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Critiques de Catherine Millet (97)
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Jour de souffrance

L'auteure est devenue brusquement célèbre par une étonnante confession astucieusement intitulée "La vie sexuelle de Catherine M…" En réalité, ce premier livre m'avait semblé plus fastidieux que croustillant. Paru sept ans après, "Jour de souffrance" a attiré mon attention. En commençant ma lecture, j'avais envie de ricaner devant cette « arroseuse arrosée ». Mais, au fil de longues pages, j'ai changé de point de vue. D'abord, ce livre ne se lit pas facilement; il est si minutieux qu'on s'en lasse. Catherine Millet entre dans les détails d'une phase de jalousie aigüe; celle-ci a été déclenchée par la découverte que son mari Jacques Henric la trompait avec d'autres. Les habituels vagabondages oniriques - qui, dans d'autres circonstances, avaient excité la « versatilité sexuelle » de la narratrice - la poussent maintenant à fantasmer sur les infidélités de Jacques, bouleversant très sérieusement sa vie.



Comme devant son précédent opus, je suis étonné par l'impudeur et le narcissisme de l'auteure. Je m'interroge. Sa confession relève-t-elle de la littérature ou de la psychologie ? Est-elle inspirée par une courageuse lucidité ou par un tropisme exhibitionniste ? Cette longue introspection peut-elle apporter quelque chose au lecteur ? Je ne sais pas trop répondre à ces questions ! En tout cas, ce livre a au moins un mérite. En effet, quand il est mis en parallèle avec "La vie sexuelle de Catherine M…", il montre deux aspects contradictoires de l'amour physique. On peut se permettre de baiser à droite et à gauche, en cédant à toutes ses pulsions sans sentiment de culpabilité; mais en définitive ces pratiques n'exonèrent absolument pas du sentiment de jalousie envers un partenaire infidèle. On se croyait très "libéré" et on découvre qu'on réagit à peu près comme un quelconque petit-bourgeois ! La nature humaine est complexe. C'est peut-être ça, la leçon qui a été durement apprise par Catherine M...

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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

déçue par le style lapidaire

apprécié la spontanéité sans fioriture

ne mérite pas le succès engendré par le titre
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

La vie sexuelle de Catherine M, un vaste programme de débauche. SI mon œil de voyeur s'est délecté dès les premières lignes des descriptions pornographiques, il s'est vite lassé. J'ai perdu le fil du récit dans des phrases à rallonge. La sincérité de l'introspection de l'auteur dans son épanouissement sexuel n'a rien de choquant, j'ai simplement atteint une forme d'overdose. Catherine Millet a choisi de livrer son intimité comme un sportif de l'extrême l'aurait fait, en enchainant les exploits (les situations), et les rencontres (les partenaires). Elle a donc une sacrée santé et une endurance à toute épreuve. Je ne saurais apporté de caution morale et de jugement à son comportement, qui à en point douter en excitera plus d'un(e), mais je constate simplement que d'intimité elle n'en possède pas. En replaçant les scènes dans un contexte et une période précise, je ne vois qu'une libertine affranchie de tabous encouragée dans les années 70 à se plier à une mode. Et quelle mode ! Le plaisir de jouir de son corps. Ça vaut une religion. Catherine Millet est donc un apôtre du sexe, une mère Teresa de la fellation, une carmélite en partouze.
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La vie sexuelle de Catherine M.

J'ai connu (pas au sens biblique du terme !) Catherine Millet dans cette excellente émission de Public Sénat "Bibliothèque Médicis" où elle venait parler de son dernier ouvrage, "Une enfance de rêve". Elle m'a plu, du charme, un beau visage, une souffrance à peine voilée, une expression claire et spontanée. L'animateur n'a pas manqué de faire allusion à son précédent livre "La sexualité de Catherine M." et, naturellement, ne n'ai pas pu m'empêcher d'aller y voir...

Non, ce n'est pas "cochon", malgré la débauche de sexes et de descriptions anatomiques. Ce n'est pas plus "cochon" qu'une séance de psychanalyse. Et c'est bien l'impression qu'en a le lecteur : celle d'être assis dans le fauteuil du psychanalyste, derrière le divan où se trouve allongée Catherine M.

Et elle écrit bien, dans un style parfaitement classique malgré le sujet qu'elle développe.

Sans doute sa sexualité doit elle beaucoup à son enfance "de rêve"

Un livre à lire, sans aucun dégoût.
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Une enfance de rêve

Catherine Millet a l'art de décrire des choses complexes d'une manière simple. L'histoire de cette petite fille singulière m'a touchée. Toutes les enfances ne sont elles pas des enfances de rêve ? Mais rares sont ceux qui arrivent a faire de leur vie une oeuvre d'art... Catherine Millet a fait de l'art sa vie même...
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

Cette auteure a de la chance d'être connue du milieu des arts sinon elle n'aurait pas vendu 1 exemplaire de ce livre.

Reconnaissance à Chantal Thomas.... et patati et patata, tout ce petit monde se pourlèche la patte, pourvu qu'on en parle.

On dit que pour être édité il faut déjà avoir un nom et une plume. Madame Millet, vous avez la chance d'avoir le nom, c'est déjà pas mal. Mais vous n'avez vraiment rien d'autre.
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La vie sexuelle de Catherine M.

Elle a osé écrire ce livre. Son titre lui-même est une provocation lancée au futur lecteur. Mais l’amateur de pornographie sera sans doute assez déçu, même s’il y a du sexe, beaucoup de sexe, dans ce livre. Ce qui me choque - pas sur le plan moral, mais sur le plan simplement humain - c’est ce besoin de s’exposer devant tout le monde, de s’exhiber en tant que "machine sexuelle" offerte à d’innombrables hommes. Narcissisme pervers ? Volonté de choquer le bourgeois? Publicité donnée à une pseudo-psychothérapie sauvage ? En tout cas, chez Catherine M. il n’y a évidemment pas de sentiments, il n’y a pas non plus l’exubérance de la jouissance, il y a seulement l’obsession du sexe, presque mécanique, sinon acrobatique. Cette confession, sincère ou non, est loin d’être convaincante; elle me semble d’inspiration masochiste. Elle n'excitera pas le lecteur moyen qui, tout bêtement, a une sexualité normale et garde ses secrets intimes pour lui et ses partenaires. J’ajouterai que l’écriture de Catherine M. n’a rien d’attachant. Franchement, j’ai été satisfait d’atteindre enfin la dernière page.
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La vie sexuelle de Catherine M.

Ciel que la chair est triste. Autant de bruit pour un livre à périr d'ennui.
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La vie sexuelle de Catherine M.

Une vraie thérapie par le sexe, très bien écrit, un excellent ouvrage. Même si on est en overdose de toutes ces descriptions de sexe...
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Une enfance de rêve

Catherine Millet possède une des plus belles écritures classiques actuelles. Tous ces livres autobiographiques, quels que soient leurs thèmes (sa vie sexuelle, sa jalousie, son enfance) sont appliqués, travaillés, fouillés. Elle est le sujet de ce qu’elle appelle sa vie dédoublée, sa vie racontée à la manière de tous les récits qu’elle a lus enfant. Ici, d’événements assez communs (si l’on excepte les constitutions ambigües de son frère et de sa mère), elle compose des pages introspectives admirables. On apprend aussi combien l’écriture (et son dialogue avec Dieu) a été très tôt le fondement primordial de son existence. Quel auteur aujourd’hui, peut, sans perdre son lecteur, parler tout à la fois de masturbation et de Bibliothèque Verte, de Dieu et de violence conjugale ? Plus que tous les autres attributs de l’œuvre, c’est la littérature, la qualité littéraire, qui soutient les œuvres de cette femme.
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

Happening ou performances, la vie intellectuelle de cette multicartes, dans les boudoirs d'Artpress, m'excite tout autant.
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

La vie sexuelle de Catherine M. /Catherine Millet

En 233 pages, l’auteure nous livre pêle-mêle la multitude d’aventures sexuelles qu’elle a connues, sous forme d’autoportraits que ce soit en chambre, en voiture, au Bois ou Porte Dauphine, à deux, à trois ou plus, beaucoup plus ! Un récit pornographique totalement débridé sans concession, froid presque scientifique et chirurgical et finalement sans beaucoup d’intérêt. Une fois le premier chapitre lu, on continue dans la banalité avec des scènes répétitives qui nous plonge peu à peu dans l’ennui. On se demande si le plaisir existe ! La quantité ne fait pas la qualité !! Trop mécanique, obsessionnel et sans imagination : pas de sentiment, pas de désir ! La distanciation que met l’auteure en narrant ses ébats fait penser à un compte rendu de psychanalyse. Aucun interdit, aucune inhibition chez Catherine. Distanciation telle qu’elle avoue qu’écrire un livre à la première personne relègue celle-ci au rang de troisième personne. Plus elle détaille son corps et ses actes, plus elle se détache d’elle-même. Soit !

Le ton est donné dès le premier chapitre où le nombre seul compte : « Finalement, je ne me sentais à l’aise que lorsque j’avais quitté ma robe ou mon pantalon ! » et où la banalité de la phrase se fait déjà jour. N’allez surtout pas chercher de la littérature : il n’y en a pas. On ne peut pas dire que ce soit mal écrit, mais c’est un compte rendu froid et circonstancié. Souvent de simples descriptions anatomiques. Nourrie de fantasmes salaces dès l’adolescence, l’auteure met à jour avec audace une libido totalement débridée, une obsession copulatrice et un prosélytisme qui selon elle relèvent d’un ludisme juvénile. Tout en annonçant qu’elle n’a jamais appartenu à la catégorie des femmes qui recherchent l’aventure, elle n’en a pas moins le goût des rendez-vous par téléphone avec des inconnus. Pour elle curieusement, avoir des relations sexuelles et éprouver du désir sont deux activités séparées.

S’agit-il d’une forme de thérapie quand on relate sans aucune subjectivité les relations les plus intimes d’un corps qui passe de mains en mains, quand on s’expose ainsi au monde, quand on s’exhibe sans aucun voile telle une machine sexuelle offerte à toutes les perversités ? Sans doute une auto-psychanalyse.

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Les commencements

Catherine Millet nous raconte ses commencements qui sont aussi ceux de l’art moderne et de l’art contemporain.

Dans une langue impeccable et précise elle nous explique comment de très jeunes gens, plutôt incultes, mais aussi très culottés, se sont emparé de leur liberté pour oser créer ou donner à voir et mettre en avant des œuvres que la bien-pensance de l’époque ne voulait pas appeler « œuvre d’art ».

La jeune fille qu’elle était, plutôt passive et pleine de doute sur elle-même, mais aussi confiante dans la vie, devient, sans plan de carrière, une critique d’art avertie qui fait autorité auprès des artistes et des amateurs d’art.

Catherine Millet mesure le chemin parcouru et en tire un enseignement plein d’humilité et de bienveillance, notamment sur les jeunes adultes.

Leur superficialité et leur désinvolture leur permettent de faire face aux tourments qui les travaillent en profondeur.

Elles leur font défendre avec conviction des causes importantes dont ils ne peuvent mesurer ni les

enjeux ni les conséquences (conséquences dont d’ailleurs ils ne veulent pas s’encombrer).

Les jeunes adultes « maintiennent en eux ces tiraillements, s’autorisent des volte-face mal argumentées et s’épanouissent pleinement dans ces contradictions qui traduisent l’ouverture à la vérité complexe du monde(…) »

Et je trouve cette bienveillance, et cette humilité aussi, terriblement rafraîchissantes et tellement loin des « c’était mieux avant » qu’on nous sert à tout bout champ, qu’elles en sont revigorantes.



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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

Lu il y a pas mal d années.



Alors, évidemment, ça se lit vite.

Par contre, rapidement il n en reste rien.



Je n ai pas compris l intérêt de cette écriture, sauf à considérer que l exhibition de l'obscénité qui aurait dû rester la vie privée de cette femme fait partie intégrante de la dite sexualité. Dans ce cas, les amateurs du genre hurleront à l art.
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

Il est difficile de mener une réflexion autonome sur un ouvrage qui a tant défrayé la chronique. Faut-il approuver, ou réprouver ?… ce sont en ces termes que s’est posé bien souvent le débat. S’agit-il d’un acte de courage d’une femme qui livre au public le côté le plus intime de sa personnalité ou d’une impudeur ultime dans un parcours sulfureux ?

Le sujet même du livre, son champ très restreint à la vie sexuelle de Catherine M., amène le lecteur – tous les lecteurs- à aborder le texte sous l’angle de la morale ou de l’absence de morale. Quand est-il du jugement littéraire ? Est-il possible avec un tel sujet ?

Le sujet donc : Les expériences sexuelles d’une journaliste et critique d’une revue prestigieuse de l’art contemporain. Nous retombons sur l’écueil inévitable : est-ce un sujet de livre ou un récit cathartique, relève-t-il de la thérapie, du narcissisme ou de la créativité ?

Tout sujet comporte dans son traitement par l’écrivain une part de narcissisme et le besoin d’aborder des questions ou des thèmes qui relèvent de son expérience personnelle et/ou de ses manques. Mais, son traitement ne peut se résoudre à cela. Nul ne reprochera à Flaubert ou à Simone de Beauvoir d’avoir parlé dans leurs romans de leur vie parce qu’ils parlaient aussi de la vie en général, de leur époque et de l’évolution des valeurs et des comportements dans la société où ils vivaient. Le récit de Catherine Millet ne parle que de la singularité sexuelle de son auteur et nous renvoie à un style de vie particulier, à un itinéraire personnel choisi. Finalement, la vie de Sœur Emmanuelle et les turpitudes de Lady Diana, pour prendre deux destins singuliers aux antipodes l’un de l’autre (la pauvreté et la jet-set) s’appuient sur le même principe : conter un parcours hors norme qui n’a d’intérêt que sa valeur de fascination sur le public.

Qu'en est-il de l’intention de l'auteur ? Dans sa préface, Catherine Millet dit s’adresser aux femmes, à toutes ces femmes dont elle a fui en permanence les conversations vaines sur le corps et la sexualité. Elle avait choisi, une fois pour toutes, le camp des hommes et de la retenue et se détournait avec répugnance de l’impudeur féminine. Serait enfin arrivé le moment de parler à ses semblables et d’opérer vis-à-vis d’elles un geste de réconciliation. Mais il ne s’agit pas de leur parler à elles, plutôt de leur parler d’elle, la rebelle, qui n’a pas suivi la voie de ses sœurs. Elle comptabilise ses expériences avec la rigueur de l’entomologiste et la sécheresse de l’expert, sans s’inquiéter de ces femmes qui la lisent en se demandant de quoi elle peut bien leur parler. En lisant son récit, on est confronté à un phénomène connu de tous, celui de la personne qui, de retour de vacances, inflige à son entourage les plus menus détails de son équipée.

La franchise est patente. Catherine Millet avouant n’avoir jamais rien caché de sa vie à son entourage (hormis ses parents), l’intention de ne rien omettre perd un peu de son sel. Notre monde judéo-chrétien accepte la repentance avec plus d’indulgence quand l’âme est torturée. La vérité s’arrache toujours ; quand elle se donne de si bonne grâce, elle en perd tout mérite. Mais peut-on en lui en faire le reproche ? Elle n’agit pas pour l’édification des consciences, ou l'apaisement de la sienne, sans doute pour l’affirmation de sa liberté pleine et entière.

Le livre est bien écrit, entend-on. Il faut se méfier d’un jugement qui s’appuie sur le fait que la crudité des termes est régulièrement compensée par leur équivalent scientifique. Le style n’est pas le vocabulaire et Catherine M. n’en manque pas. Le style est ce qui fait entrer un récit dans une autre dimension, le rêve, le fantasme, l‘épouvante. Ici, nous restons les deux pieds plantés devant une cloison où est percé le trou du voyeur. Nous jetons un coup d’œil sur des scènes qui, sans nous émouvoir, nous ennuient déjà.

La construction thématique est-elle originale ? Le nombre, l’espace… Le thème est là pour donner un ordonnancement et une hauteur aux souvenirs éparpillés. Soit. Mais l’arrière des camionnettes et le fond des canapés arrivent difficilement à élever le regard qui s’appesantit sur des objets on ne peut plus terrestres.

Je ne trouve pas que le livre de Catherine Millet soit une création littéraire. Il relève du succès de librairie. Ce n’est pas une manifestation de créativité de publier un tel récit, ni même une audace (je pense à Henry Miller qui renverse les tables d'un élan charnel assez incontrôlable). Je ne pense pas à une provocation – je me trompe, peut-être – , ou encore à une sorte de performance (chère à l'art contemporain) mais au besoin de revenir sur une existence dont le vertige ne peut se détacher de l’image de Narcisse se contemplant dans son reflet.
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Jour de souffrance

Que dire ..... Chacun peut si il reste dans les limites de la bienséance éditer ce qu'il souhaite . Que cela soit une thérapie , pourquoi pas ?? Sauf qu'a un moment au lieu d'éditer un livre il vaut mieux aller voir un psychologue au lieu d'inciter les autres à le faire ..... En un mot : désespérant .
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Parisiennes

Les photos sont magnifiques, autant celles des photographes reconnus (Édouard Boubat, Brassaï, Willy Ronis, Robert Doisneau, Sabine Weiss, Janine Niepce, Jacques Henri Lartigue) que celles prises par des inconnus, ces dernières constituant sûrement le tiers de celles réunies dans cet album publié chez Flammarion qui met les Parisiennes à l’honneur. Oui, les photos sont de toute beauté, certaines même renversantes. Mais… Mais les textes sont peu intéressants, sauf pour deux, celui signé Marie Darrieussecq où il est question des Parisiennes qui sont aussi mamans et celui de Delphine de Vigan où il est question de séduction… avec séduction.



Et si au Québec on élève des enfants tout en y faisant l’élevage de porcs, de volailles ou de chiens, j’ai appris (deux fois plutôt qu’une), grâce à la présentation signée Xavière Gauthier qu’à Paris on fait l’élevage d’enfants… Si, si!



Je ne vois qu’une façon de contourner la lecture de ceci, qui vous fera, j’en suis convaincue, grimper dans les rideaux. N’achetez pas un exemplaire neuf de Parisiennes, mais un d’occasion. Et arrachez les premières pages. Ça vous évitera de la lire. Ça empêchera aussi qu’elle ne vous reste en tête malgré les photos qui méritent toutes qu’on s’attarde sur elles. Pour un chapeau, le pli d’une robe, une scène dans un café, une photo de Colette, des bas à motifs, des photos de militantes. Pour l’élégance de ces femmes à qui il est ici rendu hommage.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Une enfance de rêve

Catherine Millet est une femme d'exception, qui semble avoir réussi sa vie et qui n'a pas froid aux yeux. J'ai connu sa prose dans ses livres "scandaleux" comme celui où elle évoque sans vergogne ses multiples aventures sexuelles. Il faut qu'elle soit forte (et narcissique) pour écrire un tel livre.

Dans "Une enfance de rêve", ce n'est pas du tout la même ambiance. Certes, l'auteure est toujours aussi franche. Mais on ne trouve rien de croustillant dans cette collection de souvenirs. Il y a une bonne raison à cela: sa famille, petite-bourgeoise, était peu fortunée et surtout déchirée. Son père et sa mère ne s'entendaient absolument plus, leurs disputes violentes étaient fréquentes, sous le regard de la grand-mère. La petite Catherine a vite compris que sa (médiocre) famille sortait de l'ordinaire et qu'il lui fallait assumer cet écart par rapport à la norme. Elle a grandi à côté d'un frère instable. Elle s'est éveillée à la vie, a découvert la lecture, puis l'écriture. Elle a entretenu une relation avec Dieu. Cela ne l'a pas empêchée pas de se livrer à la masturbation… A la fin du livre, qui ressemble à un sinistre épilogue, Catherine Millet indique le devenir des personnages qui ont peuplé sa jeunesse.

Le mérite de ce long témoignage est de décrire tous les aspects de l'enfance, telle que l'auteure l'a vécue puis revisitée dans sa psychanalyse. Elle ne passe rien sous silence, elle n'hésite pas à évoquer des faits et des états d'âme que je trouve très banals. C'est pourquoi je me suis ennuyé en lisant certains passages. J'aurais préféré lire un livre plus bref et - sans être scandaleux - plus percutant peut-être.
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

Catherine Millet a écrit soi-disant un récit autobiographique alors qu'il s'est avéré, dès les premières pages, que j'étais clairement en train de lire un roman pornographique. L'impression ne m'a pas quittée tout au long de l'ouvrage et s'est même raffermie à la toute fin, au dernier chapitre, le plus explicite, intitulé « Détails ».



L'autrice, critique d'art à Paris, publie cette petite bombe en 2001 pour se faire connaître du grand public. À mon avis, si cet ouvrage devient, de quelque manière que ce soit, intéressant, ce n'est pas autrement – malgré ce que voudrait son auteure - qu'en étant divertissant. En effet, il m'a semblé assez drôle de suivre la protagoniste, une femme du monde cultivée qui se livre à toutes sortes de jeux et de partouzes, soi-disant librement alors qu'il faut la suivre, à défaut d'un ordre chronologique dans son récit, à travers ses innombrables justifications et réflexions qui la placent sans cesse en contradiction. Il est drôle de voir à quel point elle se sent dans l'obligation d'élever, de défendre constamment son ouvrage notamment en truffant sa narration de théories de psychanalyse et de grandes réflexions. Sorte de pudeur même si elle s'assume totalement, tandis que l'une de ses inspirations, Dominique Aury, à qui on attribue Histoire d'O, a signé sous un pseudonyme et a pris la peine de romancer.



D'un point de vue critique, ce stratagème est agréable, et il rend presque l'héroïne sympathique. Nul doute que la Millet écrit bien et qu'elle demeure, dans son milieu, même après cette histoire, une intellectuelle qui se respecte. En revanche, elle se défend moins bien j'imagine pour le grand public, qui n'achète pas cette idée qu'elle essaie d'instituer dans son introduction, selon laquelle elle n'écrirait pas de la littérature érotique ou enfin à caractère sexuel mais bien une sorte de traité philosophique qui aurait pour mission d'affranchir hommes et femmes, faire avancer les moeurs et qui (le grand public) sait peut-être moins apprécier sa névrose.



Elle-même prétend, d'ailleurs, avec sa prose « spéculaire », ne pas parvenir ni tenter de provoquer de sensation ou d'excitation chez son lecteur. Sa manière de tout révéler avec exactitude et sans tabou des scènes torrides qu'elle a vécues jusque dans le menu détail appartient à l'art et est censée, selon elle, laisser froid un lecteur qu'elle suppose fait en bois, et qui s'intéresse, voyons, à ce qu'elle raconte dans un tout autre but et pour une autre raison que d'en arriver à ce plaisir inférieur des sens dont elle nous partage, de façon finalement si naïve et étrange, l'étendue et de son expérience et de sa connaissance.



Bref, je me suis demandée si Catherine Millet, dans la vie sexuelle de Catherine M., était réellement édifiante, et si oui, comment, et je n'ai toujours pas trouvé de réponse satisfaisante. D'une part, elle ne m'apparaît pas du tout en phase avec le progrès du féminisme, elle qui, en se laissant piller par des hommes incapables de tenir leurs braguettes fermées, que ce soit au Bois ou à la porte Saint-Cloud, devient objet totalement soumis au patriarcat dominant. D'autre part, elle éprouve tant de plaisir à décrire les sensations, les techniques et les positions qu'il est impossible, pendant cette lecture, de ne pas se sentir incitée à passer à l'acte sexuel plutôt que d'y réfléchir, voire de commencer à le faire, justement, sans réfléchir.



Dans tous les cas, si ce n'est pas dans le scandale bourgeois, Catherine Millet laisse son lecteur pantois.
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La Vie sexuelle de Catherine M., précédé de

Glauque. Que n'ai je entendu sur ce bouquin depuis des années ! Je m'y suis mis un peu par hasard. J'attendais un style, un récit, une belle langue (sic). J'ai trouvé un tissu d'invraisemblances, digne du pire roman porno égaré sur l'étagère d'un sex shop en ruine de la rue Saint Denis. J'oscille entre mythomanie et psychopathologie. Et vous ?
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