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3.9/5 (sur 9837 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Caen , le 01/06/1967
Biographie :

Caryl Férey est un écrivain et un scénariste français.

Il a grandi en Bretagne après que sa famille se fut installée à Montfort-sur-Meu près de Rennes en 1974.

Grand voyageur, il a parcouru l'Europe à moto, puis a fait un tour du monde à 20 ans. Il a notamment travaillé pour le Guide du Routard.

En 1994 paraît chez Balle d'Argent son premier roman "Avec un ange sur les yeux". Il sort la même année son premier polar, "Delicta Mortalia : péché mortel", puis quatre ans plus tard le très remarqué "Haka" (1998).

Il écrit aussi pour les enfants, pour des musiciens, le théâtre et la radio. Il se consacre aujourd'hui entièrement à la littérature.

Il a obtenu le Prix SNCF du polar 2006 pour "Utu" (2004) et le Grand prix de littérature policière 2008, le Prix Mystère de la critique 2009 et le prix Jean Amila au Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras 2009 pour "Zulu" (2008).

En 2013, "Zulu" est adapté au cinéma, réalisé par Jérôme Salle d'après le roman homonyme, avec Orlando Bloom et Forest Whitaker.

"Mapuche" (Série noire, 2012) obtient le Prix Landerneau Polar 2012 ainsi que le Prix Ténébris en 2013.

En 2015, il est le parrain de la 11e édition du salon Lire en Poche.

"Condor" est paru en mars 2016,
"Plus jamais seul" est paru en février 2018,
"Paz" en octobre 2019,
"Lëd" en 2020 aux éditions les arènes,
"Okavango" en août 2023 (de retour chez Gallimard, Série noire).

Son site : http://www.carylferey.com/
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Explorez les secrets de l'écriture avec Caryl Férey, Vincent Hauuy, Olivier Paquet, Joëlle Wintreber, et Patrick K. Dewdney. Plongez dans les conseils d'auteurs , du travail acharné à la création de mondes littéraires. Découvrez l'importance de la lecture, de l'expérience personnelle, et des cinq sens dans la création d'une écriture riche et immersive. Un voyage captivant dans l'artisanat de l'écriture ! Version intégrale de la vidéo : https://youtu.be/dITmPEz5aOk Chez les Artisans de la Fiction, situés à Lyon, nous valorisons l'apprentissage artisanal des techniques d'écriture pour rendre nos élèves autonomes dans la concrétisation de leurs histoires. Nous nous concentrons sur les bases de la narration inspirées du creative writing anglophone. Nos ateliers d'écriture vous permettent de maîtriser la structure de l'intrigue, les principes de la fiction et la construction de personnages. Pour plus d'informations sur nos stages d'écriture, visitez notre site web : http://www.artisansdelafiction.com/ #écrire #écriture #ecrire #ecriture #écrireunroman

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Citations et extraits (1398) Voir plus Ajouter une citation
Il y a une passion commune aux gens qui n'en ont pas : celle de se plaindre.
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- Je ne veux pas que tu sois blessée.
- Je n'ai pas peur de ça.
- C'est parce que tu as vingt et un ans.
- Non, c'est parce que ma génération va assister à la fin de la civilisation.
- Quoi ?
- La possibilité d'espace vital pour toutes les activités humaines est presque épuisée. Chaque goutte de pluie qui tombe n'importe où sur cette planète, chaque flocon de neige est plein de poisons éternels. Il y a un million d'enfants destinés au marché du sexe, deux mômes vendus chaque minute. L'extinction de treize espèces chaque jour. Et ça continue, dans tous les domaines. C'est ça qui me fait peur, et j'ai peur de n'être qu'une autre tête de nœud sur Facebook qui n'y peut absolument rien.
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Quand il en parlait, Daniel avait le duende, cette fulgurance créatrice chère à Lorca qu'on trouvait parfois dans la passe d'un torero, la voix d'une chanteuse ou la transe d'une danseuse de flamenco. Ce duende qui "renvoie muses et anges / comme des chiens savants dans la fange", Rubén le retrouvait dans les poèmes de son père, feux et lumières qui avaient ébloui son enfance.

Première partie-Petite Sœur-
Chap3 -p47-
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Les narcos rendaient accros des gosses entre six et huit ans, les faisaient dealer jusqu’à l’adolescence pour se payer leurs doses ; les plus débrouillards devenaient des tueurs occasionnels ou patentés.
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"Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas, les Colombiens des Mayas, les Argentins descendent du bateau", raillait le dicton.
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A propos du tik (méthamphétamine)

Sous forme de cristaux (crystal meth), le tik coûtait le sixième du prix de la cocaïne pour un effet dix fois plus puissant. Fumer ou injecter de la méthamphétamine produisait un flash rapide : stimulant physique, illusion d'invincibilité, sentiment de puissance, maîtrise de soi, énergie, volubilité excessive, euphorie sexuelle... A moyen terme, les effets s'inversaient : fatigue intense, décoordination des mouvements, nervosité incontrôlable, paranoïa, troubles hallucinatoires visuels et auditifs, plaies et irritation de l'épiderme, délire (fourmillement d'insectes sur la peau), sommeil incoercible, nausée, vomissements, diarrhée, vision brouillée, étourdissements, douleurs à la poitrine... Hautement addictif, le tik menait à la dépression ou à des psychoses proches de la schizophrénie, avec des dommages irréversibles au niveau des cellules du cerveau. La paranoïa pouvait en outre entraîner des pensées meurtrières ou suicidaires et les symptômes psychotiques persister pendant des mois après le sevrage...
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Et puis le Golpe était survenu, le 24 mars 1976.
Videla, Massera, Agosti. De par ses origines sociales, Elena se croyait protégée des généraux qui, chacun représentant son corps d'armée, s'érigèrent en gardiens de la morale et de l'ordre chrétien : le fameux Procéssus de Réorganisation nationale. Malgré ses choix de vie, Elena représentait la vieille droite du pays, péroniste à ses heures. Elle dut vite déchanter.
Œuvres étrangères interdites, publications surveillées, autodafé de livres d'histoire et de culture générale trop empreints de "marxisme", le paysage littéraire se dissolvait dans la terreur diffuse et l'autocensure. Des écrivains disparaissaient.
Sociologie, philosophie, psychologie, politique, même les livres de mathématiques devinrent bientôt introuvables. [...] D'après le pouvoir en place, les subversifs étaient "déguisés en homme de la rue", ce qui justifiait une répression tous azimuts.

Deuxième partie - Le cahier triste-
Chap 2 - p229 -
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"Nous ne savions pas mentir : nous n'étions pas encore civilisés".
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Jo Prat avait créé son groupe de rock au début des années 80, quand les militaires avaient dû lâcher du lest face à la pression sociale. Los Desaparecidos avaient salué la victoire de la démocratie au stade Obras Sanitarias, portés par une foule vengeresse :

Milicos, hijos de puta ! Qué es lo que han hecho con los desaparecidos ?!
La guerra sucia, la corrupción son la peor mierda que ha tenido la nación !
Qué paso con las Malvinas ?
Esos chicos ya no estan, no podemos olvidarlos y por eso vamos a luchar* !

*. "Militaires, fils de pute ! Qu'avez-vous fait des disparus ?!
La guerre sale, la corruption, voilà la pire merde arrivée à la nation !
Que s'est-il passé aux Malouines ?
Ces enfants déjà ne sont plus, nous ne pouvons pas les oublier et pour ça nous continuons la lutte ! "

Première partie- Petite sœur-
Chap. 4 - p 78 -
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L'élastique de la cagoule me compressait le crâne, me sciait à petit feu, une douleur lancinante, insupportable ; des larmes coulaient toutes seules la nuit, ou le jour, je ne savais plus, le temps s'était dissous, pendu, une vie morte – la folie qui bientôt ne rôde plus mais rampe, guette, à l'affût de la moindre défaillance, pour m'emporter comme un mouton dans ses serres. Je sentais la présence des autres détenus à travers les murs, comme moi dépossédés de leur nom, de leurs droits, devenus de simples matricules qu'on tourmentait à volonté, l'univers abstrait des questions où la soumission valait la survie, le ragoût immonde qu'on nous servait, les terreurs nocturnes quand on nous réveillait à l'improviste pour nous battre, cravache, bâtons, fouet, prises de karaté, la technique du sous- marin, pendus par les pieds avec un linge sur le visage et précipités dans une baignoire remplie d'eau glacée : le choc, l'asphyxie, la douleur de l'eau dans les poumons, une mort par étouffement. Des médecins étaient chargés de ramener le noyé à la vie, pour mieux recommencer, une fois, dix fois, des morts à répétition, et puis les chiens d'attaque dressés pour tuer qu'on lâchait sur de pauvres bougres à qui ne restaient que les os, mes voisins que je découvrais quand on nous sortait des cellules pour les tabassages collectifs, les brûlures de cigarette, l'eau bouillante, le fer rouge, on coupait, balafrait, tailladait, écorchait vif, les nouvelles arrivantes à qui on donnait le choix entre la gégène ou le viol collectif, les vexations sadiques, systématiques, assis par terre sans avoir le droit de s'adosser au mur de la cellule, du lever six heures au coucher vingt heures, quatorze heures à tenir dans cette position, ceux qui tombaient étaient battus, ceux qui parlaient étaient battus, ceux qui tournaient la tête étaient battus, et puis les détenus qu'on obligeait à se bagarrer sans retirer leur cagoule, cet ouvrier, matricule 412, qu'on avait littéralement oublié dans sa cellule, victime d'un problème administratif, et qui était mort de soif et d'épuisement, les humiliations raffinées, les coups encore, gratuits, la même routine qu'on infligeait pour nous punir d'être nés les cheveux longs, de porter des lunettes, de sortir en boîte de nuit...
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