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Critiques de Charles Dobzynski (9)
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Anthologie de la poésie yiddish : Le miroir d..

Avec cette «Anthologie de la poésie yiddish» de 600 pages, Charles Dobzynski nous offre un impressionnant travail de sélection de poèmes et de traduction. On sent un investissement profond, un grand désir de faire connaître ces œuvres méconnues.

Le yiddish ne fut longtemps considéré que comme un jargon, méprisé par la bourgeoisie, et les poètes présentés ici sont assez souvent issus de milieu modeste. Il y a parfois un côté populiste dans ces poèmes - populiste dans le sens qu’avait ce mot avant que nos médias ne le dénaturent: «qui s'attache à l'expression de la vie et des sentiments des milieux populaires».

Certes, c’est inégal, mais c’est un panorama intéressant qui nous est présenté, Dobzynski a vraiment cherché à nous donner une vue d’ensemble de la diversité de la poésie yiddish du XXème siècle (et fin XIXème). Si la dimension religieuse est souvent présente, ainsi que l’évocation d’un passé douloureux, l’engagement, la révolte contre des conditions sociales déshumanisantes, viennent aussi donner un élan, une énergie à cette écriture.

On y découvre de beaux vers méconnus, vibrants, souvent chargés d’angoisse:

«Que le chercheur de Dieu, pourtant, des barbelés à ses sandales

Dansant dans le désert rayonne ainsi qu'un soleil déclinant;

L'étoile qui s'éteint là-haut va tomber sur nous maintenant,

Et le derviche est attendu par les mâchoires des chacals.»

(Moshe-Leib Halpern)

Certains poèmes sont terribles, très éprouvants comme La ville du massacre de Chaïm-Nahman Bialik.

Mais parfois angoisse et légèreté se mêlent, avec un brin d’humour. J’ai beaucoup aimé le poème où Zalman Shneour parle de l’aliénation du travail, de la façon dont s’y anéantissent les rêves et le sensible:

«Moi, la ville m’a capturé

Pour coudre sans fin des boutons.

Fil par-ci, aiguille par-là...

Tant de sensations et de chants nostalgiques

Tant de rêves et tant d’humaines passions

Et tout cela ne donne que boutons,

Fil par-ci, aiguille par-là,

Et reboutonne et déboutonne

La joie de créer, la pensée,

Ainsi jour et nuit jusqu’à l’heure

Où l’on entre dans la mort.

Il me semble déjà moi-même être un bouton.»
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Anthologie de la poésie yiddish : Le miroir d..

L'ensemble de ce recueil de poésie est un témoignage précieux et riche d'un monde disparu, d'une imagination incroyable et d'un humour inégalé, humour balançant du rire aux larmes, de l'espoir au désespoir et d'une naïveté apparente qui recèle la mémoire d'un peuple tout entier.
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Anthologie de la poésie yiddish : Le miroir d..

Comme des échos flamboyants d'un monde disparu, des mosaïques de mots, des traces indélébiles d'une culture populaire, révoltée ou croyante, un pan magique de notre littérature européenne
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Europe, N° 1022-1023, juin-juillet 2014 : R..



La revue littéraire mensuelle EUROPE de juin-juillet 2014 N° 1022-1023 consacre plus de 230 pages à Romain Gary. Vingt- trois personnes d’horizons différents - Roger Grenier, Yves Agid (fils de René ami et confident de Romain, et Sylvia Agid à qui est dédié La Promesse de l’aube), Paul Pavlowitch, Julien Rouette, Jean-Marie Catonné, Maxime Decout, Kerwin Spire, Ruth Diver, Hélène Baty-Delalande, Anny Dayan Rosenman, Nicolas Gelas, Firyel Abdeljaouad, Yves Baudelle, Stéphane Chaudier, Claude Burgelin, Jean-Françoi Hangouët, Benoît Demarais, Geneviève Roland, Carine Perreur, Lou Mourlan Hervé Le Tellier, Nancy Huston - s’attachent à nous dévoiler, à travers leurs propos, un homme aux multiples visages , de Roman Kacew à Emile Ajar en passant par Romain Gary, toujours différent, mais avec des valeurs humaines constantes, un homme « qui se révolte contre l’angoisse viscérale, dont la rage aiguise la lucidité, qui ne se soumet à rien de ce qui amoindrit les hommes », un insoumis.

Un écrivain qui a milité pour la « féminisation » du monde parce que la femme , pour lui, est source inépuisable d’amour, d’inspiration, de tendresse, d’admiration, d’espoir.

L’article d’Yves Baudelle « le carnaval des noms » dévoile aussi un romancier onomaturge qui choisit le nom de ses personnages, jamais au hasard , inventeur de noms de personnages mémorables comme « Gengis Cohn, Marcel Kermody (qui fait tête d’affiche), Salomon Rubinstein dont le patronyme dénote sa fortune (Rubin = le rubis) , le baron d(Europa (qui tenait avec Ma, un des meilleurs bordels d’Europe), le lieutenant Jablonski (un grand garçon blond) ….

Lecture passionnante qui complète harmonieusement la biographie de Myriam Anissimov « Romain Gary, le Caméléon »

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Je est un Juif, roman

Poésie bouleversante. Hymne à la paix entre les peuples.

J'ai pensé immédiatement au Si c'est un homme de Primo Levi mais sous forme de recueil de poésie.

Des mots forts, poignants et tristes de vérité.
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Europe, n°976-977 : Pascal Quignard

c'est grâce à ce numéro de la revue Europe que j'ai découvert Quignard.... auteur qui m'accompagne et que j'aime énormément... j'ai lu beaucoup... mais heureusement il me reste encore beaucoup à lire.....
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Le commerce des mondes

Ecrits de science fiction plus poétiques que scientifiques. En vint-cinq histoires humoristiques, d'imagination, elle-même imaginée, nous faisons le tour de mondes insolites parodiant notre monde réel.
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Fablier des fruits et légumes

De la gaîté avec ces poèmes remplis de charme, à lire et à relire...
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Le tour du monde des animaux

Une mouche qui veut passer le bac, un phacochère qui devient ambulancier, une crevette qui rêve d'être une diva, un cheval qui fait du rap et du hip-hop, un ours polaire qui perd son travail, voici quelques-unes des curieuses bêtes qui peuplent ce recueil de fables. À la suite de Jean de La Fontaine, Charles Dobzynski se sert des animaux pour nous montrer les hommes et porter un regard souvent engagé sur les problèmes du monde actuel : guerres, injustices, émigration, chômage, écologie…



L'avis de Sabine, 10 ans : Je conseille ce livre à ceux qui aiment la poésie et les animaux. Les textes poétiques sont courts et drôles et il y a souvent un sens caché. Je trouve ce recueil génial et la poésie que j’ai préférée est la Souris de Palestine. C’est un voyage autour du monde avec plein d’animaux. Les illustrations sont bien faites.



L'avis de la rédaction : Je partage tout à fait l’avis de Sabine. Sauf que la fable que j’ai préférée est le Chat persan compte-temps.

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