Rien que l’objet en lui même est magnifique, une superbe couverture peinte par l’illustrateur qui joue avec les ombres et les lumières où l’on voit notre chère Blanche neige céder (peut être pas) à la tentation…
L’autrice revisite le conte d’un point de vue plus moderne mais elle reste tout de même fidèle à celui-ci
Les illustrations correspondent parfaitement au conte, à l’histoire et à l’ambiance, on ressent la neige, la douceur du royaume (au début du moins), les personnages ont un petit quelque chose qui mélange réalisme et féerique ✨
Plus de miroir magique remplacé par des rumeurs qui sillonnent dans le village et arrive aux oreilles de la belle mère, l’auteur mets en garde sur l’obsession des apparences, l’orgueil, et les tentations
Et un très beau message sur l’éducation qui permet l’émancipation et la liberté 🌟
Un petit message également sur la maltraitance et la vulnérabilité des enfants qui sont aveuglés par leur amour qu’ils portent à leurs parents ♥️
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Ce conte ne m’avait pas traumatisé mais quand même il est marquant 😰 ça faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas plongé dedans que lorsque j’ai vu l’album au salon du livre et qu’en plus l’auteur et l’illustrateur étaient présents, j’ai craqué (comme d’habitude 😅)
Faut dire que c’est difficile d’être déçue de Charlotte Moundlic et François Roca alors imaginez les deux ensembles 🤯
Le bleu étant ma couleur préférée, la couverture m’a tout de suite attirée et encore une fois l’illustrateur nous éblouit, on a vraiment l’impression que les vêtements sont soyeux, les personnages sont super réalistes, et à chaque fois il nous pousse a bien observer les détails ✨
Concernant l’histoire, on est aux 19eme siècle, les jeunes femmes sont vouées à un mariage forcée avec un homme riche et après viendront (on l’espère) les sentiments…
On fait donc la rencontre de la jeune Daphné qui va épouser Barbe Bleue, qui a une réputation douteuse, pour aider sa famille
Il devra s’absenter quelques temps et laisse un trousseau de clés à sa femme. Il lui dit qu’elle peut aller partout sauf dans son cabinet particulier et bien évidemment, la curiosité étant un vilain défaut, Daphné ouvre la porte et découvre le terrible secret de son mari 🫣
La fin est différente mettant a l’honneur les femmes capables de se défendre grâce à leur intelligence, leur bravoure et leur complicité 💪🏻
Elle finira libre de faire ses propres choix, de choisir son destin et de mener sa vie comme bon lui semble 🤩
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Les illustrations sont qualitatifs, le conte est intéressant et prenant.
Je suis surprise par la qualité que je trouve excellente des dessins, les couleurs sont orientées vers les tons bleutés, on se doute pourquoi 😉
je conseil cette histoire courte mais intéressante 🐦
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Outre le fait qu'il déteste son prénom Michel n'est ni grand ni très sûr de lui, d'autant qu'à neuf ans il n'a pas perdu une seule dent de lait, la honte. Il doit passer une semaine chez ses grands-parents, avec ses trois cousins plus âgés et dégourdis que lui, ce qui l'inquiète beaucoup. Il écrit chaque jour à sa mère et apprend à manier l'euphémisme pour la ménager !
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Un album illustré par François Roca?
On a foncé dessus, évidement.
Le caractère réaliste des superbes illustrations et l'exigence du texte de Charlotte Moundlic destineront forcément la lecture à un public un peu plus pré-ado que d'habitude.
Mais il faut bien préciser que les romans d'origine ont été eux-mêmes adaptés pour adhérer à un nouveau jeune public un peu moins riche de vocabulaire.
Ici, nous nous éloignerons du conte pour renouer avec le vieux récit d'aventure classique.
L'auteure redonnera un contexte social à cette histoire et une origine à la Barbe bleue, ce qui rendra les personnages très humains ou très inhumains.
Comme dans des romans romantiques et romanesques de Jane Austen, la famille de l'héroïne (qui sera sacrifiée à "l'assassin") est tombée dans la mauvaise fortune-dans les romans d'Austen, on comprenait bien que ces épouses pouvaient mal tombées, ainsi données, mêmes entre les mains des maris les moins doux. Ils étaient un peu les " Barbes bleues" de leurs romans-.
Pour la mère de Daphné, ce n'était pas une question de dignité que de trouver un mari fortuné, c'était une question de survie pour une famille de femmes, veuve et filles.
Les précisions apportées par Charlotte Moundlic sur la société de fond de décor donneront des raisons supplémentaires de penser que ces filles n'auront pas le choix, ici et à cette époque, que de tenter leur chance avec la " Barbe bleue" pour se mettre à l'abri.
C'est déja un drame en soi que les lecteurs devront saisir.
La Barbe aura sa part de drame familial, on le lira.
C'est un parvenu dans une belle société un peu fermée, il n'aura pas de sang noble pour lui ouvrir les portes et forcer les sympathies.
Alors quand il fera savoir qu'il cherche épouse, le choix était en quelque sorte vite conclu.
La jeune Daphné, fraîchement mariée, ne sera pas malheureuse mais elle se sentira seule, dans une grande maison qui pourtant lui offrira tout le confort.
Ainsi, on pourra comprendre lorsque la visite de sa famille sera reportée qu'elle se laisse aller à vagabonder dans les multiples couloirs, les nombreuses chambres et cabinets. Ce n'est pas la cachotterie et la curiosité malsaine qui la pousseront vers l'interdiction et le franchissement de la pièce interdite.
Si seulement elle avait eu un bon roman de Jane Austen sur la table de nuit, gage qu'elle se serait mêlée de ce qui la regardait.
Les auteurs ne nous feront pas descendre dans la cave, ils nous feront fouiller dans les étages.
Attention, frisson.
L'histoire nous basculera dans le thriller, le récit d'épouvante.
Les jeunes lecteurs d'environ 8-9 ans cherchent toujours, comme ils disent, une histoire qui fait peur.
Avec cette version de la " Barbe bleue", ils vont être servis.
Comme attendu, c'est un bel objet, du fait des images de Roca mais aussi grâce au travail d'écriture romanesque de Moundlic.
Cela fera peut-être aimé d'autres romans d'aventure plus classique, comme les Alexandre Dumas par exemple mais adaptés.
La fin affichera néanmoins sa petite modernité, surtout sur le destin des femmes et tout est bien qui peut bien finir.
Un chouette album.
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La base de l'histoire : un séjour avec papa, sa nouvelle amoureuse (qu'on déteste) et la fille de cette dernière (qu'on déteste aussi, forcément). C'est une histoire comme il en arrive dans la vraie vie et que l'on retrouve donc souvent dans la littérature jeunesse. Alors on risque de penser "pfff... encore un livre sur les familles recomposées" mais il serait fort dommage de passer à côté.
Pauline est top ! Elle a son petit caractère et est pleine d'un humour assez savoureux. L'autrice a vraiment su lui donner vie. Entre ses délires typiquement enfantins de fausse identité et cette aversion qu'elle a pour sa belle-mère (et par extension pour Jenna), elle est plus vraie que nature et c'est sans peine que l'on arrive à se mettre à sa place.
Le regard (pas toujours tendre) qu'elle porte sur les membres de sa famille et les sentiments (plus ou moins négatifs) qui la traversent vis-à-vis d'eux sont très bien décrits et fort réalistes. Il y a ce père, qu'elle ne reconnait plus, mais aussi sa soeur avec qui elle correspond secrètement et qui passe de cerveau de la bande à vile traîtresse ayant sans doute manigancé pour avoir la meilleure chambre . Et puis, il y a Jenna, la fille de l'Autre. Celle avec qui elle ne veut créer aucun lien mais qu'elle ne peut s'empêcher d'espionner et de tenter d'analyser.
Bref, Pauline réagit comme ce qu'elle est : une fillette confrontée à une situation qu'elle n'a jamais souhaité et qu'elle peine à accepter.
Un court roman qui en dit beaucoup. Pour moi c'est une réussite.
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Une version fidèle mais modernisée du conte des frères Grimm, servie par de somptueuses illustrations de François Roca. Ces dernières mettent au centre les personnages, empreints de réalisme. Le texte est très bien écrit, fluide, et l’histoire prend ses distances avec les aspects magiques de la version originale (tout en laissant planer le doute) et évite les écueils patriarchaux de certaines versions. Une belle réussite !
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C'est une fille qui a peur d'aller à l'école. Elle n'a pas confiance en elle, et elle fait tout pour ne pas y aller au point de se rendre malade. Va-t-elle réussir à affronter sa peur ?
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Mère célibataire avec un enfant de 8 ans, elle enchaîne les intérims pour subvenir aux besoins de son fils. Le texte est court (48 pages), les mots sont justes et l'émotion s'en dégage. La situation est décrite par le regard de l'enfant ce qui est intéressant car il montre qu'on ne peut pas les leurrer et que les enfants peuvent aussi se sentir responsable de la situation.
Ce n'est pas un livre dénonçant un système politique, social, ou une quelconque psychanalyse nous amenant à une culpabilisation parentale. Il nous amène tout simplement à nous dire que nos enfants perçoivent ce que l'on croit leur cacher et peut-être nous amener à réfléchir.
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Petite fille, elle raconte : elle est le fruit de l'amour de ses parents, un amour fou, exclusif, qui la tient éloignée d'eux, spectatrice de leur bonheur, de leur complicité. Mais elle ne leur en veut pas, elles les aime, elle s'évertue à leur plaire, elle doit être à la hauteur. C'est "Ma Talie", sa tante Nathalie qui s'occupe d'elle, qui lui tient lieu de maman et de papa. Elle, elle est juste là, à attendre une attention qu'ils ne lui accordent pas. Jusqu'au jour où...
Un petit récit coup de poing, qu'on prend en plein coeur. Il ne suffit pas d'être le fruit de l'amour, l'enfant parfaite, pour être heureux, et au final, l'enfant fera un choix personnel, mais à quel prix...
Superbe récit, à partir de 11-12 ans pour apprécier vraiment, je pense.
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quelle rigolade !
J'ai adoré ce petit album jeunesse sur les vacances ratées d'un petit garçon de 8 ans. C'est frais, bien senti et plein d'humour. Un petit bijou d'album.
On navigue entre souvenirs d'enfance, petites contrariétés, hontes et surtout fiertés et grandes joies d'enfant.
Les dessins sont savoureux, toujours réalisés avec beaucoup de pudeur, de nostalgie et de bienveillance.
Je me suis régalée !
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Une belle pépite pour aborder le thème de la puberté, dans la collection petite poche de Thierry Magnier. Raphaëlle, même pas 10 ans, est confrontée à son corps qui change, les poils, les seins font leur apparition. Pour elle qui adore le sport, ces métamorphoses ne sont pas bienvenues. Heureusement qu'une mère et une coach compréhensive lui permettent de surmonter la gêne occasionnée.
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J’ai emprunté ce tout petit texte en bibliothèque, dans la section « adultes ». J’ai été étonnée de constater que sur Babelio il est mentionné comme littérature jeunesse. Mais effectivement c’est un tout petit texte simple, court et pourtant très efficace pour amorcer la question de la colonisation.
Je n’avais pas lu ni la 4 ème de couverture ni aucune information concernant l’autrice ni même la collection, j’aime me laisser surprendre et découvrir.
J’ai tout à fait ressenti la tension qui monte dans la famille qui accueille avec bienveillance les « invités » et qui se fait déposséder petit à petit de tout, leurs biens, leur langue, leur culture.
Une belle découverte que cette autrice dont j’ai déjà repéré d’autres titres, publiés dans d’autres collections. Et une belle découverte que cette collection « petite poche » que je croiserai à l’occasion avec plaisir.
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Une famille, 3 enfants.
Les parents décident de se prendre des petites vacances en amoureux pendant 5 jours, dans une île sans réseaux (déjà niveau crédibilité…), en laissant le soin à leur cousine de s’occuper des enfants (ils n’attendent même pas son arrivée).
Sauf que celle-ci se fait très mal au pied et ne peut pas se déplacer, habitant loin.
Personne ne sera au courant, ils seront donc livrés à eux-mêmes, Polo étant en primaire, Lucie et Lucas, le plus grand, au collège.
L’histoire est sympa, mais ma fille (et moi-même) n’a pas apprécié tous les mensonges jusqu’au bout, sans avouer leurs fautes à leurs parents.
Elle a également trouvé cette histoire très triste pour les enfants, livrés à eux-mêmes, surtout pour Polo, totalement angoissé, en détresse.
Le petit point agréable, c’est que j’ai eu par conséquent plein de compliments de la part de ma fille quant à notre parentalité !!
Il est vrai qu’en tant que parent, l’histoire est tout de même peu crédible… aucune organisation, trop de mensonges, sans vraiment de moralités.
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Normalement, en l’absence de leurs parents, c’est Ariane qui aurait dû venir garder Polo, 7 ans, ainsi que sa sœur de 11 ans et son frère de 13 ans. Oui mais Ariane n’est jamais arrivée et la fratrie s’organise pour rester seule à la maison. Solidarité, complicité et débrouillardise vont devoir être leurs maîtres mots mais, entre frères et sœur, tout est loin d’être gagné. Larmes et chantage sont au programme. Un roman, un brin invraisemblable mais amusant à lire
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