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Critiques de Carlos Castaneda (43)
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Le Voyage à Ixtlan

Un ami m'a recommandé ce livre à la suite de ma lecture des « Quatre accords toltèques » de Miguel Ruiz. Me disant que c'était encore plus profond. Effectivement cette initiation ésotérique du narrateur par un chamane amérindien entre Arizona et Mexique avait tout pour me séduire et me parle beaucoup. Depuis très longtemps, je cherche une autre voie, un moyen de sortir de cette vie quotidienne de production/consommation à laquelle nous incite la société. Je suis toujours en quête d'une vie tournée vers la spiritualité, l'ésotérisme, et économiquement tournée vers la décroissance. Car c'est là, à mon humble avis, que se trouve l'avenir de l'humanité et d'une manière plus générale celle du vivant et de la Terre. Finalement la seule chose qui m'importe et de me sentir en adéquation, en harmonie avec le monde qui m'entoure, avec l'Univers. En ces temps plus que troublés, dans tous les domaines, dont on ne sait comment on en sortira, tout ce qui peut m'encourager dans cette voie est bon à prendre. C'est donc avec une grande curiosité que j'aborde Castaneda. Mais peut-être un peu tard.

Au début, tout est à peu près clair et l'on comprend très bien les propos de don Juan envers son jeune apprenti. Il s'agit de découvrir l'envers des choses, les esprits, voir ce que la société nous empêche de voir dans notre vie quotidienne. Ce que l'on découvre d'une autre manière dans les philosophies et religions extrêmes orientales. Une sagesse ! L'enseignement de don Juan est très puissant. Comment devenir un « guerrier », un « chasseur » ? Je prends ces termes au sens symbolique. Il s'agît surtout je pense pour Castaneda de devenir un « Homme » digne, capable d'assumer ses choix et d'en affronter ses conséquences. De savoir se maîtriser en toute circonstance. Être en harmonie avec son environnement naturel, accepter le monde des rêves comme tangible, accepter de ne pas tout comprendre du monde de la nature. Sur le fond, c'est parfait. Mais c'est sur la forme que pour moi, ça coince un peu. J'ai vraiment été captivé jusqu'à environ la moitié du livre. Après, j'ai lu souvent en diagonale. Beaucoup de redondances. L'arrivée des amis de don Gennaro, la fête au Mexique, la jeune femme... pour parfaire l'enseignement du narrateur, me semblent inutiles. Et le lecteur ne comprend plus vraiment où don Juan veut en venir. La fin du récit se dilue dans des propos volontairement abscons. Je me suis même demandé si don Juan ne se moque pas de son jeune élève.

C'est pourtant un voyage ésotérique et spirituel que je ne regrette pas. Seulement une légère impression d'inabouti.
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L'Herbe du diable et la petite fumée

L'herbe du diable et la petite fumée est le premier volet d'une série de livres écrits par Carlos Castaneda, relatant l'enseignement d'un sorcier yaqui répondant au nom de Don Juan.





Parfois considéré comme un condensé de charlatanisme ou comme une ode au chamanisme, ce livre n'est à mon sens rien de tout cela, mais plutôt la préparation à une pensée philosophique qui sera développée tout au long des autres livres de l'auteur. La réalité ou non du témoignage, voire l'existence de Don Juan, n'a au final d'importance que pour l'esprit rationaliste (j'insiste sur le suffixe), fondamentalement hermétique à ce paradigme philosophique.





Ce premier livre se concentre principalement sur la notion de perception. Nos grands amis rationalistes, qu'on retrouve à tous les échelons de la société et malheureusement un peu trop dans les sphères dirigeantes, sont partisans d'une manière de percevoir et d'agir sur le monde qui est délimitée, bornée, donc étriquée. L'enseignement premier de Don Juan pour son disciple Carlos Castaneda consiste à faire tomber sa représentation dogmatique du monde. L'usage des plantes psychotropes (qui n'est PAS le sujet principal du livre) est un moyen permettant d'ouvrir ce qu'Aldous Huxley appelait les "portes de la perception". A savoir, notre capacité à concevoir différents niveaux de réalités, se mélangeant les uns les autres.





Ainsi, toute l'organisation de l'ouvrage tourne autour de ce thème. Les traits d'esprits tranchants et les tours qu'il joue à son apprenti sont à la fois intrigants, drôles et initiatiques au sens premier du terme : à savoir ressentir physiquement une philosophie, ce qui est infiniment plus efficace et plus pertinent qu'une théorie purement intellectuelle.





Peu à peu, Carlos Castaneda cède quelques pans de son rationalisme, sans pour autant "sombrer", tel un converti, vers une nouvelle philosophie. Toujours critique à l'égard de son maître à penser, mais également respectueux du savoir assimilé. Du moins, une fois que ce dernier a été digéré.





A mon humble avis, c'est sur ce livre que se jouera la suite de votre parcours avec Carlos Castaneda. C'est en quelque sorte quitte ou double. Soit on n'adhère pas et on refuse d'aller plus loin, soit on tombe sous le charme et on continue. Attention toutefois à ne pas considérer ce livre comme un espèce de manuel beatnik, prélude à d'autres. Les ouvrages qui furent publiés par la suite se concentrent de plus en plus sur l'approche philosophique chamanique, délaissant l'aspect "cool" et "underground" de la consommation de psychotropes et de plantes hallucinogènes.
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L'Herbe du diable et la petite fumée

Honnêtement, qu'est-ce-que ça m'a fait chier que toutes ces divagations d'Américain choyé ,qui se la joue "trip tribal" au Mexique, dans les beat-years!OK, les Indiens du Chihuahua savent intégrer à leur culture le Lexomil local.On en est ravit.

.Par-contre, Claude Levis-Strauss a su nous épargner ses états d'âmes ,face à l"opium Jivaro", et en vrai ethnologue,avec un regard impartial, a su faire une vrai relation de ses expériences amazoniennes.C'est pas comparable?Je suis d'accord:on a le talent ou on ne l'a pas.Bon...pour les deux étoiles Babélio que j'ai apposées, on dira que c'était pour la description grandeur nature des shoots à la datura.

En attendant, je pars à la cueillette des champignons en Auvergne, et moi-aussi , je saurai exprimer l'âme intime de l'Auvergnat et , ferai parler le Quetzacoatl dans l'aligot mystique du vieux cantal.

NA!

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Voir - Les Enseignements d'un sorcier yaqui

J'avais lu il y a quelque temps, « Le voyage à Ixtlan », et je voulais me replonger dans cet univers de chamanisme. « Voir » est le deuxième opus de Castaneda à la poursuite de son initiation avec le sorcier Don Juan entre l'Arizona et le Mexique. On y pose les mêmes questions sur la manière de percevoir le monde avec la consommation de certaines substances comme le peyolt, à la recherche d'une certaine "vérité" . En fait, je n'ai pas retrouvé le plaisir de ma lecture précédente. Et cela m'a fait penser un peu au « Troisième œil » de Lobsang Rampa, dans une culture différente. Castaneda fait d'ailleurs une courte allusion au "Livre des morts tibétain". J'ai terminé le livre de Castaneda en diagonale en éludant les dernières pages.
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Passes magiques : Les pratiques traditionne..

Les passes magiques, ces mouvements de redéploiement de l'énergie qui permettent de ré-aligner les corps physique et subtil.

Malgré l'opinion controversée quand à la crédibilité de monsieur Castaneda, je peux affirmer pour avoir essayé les mouvements que ça marche et qu'après une séance l'on se sent différent, transformé...

Le seul bémol de l'édition poche est que les photos des passes sont minuscules ce qui n'empêche pas la pratique si vous êtes décidés à vous lancer.

A lire sans idées pré-conçues sur l'auteur, car il nous révèle ici une technique efficace qui permet d'avancer pas à pas sur le chemin du mieux-être.
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Voir - Les Enseignements d'un sorcier yaqui

Une approche très différente de la notre très matérialiste, scientifique et rigoureuse.

Les univers des chamans sont très étranges pour nous. Castaneda choisi d'y entrer par l'usage de drogues ce qui me semble très discutable au niveau "scientifique" mais c'est un choix et c'était une autre époque.

Il n'oublie pas de nous préciser que la transe peut être obtenue sans usage de drogue mais grace à la danse ou la musique.
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L'Herbe du diable et la petite fumée

L'herbe du diable et la petite fumée est le premier ouvrage de Carlos Castaneda. Ce dernier est considéré par les uns comme un romancier de génie, par les autres comme un anthropologue très intelligent, il ne laisse aucunement indifférent. Sa vie est entourée de mystère dont l'auteur s'est lui-même entouré, ses dires entre en contradiction avec les documents officiels. On peut comprendre aisément que ses détracteurs puissent mettre en cause ses écrits essentiellement autobiographiques relatant son initiation chamanique par un indien Yaqui (Don Juan). Pour les scientifiques modernes, Carlos Castaneda est considéré comme un charlatan de premier ordre, inversement pour les visionnaires en quête de spiritualité, il est un dépositaire incontournable de savoirs fondamentaux.

Ce récit retrace l'enseignement de Don Juan, sorcier Yaqui, donné à Carlos Castaneda au cours des années 60. A l'aide d'une plante hallucinogène (l'Herbe du diable, Datura Inoxia) et de champignons hallucinogènes (la Petite fumée, Psilocybe mexicana), Don Juan va initier Castaneda aux voyages dans la réalité non-ordinaire et faire de lui un homme de savoir.



Les témoignages de Carlos Castaneda sur ses voyages au-delà de la réalité sont précieux. Ils nous ouvrent les portes sur un autre monde, auquel bien sûr tout le monde ne croit pas (d'ailleurs ceux là n'ont pas à lire Castaneda). Les expériences sont décrites simplement sans a-priori, sans analyses intellectuelles intrusives, sans analyses scientifiques. Le monde de l'invisible est admis sans contestations aucunes.

La partie analytique est traitée à part des témoignages et peut se lire indépendamment. Je l'ai trouvée ennuyeuse, incompréhensible et superficielle. On peut se passer de la lire sans que cela nuise à la compréhension du témoignage. Elle permet peut être d'éclaircir certains points pour nous qui n'avons pas la même culture que les sud-américains ou ceux qui ont les deux pieds dans le monde matériel.

Il faut voir dans le texte de Castaneda un enseignement personnel. Il n'y a pas UNE règle absolue applicable à tous les élèves chamanes. Ce n'est qu'une expérience initiatique parmi tant d'autres. Les substances hallucinogènes entrent dans ce parcours -ci mais ce n'est pas la seule voie vers le monde de la réalité non-ordinaire. Il ne faut donc pas tout prendre au pied de la lettre.



Je conseille ce livre pour tout ceux qui s’intéressent au chamanisme. C'est un très bon témoignage d'un parcours initiatique. L'ingestion de substances hallucinogènes n'est pas le seul moyen de parvenir au but, il est de rigueur de préciser que cela se fait avec un maître initié, ce n'est pas indiqué dans le livre, mais celui-ci est sorti à une époque où les mœurs étaient différentes.
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Le Voyage à Ixtlan

Récit initiatique d'un déconditionnement à l'égard de tout ce qui constitue le regard matérialiste sur le monde, l'ouvrage de Castaneda invite à concevoir une autre manière d'être au monde, à travers l'enseignement de Don Juan Matus. Un ouvrage de spiritualité qui a bouleversé la vie de certains lecteurs, paraît-il... Grand bien leur fasse! Je retourne à ma secte "poésie"...
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Le feu du dedans

Quelques citations valent parfois mieux qu’un long discours pour éviter aux lecteurs potentiels de perdre leur temps, leur âme et leur énergie.





« Un déplacement du point d’assemblage au-delà de la ligne médiane du cocon de l’homme fait disparaître instantanément de notre vue l’ensemble du monde que nous connaissons, comme s’il avait été effacé –car la stabilité, la solidité, qui semblent inhérentes à notre monde perceptible, ne résident que dans la force d’alignement. »





WTF ?





« Il me dit qu’il y avait trois façons de traiter avec ce phénomène [du mur de brouillard]. On pouvait le considérer abstraitement comme une barrière de perception ; on pouvait le ressentir comme l’acte de transpercer avec tout son corps un écran de papier tendu ; ou bien on pouvait le voir comme un mur de brouillard. »





On peut aussi s’en foutre.





« Le devant du cocon en forme d’œuf de l’homme est pourvu d’un écran de protection que les voyants appellent la plaque antérieure. Il s’agit d’un écran pratiquement inattaquable, inébranlable, qui nous protège toute notre vie contre l’assaut d’une force singulière qui provient des émanations elles-mêmes. »





Rappelons que Castenada a rencontré son fameux sorcier yaqui dans le but premier de parfaire sa thèse sur les plantes hallucinogènes. On ne s’étonnera donc pas de certains délires, même s’ils sont fatigants et inutiles.





« Au cours des rêves, le point d’assemblage se déplace légèrement du côté gauche, d’une façon tout à fait naturelle. Ce point se relâche en effet quand l’homme dort et toutes sortes d’émanations inutilisées se mettent à luire. »





Castenada vous donnera un bon aperçu de ce que risque de devenir notre monde si les partisans de la New Age se mettaient à rationaliser comme les autres. On serait doublement plus fichus.





La liberté est une condition de soumission passive au fouet. La connaissance n’aurait même plus besoin de trouver un point d’assise théorique : c’est celui qui la dit qui la sait, et puis c’est tout.

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L'Herbe du diable et la petite fumée

l nous emmène vers des rites et des croyances qui nous sont inconnus et pourtant qui restent très forts dans la tête des personnes qui y croient.



Ce livre est le premier d'une longue série passionnante d'explorations chamanique.



A lire
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Le Voyage à Ixtlan

De tous les livres de Carlos Castaneda - du moins ceux que j'ai lu - "Le voyage à Ixtlan" est à mon avis le plus puissant. Quoique très différent de "L'herbe du diable et la petite fumée", y compris dans la construction du récit, on peut lui attribuer un grand nombre de qualités.





La première, pour moi, est la clarté de la philosophie enseignée par Don Juan. Cela n'en fait pas une pensée au rabais, loin de là. Comme dans toute philosophie élaborée et travaillée, on peut y distinguer plusieurs niveaux de lecture, qui vont bien plus loin qu'une simple contestation de l'ordre matérialiste qui nous entoure et/ou nous détermine en tant qu'individus. L'intérêt de la "représentation des sorciers" est qu'elle s'affranchit de tout dogme, tout en prenant bien soin de ne pas en devenir un par elle-même. L'apprentissage n'est pas didactique ou ludique, mais se fait principalement grâce à la ruse de Don Juan qui, pour amener Carlos à modifier sa manière de voir le monde, travaille principalement à changer le ressenti du corps de ce dernier.







Ce qui ne fonctionne pas, c'est le côté ingénu de Carlos Castaneda, à chacune des leçons dispensées par Don Juan. Cela en devient même irritant, mais est nécessaire à la trame initiatique. Cela contrebalance même l'aspect purement rationnel, opposé à l'enseignement du sorcier, que représente l'auteur de ce récit.







On ne ressort pas transformé de ce livre, à moins de l'avoir lu relativement jeune. Mais il est loin d'être une pure branlette intellectuelle, si vous me passez l'expression. Il y a peu d'ouvrages qui permettent une démarche d'approche simple pour une pensée bien plus complexe. Pas d'élitisme, pas de formules alambiquées, pas de concepts nébuleux. Une pensée puissante dont la réalisation et quasi-inaccessible au commun des mortels ; mais présentée en toute simplicité, en dehors des effets de style propre à l'enseignement de Don Juan. Simple, mais puissant.
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La force du silence

Merveilleux livre de Carlos Castaneda, se lit comme un roman et la dimension et la profondeur spirituelle est vraiment remarquable !
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Voir - Les Enseignements d'un sorcier yaqui

Beaucoup de choses ont été dites sur cet auteur. Certains estimant que ses expériences et rencontres seraient de l'affabulation... Il n'empêche que c'est une plongée dans la perception du monde des chamans... En soit, tel quel, il m'a suffit, a nourrit mon estomac spirituel. C'est étrange d’ailleurs que ça se rapproche de la raison qu'invoquent nos concitoyens modernes pour ne pas croire; "le fait prouvé scientifiquement ou (au moins) historiquement". Pour ma part j'y oppose la logique du vécu et du ressenti. Alors il m'importe peu qu'il soit "vrai" ou "faux" quand il ne me sert qu'à comprendre mes propres expériences !
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Le second anneau de pouvoir

J'apprécie particulièrement ce chaman qui a su m'attirer dans son monde envoûtant depuis plus de 15 ans ...

A lire absolument.
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Stopper-le-monde

Je m'attendais a quelque chose d’inédit, mais ce n'est qu'une compilation de chapitres tires de ses livres. Très bien pour ceux qui ne les ont pas tous lus, mais inutile pour les lecteurs comme moi.
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Le don de l'aigle

Castaneda a ouvert une grande porte vers la compréhension intérieure de l'être et le mystère de la vie, à travers son rapport avec le sorcier Don Juan Matus et ses semblables.
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Le Voyage à Ixtlan

Ma rencontre avec Carlos Castaneda date de 1982 et j'ai lu tout ce qui avait été publié depuis, dans le temps des publications et je n’ai pas lu les trois derniers

L'Herbe du diable et la Petite Fumée 1968 1982

Voir 1971 1982

Le Voyage à Ixtlan 1972 1982

Histoires de pouvoir 1974 1982

Le Second Anneau de pouvoir 1977 1982

Le Don de l'Aigle 1981 1982

Le Feu du dedans 1984 1984

La Force du silence 1987 1987

L'Art de rêver 1993 1993

1982, une période de ma vie trouble, devenu totalement athée, sans beaucoup d’espoir, mon père me disait que Mitterrand était un ancien collaborateur et je ne le croyais pas, j’étais un peu punk dans l’âme, tentant de poursuivre des études en Physique et en Philosophie et je tombe chez un ami de l’époque sur L'Herbe du diable et la Petite Fumée. Il me le prête. Je le lit !

Waouh ça décoiffe !



Je ne sais pas si c’est de l’art (ou du cochon), mais d’un point de vue de la poésie, et même « poésie agissante » c’est du lourd.

Je découvre alors l’existence du chamanisme, de la vision intérieure et d’une forme nouvelle d’expérience spirituelle.

Je crois que je ne me suis jamais posé la question du véridique, j’étais en suspension de crédulité volontaire et me laisser totalement absorbée par ce que je lisais et accepté d’une certaine façon d’en être transformé. L’expérience poétique vécu fut proche des expériences décrite.



Pourquoi « Le Voyage à Ixtlan » est celle qui m’a le plus bouleversé, alors que « voir » m’avait angoissé (en pleine étude en physique quantique) ?

Je pense que c’est à ce moment que j’ai compris que je ne vivrais plus dans mon village de naissance et que je retrouverais plus le confort de l’enfance ! Il fut mon rite de passage vers l’adulte en 1982 à 20 ans.

J’ai lu tous les autres comme je lis aussi de grand poète comme Baudelaire ou Basho et il y a ce que je recherche en littérature, un accès aux autres dimensions du cosmos humain, s’approché de l’inconnaissable !

La polémique de savoir si don Juan a finalement existé est secondaire pour lire ces livres. Ce qui importe c’est les questions et les états qu’ils provoquent et que l’on vit avec. Dans ma pratique des arts martiaux (le Kendo pour être précis) je pense qu’une partie de mes progrès son dû au souvenir de ces lectures de 1982 à 1993.



Pourquoi je n’ai pas lu les trois derniers ?

En fait, Je ne sais pas.

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L'Art de rêver. Les Quatre Portes de la perce..

Paru en 1993, « L’Art de rêver » est l’un des derniers ouvrages de Carlos Castaneda. Il revient avec ce témoignage sur un aspect de l’enseignement de don Juan, l’attention et l’intention de rêver pour explorer d’autres dimensions de la réalité. Suivant le même schéma que ses précédentes œuvres, Castaneda retranscrit ses échanges avec le nagual, ses questions (parfois naïves) et ses expériences. Nous suivons donc son parcours initiatique dans l’art de rêver, les embûches qu’il a rencontrées et ses victoires.

Les témoignages de Castaneda sont aujourd’hui fortement controversés et il est considéré par beaucoup comme un imposteur. Le mystère qui l’entoure, l’absence de preuves ainsi que les incohérences et les anachronismes de son œuvre sont effectivement autant d’éléments de doute. Cependant, qu’ils soient basés sur du vrai ou du faux, les récits de Castaneda gardent une place importante en spiritualité.

« L’Art de rêver » dévoile ainsi que d’autres dimensions peuvent être atteintes par la volonté pure et que ces autres réalités sont l’expression ultime de notre liberté : liberté de choix et liberté d’action. Mais cet « ailleurs » n’est accessible qu’en changeant notre point d’assemblage, devenu rigide par les obligations de la vie de tous les jours. Bref, « L’Art de rêver » nous explique que nous pouvons regagner en liberté, si nous abandonnons un peu les conventions rigides qui nous gouvernent !

À défaut d’être applicable en l’état (sauf à investir dans un séminaire de Tensegrity), l’intention de rêver est un très bel espoir de liberté qui peut aider à prendre du recul sur une vie de tous les jours et/ou une matérialité parfois étouffantes.

« L’Art de rêver » a indéniablement compté et influence le scénario du film de Christopher Nolan, « Inception », sorti en 2010. Et les lecteurs auront sans doute le même plaisir que moi à trouver écho, en images, aux paroles du défieur de la mort : « Allons nous balader sur la place de ce rêve ».
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La roue du temps

Ce livre est un recueil d'aphorismes extraits de tous les livres de Castaneda, Autrement dit, s'y trouve la substantifique moelle de la sagesse du chaman Yaqui Don Juan qui fut le maître de Castaneda. Excellent livre donc, mais à lire quand on a lu tous les autres. Commencer par ici n'aurait pas de sens, et risquerait de laisser le lecteur perplexe...
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Le feu du dedans

Beaucoup de lecteurs de Castaneda se sont arrêtés a Voyage a Ixtlan... parce que différent, sans narration d’expériences sous plantes de pouvoir peut-être... Mais les livres qui suivent, et notamment Histoire de Pouvoir, Le Don de l'Aigle, et Le Feu du Dedans, sont pour moi le cœur même de l'oeuvre, les pièces maîtresses de ces incroyables traditions et points de vue toltèques..
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