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Citations de Chimamanda Ngozi Adichie (1001)


Ces garçons qui avaient grandi avec Sesame Street et Enid Blyton, mangé des corn flakes au petit déjeuner toute leur enfance durant et porté des sandalettes soigneusement cirées pour aller à l'école primaire du personnel universitaire, les voilà qui découpaient aujourd'hui les moustiquaires des fenêtres de leurs voisins, en retiraient les lames de verre et grimpaient dans les maisons pour voler télévisions et magnétoscopes.
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Tu devrais aspirer à la perfection. Tu ne devrais pas voir le péché et marcher dans sa voie sans hésiter.
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J’étais dans ma chambre après le déjeuner, en train de lire le chapitre V de l’Epître de Jacques parce que j’allais parler des racines bibliques de l’onction des malades pendant le temps familial, quand j’entendis les bruits. Des coups rapides et lourds sur la porte gravée à la main de la chambre de mes parents. Je m’imaginai que la porte s’était coincée et que Papa essayait de l’ouvrir. Si je l’imaginais assez fort, alors ça deviendrait vrai. Je m’assis, fermai les yeux et me mis à compter. Compter donnait l’impression que ça ne durait pas si longtemps que ça, que ça n’était pas si grave. Parfois, c’était fini avant que j’arrive à vingt. J’en étais à dix-neuf quand les bruits cessèrent. J’entendis la porte s’ouvrir. Les pas de Papa sur les marches étaient plus lourds, plus gauches que d’habitude.
Je sortis de ma chambre au moment où Jaja débouchait de la sienne. Debout sur le palier, nous regardâmes Papa descendre. Maman était jetée sur son épaule comme les sacs de riz en jute que les ouvriers de son usine achetaient en gros à la frontière à Seme.
« Il y a du sang par terre, dit Jaja. Je vais chercher la brosse à la salle de bains. »
Nous nettoyâmes le filet de sang, qui s’étirait jusqu’en bas comme si quelqu’un avait descendu un bocal d’aquarelle rouge percé, qui aurait dégouliné tout du long. Jaja frottait, et moi j’essuyais.
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Odenigbo se dirigea vers Amala, mais il s'arrêta à une certaine distance, ce qui l'obligea à tendre et allonger le bras pour lui donner la clé. Elle la lui prit délicatement d'entre les doigts ; ils ne se touchèrent pas. Ce fut un moment infime, bref et fugitif, mais Olanna remarqua qu'ils avaient soigneusement évité tout contact, tout effleurement de la peau, comme s'ils étaient unis par la connaissance commune d'un fait si monumental qu'ils étaient déterminés à n'être unis par rien d'autre.
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Ugwu aurait bien aimé pouvoir ressentir vraiment de la peine pour le politicien qui avait été tué, mais les politiciens n’étaient pas comme les gens normaux, c’étaient des politiciens. Il lisait des articles sur eux dans le Renaissance et le Daily Times - c’étaient des gens qui payaient des voyous pour tabasser leurs adversaires, qui s’achetaient de la terre et des maisons avec l’argent du gouvernement, qui importaient des armadas de longues voitures américaines, payaient des femmes pour qu’elles bourrent leur corsages de faux bulletins de vote et fassent semblant d’être enceintes -. Quand il égouttait une casserole de haricots bouillis, le mot qui lui venait à l’esprit pour décrire l’évier visqueux était politicien.
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"Ce livre se fonde sur la guerre Nigeria - Biafra qui eut lieu entre 1967 et 1970."
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C'était comme s'il saupoudrait du piment sur sa plaie : des milliers de Biafrais étaient morts et cet homme voulait savoir s'il y avait du nouveau sur la mort d'un Blanc. Richard écrirait là-dessus, sur cette règle du journalisme occidental : cent Noirs morts égalent un Blanc mort.
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Le rouge représentait le sang des frères et sœurs massacrés dans le Nord, le noir était signe de deuil, le vert représentait la prospérité que connaîtrait le Biafra, et, enfin, le demi-soleil jaune symbolisait son avenir glorieux.
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"Un bonheur tout uni nous devient ennuyeux ; il faut du haut et du bas dans la vie."
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Olanna [...] resta assise à réfléchir aux répercussions qu'un seul acte pouvait avoir dans le temps et dans l'espace, laissant des taches indélébiles. Elle réfléchit au caractère éphémère de la vie, à la nécessité de ne pas choisir la détresse. Elle retournerait vivre chez Odenigbo.
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Est-ce l'amour, ce besoin irraisonné de t'avoir à mes côtés la plupart du temps ? Est-ce l'amour, ce sentiment de sécurité que j'éprouve dans nos silences ? Est-ce ce sentiment d'être à ma place, d'être complète ?
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Dieu est assez grand pour faire Son travail Lui-même. Si Dieu doit juger notre père pour avoir choisi de suivre la voie de nos ancêtres, alors que Dieu le juge, pas Eugène.
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Les tyrans continuent de régner parce que les faibles n'ont pas la force de résister.
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"A la maison la débâcle a commencé lorsque Jaja, mon frère, n'est pas allé communier et que Papa a lancé son gros missel en travers de la pièce et cassé les figurines des étagères en verre. Nous venions de rentrer de l'église. Mama plaça les palmes fraîches, mouillées d'eau bénite, sur la table à manger. Plus tard, elle les tresserait pour en faire des croix, un peu avachies, qu'elle accrocgerait au mur, à côté de notre photo de famille dans son cadre doré. Elles y resteraient jusqu'au mercredi des Cendres, où nous les emporterions à l'église pour les donner à brûler et réduire en cendres. Papa, vêtu d'une longue robe grise comme les autres oblats, aidait tous les ans à distribuer les cendres. Sa file était la plus lente car il appuyait son pouce couvert de cendres bien fort sur chaque front pour tracer une croix parfaite et prononçait posément et avec conviction, en articulant chaque mot, le "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière"."
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Les vacances scolaires étaient courtes, seulement deux semaines, et le samedi précédant la reprise des cours, Mama nous emmena Jaja et moi acheter des sandales et des cartables neufs au marché. Nous n'en avions pas besoin : nos cartables et nos sandales de cuir brun étaient encore neufs, il n'avaient qu'un trimestre. mais c'était le seul rituel qui n'appartînt qu'à nous, d'aller au marché avant le début de chaque nouveau trimestre, conduit en voiture par Kevin, en baissant les vitres sans avoir à demander l'autorisation à Papa. Aux abords du marché, nos regards s'attardèrent sur les fous à moitié nus qui traînaient autour des dépôts d'ordures, sur les hommes qui s'arrêtaient avec désinvolture pour ouvrir leurs braguettes et pisser dans les coins, sur les femmes qui avaient l'air de marchander bruyamment avec des piles de légumes verts jusqu'au moment où la tête du marchand pointait derrière l'étal.
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"Avant, notre chauffeur, Kevin, venait d'abord me prendre aux Filles du Coeur Immaculé, puis nous allions chercher Jaja à St Nicholas. Jaja et moi déjeunions ensemble en rentrant à la maison. Maintenant, depuis que Jaja suivait le nouveau programme pour élèves doués de St Nicholas, il avait des cours après l'école. Papa avait modifié son emploi du temps mais non le mien, je ne pouvais donc pas l'attendre pour déjeuner avec lui. Je devais avoir déjà mangé, fait ma sieste et commencé à travailler quand Jaja arrivait à la maison.

Néanmoins, Jaja savait ce que j'avais à déjeuner tous les jours. Nous avions un menu affiché sur le mur de la cuisine, que Mama changeait deux fois par mois. Mais il me le demandait toujours, de toute façon. Nous faisions cela souvent, de nous poser l'un à l'autre des questions dont nous connaissions les réponses. Peut-être était-ce pour éviter de poser les autres questions, celles dont nous ne voulions pas connaître les réponses."

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