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Critiques de Bohumil Hrabal (137)
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A batons rompus avec bohumil hrabal

Livre d'entretiens dans un premier temps avec l'auteur tchèque puis cinq petites histoires démontrant les procédés narratifs que Hrabal décrit dans l'interview.

Ouvrage surtout réservé aux fans de l'écrivain qui raconte la place de l'écriture dans sa vie, sa méthodologie pour écrire et sa relation à la langue tchèque.

On y voit un homme facétieux, dont l'idole est Hasek, passionné, et tragiquement lucide sur la place de la littérature.

Un ouvrage que je recommande si on est intéressé par cet auteur.
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Ballades sanglantes et légendes

« Ce qui compte le plus dans l’écriture, c’est ce que l’on n’écrit pas et la façon dont on colmate les fissures, j’ai humanisé les commérages d’arrière-cour, le pamphlet et la calomnie, j’ai amené à un point-limite l’esprit fusant des palabreurs et de leurs ébats qui se terminent parfois entre les murs de la police secrète ou à l’hosto. » (Bohumil Hrabal)



« Ballades sanglantes et légendes », ce sont douze récits courts, desquels ressortent deux genres populaires, chers à B. Hrabal, que sont la ballade sanglante, le « morytát » (de l’allemand « Moritat ») et la légende. Ce recueil, dans son ensemble, est tout à fait éclectique et constitue une sorte de kaléidoscope des pratiques d’écriture de l’œuvre entière de Bohumil Hrabal.



« La ballade sanglante » désigne une scène ou un événement sanglant et surtout une chanson de foire sur un événement sanglant.

La légende, quant à elle, est une forme narrative racontant la vie de personnes saintes, puis une fable, relation inauthentique, inventée.

La légende est empreinte d’une réalité miraculeuse. Bohumil Hrabal dit qu’elle « permet de dépasser l’existence et de tendre vers la transcendance. »



Au centre du recueil, deux légendes sont majeures.

La « Légende de la belle Julinka » est un émouvant récit. Elle est basée sur l’histoire authentique de Julinka Kominiková. Sur le principe d’un tressage narratif, B. Hrabal sublime son histoire avec cette forme de légende.

Cette jeune femme est la fille d’un marchand de Prague. Elle fait ses études à Paris et loge à l’hôtel Ritz. Elle reçoit un télégramme de son père, la veille du jour fatal de mars 1939, qui lui dit « Reviens immédiatement ! ». Elle ne pouvait pas savoir que l’avion par lequel elle irait à Prague, serait le dernier, que les Allemands avaient occupé Prague et le reste du pays, que ses parents partiraient l’un après l’autre pour le camp de concentration, qu’elle et sa mère distribueraient parmi les parents, des tableaux de maître et de la porcelaine précieuse, tant et si bien que sa mère irait au camp de concentration et elle aussi.

Après la guerre, Julinka est l’unique survivante de la famille. Elle se souvient de l’hôtel Ritz, s’y rend et s’adresse au réceptionniste qui fouille le casier destiné au courrier de Julinka, et il lui remet un véritable petit trésor…



Ce recueil allie les contraires : il nous plonge dans l’effroi et on est bien souvent confronté à la mort, puis aussitôt après, il nous emmène dans la douceur de la compassion et de la rédemption.



L’autre légende majeure de ce recueil, c’est La « Légende de Caïn ».

C’est une tragédie, qui a fait l’objet de trois versions différentes, d’abord écrite en 1949, puis glissée dans un tiroir…

Caïn est un petit employé des chemins de fer. « Trains étroitement surveillés » est un récit héroï-comique de Bohumil Hrabal, qui a fait l’objet d’un film en 1966 après la sortie du roman éponyme en 1965. « Trains étroitement surveillés » est une version édulcorée du récit de la « Légende de Caïn ». cette légende soumet son héros à une initiation charnelle et mystique, inspirée de l’Ancien Testament, mais aussi de la Vita nuova de Dante.

« Sans réfléchir, je pris une lame de rasoir et j’entamai le concert de la mort. La première douleur était à s’évanouir. Cela était doux, mortellement doux, … » (…) « Oui, le sang dévalait à flots comme je l’avais désiré, et en vérité je m’échappais, centilitre par centilitre. A l’esprit ne me vinrent ni reproche ni le moindre lointain souvenir littéraire.

Je m’observais moi-même devenant l’essence même de la poésie, de la musique et même de la peinture. »

Caïn mourra au moment où il voudra vivre, mais il mourra tout en devenant lui-même assassin, non plus suicidaire mais fratricide, meurtrier d’un soldat allemand devenu à son tour son assassin.



Dans la « Ballade sanglante sur l’assassinat d’Aněžka Hrůzová », Hrabal se décrit harcelé par ses lecteurs, et surtout par ses lectrices ! Cette ballade fait référence à l’assassinat d’une jeune fille chrétienne par un jeune juif. Cette affaire accompagna la vague d’antisémitisme des années 1890 et marqua la Bohème de façon comparable à l’affaire Dreyfus en France.



La « Ballade sanglante écrite par les lecteurs », ce sont des textes marginaux, des collages de correspondances de ses fans lecteurs ou de ses ennemis. Ce sont des courriers authentiques figurant dans les archives de Bohumil Hrabal. Ici l’écriture est moins conçue comme création que comme collection, où Hrabal, en tant que post-surréaliste se contente d’une mise bout à bout de parties de courriers. Cette écriture du collage se caractérise par une sorte d’euphorie du choc : on passe brutalement de propos élogieux à des propos injurieux. On est désorienté, mais en même temps c’est jouissif !



« Ballade sur une exécution publique », c’est un montage qui est conçu en alternant rythmiquement des extraits de deux abondantes lettres anonymes et de coupures des propres gloses et notes de Bohumil Hrabal parues dans divers journaux tchèques. C’est une création expérimentale. Un procédé poétique qui permet de faire entendre la voix d’autrui, une sorte de débordement polyphonique du monde.



L’art de Hrabal est « existentiel », par ses liens avec le mouvement européen de l’existentialisme (avec notamment Sartre et Camus), mais c’est aussi l’expression d’un malaise mûri à Prague, où des écrivains comme Kafka, Hašek, ou Weiner, entre autres, avaient su évoquer la peine, l’aliénation, la marginalité de l’individu.

Hrabal est le successeur de ces écrivains.



La « Ballade sanglante sur un jour de ripailles » associe la description triviale des joies gastronomiques plébéiennes d’une brasserie tchèque à une réflexion presque abstraite sur le phénomène de la vision menée par le narrateur qui s’amuse à regarder la salle à travers son bock de bière pour « briser le monde de son verre ».



La « Légende sur les aiguilles Lamerz » est une composition double où le narrateur expose alternativement son voyage à NYC et la scène au cours de laquelle de retour à Prague, il commente dans l’échoppe du barbier son équipée américaine.

Le barbier ponctue tous les propos enthousiastes du voyageur sur les curiosités de NYC (les grands magasins, les œuvres de Georges Segal, Richard Stankiewicz, etc.) par « C’est comme chez nous ! ». La comparaison est cocasse, car la situation de la société tchèque n’est alors pas précisément identique à celle des USA, mais non dénuée de vérité, puisque le sentiment est alors vif d’une communauté artistique unissant l’avant-garde américaine et les institutions pragoises.



« Légende d’Egon Bondy et de Vladimir », c’est l’évocation de l’exécution de Záviš Kalandra au lendemain d’un procès stalinien et de la censure exercée sur le monde littéraire. L’art, au début des années 50, en Tchécoslovaquie, a été contraint de se mesurer aux absurdités du système communiste. Les collages littéraires de Bohumil Hrabal mettent au jour la proximité gênante de la création et du saccage, du regard artistique et de l’anéantissement humain.



La « Ballade du berceau au cercueil » est un texte énigmatique ! Pour Hrabal, tout événement semble en même temps construction et destruction, ordre et chaos, délice et supplice.

La pratique du collage littéraire mènerait donc à une réflexion sur le lien entre les fins dernières et le miracle, l’être et le néant.



Dans la « Ballade sanglante de la reine de la nuit », une jeune fille parle de tous les hommes qui s’intéressent à elle et la convoitent. Elle est idéaliste et romantique.

Elle ne sait pas choisir parmi ses admirateurs…

Dans cette ballade, ces mots : « Le mois de mai, le temps de l’amour est choisi. » font allusion au 1er vers de Karel Hynek Mácha (1836), le chef d’œuvre de la poésie romantique tchèque.

Cette ballade est basée sur un journal intime qui avait été communiqué à Bohumil Hrabal, accompagné d’une note, qui l’enjoignait d’y prendre ce qui l’intéressait.



A la lecture de ces ballades et légendes, on ressent toute l’effervescence dans laquelle Hrabal a composé cet assortiment de récits où se mêlent tragique, humour et excitation.



« Il est possible de penser qu’il existe au monde au moins autant de légendes qu’il existe de gens. »

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Cours de danse pour adultes et élèves avancés

Ce livre est formidable, loufoque, tendre, cocasse. Sans doute pas le livre le plus connu de Hrabal mais peut-être le plus poétique et charmant. Un vieil homme raconte ses souvenirs à une demoiselle, d'une seule traite (Une seule phrase de 110 pages !), mêlant évocations nostalgiques et moments gaillards. A lire si possible à haute voix, en se laissant porter. Intéressante préface de Milan Kundera.
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Cours de danse pour adultes et élèves avancés

Difficile de résumer ce récit écrit en 1969 par Hrabal, auteur pragois.

Un vieillard raconte son histoire à une jeune fille, dans une longue phrase d'une centaine de pages.

Surréaliste, burlesque, il parle du temps de l'empire austro-hongrois et compare ce temps avec son présent, mêle culture et violence.
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Die Katze Autitschko

extrait de : Život bez smokingu [« Une vie sans smoking »], československý spisovatel, Prague, 1986
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Jarmilka : Suivi de La Machine atomique Per..

Une vision de la Tchécoslovaquie, vécue de l'intérieur par un habitant de ce pays qui rapproche le système communiste du nazisme. L'univers est concentrationnaire, machiste, cruel, sans pitié pour les faibles. Ce livre m'a aidée à comprendre les jeunes tchèques que j'ai été amenée à rencontrer, principalement en Angleterre, où ils viennent chercher du travail, une vie meilleure et plus de libéralisme.

Livre très noir. a déconseiller aux dépressifs.
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Jarmilka : Suivi de La Machine atomique Per..

Pour bien apprécier à sa juste valeur « Jarmilka », il est à mon sens préférable de commencer par lire « La machine atomique Perkeo » et « Entretien sur le Barrage de l’Eternité », qui se trouvent à la fin de ce livre, parce que Bohumil Hrabal y raconte lui-même très clairement la genèse de ce texte.



Avec « Jarmilka », il cherche à débarrasser son écriture de toutes les pensées métaphoriques du surréalisme. Plutôt que de continuer d’emprunter des artifices et des images à Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Paul Eluard ou encore Louis-Ferdinand Céline, il décide de se mettre à écrire comme pour un journal, comme s’il effectuait un reportage sur la vie des gens, sans fioriture, pour en arriver à un « réalisme total » :



« (…) une écriture sans métaphores, sans associations, une simple relation de ce dont j’avais été le témoin oculaire et que je rédigeais comme un document, comme un compte-rendu du malheur… »



Le courant artistique du Réalisme total se développe dans les années 50, notamment autour du poète Egon Bondy, dont Bohumil Hrabal est l’ami.

Ainsi avec « Jarmilka », il réalise une rupture avec la poétique, et il l’a d’ailleurs sous-titré « Document » et non pas roman ou nouvelle.

Il se réfère à l’avis de ses amis, non seulement Egon Bondy (poète, philosophe, dramaturge et romancier), mais aussi Jiri Kolar (collagiste, poète, écrivain, peintre et traducteur), et Jiri Weil (écrivain, romancier, journaliste et traducteur) notamment, pour approuver ou non ses textes.

Le document « Jarmilka » est passé de main en main pendant plusieurs années et quand Hrabal l’a récupéré, il lui est apparu comme étant de la poésie concrète.

Ce texte, tapé sur une machine à écrire Perkeo, ne comportait aucun accent tchèque, parce que c’était une machine allemande, à laquelle Hrabal s’était très attaché.

Quand il a enfin pu récupérer son tapuscrit, il a constaté qu’il avait été complété au crayon, des accents tchèques qui manquaient, et il a décidé de coller ces pages sur de grandes feuilles blanches. Ainsi, ses pages tapuscrites étaient-elles devenues des objets graphiques !



Jarmilka est une jeune ouvrière. Elle est enceinte, mais son amant ne veut pas l’épouser.

Son destin se confond avec l’histoire de la Tchécoslovaquie du début des années 50.

Ses malheurs alternent avec une évocation directe des conditions de vie dans les camps staliniens et nazis. Ces deux thématiques se mélangent avec une troisième, celle du quotidien d’un ouvrier employé aux aciéries de Kladno, où Jarmilka travaille à la cantine. (A noter que Bohumil Hrabal avait lui-même travaillé dans ces aciéries entre 1949 et 1952.)

Le ton des répliques est parfois vulgaire, parfois comique, parfois lyrique. Bohumil Hrabal se sert des discours d’ouvriers qu’il entend dans ces aciéries et il les retranscrit littéralement.

Cette technique relève du « collage ». Ce texte s’apparente aux romans existentialistes français, dont Hrabal revendiquait d’ailleurs l’influence.

Bohumil Hrabal dresse un tableau des « gens simples », et cela fait contrepoids à la littérature officielle d’alors. Son symbolisme (l’enfant à naître pour Noël) renvoie à la religion chrétienne et cela contrarie le discours stalinien !

Mais l’intérêt de « Jarmilka » ne se limite pas à celui d’un rappel des difficultés à écrire et publier sous un régime totalitaire.

Hrabal avait fait des tentatives poétiques dans les années 30 et 40, qui avaient échouées. « Jarmilka » marque un tournant définitif dans son orientation littéraire, vers cette prose vivante et imagée qui ne va plus le quitter.



Le récit « La machine atomique Perkeo » raconte l’attachement de Bohumil Hrabal pour sa machine à écrire. Il raconte aussi sa situation, sa relation avec son entourage au moment où il écrivait « Jarmilka », et comment le tout a interagi.



L’interview final, « Entretien sur le Barrage de l’Eternité » permet de mieux connaître Hrabal, qui accepta en 1968-69, de parler de lui.

C’est très intéressant. On apprend combien Bohumil Hrabal est un auteur érudit, quels sont ses auteurs préférés (notamment Victor Hugo et Johann Wolfgang von Goethe ) et on apprend qu’il aime rire devant des films de Charlie Chaplin et Buster Keaton.



« Vous êtes donc heureux que nous soyons venus vous déranger ! »



« Oui. Je sais que lorsque plus rien ne me dérangera, ni ma solitude, ni même le silence, alors je serai peut-être mort. Si ni vous ni d’autres ne veniez me déranger, je serais encore dérangé par moi-même, j’aime bien me déranger moi-même, me perturber. C’est mon autre Je, mon second sujet, cette éternelle psychologie qui vit mal, qui a toujours quelque chose à me dire, quoi que je dise elle a toujours une réponse contraire, qui recherche l’identité sans fin des contradictions. »



« Jarmilka » ne sera publié dans sa version originale qu’en 1992, alors que ce texte avait été rédigé durant l’hiver 1951-52 !

En cause, le régime autoritaire des communistes qui avaient pris le pouvoir en Tchécoslovaquie en 1948, qui exerçait une forte censure envers les écrivains. Si le texte de « Jarmilka » a rencontré tant de difficultés pour être publié, c’est que, plus que toute autre œuvre ultérieure de Bohumil Hrabal, il contient des descriptions explicites du fonctionnement du régime communiste.



On ne peut que se réjouir, aujourd’hui, de disposer de ce « document » esthétiquement audacieux, et des deux textes qui l’accompagnent, très riches d’informations, qui nous permettent de mieux connaître ce merveilleux auteur qu’est Bohumil Hrabal.

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La chevelure sacrifiée

Un récit à la première personne de Maryška, une jeune femme, qui est la vie personnifiée, mariée à un homme trop sage, épris de juste mesure et de maîtrise de soi. Maryška mord dans l'existence à pleines dents, au propre comme au figuré, ce qui crée des situation cocasses, et qui donnent bien du soucis à son époux.



Un livre drolatique, mais plein de poésie également et de nostalgie d'une vie qui n'existe plus au moment où le livre a été écrit, une petite ville de Bohême où il faisait bon vivre, plein de personnages truculents, qui n'arrivent pas à se discipliner. Un livre tout en sensations, un éloge de la joie de vivre.
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La chevelure sacrifiée

L'auteur rend tout d'abord un hommage vibrant à sa mère dans ce roman riche en émotions, poésie et humour, éclatant de lumières, de couleurs, d'odeurs, que ce soit celles de la brasserie, des séances chez le coiffeur, du bain dans la barrique ou de la journée des cochonnailles. Maryska est drôle, émouvante, fantasque, débordante de vitalité, elle croque la vie à pleines dents et son caractère contraste fortement avec celui de Francin, son mari, timide et réservé. Il voudrait bien qu'elle soit plus sage et il ne fut jamais aussi heureux que lorsqu'elle se brisa la cheville parce qu'alors il la tenait "comme il voulait, une femme convenable qui restait à la maison."

C'est l'arrivée de la radio dans son village, dans les années vingt, la Transmission Sans Fil, qui en raccourcissant soudain les distances provoque en Maryska l'envie brutale de raccourcir tout ce qui peut l'être : sa jupe d'abord, ce qui lui donne une impression nouvelle de liberté dans le mouvement et lui fait retrouver sa jeunesse, puis les pieds de ses chaises et de sa table dans un épisode franchement comique, elle continue avec la queue du chien, opération malencontreuse qui se termine par un drame et enfin elle sacrifie sa flamboyante chevelure pour adopter la coiffure de Joséphine Baker...

Bohumil Hrabal nous entraîne à la suite de Maryska, la narratrice, dans un style particulier, qui surprend au début : de très longues phrases, souvent plus d'une page, où se succèdent des associations d'idées parfois sans liens apparents et où les "et alors..., et alors..."s'enchaînent les uns aux autres comme dans les récits des écoliers. On prend son souffle, on s'y habitue, d'autant plus qu'on ne s'ennuie pas une seconde en compagnie de la belle et de ses amis et qu'on s'amuse beaucoup!

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La chevelure sacrifiée

Une lecture dont je me serais bien passée.

Récit loufoque, situations absurdes, dans la Bohême profonde des années vingt

Esprit logique et concret, passez votre chemin
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La chevelure sacrifiée

Un bon moment de lecture avec Maryska, Francin, l'oncle Jo et les autres personnages.

En ce début de XX ème siècle les "aventures picaresques, loufoques, réjouissantes, truculentes de Maryska, féministe sans le savoir, grande buveuse de bière, ne se souciant en aucune manière du jugement des autres, ne se préoccupant que de l'affection de son Francin de mari, découvrant l'érotisme et pour qui elle sacrifiera sa magnifique chevelure

Un beau portrait de femme libre et d'un mari en admiration toute contenue
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La chevelure sacrifiée





Par les temps qui courent voici un roman nécessaire ! Savoureux il relate quelques tranches de vie d'un couple foncièrement amoureux dans une petite ville de Bohème dans années 1920. Le contraste entre Maryska et Francin est saisissant. Elle est une femme sensuelle, débordante de vitalité, toujours prête aux éclats de rire et aux facéties clownesques. Lui est toute en retenue, inhibé, soucieux des règles et des convenances. Le couple vit dans une brasserie où Francin est régisseur.



Le livre est court mais d'une densité peu commune. Je me suis plongé avec délectation dans cet univers de production et de consommation de bière. J'ai suivi Maryska dans ses déambulations au milieu de la fabrique où son excentricité se traduit par des comportement drôles et saugrenues. Excentricités encore avec l'oncle Jo, personnage truculent nostalgique de l'Empire déchu. Avec lui Maryska est capable d'audaces candides conduisant à des déconvenues mais aussi à des moments burlesques. La flânerie sur la cheminée de la fabrique par exemple. Ou encore la réunion du conseil d'administration. Elle se transforme, à l'effroi de Francin, en une bouffonnerie. Tous les participants à la réunion échauffés de cette bonne humeur en viennent à y participer.



Dans ce monde rural et traditionnel, la modernité point le bout de son nez avec l'introduction du télégraphe. Maryska avec sa gourmandise habituelle semble l'attendre. Au point de sacrifier sa longue chevelure dont elle dit qu'elle fera "partie des souvenirs de la ville".







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La chevelure sacrifiée

A-t-on souvent aussi bien écrit sur des cheveux ? Cette chevelure, c'est celle de la narratrice, Maryška, épouse du gérant d'une brasserie dans la Bohême communiste. Une chevelure aux boucles démesurées, surabondante, baroque, tout comme l'appétit de vivre de cette héroïne excentrique, que Bohumil Hrabal fait vivre avec une verve lyrique et cocasse. En contrepoint, le mari de Maryška est un homme mesuré, plus inquiet et taciturne, qui forme avec elle un couple tendre et particulièrement attachant. Autour d'eux gravitent quelques personnages de comédie, au fil de douze saynètes traversées d'un souffle épique.



Démesurées elles aussi, les longues phrases en plis et replis évoquent de manière presque charnelle un monde de malt, de houblon, de chair à saucisse (la scène de la bataille de sang de boudin est formidable !). Dans cet îlot, où l'on se caresse et l'on rit à gorge déployée, Maryška vit dans un présent immédiat, qu'elle emplit tout entier avec une force peu commune. Autour d'elle on convoque bien souvent un âge d'or dont il ne reste plus grand chose, alors que la modernité accourt à toutes jambes, réservant surprises et scandales - au premier rang desquels figure le raccourcissement de l'homérique chevelure. Le courant d'air frais qui flotte désormais autour de la tête de Maryška, quand elle roule à vélo, annonce des temps nouveaux...
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La chevelure sacrifiée

Commentaire exprimé dans le cadre d’une relecture nous suivons là les tribulations d’un couple Maryska et Francin, ce dernier travaillant dans une brasserie.

Maryska est la narratrice à la première personne et il est rare à cette époque de voir des personnages narrateurs féminins au travers de la plume d’un homme (on en connait des illustres que je ne nommerais pas). C’est d’autant plus étonnant dans un pays comme la République tchèque, assez conservateur et traditionnel. Mais ce prisme de narration est cohérent avec le propos de Hrabal, décrire une femme moderne, décrire un souffle qui s’empare de son pays et qui change les places de chacun. Si cette femme est moderne c’est parce qu’elle n’a pas conscience des codes sociaux ou du moins elle les ignore prodigieusement. Si elle est moderne c’est parce qu’elle dirige son couple et guide son mari d’une certaine manière une égalité est présente entre les deux, chacun faisant preuve de galanterie l’un envers l’autre.

On y voit un rejet du conservatisme, au travers du beau frère qui est resté prisonnier dans le juron du passé si je puis dire. La conclusion est paradoxale avec le cœur du livre et laisse penser que Hrabal considère l’avenir avec échec constamment renouvelé.

Une sorte de mélancolie, une fuite en avant qu’on sait stoppée d’avance.

Le style est superbe mélange d’argot et de tournures poétiques, une fausse simplicité au service d’une efficacité syntaxique rendent fluide ce récit pourtant très mouvementé.

Un grand récit de plus pour cet auteur tchèque, définitivement au sommet de mon panthéon personnel.
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La chevelure sacrifiée

C'est une chronique de la vie quotidienne en Bohême au début des années 20, à travers la vie d'un couple et de ses relations aux autres. C'est un récit gai, simple, amusant chargé d'odeurs, de sensations où les objets deviennent visibles au lecteur et où l'on entend réellement l’inquiétude des lampes à pétrole, la course des chevaux le soir dans les rues.

Ce roman très frais requinque parce -qu'il est débordant de vie, de celle que nos sociétés ne connaissent plus. C'est un vrai coup de cœur et un bijou de poésie.
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La chevelure sacrifiée

Bohumil Hrabal (1914-1997) est l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle. Après des études de droit interrompues à partir de 1939 en raison de l’occupation allemande, il exerce des métiers divers, ouvrier, voyageur de commerce, figurant de théâtre, cheminot... Il entre en littérature en 1963 mais après l'invasion soviétique de l'été 1968 qui met fin au Printemps de Prague, il connaît des ennuis avec la censure et est interdit de publication. Il connaitra à nouveau la censure entre 1982 et 1985. Finalement il meurt à Prague le 3 février 1997 en tombant – ou en sautant ? – de la fenêtre de l'hôpital où il est soigné. Son roman La Chevelure sacrifiée date de 1976.

L’action se déroule vers 1920 dans une petite ville de Bohème et c’est Maryska qui nous la conte. Maryska et Francin sont mariés et tiennent une brasserie. Lui, est un homme posé, discret, frugal, très amoureux de sa femme ; elle, est plus jeune de caractère, presque gamine, pleine de vie et d’énergie, « quand je mange, je ne mange pas, je dévore » avoue-t-elle ingénuement, dotée d’une très belle et imposante chevelure, l’un de ses principaux charmes pour Francin, « …ces cheveux dont il était tombé amoureux. » Deux caractères bien différenciés dont Francin a parfois du mal à s’accommoder, sa Maryska ne correspondant pas avec son idée « de la femme convenable ». Le bouquin s’achève sur un caprice de Maryska se faisant couper les cheveux, signe d’un renouveau mais aussi début d’une nouvelle histoire puisque Francin lui promet « Alors ma petite fille, dit-il, on va commencer une nouvelle vie ».

Le roman enchaîne des scènes charmantes sur la vie d’une brasserie ou l’abattage du cochon, puis il y aura l’arrivée inopinée de l’oncle Jo, frère de Francin et cordonnier de son état, et ses frasques avec le personnel de la brasserie. Nous découvrons aussi l’entrée de la modernité dans le petit village, la radio et le gramophone, prétextes à de jolis paragraphes.

Le roman est bien écrit, l’écriture est dense, exubérante, bien rythmée, utilisant un vocabulaire très précis. Je ne sais pas pourquoi, mais la lecture de ce roman m’a fait penser à certains films d’Emir Kusturika. Les scènes se succèdent, mêlant le crédible à l’onirique voire au farfelu, « comme toujours M. Kropàcek était assis dans le side-car et conduisait sa moto d’un pied posé sur le guidon ».

On peut trouver dans ce roman une fraîcheur et une tendresse délicieuse, une certaine poésie, je le comprendrais, mais pour ma part néanmoins, je n’y ai pas trouvé beaucoup d’intérêt. Heureusement le texte n’est pas très long, et ceci compensant cela, on arrive facilement au point final et l’on referme le livre dubitativement.

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La petite ville où le temps s'arrêta

Je trouve à ce livre des parentés à toute une série d'auteurs et d'origines très diverses... le point commun ça doit être... moi... et ce que j'apprécie et aime profondément. A la fois n'importe quoi, mais touchant, drôle, pathétique, sensible, grotesque, une certaine impudicité ou absence de tabou, ou iconoclaste, où quelque chose est là ou presque, mais sans projet véritable.

On ne sait pas non plus bien trop ce que ça raconte, ce sont des éléments d'une vie, de quelques années de vie "quotidienne".

La routine : faites-moi rire.
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La petite ville où le temps s'arrêta

« La petite ville où le temps s’arrêta », c’est la petite ville d’enfance de Bohumil Hrabal, en Bohème, au bord de la Labe (l’Elbe), qui coule de là jusqu’à Hambourg.



C’est une chronique qui est à la fois savoureuse et amère…



On fait d’abord connaissance avec le narrateur qui est un jeune garçon, qui rêve de devenir marin, lui qui vit dans ce pays bien éloigné de la mer, au centre de l’Europe.

Il observe souvent les mariniers qui s’affairent sur les berges du fleuve, et il aimerait avoir, comme l’un d’entre eux, un voilier, tatoué sur la poitrine. Cela lui tient à cœur ! Tant et si bien que ce marinier confie le jeune garçon au tatoueur local, mais ce n’est pas un beau bateau qu’il lui grave définitivement sur la poitrine, mais une sirène barbue, et lubrique ! Voilà comment commence ce livre…



Trois adultes entourent le jeune narrateur : son père Franci, sa mère Maryska et son oncle Pepi.



L’oncle Pepi était fantassin dans l’armée austro-hongroise. C’est un cordonnier sans le sou, pilier de bistrot et mythomane. Il était passé rendre visite aux parents du narrateur il y a bien longtemps, et il est toujours là, chez eux !

Franci, le père, gérant d’une brasserie, y emploie son frère comme ouvrier.

Pepi fait figure de « parent pauvre ». Il couche sur un grabat dans une mansarde.

Il « prenait exprès l’accent traînant des faubourgs de Brno pour bien marquer qu’il était le prolo de la famille. »

Maryska, la mère du narrateur est frivole. Ce n’est pas une mère aimante et il en souffre.

Il ne reçoit pas non plus l’affection souhaitée de la part de son père, qui lui apparaît comme distant, un peu timoré, soucieux de bienséance. Tout le contraire de l’oncle Pepi !



Pour notre jeune narrateur en mal d’amour, et qui a envie d’ailleurs, l’oncle Pepi est quelqu’un d’attirant, impressionnant, joyeux, « bruyant et remuant », personnage haut en couleurs, qui a beaucoup de gouaille, qui mord la vie à pleines dents, pilier de bistrot, qui revient tard dans la nuit « rond comme une queue de pelle », après avoir dépensé toute sa paie avec des filles de joie !

Il sait y mettre de l’ambiance dans ces lieux-là, comme partout d’ailleurs. Il ne passe jamais inaperçu ! Et de plus, il donne des cours de sexologie aux prostituées de son bar préféré !

(Il vous faudra peut-être vous munir d’un dictionnaire pour découvrir la signification du mot « monorchide »).

L’écriture de Bohumil Hrabal, avec ces parties du récit, pourrait être aisément comparée à celle d’un François Rabelais, mais tchèque bien sûr !



Cette première partie du livre semble se passer alors que la Bohème connaissait son indépendance à l’époque de la 1re république démocratique et bourgeoise de Tomas Masaryk.

Il y a de nombreuses connotations religieuses, naïves et amusantes de la part de notre jeune narrateur, qui est enfant de chœur. Par exemple, un colosse d’archiprêtre qui soulève ses deux servantes jusqu’au plafond pour jeter un œil sous leurs jupes ! Un boucher, qui devient prédicateur et prêche l’Armageddon !

Personnages et anecdotes fantasques se succèdent :

un « vieux veilleur de nuit », « sujet à des coups de sang depuis qu’il a contracté le paludisme pendant la guerre », et qui voit des voleurs partout,

M. Donsa, qui ne peut pas passer devant une triperie de peur de vomir, ou encore le P.-D. G. des Brasseries qui ressemble à ses cochons…

On rit beaucoup à la lecture de ces nombreux passages anecdotiques et on a souvent l’impression d’assister à des scènes de films burlesques, tels que ceux avec Laurel et Hardy, Charlie Chaplin ou encore Jacques Tati ! Bohumil Hrabal est un merveilleux conteur, moqueur et farceur.



On arrive au milieu du livre, et un passage fait intervenir la femme du boucher (évoqué précédemment), qui est sujette à une véritable addiction à l’alcool. Elle subit par le père du narrateur, un traitement à base de courants de fulguration avec un peigne de néon.

« papa, de nouveau subjugué par les cheveux de la bouchère, les mêmes que portait jadis maman, les cheveux qu’elle avait fait couper sans demander la permission de papa. »

Ce passage est en rapport avec un autre roman de Bohumil Hrabal, « La chevelure sacrifiée ».



Et puis les allemands entrent en scène, c’est la guerre…

« les allemands étaient venus occuper la petite ville où le temps s’arrêta ».

A la radio, on annonce que le Reichsprotektor, Heydrich, a été tué dans un attentat.

A la brasserie où Franci est gérant, une commission militaire est passée et désormais un ingénieur, Friedrich, y prendra ses quartiers. Pepi sera inquiété par ce Friedrich qui trouvera que sa conduite est indigne, lui qui danse et chante, alors même que ce Reichsprotektor vient d’être assassiné…

Mais Pepi se moque ouvertement de lui et de l’armée allemande… Et Friedrich fulmine !

Les allers-retours verbaux entre ces deux personnages sont pour nous une occasion supplémentaire de rire.



Mais, les allemands vont se retrouver en mauvaise posture, avec l’avancée des troupes des alliés, et les russes de l’Armée Soviétique qui font leur entrée dans la petite ville…

Et avec le nouveau régime communiste qui se met en place, la brasserie est bientôt nationalisée.

Du jour au lendemain, les temps changent et les comportements aussi, l’ingratitude naît, les gens n’ont plus de reconnaissance. « il n’y a plus de maîtres, c’est nous les maîtres maintenant », « les ouvriers (…) c’étaient eux les maîtres ».

Conséquence de l’arrivée des « Rouges » au pouvoir, les deux frères, Franci et Pepi ont perdu leur emploi.

L’oncle Pepi s’assagit. Il ne va plus courir les bars à filles de joie. Il n’a plus le même entrain qu’avant.



Ce chapitre-là se termine par une cueillette de champignons en forêt, cocasse et dangereuse à la fois ! Ces savoureuses histoires et anecdotes tchèques, avec ces personnages qui se débattent dans ces périodes historiques agitées et déstabilisantes, racontées par un enfant, m’ont rappelé celles du livre d’Ota Pavel

« comment j’ai rencontré les poissons » (que j’avais adoré).



A la fin du livre, Franci retrouve « sa vigueur de jeune homme », et à l’inverse, Pepi, lui, devient décrépit, puis grabataire. Le temps s’arrête dans la petite ville, et avec lui, la santé de Pepi se dégrade. Avec cette « nouvelle ère », terminé le temps des fêtes, et des réjouissances… « Le temps ancien s’était assoupi comme La Belle au Bois Dormant », « on brandissait un poing contre tout ce qui sentait le passé ».

Dans le dernier chapitre, Franci se rend à la maison de retraite, la maison de « tous ces pensionnaires du temps arrêté ». Des petits haut-parleurs diffusent sans arrêt "Les

millions d’Arlequin », cette suave musique d’interlude étourdissante… A noter que « Les millions d’Arlequin », est le titre d’un autre roman de Bohumil Hrabal.



Le début du récit est empreint de naïveté et de cruauté, ensuite la gaieté y déborde, puis le temps s’arrête avec l’intrusion des allemands, et ensuite avec celle des russes. Et on bascule dans un mélange de tristesse, d’amertume et de nostalgie. Tout est beau dans ce roman, bien écrit et bien rythmé. B. Hrabal sait nous faire sourire et rire, avec son humour légendaire, mais il sait aussi nous émouvoir avec sa profonde sensibilité et son amour de l’humain.

Un bon livre pour faire connaissance avec cet auteur tchèque incontournable ou pour compléter la lecture de ses récits. Assurément j’aurai le plaisir de relire encore ce livre un jour !

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La petite ville où le temps s'arrêta

un petit garçon vit entre un père maussade, patron d'usine, une mère jolie et rieuse et un oncle mythique, ouvrier et colosse phénoménal qui incarne la joie de vivre. La vie est faite de récits burlesques et drôle, jusqu'au jour où l'ordre établi tombe et que les choses s'inversent: la patron maussade devient paysan rieur et tonitruant, l'ouvrier mis à la retraite sombre dans une dépression, le récit joyeux devient triste et nostalgique pour nous parler d'une petite ville "où le temps s'arrêta".
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La petite ville où le temps s'arrêta

Cela fait un moment qu’« Une trop bruyante solitude » de Hrabal figure dans ma pile à lire. En croisant ce roman-ci à la bibliothèque, je me suis dit que ça serait toujours une première rencontre avec l’auteur.



Le narrateur est un jeune garçon qui essaie d’exister entre un père dur et obsédé par quelques passions, une mère qui veut toujours profiter de sa jeunesse et qui n’a pas vraiment la fibre maternelle, et un oncle braillard et grand gueule, passant de phases de misérable à celle de grand seigneur (pour deux jours) dès qu’il touche sa paie – exister, et si possible, obtenir un peu d’amour au passage.



J’enchaîne involontairement les romans avec des familles dysfonctionnelles en ce moment, et cette nouvelle redite m’a rapidement rebuté. Même si je n’exclus pas de lire un autre roman de l’auteur (ou le même, je reconnais que ce n’était pas le bon moment), je n’ai pas eu non plus de coup de cœur pour l’écriture qui m’aurait permis de poursuivre la lecture.
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