlement, il a ce fantasme pour un acteur porno gay. Idéalement, il aimerait que les deux puissent se rejoindre. Sauf que dans la vraie, dans son lycée parisien, il n’y a qu’un seul autre garçon gay, Pablo, qui ne lui fait ni chaud ni froid. Il a essayé Grindr, mais ce n’est vraiment pas son truc. Alors il compulse dans son carnet ces garçons volés, croisés dans le métro le temps de quelques stations, des garçons qu’il a trouvé beaux, attirants… des garçons qu’il ne reverra jamais.



Autour de Vince, gravitent sa mère, avec laquelle il entretient une relation très ouverte ; Octave, son meilleur ami, qu’il connait depuis toujours ; et Rokia, qui elle aussi cherche l’amour et qui l’accompagne, le soutient dans ses déboires. Et un jour, de façon inattendue, tout va changer pour Vince, et il va vivre une histoire... mais deviendra-t-elle cette romance tant espérée ?



J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman, et je l’ai aimé pour les mêmes raisons que j'avais adoré la trilogie "A la place du cœur" du même auteur : parce qu’il sonne infiniment vrai. Arnaud Cathrine a – je trouve – un talent assez incroyable quand il s’agit de croquer les adolescents. Il a une écriture assez crue, je sais pour avoir lu certaines critiques, que cela a pu choquer, gêner certain.e.s lecteurs / lectrices. Personnellement, je trouve qu’au contraire, cela participe vraiment à cette vérité. Tout comme le fait que le roman soit parsemé d’extraits du journal de Vince, de SMS échangés, de photos Instagram, qui ne sont pas là de façon anecdotique, mais qui participent réellement au récit, au même titre que le texte. Je pense notamment à la toute fin qui est très touchante...



Le personnage de Vince est extrêmement attachant, il a un regard toujours très ironique sur ce qu’il vit et sur ce qu’il a envie de vivre, notamment par le biais de nombreuses notes de bas de page qui lui permettent de s’extraire de son récit et de le regarder de plus haut. Il a aussi cette volonté d’absolu, qui pourrait prêter à sourire, et cette violence, qui le traverse dès que quelqu’un va prononcer à son égard des propos homophobes. Toujours, il sort les poings et, toujours, il ne comprend pas pourquoi c’est LUI qui est en faute et doit assumer des insultes qui sont pourtant parfaitement illégales. Vince rêve d'un monde post-gay mais doit se contenter de celui-ci...



"Romance", en vérité, est davantage qu'une "histoire d'amour gay" : c'est aussi et avant tout une histoire d'amour. Tout simplement. Garçon, fille... qu'est ce que ça importe au fond ?
Lien : https://youtu.be/4bh376DBVi4
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Romance

Vince, 16 ans est ouvertement homosexuel et n'hésite pas à exprimer sa rage en sortant ses poings si on le traite de tarlouze ou de pédale. Sa mère, librairie parisienne est habitué à ce que son fils réagisse de la sorte avec toutes personnes qui ont un problème avec son orientation sexuelle. Parce que lui, n'a vraiment pas de problème avec ça. On est en 2018, s'insurge-t-il ! Un monde où les homosexuels pourraient se définir par autre chose que leur sexualité c'est trop demander ?



Vince pense aussi beaucoup au sexe. Il est d'ailleurs fan d'un acteur porno américain et ne manque aucune de ses vidéos. Vince se fait aussi beaucoup de films dans sa tête, c'est un grand rêveur. Car oui, comme tout adolescent de son âge, ce qu'il souhaite c'est vivre sa première histoire d'amour. Pourquoi n'aurait-il pas droit à sa romance lui aussi. le seul autre gay de son lycée pourrait être l'occasion de la vivre. Faut-il encore prendre la peine "d'y goûter" lui conseille sa meilleur amie. Mais ce garçon n'est pas son genre. Alors à quoi bon ?



Sauf qu'évidemment, c'est lorsque l'on ne cherche pas que tout arrive. Et bam ! L'amour débarque et la vie de Vince va être entièrement bouleversée. Pour le meilleur...et pour le pire.



Sans filtre, à fleur de peau, attachant, plein de doutes, Vince va vivre à 200% sa première histoire d'amour.



Un roman sur l'homosexualité qui donne la pêche, juste et authentique. C'est beau et cruel à la fois. La vie quoi !



Un future classique de la littérature pour adolescent à ranger du côté de Oh boy de Marie-Aude Murail fortement plébiscité par les lecteurs d'il y a 20 ans.



Et puis cette couverture à la Jean Cocteau tout simplement magnifique.

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Romance

Quel énorme coup de cœur ! Je ne doute pas que les mots vont me manquer pour vous dire à quel point j'ai aimé Romance, à quel point ce roman est bon, réussi, hors du commun... Mais je vais faire de mon mieux ! Arnaud Cathrine nous parle de Vince, diminutif de Vincente, qui n'a d'italien que le patronyme et les ancêtres de sa mère. Vince est un ado. Vince a 16 ans. Vince aimerait bien tomber amoureux. Vince est gay. Vince pense pas mal au sexe. Vince est fan d'un acteur porno. Vince est parfois maladroit, peu sûr de lui, rêveur, têtu mais toujours entier. Bref : Vince a ces couleurs de la vie réelle, une authenticité indéniable, quelque chose de vrai, de naturel. C'est pour cette raison sans doute que l'on s'attache autant à lui. Vince est brut de décoffrage. Brut est le narrateur, parfois l'écriture. Mais les mots "bite", "cul" ou encore "sucer" et "PD" ne vont choquer que les plus jeunes, les innocents, voire les "purs". Je suis grande : l'écriture de l'auteur n'avait de cru à mes yeux que la sincérité qui s'en est dégagée tout au long de son récit.



La sincérité est ce qui m'a le plus bouleversée tout au long de ma lecture. Elle déborde de chacune des pages au point que l'on est en droit de se demander si Romance n'a pas, finalement, une part importante de "inspiré de faits réels" ; Vince est-il Arnaud Cathrine à l'adolescence ? Si tout n'est que fiction, alors l'auteur maîtrise haut la main l'adolescence et ses turpitudes, ses questionnements, ses obsessions, ses incertitudes... Arnaud Cathrine saurait alors parler des jeunes comme personne.



Romance, c'est l'histoire d'un premier amour, un premier amour raté, sinon "amour" ne serait pas précédé de "premier". J'ai lu que des lecteurs (peu nombreux, j'en suis sûre) ont été choqués par le fait que Vince soit "porté sur la chose", comme on dit ; mais qui, de nos jours, est choqué par un ado qui a vu plus de porno sur Internet que les adultes d'aujourd'hui ? L'auteur dépeint une adolescence sans filtre qui peut déranger certains alors que d'autres, dont je fais partie, trouveront tout ça somme toute normal. Mais Vince ne pense pas qu'au sexe ; sensible, il souhaite véritablement tomber amoureux. Presque dépité, c'est ainsi qu'il en vient à "essayer" Pablo, le gay du lycée, suite à un pacte passé avec sa meilleure amie Rokia. Son comportement analytique presque malsain témoigne alors de la volonté de vouloir contrôler les choses sans pour autant être sûr de ce que l'avenir lui réserve. Au fil des pages, on réalise que Vince ne contrôle rien, finalement. Vince trouvera l'amour ailleurs, peut-être là où on s'y attendait un peu mais la prévisibilité ne réside que dans un élément déclencheur, un certain climax, presque au sens propre. Cependant, l'incertitude qui tourmente les personnages va peser dans les pages, dans leurs cœurs mais aussi dans celui des lecteurs qu'une seule phrase parmi les toutes dernières pages, au détour d'une conversation avec sa mère, viendra assommer, telle une des baffes que Vince au sang chaud a l'habitude de coller à Lilian, l'homophobe du lycée.



La sexualité coule de source dans Romance qui n'est pas un roman érotique pour autant. L’homosexualité y est abordée en toute simplicité, sans ne jamais faire dans le voyeurisme ; on n'en fait pas des drames, on n'en fait pas des tonnes. Vince est homo ? Et alors. Sans se vouloir moralisateur, le roman va légèrement toucher du bout du doigt la question de l'homophobie et on appréciera la position que prendra le personnage principal et les conséquences des jugements qu'on portera sur lui. L'un d'eux sera décisif, la romance de Romance atteindra un point de non retour des plus impressionnants et des plus cruels, tant envers certains personnages qu'envers le lecteur, tout autant malmené que Vincente et un autre.



Romance finalement est un roman aussi court que puissant. Arnaud Cathrine n'y va pas par quatre chemin ; il écrit comme son narrateur parle et ce dernier ne mâche pas ses mots. L'écriture enivre. Les différents styles (narration, messages, journaux intimes, réseaux sociaux, etc) dynamisent un récit qui ne perd jamais de sa vivacité au point que le lecteur ne viendra reprendre son souffle qu'à la toute dernière page. Enfin, les garçons volés de Vince qui parsèment Romance sont à la fois captivants et énigmatiques et on en est à souhaiter qu'ils soient compilés dans un vrai carnet que tous les lecteurs curieux et fans du personnage et de Romance prendraient leur pied à parcourir pour de vrai.



J'accorde ★ ★ ★ ★ ★ à Romance. Romance est indéniablement un énorme coup de cœur. Intelligent, sincère, cultivé, beau et cruel à la fois, il est le film dramatique d'auteur à la réalisation millimétrée qui sort du lot, innovant, moderne et efficace. C'est un titre que j'aurais plutôt vu chez PKJ au lieu de Collection R où la science-fiction et les dystopies tiennent une place énorme au détriment de titres plus humains et sensibles qui manquent de visibilité comme Romance ou A la place du cœur, l'autre oeuvre young adult d'Arnaud Cathrine qu'il me tarde aujourd'hui de découvrir. Romance ne peut qu’éblouir les lecteurs en manque d'originalité et d'humanité dans ce monde de brutes. Moi qui ne sais habituellement pas apprécier des œuvres terre-à-terre, Romance a eu, en moi, l'écho d'une certaine magie malgré tout qui rappelle que certains auteurs savent raconter des histoires belles et sincères, loin de celles plus commerciales qui laissent un arrière goût de déjà vu sur la langue, à l'image des blockbusters visuellement époustouflants mais scénaristiquement appauvris du cinéma. Romance est un chef d'oeuvre, une ode à l'adolescence sans fard, l'éloge d'un premier amour inespéré aussi fou et intense que douloureux et cruel. Je ne suis pas fan des happy ends, je ne suis pas fan de superficialité, je ne suis pas fan de banalité : je suis alors tombée amoureuse de Romance...
Lien : https://lirecestboireetmange..
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À la place du coeur, tome 1

Cher Arnaud Cathrine, votre trilogie est absolument magnifique, elle est incroyable, formidable, émouvant, percutante. C'est une merveille de la littérature française et une de mes plus belles surprises de l'année. Merci pour cette trilogie. Merci.



Chère lectrice, cher lecteur,



Il me faut sortir mes tripes (désolée pour l'image si vous êtes en train de manger) pour vous parler de ce livre, je ne sais pas si je vais trouver les bons mots, d'autres ont su les trouver avant moi pour vous parler de cette trilogie mais je vais essayer...



Tout d'abord tu as une chance incroyable ami lecteur : la Collection R vient de réunir les trois volumes de cette trilogie dans une sublime édition collector, une édition idéale à offrir sous le sapin ! C'est déjà un premier signe pour se précipiter chez ton libraire !



Au-delà de ce très bel écrin, il faut que je te parle de l'histoire. Il faut que je te parle de Caumes, d'Hakim, de Niels, d'Esther et de nombreux autres personnages. Il faut remonter le temps à l'époque très proche des attentats, il faut remonter le temps, ce temps qui est là dans notre cœur, à la place du cœur. Ce temps encore là où l'innocence de toute une génération est partie, où la peur et l'envie de vivre ont pris un nouveau sens. Une part de la grande Histoire impactant notre histoire à tous.



Arnaud Cathrine a su poser les mots, a su dépeindre les émotions afin de retranscrire à la perfection tout ce que nous avons pu ressentir et tout ce que nous ressentons encore.



À la place du cœur est une trilogie nécessaire, une trilogie essentielle : le témoignage de notre réalité au travers de protagonistes inoubliables.



Je garde surtout et avant tout en mémoire Niels pour ses doutes, pour sa quête de soi, son sentiment de perdition. Je pense à Esther et à sa force, son courage et son engagement. Je pense à la douceur et à la gentillesse d'Hakim. Je pense bien entendu à Caumes.



Je pense à ce livre. Je pense au passé, au présent et à l'avenir. Je pense aux choix que nous devons faire, à ces moments terribles où nous ne savons pas vers quoi nous allons, où nous souhaitons juste une place sous le soleil, un moment de partage, de bonheur, de justice. Je pense à Caumes qui restera longtemps avec moi.



J'écris cette chronique et j'ai les larmes aux yeux, cela m'arrive tellement rarement...



Je rêve d'une suite, d'un quatrième tome pour m'accompagner encore et toujours dans ces instants de désarroi, de joie, de peine, de questionnement. Pour témoigner, pour laisser une trace de ce que nous sommes en train de vivre.



Je remercie la Collection R d'avoir permis la publication de cette pépite, je remercie l'auteur d'avoir écrit ce que nous n'arrivons pas forcément à dire ou à expliquer.



Chère lectrice, cher lecteur : lisez À la place du coeur. Offrez le autour de vous. À la place du cœur : c'est vous, c'est moi, c'est nous.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Moi je

Depuis quelques temps, je lis régulièrement des livres estampillés "jeunesse" que j'emprunte dans le rayon du même nom de ma bibliothèque. "Moi je" est de ceux-là, et m'a laissée circonspecte. Le narrateur est un garçon dont le père, écrivain célèbre, avec qui il vit depuis que ses parents sont divorcés, entame une psychanalyse. Pour son fils, il devient "Moi je". Dès les premières lignes, je me suis posée la question de l'âge de ce fils, étant donné sa manière de s'exprimer, qui est celle quasiment d'un adulte lettré d'un minimum de 20 ans, et encore qui serait surdoué. Mais très vite le fils s'avère être un adolescent de 14 ans... Je veux bien accepter qu'il ait un vocabulaire mâture, mais il raisonne en adulte, pour ensuite se comporter comme un enfant.

C'est souvent le problème que je rencontre dans mes lectures jeunesse : les ados soit parlent trop "jeunes", et le style devient facile et inintéressant, soit l'auteur écrit trop "littérairement", et comme la plupart du temps on a affaire à des journaux intimes, le hiatus créée un malaise dans la lecture. Je pense qu'en effet il est difficle de trouver l'équilibre subtil entre un langage "jeune" crédible, mais littéraire. Mais ça arrive.

Ici, l'entreprise est pour moi décevante. Le roman certes est bien écrit, mais l'histoire est assez pauvre et les personnages un peu caricaturaux.

J'ai lu le livre jusqu'au bout, mais sans réel plaisir ni surprise.
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Je ne retrouve personne

C'est le premier roman d'Arnaud Cathrine que je lis. Il émane de ce roman une mélancolie qui n'est en rien un regret du temps passé. J'ai aimé l'écriture de cet auteur, ses thèmes aussi, notamment les liens fraternels être un thème récurrent chez lui. Arnaud Cathrine décrit très bien les liens entre les différents membres de la famille qui finalement évoluent peu entre l'enfance et l'âge adulte : cet aîné qui donne des ordres et juge son frère, ces parents qui ne savent pas résister à ce frère parfois tyrannique. Il y aussi le regard des autres sur les trentenaires sans enfants et une belle relation avec une petite fille. Il parle très bien de ces romans inspirés du réel mais pas autobiographiques et de la façon dont ils sont perçus par votre entourage qui a peur d'être jugé par le lectorat, l'entourage qui ne réagit pas comme l'écrivain le souhaiterait mais dont on découvre tout de même la fierté d'avoir un fils qui écrit. L'opposition entre ces villes côtières de Normandie et Nice où vivent désormais les parents d'Aurélien m'a aussi intéressée. Même si je trouve que la fin n'est pas à la hauteur du reste, j'ai découvert un auteur que je prendrai plaisir à relire.

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Sweet home

Tout n’est pas dû à l’écriture d’Arnaud Cathrine, rapide, ciselée, puissante, simple et juste.

Tout n’est pas dû à la forme employée dans ce roman, suite de réflexions de deux hommes et une femmes, une fratrie, à dix ans d’intervalle, su sujet d’une autre femme : la mère.

Tout n’est pas dû à la nature même du propos : le souvenir d’une mère, les souvenirs d’une famille, le temps qui passe et les destins qui se forgent, les vies qui se figent, les occasions qui se perdent, les regrets, les silences et les renoncements qui pèsent, les non-dits qui s’installent…

Non, tout n’est pas dû à chacun de ces éléments, c’est le propre d’un roman de les associer et Arnaud Cathrine produit alors un effet percutant, bouleversant, dans moins de 200 pages qui se lisent d’une traite et vous isolent du monde pendant un instant.

Finir un livre les joues empourprées et brûlantes, rafraîchies seulement par les larmes qui, naturellement, coulent et provoquent le sanglot.

Voilà comment j’ai lu ce livre ; chacun le lira selon son humeur, le verra au travers du prisme de son état d’esprit, le placera peut-être dans son histoire personnelle et le résultat sera différent.

Ce livre a la force de la simplicité, de l’évidence, celle du retour sur soi somme seul foyer, de nature et de doute.
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Octave

Drôle de sensation de se retrouver plus de 2 ans en arrière (déjà ?!) en plein COVID

Mais quel bonheur de retrouver Vince et Marilyn (un peu Octave aussi mais il a brisé des coeurs alors moins que les autres) et surtout la plume d'Arnaud Cathrine, il y en a pas 2 comme la sienne.



Ce tome permet enfin de comprendre Octave, être dans sa tête, connaître la raison de ses choix (il faut lire Romance et Les Nouvelles Vagues avant Octave). L'amour est toujours au cœur de cette histoire. Comme dans les précédents tomes, ce roman est parsemé de citations magnifiques sur l'amour. C'est parfois très triste mais si beau, on en redemande encore et encore.



Ce tome permet aussi de parler de sujets d'actualité qui concerne la jeunesse d'aujourd'hui : précarité étudiante, maladies mentales, solitude, addiction aux drogues, suicide. Arnaud Cathrine en parle avec beaucoup de justesse et de bienveillance tout en utilisant des mots vrais, bruts et poétiques. On (re)vit les confinements avec nos personnages : les cours en visio, les couvres feux, les attestations de sortie etc. Ça semble si loin et si proche à la fois. Il y a un an je n'aurais pas aimé lire un roman qui aborde cette période, mais maintenant avec plus de recul je pense qu'on arrive plus facilement à se replonger là-dedans.



Encore une fois j'ai adoré suivre cette tranche de vie de ce trio attachant. J'espère qu'Arnaud Cathrine nous réserve d'autres moments avec ces personnages devenus chers à mon cœur ❤

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J’entends des regards que vous croyez muets

Ce recueil de courts récits, inspirés de la vie réelle, fantasmés ou parfois retranscrits (qui peut le savoir sauf l'auteur ?) est très prenant. Parfois, je me dis qu'être provincial et mener une vie bien rangée est d'une banalité sans nom. D'autre fois, je me dis que cette banalité ressemble pour beaucoup à celle des autres qui ont une vie différente. L'auteur parle beaucoup d'amour, de rupture, de désillusion, de déception, d'attente latente et pas ouvertement formulée. Le corps n'est jamais absent de ces portraits psychologiques poussés. Cette présence est parfois lourde, mais toujours juste. L'authenticité du récit en est - je pense - d'autant plus saisissante. Les à côtés très auto-fictionnels font preuve de cette véracité. Il n'est pas donné à tout le monde d'être aussi tranchant, avec le réel, saisissant et lucide sans pour autant être amer ; ouvert sans être naïf. L'auteur vise juste dans le coeur du sensible. Il faudrait que je me lance dans un de ses récits plus long. Tellement de livres à lire...
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Romance

Sous forme de journal intime, "Romance" raconter un premier amour à un âge compliqué ; celui de l'adolescence. Vince, ado homosexuel, rêve d'amour. Vince est un romantique, il veut une vraie love story, un garçon qui l'aimera pour ce qu'il est, et non d'un cinq à sept. Mais l'amour s'avère compliqué à quinze ans



La réalité n'est pas celle des films d'amour que regarde Vince, et il sent rend vite compte. En attendant de tomber sur celui qui lui fera vivre une romance, Vince croque, décrit, rêve, détaillé des "garçons volés" dans son carnet, une belle et grande idée de l'auteur.



Arnaud Cathrine livre un beau roman d'apprentissage sur les thèmes de l'amour, l'adolescence, l'homosexualité, l'homophobie. Des thèmes traités comme une actualité, le lecteur prend part au voyage, car le lecteur est au premier loge de ce qui va arriver à Vince.



Des textos, ou encore des notes de bas de pages, rendent le roman très dynamique, jeune et inventif. Un roman lu en quelques heures, même si le début m'a un peu déboussolé dû à un langage cru et vulgaire. Mais, l'écriture est réaliste car c'est le langage actuel des adolescents.



Les pensées de Vince sont livrés à coeur ouvert : sans filtres, intimes, brutes, percutantes. C'est ce qui donne a ce très beau roman une âme, avec une fin très réaliste, sans happy-end.



Un vrai pageturner, une histoire riche en émotion due à une plume maitrisée, sur des faits encore nos jours tabous mais qui fait du bien de lire.



C'est beau, réel et cruel à la fois ! Et cette couverture à la Jean Cocteau (couverture de "La Machine Infernale" en particulier) magnifique !
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Romance

Rarement eu la chance de lire un roman aussi juste, poétique et déchirant. J'ai l'impression qu'Arnaud Cathrine est entré dans mon cœur et dans ma tête pour en extraire toutes les émotions et les retranscrire noir sur blanc. Nous avons toutes et tous déjà été Vince. Revenir sur les premiers émois, les premières expérimentations et les premiers chagrins n'a jamais été aussi bouleversant.



Merci Arnaud Cathrine pour ce chef-d’œuvre d'un réalisme aussi troublant que fascinant.

Le teenage me paumé et amoureux de l'amour est comblé.
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À la place du coeur, tome 1

Difficile de savoir comment appréhender ce livre. J’étais à la fois intriguée de le découvrir mais, en même temps, j’en redoutais quelque peu sa lecture. J’avais tout de même envie de savoir de quelle façon l’auteur allait réussir à aborder une thématique aussi brûlante qu’inadaptée (pour moi) à l’univers young adult tant sa réalité parait ne pas être à sa place dans ce genre.



C’était vraiment difficile de se replonger dans ces événements que l’on aimerait bien oublier et qui, pourtant, nous marqueront à tout jamais. Il faut dire que ma génération fait également partie de celle qui a vue en direct les attentats du 11 septembre à la télévision. Autant dire que je ne pensais pas lire un jour un livre dont l’histoire s’imprègnerait de cet univers déstabilisant, violent et horrible qu’est celui des attentats.



Que nous apprend l’histoire ? […] Parfois l’histoire nous apprend rien et tout est à refaire.



D’ailleurs, j’ai passé une bonne partie du roman sans savoir vraiment si j’aimais ou non ce que je lisais. Car c’est assez spécial. L’auteur nous remet devant ces évènements qui nous ont irrémédiablement marqués, peu importe ce que l’on faisait. Mais j’avoue que c’était étrange de se retrouver dans la peau de cet adolescent qui, alors qu’il devrait penser à sa nouvelle petite amie, se retrouve plongé dans un environnement qui fait froid dans le dos.



Arnaud Cathrine réussit dans ce livre à faire de ces évènements de janvier 2015 un décor marquant mais pas voyeuriste. Et c’est ce juste équilibre qui permet à A la place du coeur de ne pas être un livre profiteur. L’auteur n’a pas cherché à exploiter cette thématique pour construire une histoire. Il explique, au contraire, comment un contexte de peur de l’autre va briser ces vies simples et banales qui vont s’en retrouver changées à jamais. Ainsi, tout le cadre politico-social qui s’insère dans le livre parait extrêmement naturel. C’est dérangeant, certes, mais cela nous pousse inexorablement à la réflexion.



J’ai donc assez accroché avec la façon dont Arnaud Cathrine représente son histoire sans profiter du contexte. Il n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières et, au contraire, cela peut être vraiment intéressant à faire lire à cette nouvelle génération qui découvre l’horreur des attentats en direct avec ceux de Charlie Hebdo.



[…] il est un peu plus de dix-huit heures et il fait déjà nuit noire. C’est parfaitement à l’image de cette semaine improbable : nuit noire.



Pour autant, j’ai tout de même eu quelques difficultés avec le personnage de Caumes. Surtout au départ, je n’arrivais pas du tout à m’attacher à lui ou à sa bande de potes. Mais, petit à petit, j’ai pris connaissance de ses réflexions et interrogations, et j’ai été touchée par cet adolescent qui découvre le monde horrible dans lequel il vit. Il comprend immédiatement que quelque chose de grave s’est produit ; quelque chose qui va changer à tout jamais la vision qu’il avait du monde et de la France. Une analyse vraiment pertinente de la part d’un gamin de dix-sept ans tout juste.



C’est, du coup, très intéressant d’observer son évolution au cours de cette semaine. Ces sept petits jours qui vont faire voler en éclat son monde tranquille de lycéen et qui vont briser sa vie à tout jamais. Il y a ce lundi soir normal où Caumes fête tout simplement ses dix-sept ans avec ses amis. Un instant frivole dans une vie toute aussi frivole et dénuée d’intéressement. En dehors du bac, l’avenir est flou et sans aucun intérêt. Bref, une vraie vie d’adolescent. Et puis, tout va basculer ce mardi. Difficile de croire qu’un tel évènement se produisant à Paris va réussir à impacter ce village de Normandie. Et pourtant…



On n’avait pas l’âge, putain.

L’âge de quoi ?

J’ai dix-sept ans, la vie devant moi et de la mort partout. […]

C’est quoi l’autre choix ?



Caumes s’interroge. Il cherche vraiment à comprendre l’incompréhensible, à mettre des mots sur l’innommable. Mais, malheureusement, il se heurte à ces adultes qui, le plus souvent, ne prennent même pas la peine de discuter avec lui. Et puis il y a cet après, ce vendredi qui nous montre à quel point Caumes commence à ressentir ce vide en lui et doit apprendre à vivre avec toute cette menace, cette guerre autrefois si lointaine qui touche désormais Paris et notre beau pays.



Enfin, la fin apporte tout on sens à l’utilité de cette histoire. Le cri du coeur de Caumes est sincère, bouleversant et émouvant. Malgré mes dix années de plus, je me suis retrouvée dans chacune de ses interrogations. Mais, surtout, j’avais mal pour lui, pour cette jeunesse, véritable dommage collatéral d’un climat délétère.



Pour conclure : c’est un beau roman qui met bien en exergue les difficultés de compréhension de cette génération qui se retrouve plongée dans un monde qu’elle ne comprend pas. Surtout, cela nous met face à tout ce changement dans notre société auquel nous avons droit depuis cet évènement. Janvier 2015, Novembre 2015, Juillet 2016… Ces dates resteront définitivement gravées en nous. A travers son histoire d’une justesse incroyable et qui n’en fait pas trop,, Arnaud Cathrine nous montre que cela a complètement modifié notre regard sur l’avenir, mais que cela a encore plus marqué la nouvelle génération qui ne sait plus à quoi s’attendre et doit commencer à vivre avec cette peur du lendemain. Mais il nous donne aussi une incroyable pulsion de vie qui prend ainsi naissance malgré le tragique de son contexte…



J’ai décidé de ne plus penser ni à Esther, ni aux attentats, ni à Ballard, ni à rien du tout, juste : m’absenter de la surface de la terre.


Lien : https://aliceneverland.wordp..
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Vendredi 13 chez tante Jeanne

Je ne sais pas si c'est la loi des séries mais dans la littérature jeunesse/ado que je lis actuellement ( et pas seulement des nouveautés) on y rencontre souvent des décès, quand ce n'est pas le sujet essentiel du roman.

Vendredi 13 chez tante Jeanne, j'aurais peut-être dû observer un peu mieux le couverture..

C'est l'heure du départ en vacances pour Gaspard et ses parents, les valises sont bouclées... Et puis un coup de fil annonce que Tante Jeanne (96 ans) est décédée. Le projet de vacances à la mer est à l'eau. Gaspard ne comprend pas l'empressement de ses parents à aller là-bas. Après tout ils la connaissaient à peine cette tante sans enfant, malveillante et tyrannique...

Une épreuve pour Gaspard de se retrouver dans cette maison, en présence de la défunte.

" Les enterrements c'est comme les films d'horreur : ça devrait être interdit aux enfants de moins de 12 ans. "

Et puis il y a les cousins qu'il ne connait pas et avec qui il ne veut pas sympathiser. Et aussi Mathilde, sa tante douce et à l'écoute. C'est elle qui "s'occupait " de Jeanne.

Mais surtout Gaspard vient de comprendre la présence de ses parents "intéressés et cupides..." Pour lui c'est la consternation.

Quelques jours dans la vie d'un jeune garçon, un bouleversement compréhensible qu'Arnaud Cathrine nous livre avec beaucoup de sensibilité et de justesse.

Un beau roman qui raconte les frayeurs de l'enfance et les désillusions.

Positif malgré tout car la famille de Gaspard elle est super !!! ( à part un ou 2 éléments mais c'est logique dans une famille)

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La disparition de Richard Taylor

Un jour, un homme quitte tout, femme, enfant, famille, travail, comme après une nuit trop longue de 30 ans il s’éveille, se découvre lui-même, prend le large pour échapper à ce qu’il est devenu sans s’en apercevoir et en quête de ce qu’il ne trouvera sans doute jamais.



Tel est le premier thème évoqué par cette disparition, le manque et le jugement porté par les autres sur cet homme en constituent le second. Arnaud Cathrine avec originalité et brio fait parler les femmes qui jalonnent le parcours de Richard, mêlant le temps on croise toutes celles qu’il a croisées et qui parlent de lui, pensent à lui et s’en souviennent.



Réflexion sur l’absence, ce roman se lit d’une traite, il porte des thématiques déjà développées dans un ouvrage précédent de l’auteur.



La chute est rude, à tous les sens du terme. C’est l’histoire d’un homme malheureux qui ne suscite guère que de l’incompréhension et une certaine forme de colère devant son incapacité à faire face, mais est-ce si simple ?
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Octave

Quelle claque ! Un roman pour jeunes adultes qui m'a touchée au plus profond de ma personne. La plume d'Arnaud Catherine est juste, à croire qu'il est resté un jeune de vingt ans dans sa tête.



Octave est le troisième tome d'une trilogie mais peut se lire indépendamment (c'est d'ailleurs ce que j'ai fait).

Il évoque le quotidien de trois étudiants, en pleine pandémie de coronavirus, tentant de recoller leurs morceaux de cœur. Parmi eux, il y a Marylin, jeune artiste mal dans sa peau et dans sa tête depuis sa rupture avec Octave. Elle tente d'aller mieux grâce à Vince, qui lui aussi souffre de la perte de son premier amour, le même que Marylin. Et enfin, il y a Octave, le bourreau des cœurs, qui n'arrive pas à se satisfaire de ce qu'il a et reste hanté par le souvenir de Vince.



Ce triangle amoureux est dépeint avec une plume sublime, acérée, puissante. On ressent la passion, la douleur, le manque, le désir, le chaos de l'amour.



Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, même si j'ai eu un vrai coup de coeur pour Marylin, qui tente de surpasser sa rupture et de reprendre confiance en elle après un séjour en hôpital psychiatrique.

J'ai aimé voir évoluer ses sentiments envers Octave, et j'ai admiré son courage face aux épreuves de la vie.



Arnaud Catherine présente une jeunesse dépassée par le monde actuel, qui cherche une bouée de secours dans le chaos des adultes et des sentiments. Les thèmes sont forts : précarité, homosexualité, envies suicidaires, relations toxiques... C'est une ode à l'amour sain et aux amitiés fortes, un roman passionné, moderne et délicat.



A lire sans hésiter !
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Romance

Vous souvenez-vous de votre premier amour?



Vince, lui, l'attend désespérément. À 16 ans, ce dernier partage son quotidien entre ses deux meilleurs amis et le lycée. Romantique, Vince est également impulsif et il n'hésite pas à lever le poing lorsqu'on ose l'insulter sur son homosexualité.



Comme tous les adolescents de son âge, Vince rêve du grand amour, du prince charmant. Du garçon qui fera chavirer son cœur.



En attendant de combler ce vide, il fantasme sur des vidéos pornos et scrute les garçons dans le métro. Des «garçons volés» qu'il garde en mémoire dans son carnet.



Jusqu'au jour où l'amour frappe à sa porte de manière inattendue. C'est le premier amour. Celui qui foudroie, qui donne des ailes, celui qui engendre le manque et dévaste tout. Un premier amour qui va chambouler sa vie.



Après son épatante trilogie À la place du cœur, Arnaud Cathrine nous prouve encore une fois qu'il n'a pas son pareil pour décrypter l'adolescence.



Il se glisse ici avec une justesse incroyable dans la peau de cet adolescent en nous faisant vivre de manière bluffante ses premiers émois amoureux.



Le langage est sans filtre, les pages dénuées de toute mièvrerie. Et la forme multiple de ce texte mélangeant audacieusement journal intime, sms, notes de bas de pages ou encore photos rend l'ensemble très dynamique et complètement ancré dans notre époque.



Une fois commencé, je n'ai pas pu lâcher ce formidable roman qui m'a tenu éveillée jusque tard dans la nuit. J'ai tourné les pages avec avidité et j'ai refermé ce livre les larmes aux yeux, percutée de plein fouet par le réalisme de ce récit.



Un livre à partager indéniablement avec les adolescents qui n'auront aucune difficulté à s'identifier à Vince mais qui séduira aussi les autres car c'est un excellent page-turner et une histoire forte en émotions.



Un premier amour qu'on n'oublie pas.
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Romance

Romance est un livre que j’ai beaucoup vu passer sur Instagram à l’époque où il est sorti. Les avis plus que positifs m’avaient vraiment donné envie de le lire. Et j’ai bien fait.



Ce livre est vraiment… touchant, bouleversant, je ne sais pas, je ne trouve pas le bon mot.



Il est écrit du point de vue de Vincente (dit Vince), un jeune homme de 16 ans, ouvertement homosexuel, qui attend son premier amour (le grand). A travers ses yeux, nous voyons son quotidien : les insultes au lycée (et les bagarres qui s’en suivent parce que Vince est de ceux qui cognent dans ces cas-là), les relations compliquées avec son meilleur ami qui ne le défend pas assez à son goût, les « garçons volés » dans le métro, ses fantasmes sur une star du porno. Vince est un personnage auquel on ne peut que s’attacher. C’est juste un ado comme un autre, qui nous renvoie un peu à l’ado qu’on a pu être, quelque soit notre orientation sexuelle.



Seulement, quand on est homosexuel comme Vince, dans un monde comme le nôtre, aimer est plus compliqué. Car si Vince assume parfaitement qui il est, sa route va cependant croiser celle d’un autre jeune homme qui, lui, ne l’assume absolument pas. Et Vince va en souffrir. Et ça fait mal de le voir comme ça.



Donc oui, c’est une histoire touchante, portée par une belle plume. Arnaud Cathrine a quelque chose d’authentique dans son écriture. C’est vrai, sans fioritures. Il nous montre la réalité telle qu’elle est, sans fard, même si elle n’est pas toujours très belle. Il nous montre les pensées et les sentiments de Vince avec une telle exactitude qu’il nous le fait paraître vrai, tangible.



C’est un beau roman, qu’on quitte presque à regrets. J’aurais aimé aller plus loin dans l’histoire de Vince.
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Romance

Aimer, lorsqu’on est adolescent, quel orage d’émotions. On cherche le premier amour, on se trompe, on trouve, on aime éperdument, on perd pied, on souffre, on se déchire. Et, lorsqu’on est un garçon et que l’on aime un garçon, il faut batailler pour que les autres cessent de voir cet amour comme une différence ou une exception.

Arnaud Cathrine trouve en permanence les mots justes. Ceux qui décrivent l’adolescence et toute sa fraicheur, ceux qui déclenchent les émotions les plus intenses, ceux qui traduisent les déchirements profonds. On traverse cette expérience amoureuse avec le protagoniste en la vivant réellement, pleinement. Quel voyage !
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Romance

J’avais entendu beaucoup de bien de ce livre, et effectivement, j’ai beaucoup apprécié sa lecture.



Nous suivons Vincente, un ado de 16 ans (pas du tout italien malgré son prénom), à la recherche de l’âme sœur. Son problème : son choix est limité à cause du faible nombre d’homosexuels dans son lycée.



Un roman très sympa à lire avec une bonne dose d’humour et de légèreté, contrairement à ce qu’on pourrait penser au vu du thème abordé. J’ai beaucoup aimé les petites notes de l’auteur en bas des pages, qui ajoutent quelque chose au récit.



Au niveau de l’histoire, j’ai été très surprise par le scénario que j’ai seulement deviné à la moitié du livre, preuve que ce n’est pas une histoire d’amour comme les autres.



Je finis cependant sur un petit point négatif, car je trouve que le personnage agit comme s’il faisait tout pour le sexe, ce qui paraît quand même très cliché.



Je vous invite à lire ce livre, ce n’est pas un gros coup de cœur pour moi mais il reste très agréable à lire.
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