Il n'y avait pas de place pour elle sur cette terre. Nulle part ou elle se sente à son aise, détendue, en sécurité.
Je ne l'ai pas connue heureuse. Ou ne serait-ce que décontractée. Pas un seul instant.
Au revoir Trish
Je pose mon menton sur mes genoux en priant Dieu de m'achever tout de suite, par pitié. Parce que je ne tiendrai pas le coup. Je ne supporterai pas cette existence-là. Rien que l'école, ça me paraît insurmontable. J'ai l'équivalent d'un semestre de devoirs à rattraper. Je n'ai pas d'amis. Rien à faire, nulle part où aller, personne à qui me confier.
Pas étonnant que Vern se soûle tous les ans.
J'ai besoin d'être seule avec moi-même maintenant. Je sais qu'il m'est arrivé quelque chose cette nuit, et qu'il va me falloir du temps pour réaliser et m'habituer à l'idée. Ça va être dur pour moi. Je n'ai aucun contrôle sur la situation. Je ne peux pas l'empêcher, ni me protéger des conséquences possibles. Mais j'en ai envie. Je veux continuer à sentir ce que j'éprouve au fond de moi, pour toujours.
- Regarde-toi. T’es qu’un gros blaireau.
- Je ne suis pas un blaireau, je suis un geek, réplique Martin sans hésiter. Les blaireaux sont maladroits, c’est pathologique chez eux. Tandis que les geeks ont développé une connaissance approfondie de systèmes complexes.
J’ai compris un truc : on peut changer le cours des choses. On peur réparer ses erreurs. Recommencer se vie s’il le faut. Et puis il y a l’irrémédiable, ce qu’on perd à tout jamais. Certaines personnes. Des moments hachés parce qu’on les a vécus à une époque où on se blindait contre les émotions, faute de savoir s’y prendre autrement. On ne les voit pas venir, parfois on les ignore quand ils arrivent ; mais plus tard, quand on s'installe dans une certaine monotonie, on réalise à quel point ils étaient importants. On comprend enfin qui a compté dans nos vies, qui nous a fait tel qu'on est.
J'ai compris un truc: on peut changer le cours des choses. On peut réparer ses erreurs. Recommencer sa vie s'il le faut. Et puis il y a l'irrémédiable, ce qu'on perd à tout jamais. Certaines personnes. [...] On ne le voit pas venir, parfois on les ignore quand ils arrivent; mais plus tard, quand on s'installe dans une certaine monotonie, on réalise à quel point ils étaient importants. On comprend enfin qui a compté dans nos vies, qui nous a fait tel qu'on est.
Margot D.