Bernard Chambaz utilise le roman pour parler d'un homme de notre époque qui fait déjà couler beaucoup d'encre : Vladimir Vladimirovitch Poutine. Intriguée, par l'idée de base (l'homonyme de Poutine voit sa vie basculer, lorsque ce dernier arrive au pouvoir), j'ai saisi l'occasion que me proposait Babelio (que je remercie) de lire ce livre.
Mon impression au commencement
Vladimir Vladimirovitch est un homme normal qui regarde le hockey, suit les jeux de Sotchi, qui porte une attention à tout ce qui concerne le président Poutine, au point de reporter sur un carnet diverses informations à son sujet, et qui a aimé une femme Tatiana. Mais c'est aussi un personnage que j'ai trouvé apathique assez rapidement, qui restitue des choses, mais ne suscite pas d'émotions. Dis comme cela, cela peut paraitre rédhibitoire, mais non ça n'a pas vraiment été le cas. Il y a un abîme entre les deux Vladimir, et j'ai voulu en apprendre plus sur les deux.
On oscille entre le récit ordinaire de la vie plate de Vladimir Vladimirovitch et le récit de l'arrivée de Poutine au pouvoir. Tout y passe : son enfance, son entrée au KGB, son ambition, sa personnalité, son accession au pouvoir. Le roman laisse place à 3 reprises aux carnets que rédige Vladimir sur son homonyme présidentiel. Au fil de ma lecture, je trouve plus d'intérêts aux passages concernant le président qu'au reste et pour dire, la vie de Vladimir à force de stagner devient lassante. J'imagine que l'auteur a volontairement créé ce fossé entre eux, mais le procédé a ses limites. Et la vie de Vladimir aurait basculé à l'arrivée de l'autre Vladimir au pouvoir ? Et bien je me demande bien en quoi... C'était quand même sur cette axe que ce roman est censé être bâti...
En tout cas, la vie de Vladimir Poutine, bien documentée, est rendue plus intéressante, je la suis avec intérêt et curiosité, je dois l'avouer. Certaines anecdotes font sourire, ou sont consternantes aussi.
J'ai trouvé ce roman en partie intéressant, mais voilà l'un des deux Vladimir n’est pas à la hauteur et le suivre devient ennuyeux. Certes, c’est un moyen détourné pour mieux parler du président Poutine, mais pour le coup, Bernard Chambaz n'a pas réussi à rendre le tout convaincant.
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