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Critiques de Bastien Vivès (1091)
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Une soeur

Pour les enfants et les adolescents, les vacances sur la côte sont un moment privilégié pour faire des découvertes. C'est encore plus vrai quand les parents sont accaparés par leurs propres occupations et plutôt permissifs.

Les aventures peuvent être heureuses, ou malheureuses… Car à treize ou quatorze ans, la curiosité de se découvrir et de connaître le monde peut annihiler tout sens critique.



L'histoire est a priori banale mais elle restitue particulièrement bien la manière dont des adolescents s'ouvrent au monde des adultes, entre soif de grandir et insouciance de la jeunesse.



Le graphisme, en noir et blanc, est particulièrement fin, ce qui contribue à une lecture fluide et agréable.
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La grande odalisque, tome 1

La grande Odalisque peinte par Ingres a trois vertèbres en plus, mais nous ne les verrons pas. Le challenge pour les trois femmes félines de haut vol est de la dérober au musée du Louvre, mais nous ne la verrons pas.



Bastien Vivés, au dessin délicat si caractéristique dans ses romans graphiques intimistes (voir «Une sœur»), s'est associé à Ruppert & Mulot dans cette B.D., alors ça bouge avec des courses poursuites en moto de ouf.



Une jolie qualité graphique bien mise en scène avec un dessin « filigranique » pour une aventure cinématographique. C'est peut-être vrai que le dessin n'est pas «raccord» avec le scénario ou inversement ….

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Lastman, tome 3

Suite des aventures de Adrian et de sa mère. Ils sont maintenant arrivés à Nillipolis, une ville où les façons de régler les choses sont différentes de celles d’ailleurs... Exemple : comment se passe un procès à Nillipolis ? Par une baston. On change complètement de registre avec ce troisième tome, plus de tournois, on découvre une ville où il ne semble pas y avoir de différences entre la police et les malfrats. Marianne s’avère une super maman qui n’a pas besoin de beaucoup d’aide pour se défendre. La jeune femme semble être reconnue par certains mais restent encore à voir quand vont surgir les éclaircissements sur ce curieux passé. Richard est pratiquement absent de ce troisième tome… Vite le tome 4 !
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Dans mes yeux

J'ai l'impression qu'avec Bastien Vivès, c'est tout l'un ou tout l'autre, soit la finesse, soit le gros cliché bien lourd. Ici, c'est la seconde option qui l'emporte largement à mes yeux. Que le scénario se résume à peu de choses ne me pose pas de problèmes : c'était le cas déjà dans Le goût du chlore, qui excellait dans le rendu d'une ambiance, de la naissance des sentiments et des non-dits. Ici, à l'inverse, l'album s'enlise dans un minimalisme assez creux, tout juste sauvé par un dessin, il est vrai, novateur et original.



Un jeune homme rencontre une étudiante dans une bibliothèque, une relation plus ou moins amoureuse s’instaure entre eux. L'originalité est censée venir de la narration : tout ce que verra le lecteur le sera du point de vue du narrateur, à la manière du procédé de la caméra subjective. Idem pour ce qui est des dialogues, on ne pourra lire/entendre que les paroles prononcées par la jeune fille, voire éventuellement d'autres personnes dans son environnement immédiat. Ce qui ne me semble pas très logique, soit-dit en passant, puisque dans la vie, si on ne voit que l'autre, on s'entend soi-même parler (je précise que le narrateur n'est pas sourd). Ce procédé de la caméra subjective montre donc très rapidement ses limites. D'autant que, si les paroles du narrateur ne nous sont pas audibles, il nous faut pouvoir les deviner (sans quoi on ne comprendrait rien à rien) : d'où des dialogues du personnage féminin pas toujours très naturels, car construits pour combler les blancs du narrateur.



S'ajoute à ce manque de naturel des dialogues un manque de naturel du personnage féminin, qui passe son temps à minauder, à faire des poses en veux-tu en voilà, à jouer les pimbêches du début à la fin. Histoire d'en rajouter une couche, les situations sont peu naturelles, comme lorsque la jeune fille se met à rire comme une hystérique parce que le narrateur a lu un livre pour enfants dans le métro. L'apogée, c'est la fin, qui relève du pur cliché sur la rupture, avec des dialogues du genre "On devrait arrêter de se voir", "Nan mais c’est pas toi, c'est moi en fait", bref, des trucs que les gens ne disent jamais dans la vraie vie (ou alors seulement quand ils ont une forte tendance à jouer la comédie). Cette fin en forme de rupture tombe comme un cheveu sur la soupe, s'avère être le but de l’album et se révèle sans intérêt. On se dit alors : "Ah ouais, tout ça pour ça, ça valait le coup, dis-donc."
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Lastman, tome 1

Le rêve du jeune Adrian est de remporter le grand tournoi annuel pour aider sa mère à subvenir au quotidien. Mais pour pouvoir participer il faut être une équipe de deux joueurs et les espoirs d'Adrian s'effondrent lorque son coéquipier est porté malade. Heureusement arrive un homme, Richard Aldana, surgit de nulle part qui lui propose de remporter ensemble la coupe. Le problème est que ce dernier ne semble même pas connaître les règles du jeu...



Une livre qui ressemble à un manga par son format médium et sa graphie en noir et blanc mais qui se lit comme une bande dessinée. Le graphisme est moderne, loin des personnages souvent clichés du manga japonais, il mélange nonchalance pour les décors et détails significatifs du monde décrit. La couverture n'est pas très attirante mais il faut absolumment ouvrir ce livre !





Le contenu est tout aussi original. A la manière d'un conte il nous emporte. Le monde est centré sur un village de type médiéval mais le tournoi introduit de la magie et tout indique qu'Aldana vient d'un futur proche de l'époque de la notre. Le centre du récit est formé par les combats pour remporter la coupe mais on sent que l'intérêt principal est ailleurs. Le lecteur de tout âge ressort intrigué par les nombreuses énigmes et fasciné par le héros. Les auteurs de cette réussite sont français. Vite, vite la suite !






Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Polina

Qu'on aime ou non la danse, l'histoire de Polina est touchante et nous offre le parcours d'une danseuse exceptionnelle, de ses premiers entrechats, de ses premières réussites, de ses premières déceptions à ses choix de vie et de carrière. On la voit évoluer, grandir, s'affirmer, douter, partir...

Il ne faut pas se fier aux traits, au manque de couleurs et aux rares décors (c'était ce qui me faisait hésiter à chaque fois que je le voyais à la bibli...), c'est l'histoire d'une vie qui nous est racontée, et c'est passionnant.

Et la vraie surprise pour moi était la page 187, où l'on voit apparaître pour la seule et unique fois le visage de Bojinski...
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Dernier week-end de janvier

J'ai bien aimé ce roman graphique élégant qui nous raconte une liaison adultère entre un dessinateur de bédé et une jeune et belle femme croisée à l'occasion d'une dédicace dans au célèbre festival d'Angoulême.

Le dessin en noir et blanc est élégant, la restitution de la vie d'un auteur lors d'un salon m'a paru simple et juste (même si cela n'en fait pas un concurrent pour le prix du roman graphique le moins narcissique !). J'ai bien aimé le côté vie de province et l'éclaircie dans une vie morne apportée par une jolie liaison, mais destinée à demeurer fatalement sans lendemain.

Je n'ai pas forcément des milliers d'autres choses à en dire, mais j'ai lu avec plaisir ce roman graphique qui distille une atmosphère plaisamment mélancolique. ( Pas sûr toutefois, à la lumière du livre, que je déménage prochainement à Angoulême !)
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Lastman, tome 8

Une station volante dans le ciel, c’est le château dans le ciel, mais dans une ambiance de space opera, totalement SF ce tome, toujours aussi bien dessiné, vif, brut, speedé, et des retrouvailles qui remuent les tripes parce qu’au milieu des bastons, on arrive parfois à être bouleversé. Pas grand chose à ajouter après les sept tomes précédents, c’est toujours très bon, du pulp qui carbure à toutes les sauces, tous les genres, on passe par toutes les émotions, du rire au larmes, efficacité, dans tous les domaines… Très bien noté sur l’échelle de Scoville !
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Lastman, Tome 7

Les intros sont en couleurs alors que le reste de l’album est en noir et blanc, c’est une des caractéristiques de cette série, ça donne le ton, le noir et blanc est là pour donner un aspect simple et cheap à cette série, une manière de dire, on est pas là pour que ça face joli, on sait vous en mettre plein la gueule, même sans couleurs, vous allez voir. Les auteurs toisent leur lecteurs, comme leur personnages passent leur temps à se toiser entre eux, allez, chiche, de l’esbrouffe vous allez en avoir, parce que ça, on sait faire :

Une scène en couleur, un accident minier, sous terre, avec des grosses machines, des outillages modernes et hop, on se retrouve dans une scène médiévale en noir et blanc, avec un chevalier en armure et une forteresse de pierre, l’enchainement est brusque et ça met d’emblée une tension énorme dans cette histoire, et le mélange des genres est cultivé avec talent par l’imagination débridée du trio d’auteurs. Le graphisme est toujours ultra dynamique, les angles de vues, les cadrages nous plongent dans l’action, on est remué, secoué, le trait est très juste, jamais la moindre raideur inhérente à ce genre de scénario, au contraire, comment parviennent-ils à mettre tant d’élégance dans des scènes de bastons si brutales.

Ils nous avaient laissé sur un véritable choc à la fin du tome 6, avec la mort d’un personnage majeur, et nous voilà envoyé dix ans plus tard, un véritable purgatoire, que s’est-il passé pendant tout ce temps ? Ce qu’on sait, c’est qu’Aldana l'a vraiment passé au purgatoire dans les geôles de la vallée des rois.

Et puis on va être servi en bastons, en rebondissements incroyables, plus c’est gros mieux c’est ! Toujours dans l’outrance, avec un art cultivé de l’ellipse, et même si parfois les traits sont parfois un peu trop appuyés, comme la relation entre Gregorio et les prostituées, encore une fois, j’ai tout aimé, jusqu’à la dernière image, encore une grosse claque !
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Pour l'empire, Tome 1 : L'honneur

Glorim Cortis, grand général de l’empire romain est chargé par César de constituer une armée d’élite pour aller aux confins du monde connu et annexer de nouveaux territoires. Le dessin est élégant, les couleurs sont travaillées avec de la matière douce qui contraste avec les tons assez agressifs dans une gamme de vert et de rouges assez surprenant, acides. Les personnages sont plutôt recherchés, on retrouve en Glorim Cortis les héros du film Gladiator de Ridley Scott. Le premier tome est très prometteur.
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Le Goût du chlore (BD)

Pour moi, le goût... de la cerise (Kiarost-ami) en BD. Assez surpris(e) par la divergence des avis (plutôt bon signe finalement). Mon album préféré de Bastien Vivès.
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Lastman, tome 10

Beaucoup de flashbacks dans ce tome, on rafistole les morceaux, on découvre le passé de Marianne, celui d’Howard, un épisode de transition qui commence à reconstituer le puzzle, il reste cependant encore quelques bribes dans l’ombre, pour la conclusion. Toujours aussi palpitant.
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Lastman, tome 2

Ce deuxième tome confirme le bien que j’ai pensé du premier, drôle, inventif, dynamique, au dessin épuré et efficace, jouant des clichés du manga avec respect et ironie à la fois, bifurquant vers le style “Pulp”. Cette série est assez réjouissante, à suivre…
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Polina

De passage au rayon BD dans une bibliothèque que je fréquente peu( parce que peu de conseils) je suis tombée sur ce roman graphique.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette danseuse, et le duel entre les écoles de danses contemporaines et classiques.

La danse est une vie de passion et de douleur. Douleur des corps qui ne doivent exprimer sur scène que la beauté dans la facilité.

Les planches, uniquement dédiées à la danse, sont d'une belle efficacité.

J'ai aimé le graphisme minimaliste qui exprime bien la rigueur et la beauté de la danse.

J'ai réalisé que Bastien Vivès était celui par qui le scandale était arrivé à Angoulême.

Certaines de ses œuvres(3) ont un caractère pédo-pornographique. Ne connaissant pas le monde de la BD, je ne ferai aucun commentaire là-dessus.
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Une soeur

Comme tous les ans, Antoine part en vacances en famille dans leur maison de bord de mer. Mais cette année la chambre qu'il partage avec son petit frère va avoir une nouvelle occupante : une fille. Leurs parents hébergent une amie de la famille avec Hélène 16 ans. Va alors débuter une semaine de vacances pas comme les autres pour Antoine, 13 ans.



Ce roman graphique de Vivès raconte l'adolescence et la découverte de la sexualité. Il arrive à mettre un peu de pudeur et de tendresse dans ce thème souvent difficile. Antoine est un jeune de 13 ans plus proche de l'enfance que de l'adolescence, tandis qu'Hélène a 16 ans et est déjà beaucoup plus mure et fait déjà les quatre cent coups. Vivès joue sur l’ambiguïté entre sentiment fraternel (tout le titre une soeur) et le sentiment amoureux. Ca ressemble quand même assez à un fantasme de jeune ado, y a qu'à voir la poitrine qu'il a fait à cette pauvre Hélène. A 16 ans on a pas des seins aussi volumineux!

Avec l'adolescence et la découverte de la sexualité, Vivès en profite pour aborder d'autres sujets qui toujours accompagnent cet age parfois délicat. L'alcool, le porno qui traine sur internet, les dérives... Le ton reste néanmoins toujours léger et sensible.



Niveau dessin on retrouve le trait minimaliste et en gamme de gris de Vivès. Il réduit parfois un visage à son strict minimum ce qui arrive néanmoins à laisser passer les émotions qu'il souhaite. Le plus souvent c'est joli et tendre. Mais parfois flirte avec le mauvais dessin assez laid.
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Bastien Vivès, Tome 3 : L'amour

Après deux lectures décevantes de romans graphiques de cet auteur ('Amitié étroite' et 'Le goût du chlore'), j'étais résolue à zapper cet auteur, craignant néanmoins vaguement de louper quelque chose qui me plairait.



Grâce à ce dernier album, j'ai enfin un avis plus positif sur son oeuvre. J'aimais déjà son graphisme, sa subtilité, mais les dernières pages me laissaient frustrée : pas explicites, ouvertes - pas abouties, donc, à mes yeux.



Dans cette BD : graphisme en noir en blanc, dialogues, parfois plusieurs dessins rigoureusement identiques à la suite, mais ils sont là pour camper un décor, une situation (on ne discute pas de la même façon à table, dans un lit, sur un canapé, etc.). Une vingtaine d'histoires de quelques pages, pas forcément conclues par une chute spectaculaire, mais ces zooms courts, essentiellement sur le couple, sont très bien vus. Rien à voir avec les bons vieux gags sur les trentenaires, c'est plus fouillé ici, plus inattendu, plus fin. Beaucoup de couples au lit, à l'heure où les confessions surgissent (plutôt "après", donc !), où les femmes se font curieuses, où les hommes sont provocs ou carrément mufles - pour couper court au babil féminin et dormir enfin ? le repos du guerrier ?... Ou parce qu'ils ne mesurent pas le degré de leur bêtise/cruauté devant ces pauvres petits êtres fragiles !? Il faut dire qu'elles insistent pour tout savoir, les diablesses ! A cet égard, 'Fantasme' m'a beaucoup plu et amusée.



Mention spéciale également à 'Cul', 'Complot', 'Religion', 'Trompe', 'Regard', 'Cuisine', 'Echange'.



Un regard acéré, sans complaisance et très drôle sur certains hiatus homme-femme, sur le manque de finesse masculin... Les femmes, en revanche, ont plutôt le beau rôle entre ces pages.

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Elle(s) : Alice, Charlotte et Renaud

Alice et Charlotte sont super copines. Mieux, elles sont amies. De retour de vacances, leur première préoccupation est de trouver des fringues géniales pour la grande fête qui se profile. D’un magasin à l’autre, Charlotte s’étonne de voir un garçon, le nez dans un livre, toujours derrière elle. Mais Renaud a l’air d’un type sympa et inoffensif. Sans ambages, Alice l’entraîne à la fête. Puis, c’est Charlotte qui l’invite à passer un week-end en Bretagne avec d’autres amis.

Alice arbore une poitrine exagérément opulente alors que Charlotte est toute en finesse. Mais c’est autrement qu’elle exagère : elle est belle et elle se donne à tout va, à tous les garçons qu’elle croise. « Tu ne peux pas embrasser le premier mec qui est sympa avec toi juste parce qu’il est sympa avec toi. Après, on sait comment ça va finir. » (p. 90) Logiquement et systématiquement, ses histoires d’amour sont foireuses, mais elle recommence.

Renaud est le personnage que j’ai préféré. Dès le début, on le sent en retrait, en décalage. Il n’a rien de commun avec les étudiantes un peu folles qui ne pensent pas à demain. Sa curiosité reste respectueuse et il ne cède pas aux charmants atouts qu’Alice balance sous ses yeux. « Parfois, je me dis qu’en fait, c’est juste un amas graisseux avec un téton… et ça me fait quand même péter un câble. » (p. 49) Plus âgé que les deux amies, Renaud est un jeune homme sensible et renfermé. Pas vraiment beau, un brin empoté, il est particulièrement touchant dans la réserve qu’il témoigne.

Comme dans Amitié étroite, Bastien Vivès clôt son album sur une fin très ouverte. Ce jeune dessinateur est décidément très doué pour peindre les relations troubles des jeunes adultes. Au-delà du sexe, de la rigolade et de la jeunesse facile, cet album évoque les fêlures que chacun porte en soi, celles qui constituent davantage une identité que les forces. Le personnage d’Alice préfigure celui de Magalie dans Les melons de la colère et celui de Charlotte m’a rappelé la jeune fille de Dans mes yeux, un peu perdue et si prête à aimer.

Une nouvelle fois, Bastien Vivès propose une belle histoire qui me parle et m’émeut. Mais cet album n’est pas mon préféré : j’y ai senti la jeunesse du dessinateur. En comparant avec ses autres productions, j’ai mesuré le travail et les progrès qu’il a accomplis. Bastien Vivès est un auteur à suivre, sans aucun doute !

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Le Goût du chlore (BD)

Il y a beaucoup de choses dans cette bande dessinée qui ont fait que j’ai eu envie de la lire :



Son esthétique originale, épurée et très travaillée,



Son thème de fond,la Piscine de la rue Pontoise à Paris, magnifique et mythique,



Ses personnages attachants et croqués avec sensualité et sincérité,



Enfin, l’histoire de leur rencontre amoureuse qui tourne court, malgré les multiples longueurs de bassin, en dos crawlé, brasse ou crawl, plus ou moins bien maîtrisés en fonction du nageur dessiné.



Je ne sais pas trop d’ailleurs si le thème de cette BD est la nage, la piscine ou l’amour naissant… C’est sans doute les trois à la fois, fondus dans un scénario graphique offrant des plans et des prises de vues qui jouent magistralement avec la matière aquatique des lieux, ce liquide chloré qui remplit nos piscines municipales, d’un bleu unique, entre le lagon des iles et celui du canard WC.



Le personnage principal n’est peut-être pas la sirène, superbe nageuse, qui subjugue notre têtard-narrateur. Il vient soigner sa scoliose et tombe amoureux de la naïade au point de devenir mieux que grenouille : poisson dans l'eau…



Le vrai sujet de ce roman graphique est sans doute l’eau, ou l’expérience unique du corps en phase avec cet élément qui apaise, fait du bien et annonce une renaissance…



Grande pratiquante des piscines municipales et ce depuis ma plus tendre enfance, j’ai été très touchée par les superbes images qui magnifient le lieu au point de nous faire sentir le chlore et entendre les sons étouffés et ténus qui règnent de manière si particulière dans ces architectures pour équipements collectifs. La piscine que Bastien Vivès a choisie en est un exemple d’exception. La piscine Pontoise est celle que Kieslowski a choisie pour y faire nager Juliette Binoche dans son magnifique film : « Bleu ».

J’ai également beaucoup aimé la manière dont est rendu le dessus et le dessous de l’eau, le sous et le sur, le dedans et le dehors…

J’ai adoré aussi retrouver ce que nous vivons tous quand noud faisons du dos crawlé : l’image du plafond et de ses lignes qui nous renseignent sur celle que nous traçons en nageant, plus ou moins droite ;)

Enfin, la communication magique et énigmatique des personnages sous l’eau est rendue avec beaucoup de poésie, et si nous n’avons qu’à faire travailler notre imagination pour comprendre ce que dit la sirène page 92

Nous avons la réponse pour les images de l’épilogue : notre sirène chante 'World of Two' du groupe Cake !(information trouvée sur évène)

Une très belle BD, qui vous invite au grand plongeon, que vous soyez nageur ou pas, vous vous y retrouverez comme un poisson dans l’eau ;)



Des images et des liens sur le blog :












Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Lastman, tome 11

Retour à la vallée des rois pour un récit sombre dans un univers de dark fantasy, Adrian et Elorna sont parvenus à retourner dans la Vallée des Rois, ils découvrent un monde à l’agonie, ils vont aller affronter le magicien. Encore un épisode bourré d’action, avec même des dinosaures contre des navettes spatiales, toujours dans la surenchère, l’exagération, c’est totalement fou, et le cliffhanger final nous promet un dernier tome particulièrement piquant.
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Lastman, tome 9

Exit la station orbitale des Aigles Rouges avec pertes et fracas et retour à Paxtown après une longue absence. Entre deux bastons, les coups de théâtre se multiplient, cette série continue sur ses bases inébranlables : dynamisme, énergie débordante, mélange des genres, graphisme racé et coolitude totale !
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