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Citations de Camille Bordas (93)


Tu vas t’inscrire en thèse, toi, l’année prochaine ?
[...]
Je crois pas non.
Pourquoi pas ?
T’as pas remarqué que Bérénice, Aurore et Léonard se sont tous inscrits en thèse parce qu’ils pensaient qu’ils allaient trouver des réponses à toutes leurs questions, mais qu’au lieu de ça, il leur faut de plus en plus de temps pour répondre à des questions de plus en plus simples ? Ils divisent toutes les questions en une infinité de sous-questions maintenant, et les sous-questions sont tellement compliquées qu’ils finissent jamais par revenir à la question originale. Ils sont devenus cinglés.
Je pensais qu’ils avaient toujours été comme ça.
Ça complique tout de savoir trop de choses. Je crois que c’est pas on, d’être trop éduqué, quand on veut être artiste. Un bon artiste, ça doit être un peu bête.
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J'avais du mal à comprendre que ma mère ait pu lire tant de bouquins dans sa vie et faire si facilement confiance aux gens malgré tout, prendre ce qu'ils disaient pour argent comptant. Comme si duperies, mensonges et complexité psychologique avaient été inventés par les romanciers pour compenser l'absence de duplicité chez les êtres humains de chair et de sang. (65)
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Quand on ne lui parlait pas, Bérénice avait l'air aussi angoissée et tendue qu'avant sa soutenance, mais dès que quelqu'un prononçait son nom elle lui lançait un regard rayonnant. Elle avait toujours été comme ça, et je m'étais toujours dit qu'un de ses deux visages devait être faux, mais j'avais arrêté de me demander lequel.
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Tu as pas remarqué que Bérénice, Aurore et Léonard se sont tous inscrits en thèse parce qu’ils pensaient qu’ils allaient trouver des réponses à toutes leurs questions, mais qu’au lieu de ça, il leur faut de plus en plus de temps pour répondre à des questions de plus en plus simples ? Ils divisent toutes les questions en une infinité de sous-questions maintenant, et les sous questions sont tellement compliquées qu’ils finissent jamais par revenir à la question originale. Ils sont devenus cinglés.
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Je vois pas pourquoi ce serait à moi de m’abaisser à être comme eux et pas à eux de selever pour être un peu plus comme moi.
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Quand Denise a dit que sa grand-mère, sachant qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps, avait arrêté de lire de nouveaux livres parce qu'elle ne supportait pas l'idée de mourir en plein milieu d'un livre et de ne pas en connaître la fin, et qu'elle avait passé ses dernières semaines à relire ses livres préférés, Simone a même hoché la tête en signe d'approbation.
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Cette maison parle. Maintenant j'en ai la certitude.
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Camille Bordas
À une dizaine de tombes du trou qu’ils venaient de creuser pour la grand-mère de Denise, les fossoyeurs prenaient leur pause clope. Ils finiraient leur matinée de travail une fois qu’on serait partis. Je me suis demandé si on leur donnait des infos sur les gens pour qui ils creusaient le trou – quel âge ils avaient, de quoi ils étaient morts – et si cela déterminait la distance à laquelle ils estimaient correct d’aller prendre leur pause cigarette. Pour l’enterrement du père, ils étaient allés vachement plus loin.
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« Et toi, qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? »
Elle savait que je savais que plus tard, elle voulait être morte. Elle était libre d’inventer n’importe quoi, du coup.
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Sur le chemin du retour, on a vu un gosse piquer une crise parce que sa mère refusait de l’emmener au McDo. Sa mère le tirait par le bras, et tout le reste du gosse traînait par terre parce qu’il refusait de marcher tant que sa mère ne céderait pas sur le McDo.
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J’aimais ma famille, je crois.
Je n’en connaissais pas d’autre, c’est vrai, et du coup, je ne pouvais pas trop comparer, mais il me semblait que c’étaient des gens bien, corrects.
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Pour trouver la nouvelle version de moi, j'ai cherché à repérer le gamin dont personne ne remarquerait l'absence s'il disparaissait de la cour tout d'un coup. Ça peut sembler un peu mélodramatique dit comme ça, mais c'est vrai que je me disais souvent que ma disparition subite ne changerait absolument rien à la vie de l'école. [...]
J'ai pas trouvé de nouvelle version d'Izzie chez les nouveaux arrivants. Mais c'est vrai aussi qu'ils sont durs à repérer, par définition, les gamins qui passent inaperçus. Même entre nous on a du mal à se reconnaître.
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J'aimais ma famille, je crois. Je n'en connaissais pas d'autres, c'est vrai, et du coup, je ne pouvais pas trop comparer, mais il me semblait que c'étaient des gens bien, corrects. Même s'ils étaient souvent perdus dans leurs pensées. Chacun sa bulle. Ils ne prêtaient pas vraiment attention aux autres, à personne en dehors de la famille, même pas à moi, parfois.
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- Tu crois que c'est la fin du monde ? demanda-t-elle, et pas en regardant par la fenêtre ou vers l'horizon, comme j'imaginais qu'une personne qui posait une question aussi dramatique serait encline à le faire, mais en me fixant droit dans les yeux. Glauber m'a expliqué que vous vous étiez mis d'accord sur un endroit où vous pourriez vous retrouver si la fin du monde arrivait et que vous n'étiez pas déjà ensemble pour y faire face.

Glauber n'avait pas menti. Nous avions effectivement soulevé l'idée d'un lieu de rendez-vous en cas d'apocalypse. Nous voulions être ensemble au moment où l'humanité disparaîtrait. Je ne saurais pas bien dire pourquoi.
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Je savais aussi bien sûr qu'elle avait été adoptée, ce qui me rendait assez jalouse. Pouvoir côtoyer les gens qui vous aiment le plus au monde sans avoir à s'inquiéter de devenir un jour exactement comme eux, ça devait être un sentiment incroyable. Une source inépuisable de soulagement. (63)
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Il avait vite cessé d'être empathique. Il me faisait penser à un pauvre devenu riche. Les anciens pauvres sont encore plus méprisants envers les miséreux que ne le sont les grands bourgeois, parce qu'ils ont l'impression que devenir riche n'est qu'une question de volonté (après tout, ils l'ont fait !), qu'il suffit de travailler, que ça n'a rien à voir avec la chance (personne ne veut admettre qu'il a eu de la chance), et que, par conséquent, si les pauvres restent pauvres, c'est quils sont paresseux et manquent de détermination. (33)
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Sans en savoir beaucoup sur la culture japonaise, je connais au moins l'existence d'un mot que les Japonais emploient pour décrire mon habitude d'acheter des livres, de les empiler près de mon lit, et de ne jamais les lire (tsundoku). (27)
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Peut-être que c'est ça qui faisait un universitaire de qualité, en fait : une haute résistance à l'ennui. Ou peut-être qu'en fait ils avaient besoin d'une plus forte dose d'ennui que la moyenne pour pouvoir apprécier pleinement les petits plaisirs de la vie, de la m^me façon qu'on a besoin de voyager de temps en temps pour apprécier le confort de son propre lit.
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Les souvenirs qu'on se fait quand on commence à vieillir, ils sont moins vifs, tu sais, plus mats que brillants. Ça devient presque des pense-bêtes en fait, des petites notes que tu prends. Et puis il y a comme un voile, tu vois ?
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Trop. Elle en faisait toujours trop. Si elle avait quatre personnes à dîner, elle se privait pendant des jours et cuisinait pour huit.
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