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Critiques de Bob Garcia (151)
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Duel en enfer

Duel en enfer est la confrontation entre Sherlock Holmes et Jack l’Éventreur composée par Bob Garcia. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le Testament de Sherlock Holmes au préalable. Les deux romans sont d’ailleurs assez différents.



Les quelques points de ressemblance sautent aux yeux : une maîtrise adroite du récit enchâssé et une forme d’humour qui apparaît ici et là. Cette fois-ci il n’est plus question de situations aussi tranchées (malgré quelques épisodes à la limite de la caricature, il faut bien le reconnaître). Il est également curieux de constater que le présent récit est bien moins sombre et sanguinolent que le précédent.



Bon, autant rassurer les adeptes de roman noir : il va bien être question de meurtres en série et autres épisodes plus au moins glauques. Pourtant tout cela reste supportable, si du moins l’on peut composer avec les visites assez régulières dans les morgues et la participation à plusieurs autopsies. Il y a donc largement de quoi contenter tout le monde sans en faire de trop.



Deux célébrités viennent faire leur apparition ici, ce qui semble être la petite touche de l’écrivain. Ces têtes connues ne resteront toutefois pas longtemps et ne retiennent qu’un temps l’attention. L’intrigue est bien composée, nous donnant envie de continuer sans lâcher le livre.



Le talent de Bob Garcia est manifeste, car il parvient à ferrer le lecteur et à l’embarquer dans cette chasse au meurtrier. Il mêle les soupçons avec beaucoup d’adresse, de manière à nous permettre de construire des hypothèses et ainsi rentrer pleinement dans le roman. Le dénouement est original bien qu'un peu précipité.



Quelques petites déceptions doivent être notées. La sexualité tient une place assez injustifiée et ne colle pas vraiment au canon, tout comme certaines révélations relatives aux deux héros. Les rêves de Watson (bien qu’ils soient habilement mis en scène) peuvent également être source d’une certaine lassitude.



Voici en somme un roman à retenir ! Une lecture à ne pas négliger car elle offre de bons moments… pour les amateurs de polar bien entendu !
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Hergé, les ultimes secrets

Cet ouvrage particulièrement riche et documenté offre au lecteur de découvrir des sources d'inspiration d'Hergé qui n'étaient finalement pas si lointaines.

On trouve en effet pléthore d'informations dans les colonnes du Petit Vingtième, du Soir Jeunesse et du journal de Tintin qui se retrouvent quasiment in extenso dans les pages des albums d'Hergé.

De Quick & Flupke au corpus tintinesque en passant par les aventures de Jo et Zette, l'auteur a minutieusement consulté plus de 80.000 pages des journaux dans lesquels Hergé a publié ses productions pour nous fournir une mine d'informations qui permettent de voir que les aventures de Tintin et des autres personnages d'Hergé puisent leur contenu dans l'actualité du moment.

Le dernier chapitre intitulé "la vérité sur Hergé" permet également de remettre l'oeuvre dans son contexte d'époque et de tordre le cou à certaines rumeurs sur les opinions d'Hergé. Pour autant, certaines de ses productions laissent peu de place à l'équivoque, ce qu'Hergé lui-même a reconnu par la suite au fil des interviews.

Un ouvrage intéressant que chaque tintinophile doit avoir dans sa bibliothèque.
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Hergé, les ultimes secrets

Tintin, pour moi, est la source première de ma culture générale, de mon désir de voyages et d'approfondissement des mondes extérieurs, de ma connaissance des systèmes politiques.



Je connais toutes les aventures de Tintin par coeur, toutes les références citées dans cet ouvrage me « parlent » et m'éclairent. Et maintenant, à l'aube de mes 77 ans, je suis encore et toujours avide d'en apprendre encore sur cette oeuvre fondatrice de la ligne claire.



Bob Garcia est un auteur prolifique – il suffit de consulter la liste des ouvrages qu'il a publiés : romans policiers et nouvelles, essais presque exclusivement consacrés à Tintin.



A partir d'un travail de bénédictin (80000 pages recensées et analysées), l'auteur a recherché dans toutes les publications contemporaines de l'activité de Georges Remi (1907 – 1983) les lectures (Jules Verne), les allusions, publicités, articles de presse qui ont pu nourrir son travail de scénariste et d'illustrateur.



Bob Garcia a ainsi recueilli tous les numéros des publications pour lesquelles Hergé a travaillé : le Petit Vingtième, le Soir Jeunesse, le Journal de Tintin. L'idée de confronter chronologiquement chacun des gags d'Hergé avec une publication (reportage, publicité, entrefilet …) entr'aperçue dans le journal qui l'emploie et aussitôt rapidement adaptée – voire plagiée – est pertinente.



Eclairante aussi est l'exégèse des prises de position d'Hergé durant la période troublée de l'entre-deux-guerres au regard du milieu socio-politique dans lequel il baigne et de l'orientation du journal qui l'emploie : ultra catholique, ultra nationaliste, anticommuniste mais à aucun moment favorable au régime nazi. Comme une très grande partie de la population de l'époque, Hergé est un pacifiste et peu indulgent lorsqu'il met en scène les Juifs (litote). Cependant, l'incarnation du Mal absolu - Rastapopoulos - est levantin qui arbore une croix de Malte.



Les prises de position ethiques transparaissent dans les rubriques « texte » rédigées à l'attention des jeunes lecteurs comme « Ce qui se passe » écrite par son ami Paul Jamin, ou « Oncle Jo » de la seule responsabilité d'Hergé. Nulle part, on ne décèle de racisme ni de sexisme. Certes, Hergé a continué de travailler pour Le Soir contrôlé par l'occupant. Il a été lâche, a un temps crié avec les loups fasciné par l'"ordre nouveau", plus par opportunisme que par conviction. Accusé de collaboration, il est sauvé par Raymond Leblanc, éditeur résistant qui lance en 1946 le journal de Tintin.



En toute connaissance de cause, donc, j'aurai appris grâce à cet ouvrage la signification des prénoms de Quick et Flupke, retrouvé avec plaisir les grands mythes du XXème siècle – Nessie, le yéti, les soucoupes volantes - décrypté les gags de Jo, Zette et Jocko, rattaché à l'histoire des relations internationales chacun des albums et magnifié les découvertes de savants visionnaires comme le professeur Auguste Piccard.



J'aurai 77 ans en octobre prochain, et je vous garantis que, malgré ces zones d'ombre mises en lumière de façon objective par l'auteur, je ne cesserai pas de relire mes albums de Tintin !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Hergé, les ultimes secrets

Bob Garcia a retrouvé et relu en détail près de 80.000 pages de magazines où Hergé dessinait Tintin, Jo et Zette, Quick et Flupke, etc. On y trouve des infos inédites sur l’origine de plusieurs personnages, sur les scénarios de ses BD, et surtout sur sa façon de travailler. Il n’hésitait pas à emprunter des idées à ses collègues, comme Paul Jamin et à les intégrer dans ses BD. Mais à l’époque c’était courant, il a été plagié lui aussi et personne ne s’en offusquait vraiment.

En tout cas, bravo à Bob Garcia pour cet éclairage qui nous montre les coulisses de l’œuvre d’Hergé. A lire impérativement !

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Hergé, les ultimes secrets

J’avais déjà lu un livre de Bob Garcia sur les influiences cinématographiques de Hergé, mais là l’auteur va beaucoup plus loin et a déniché une véritable mine d’informations. Tout le monde connaît le petit vingtième ou le journal Tintin, et c’est incroyable que personne n’ai eu l’idée de les relire pour voir ce qu’ils contenaient en dehors des BD d’Hergé. Bob Garcia a fait ce travail de bénédictin et le résultat est stupéfiant. C’est presque une redécouverte de Tintin, et aussi de Quick et Flupke. Passionnant.

Un livre qui fera date.

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Tintin, le Diable et le Bon Dieu

Attention, ceci n'est pas un livre pour enfant ! Bien au contraire, il est conseillé pour les curieux et les amoureux du monde d'Hergé. Ecrit par un passionné pour les passionnés.



Hergé a écrit ses BD dans un monde catholique, dans une époque de calme après la Grande Guerre et avant la tempête de la seconde. Un calme trompeur donc.



Bob Garcia, épluche l'oeuvre d'Hergé, la dissèque afin de faire ressortir les diverses références de la religion dans les Bds. Et nous démontre, que le dessinateur nous enseigne l'ouverture d'esprit, la tolérance, l'amour des autres.



En contre pied aux divers détracteurs de l'oeuvre d'Hergé.

N'étant pas une experte, je me laisse portée par les mots de l'auteur et je préfère croire en l'humanité et donc en l'âme d'Hergé.
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Hergé, les ultimes secrets

Hé bien, voilà qui va donner du fil à retordre aux détracteurs d’Hergé. Au fil des pages de l’excellente étude de Bob Garcia, on découvre des sources inédites d’Hergé, mais aussi et surtout ses opinions face à la politique, la guerre, la montée du nazisme. Bouquin génial qui remet en cause les idées reçues.

Seul petit bémol : les illustrations sont nombreuses mais un peu trop petites. Je suppose que c'est pour une question de place ou de droits d'auteurs...

En tout vas, Bravo à Bob Garcia pour son travail exceptionnel.
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Duel en enfer

Voila un roman qui met en scène le super détective de Sir Arthur Conan Doyle et le serial killer le plus connu et inconnu de l'histoire !



Un affrontement historique pour les amateurs de ce personnage. Et je trouve qu'il faut être couillu pour reprendre sherlock Holmes et le faire vivre avec un tel passif . Alors Bob Garcia, suicidaire ou un acte de génie ?



Il faut tout d'abord prévenir les futurs lecteurs, ce livre est un petit pavé de 672 pages (en version poche ) et que si vous connaissez un petit peu l'histoire de Jack l'éventreur, vous aurez toujours le même nombre de victimes, le même mode opératoire et que ce personnage (qui est fictif je tiens à le rappeler car il a été tant remis en scène ) ne devient pas un autre monstre que celui qu'il a été en 1888.



Tout commence Par un besoin d'argent ! Oui, on vous a déjà prévenu que les billets dirigeaient le monde. Le Docteur Watson se retrouve dans l'obligation de vendre un de ses nombreux carnets qu'il tenait à l'époque où Sherlock Holmes était encore de ce monde ! Oui vous avez bien entendu ! Le grand détective est mort, Watson est vieux .. Le public se désespère de ne plus lire dans le journal les aventures du duo. Le directeur éditorial qui achète le fameux carnet se précipite dans la lecture de celui-ci afin de permettre la survie de son journal. Au fil des pages nous nous enfonçons profondément dans les ruelles de Whitechapel.



J'aime qu'un roman historique me transporte dans une époque et que je m'y sente pleinement à ma place . Bob Garcia a réussi le tour de force de me faire vivre en Londonienne du XIX e siècle. Le polar historique est, à mon humble avis, un exercice très difficile ! Car il faut être impeccable sur l'intrigue, sur les décors et sur les faits historiques. Dans ce roman, on rencontre des personnages qui ont vraiment existé mêlé à des personnages fictifs qui paraissent tout a fait réel (j'ai du chercher sur internet afin de savoir les vrais des faux !) .



De plus j'aime que l'auteur prenne son temps afin de me permettre de visualiser et sentir (oui l'odeur est importante à cette époque !) les rues, les gens, comprendre les réactions ..Je ne suis pas fan de Zola pour rien !



J'ai lu une ou deux critiques sur Babélio où les lecteurs ont estimé qu'il y avait trop de pages pour rien ! Je pense que ces personnes aiment l'action, l'intrigue plus que l’immersion, la curiosité de l'époque. Personnellement, j'ai aimé que par moment l'intrigue s'efface légèrement pour laisser la place à la découverte de la création des tunnels du métro, la gestion des déchets de l'hôpital, l'affreuse condition de travail dans les morgues ....



Pour finir, il faut aussi que je vous parle de la touche d'humour tout le long du roman. Je me suis vue sourire à plusieurs reprises lors de différent dialogue.

- Nous avons affaire à un habile simulateur, mademoiselle.

- Mais sur quelles preuves l'avez vous inculpé ? insista la jeune femme.

- Il a signé des aveux complets.

- Mais comment est-ce possible s'il ne comprend pas un mot d'anglais ? - C'est un simulateur, vous dis-je ! insista Lestrade. Il s'est trahi lui-même. Lors de l'interrogatoire qui a précédé son inculpation, il a prononcé très distinctement et à plusieurs reprises les mots : "Pitié, tapez plus !"

On sent que l'auteur a pris plaisir et nous le fait partager !

C'est le premier roman de l'auteur que je lis mais je dois vous avouer que je vais me procurer ces deux autres romans "Le testament de Sherlock Holmes" et "Le vrai journal de Jack L'Eventreur " et puis un autre me fait de l’œil "Les spectres de Chicago"


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Duel en enfer

Est-ce bien raisonnable d'ajouter une critique à ce livre qui en recueilli autant de positives que de négatives ?



Oui, je vais tout de même me fendre d'une critique, cela me vaudra peut-être une sucette à Noël...



Dois-je préciser d'entrée de jeu que j'ai détesté le livre ? Trop tard, c'est dit.



Pourquoi je ne l'ai pas aimé ? Pour des tas de raisons que je vais essayer de vous exposer sans m'emmêler les pinceaux.



1. Le Watson présenté dans ce roman n'est absolument pas crédible, il passe pour un crétin idiot qui ne sert à rien sinon à se plaindre et à penser à Mary, sa femme. Envie folle de le tuer, ce qui n'arrive jamais car j'adore Watson, sauf dans quelques films où on le présente comme un vieillard imbécile, mais ce n'est pas l'objet de ma critique et je m'égare.



2. La manière de parler de Watson ainsi que celle des autres personnages est pénible, en total désaccord avec l'époque de laquelle on parle, celle de l'époque victorienne.





3. Le personnage de Wendy ne sert à rien, sinon à faire fantasmer Watson et la coucher dans son lit. Pour un homme qui ne pensait qu'à sa femme, au point d'en devenir lourd et chiant, je l'ai trouvée un peu raide, cette scène.



4. Ajoutons à cette liste non exhaustive un humour, qui pourrait passer si les mêmes gags ne se répétaient pas toutes les trois pages. Lourd de chez lourd.



5. Sans parler des soupçons de Watson quand au fait que ce serait peut-être le grand Holmes qui aurait fait le coup. OK, Garcia n'a pas osé reproduire le coup du final du livre de Dibdin, et je lui en suis gréé uniquement pour cela.



6. Holmes a l'air d'un imbécile, dans ce livre que j'avais envie de pleurer.



7. Le récit n'avance pas, ou lentement, très lentement, puisque avec un meurtrier tel que Jack l'éventreur, il faut attendre qu'il ait fini sa mortelle besogne.

Comme si l'auteur s'était dit : " Jack a fait cinq victimes, donc Holmes ne peut pas découvrir la solution tout de suite, alors il faudra attendre que je vous expose ma super nouvelle théorie auquel jamais personne n'a pensé".

Sûr que personne n'y avait pensé, à celle là.



8. N'oublions pas le tueur présumé ... Et bien, c'est ce qui m'a donné le coup de grâce. N'importe quoi !!



Ce n'est pas crédible, mais ce n'est que mon avis... L'auteur voulait marquer le coup, il l'a fait...



Je ne vous parlerai même pas de la scène finale, avec Holmes qui, pour moi, tombe bien bas...



Un mouchoir que j'aille pleurer une nouvelle fois sur ce pastiche qui m'a grandement déçu.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Les spectres de Chicago

La chronique d'Isabelle

« – La clé d’une intrigue policière se cache souvent dans un changement de référentiels ! », avait lancé Bob Garcia à son auditoire, lors d’une récente conférence sur les polars. En lectrice avertie, je me suis plongée dans son dernier opus, Les spectres de Chicago, l’ œil rivé sur le référentiel. Las, l’auteur, ce perfide, s’est ingénié à brouiller les pistes.

Lancé dans le récit d’une enquête menée à Chicago en 1929 par le célèbre Eliot Ness, après l’explosion d’une bombe dans un jazz-club, il enchaîne soudain avec les aventures oniriques d’un gamin terrifié, s’interrompt pour donner la parole à un mystérieux amnésique avant de retrouver l’Incorruptible.

A un instant on se croit dans un remake d’Alice au pays des merveilles. L’instant d’après on s’envole avec Peter Pan dans un autre pays tout aussi imaginaire. Chaque univers nouveau amène avec lui sa logique, ses codes, sa cohérence propres. Parmi ces référentiels à la pelle, comment distinguer le référentiel de référence? Quand la boussole joue les girouettes, comment garder ses repères ? Bob Garcia triche, n’ayons pas peur de le dire. Il n’hésite pas à mettre Tintin, Batman et Mandrake dans le même bateau. Avec trois héros de ce calibre, allez savoir qui tombe à l’eau !

Et d’ailleurs, Garcia n’est-il pas un pseudonyme derrière lequel se cacheraient Dickens, Conan Doyle, James Ellroy et Christian Jacq ? Bref, quand la vérité a jailli d’une cascade de renversements de situations, inutile de dire que je n’avais rien vu venir. Le plus remarquable, dans cet enfumage, c’est que l’intrigue se tient.

Ce roman vous balade, certes, mais son fil conducteur reste toujours à portée de main. Sa construction alambiquée défie les lois de la physique littéraire, elle n’en est pas moins parfaitement contrôlée.

Quant à la fluidité de l’écriture, elle contribue à rendre ce livre multigenres prenant et surprenant.

J’ai perdu pied, j’ai adoré !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Les auteurs du noir face à la différence

15 auteurs de polars avec des styles propres et une approche du thème de base bien différente, ont pour mission de nous faire réflechir sur le regard que l'on accorde à l'autre..



Lu rapidement mais pas vraiment marquant !
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Duel en enfer

Contrairement aux oeuvres de Sir Arthur Conan Doyle, j'ai trouvé ce roman long et pesant. Beaucoup de pistes ouvertes, ça foisonne dans tout les sens, mais on a franchement l'impression de beaucoup de mots pour ne pas dire grand chose.



L'intrigue policière? Pas mal. Elle colle bien à la réalité des faits connus (comme le souligne avec peu de modestie l'auteur en post-face ... Non je n'ai pas été dupe du tour de passe qui consiste à soumettre le journal du Dr Watson aux faits avérés : c'était une façon un peu lourde de bien montrer que l'auteur s'était bien documenté). La fin est surprenante, mais tout à fait logique et bien amenée.



En définitive, ce roman ne vaut que la par la description sordide et violente des bas-fonds de Londres à la fin du 19ème siècle. Aux conditions de vie (survie) inhumaine de toute une partie de la population.



Comment ça, c'est devenu un sujet à la mode et d'autres auteurs l'ont fait avec autant de brio, si ce n'est davantage?



Et bien tant pis ... Si vous l'avez entre les mains avec pas mal d'heures à perdre, pourquoi pas?
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Hergé, les ultimes secrets

Hergé est souvent décrié et présenté comme un infâme collabo, mysogine, raciste et j’en passe.

Bob Garcia nous donne une vision complètement nouvelle. On y découvre l’opinion de l’auteur au fil de l’actualité de son époque. C’est une vraie redécouverte d’Hergé qui mêt à mal bien des idées reçues.

A lire impérativement, que l’on soit pour ou contre Hergé, pour savoir ce qu’il disait et pensait vraiment.

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Le testament de Sherlock Holmes

Bob Garcia nous offre avec le Testament de Sherlock Holmes, une histoire qui propose une approche assez particulière des aventures du Grand détective. Il est difficile de qualifier ce roman de pastiche – bien que l’orientation humoristique ne puisse être négligée – car l’intrigue nous plonge dans un enfer noir, digne des polars les plus sombres.



La narration est habile et s’appuie sur une double mise en abîme. Outre un récit contemporain, retracé par la plume du fidèle John Watson, nous assistons à la lecture d’une aventure passée du célèbre détective racontée… par le même Watson (sans oublier un autre écrivain mystère). La narration indirecte colle donc au canon, propose quelques digressions et des moments assez amusants. Certains passages se retrouveront d’ailleurs dans le récit principal.



Rapidement, le style s’éloigne du pastiche et s’égare dans une intrigue sombre et glauque. Les mises à mort (à la limite du soutenables pour certaines d’entre elles) se comptent par dizaines sans oublier des conséquences tout aussi désagréables (manipulations, vengeance, dépression, peines de morts, emprisonnements…).



La surenchère et notamment un épisode bien particulier qui se déroule dans le caveau d’une grande famille ne laisse guère de place au doute : cela n’est pas du Sherlock Holmes. Même en ayant l’estomac bien accroché, ces passages auront de quoi choquer, déranger (même les plus aguerris). D’ailleurs, tout cela lasse assez rapidement d’autant que certaines pistes sont franchement ridicules.



Par voie de conséquence, le récit en souffre assez rapidement. Les trésors d’originalité déployés par l’auteur tombent rapidement à plat. C’est même avec satisfaction que l’on tourne la dernière page de ce roman assez long.



L’écriture fluide et percutante de Bob Garcia, les surprises qu’il nous offre, notamment la participation active de Houdini et de Aleister Crowley, une exploitation originale de la mort du protagoniste, les mises en abîme ne peuvent être oubliées. Dommage qu’elles soient sacrifiées sur l’autel d’une violence déplacée et surdimensionnée.



Il est donc difficile de trouver un public pour ce roman, qui n’est ni mauvais, ni bon, mais entre les deux. Tout dépendra de vos attentes et de quelques nécessaires mises en garde liminaires cela dit.
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Le testament de Sherlock Holmes

Sherlock Holmes est mort, une mort certainement précipitée par son affection pour la cocaïne.

Watson, Mycroft, Lestrade sont conviés chez le notaire, monsieur Holborne, admirateur du défunt, afin de procéder à la lecture du testament.

Outre les dernières volontés, Sherlock a réservé une bien singulière séance à nos protagonistes. Le notaire se voit chargé de la lecture d'un document de plusieurs centaines de pages. Ce dernier retrace la "dernière" enquête de notre détective. Celle qui a confronté Holmes et son acolyte le docteur Watson à une série de meurtres d'une telle atrocité, que nos deux personnages malgré leur rigueur scientifique, pourraient croire en l'existence du Diable. Nos victimes subiront des châtiments corporels trouvant pour certains leur origine dans l'Antiquité ou le Moyen-Age....

Mais Holmes, même de l'autre côté, conserve sa bienséance, et ne laisse pas nos convives mourir de faim. C'est donc une lecture parsemée de réactions et de mets, que nous offre Bob Garcia et ce pour notre plus grand plaisir. Arthur Conan Doyle a donné vie à Sherlock Holmes, Bob Garcia ressuscite son flegme et sa déduction pour quelques pages, et quelles pages !!
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Anatomie du fait divers

Quel bonheur de lecture, tout est dit dans la couverture c'est effectivement un décryptage drôle, inquiétant et documenté (extrêmement bien documenté même !) sur les faits divers. Les faits divers, les Fake news... Fascinant ! L'auteur excelle dans les petites phrases et a un sens de l'à-propos irrésistible. La partie ''Mythologie du fait divers'' est un régal !
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L'affaire Mina Marten : Sherlock Holmes con..

Ce roman est époustouflant !



Première fois que je lis un roman de Bob Garcia et quelle découverte !



Je suis une très grande fan du personnage Sherlock Holmes, donc autant dire qu'il fallait pas se louper en prenant l'initiative de faire une histoire avec lui.



Ce roman est construit sous la forme d'une histoire globale avec des nouvelles à l'intérieur, format que j'ai déjà rencontré et qui me plaît énormément. Mais à condition que tout se tienne. Le fil conducteur ne doit faire aucun nœud ou ne pas craquer au fil des pages.





Mina Marten "médium" va au fil de ses visions nous narrer des scènes (nouvelles) du passé dans un ordre chronologique. Ces scènes ont la particularités pour la plupart de mettre en avant une grande part de l'histoire de la ville de Londres et de ses origines. Les visions sont provoqués par un couteau retrouvé sur le dernier lieu du meurtre de Jack L’Éventreur. Mina Marten dit pouvoir donner le vrai nom du célèbre tueur au terme de 13 séances/histoires.



Sherlock avec l'aide de son fidèle ami/colocataire le Dr Watson vont mener leurs enquêtes pour déjouer ou non, le vrai du faux des visions de Miss Marten.

Bob Garcia a su me faire retrouver mon personnages dans les moindres détails et ce fut un bonheur de lire ce roman. J'ai vraiment eu l'impression que Sherlock était son personnage. Les notes d'humeur, d'ironie, les détails, les références, tous sont présents, aucune fausse note.





Ce roman de plus de 700 pages nous absorbe. Les pages défilent à un rythme incroyable. On se laisse prendre dans les histoires de Miss Marten, puis ensuite dans les jeux de pistes de Sherlock et Watson. Une sorte de Cluedo au milieu de Londres et des siècles. Je me suis amusée à penser comme Sherlock.



Un final à couper le souffle, je me suis tellement laissée prendre dans l'histoire que je n'ai pas vu venir la conclusion. Les jeux de pistes de chaque histoire, m'ont fait oublier le sens premier de ce qu'on voulait découvrir au départ. Je me suis laissée prendre au jeu et j'ai été abasourdi par cette fin. Un bon tour d'illusionniste.



Bob Garcia est un auteur avec de grandes qualités littéraire. J'ai beaucoup appris sur Londres et son histoire au travers les siècles. Il a une qualité de plume pointilleuse, il ne laisse rien dans le flou, tout est détaillé. Le style est là, même en reprenant un personnage connu, il a su y mettre son empreinte sans oublier les bases de Sherlock. Un vocabulaire soutenu mais qui reste dans la fluidité, rien n'est lourd ou redondant. Aucune zone d'ombre ne subsiste, il y a une réponse à toutes nos questions d'une manière ou d'une autre, parfois sous une forme d'humour qui m'a beaucoup plu.



Encore une fois les Editions Ring / La Mécanique Générale, savent sélectionner des romans de hautes qualités. Je vous conseille fortement de lire L'affaire Mina Marten.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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Le testament de Sherlock Holmes

Tout débute alors que Watson broie du noir dans son appartement de Baker Street: partout on ne parle que de la mort de Sherlock Holmes le célèbre détective, survenue lors d'une ultime expérience.

Mais le docteur n'aura pas l'occasion de se lamenter durablement sur son sort car il va recevoir une convocation de maître Holborne, le notaire chargé du testament de son ami. Sur place, il retrouvera l'inspecteur Lestrade ainsi que Mycroft Holmes.

Débutera alors la lecture du testament mais également d'une vieille enquête de Holmes au sujet de crimes horribles et sanglants qui occupa celui-ci plusieurs années.

Bob Garcia s'adonne au pastiche de manière plus ou moins convaincante: au fur et à mesure que l'histoire avance et que s'accumule les meurtres sordides, on a l'impression de basculer dans le Grand-Guignol. L'ensemble est teinté d'un humour surtout centré sur le personnage de Lestrade.

Mais j'avoue avoir éprouvé à plusieurs reprises le sentiment que l'ensemble avançait difficilement, et avait finalement un goût artificiel trop prononcé. Et on se demande comment Holmes, ce si fin limier, a mis autant de temps à résoudre cette affaire dont certaines ficelles paraissent pourtant si claires (et les arguments avancés à la fin du roman ne m'ont pas parus très convaincants).

Une lecture agréable, aux nombreux clins d'oeil, mais qui n'arrive pas à la cheville des enquêtes originales.
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Le testament de Sherlock Holmes

Le testament de Sherlock Holmes suppose la mort de Sherlock Holmes, ce qui au départ frôle la faute de goût (les circonstances de la mort de Holmes restent par ailleurs très peu éclaircies). Le fameux détective apparaît heureusement dans un récit du Dr Watson, prenant la forme d'un long "flashback" lu à haute voix à la demande de Holmes par le notaire exécuteur testamentaire, chez qui sont réunis Watson, Lestrade et Mycroft Holmes.

Le récit retrace une enquête difficile de Holmes, accumulant des crimes d'une violence extrême. Certaines scènes atteignent l'innommable, laissant le lecteur au bord du malaise. Nous sommes loin de l'atmosphère feutrée des énigmes de Conan Doyle, et c'est à mon avis le défaut majeur du livre (à déconseiller aux âmes sensibles, signale la jaquette du livre).

Nous découvrons un Holmes impuissant qui semble subir l'enquête en ayant toujours un crime de retard, un Dr Watson fiévreux et malade plus souvent qu'à son tour qui ne cesse de faire des cauchemars, un inspecteur Lestrade qui se fourvoie systématiquement et parvient immanquablement à faire condamner des innocents. Des actes de barbarie atroces et impunis se succèdent ainsi pendant 360 pages oppressantes, ce qui finit par lasser. Puis Holmes reprend la main sur le récit, après celui de Watson (il reste encore 100 pages à lire), et soudain, un fil conducteur surgit, les pièces du puzzle se mettent progressivement en place, la vérité enfin éclate.

Une mince lueur d'espoir finale dans l'épilogue éclaire d'un angle nouveau la noirceur du roman : Holmes le manipulateur ne nous aurait-il pas refait le coup des chutes du Reichenbach, pour prendre à nouveau quelques vacances bien méritées ?
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Le testament de Sherlock Holmes

Difficile de rivaliser avec les excellentes énigmes écrites par Sir Arthur Conan Doyle. Pourtant, c'est ce que parvient à faire ici Bob Garcia.

L'ensemble est plus sombre encore que l'original : les meurtres sont particulièrement sanglants et bien dans l'esprit de Jack l'éventreur. Mais l'intrigue est vraiment interessante !

C'est le Dr Watson qui, une fois encore, relate les aventures de Sherlock Holmes. Mais il s'agit là de la lecture du testament de ce dernier. En effet, il a été longtemps mis en échec par un insondable mystère entourant plusieurs meurtres. Mais notre héros parviendra, par delà la mort, à donner le nom du coupable.

Plus qu'un bon pastiche, une vraie réussite que ce roman, dédié à Jeremy Brett - qui aurait sûrement interprété avec élégance ce nouvel épisode des aventures de Sherlock Holmes !
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