Citations de Christophe Blain (169)
On choisit une table au soleil pour bien apprécier les couleurs. La beauté et la transparence des betteraves sont hallucinantes.
Deuxième gros choc au dessert avec un petit biscuit apparemment inoffensif parmi les mignardises. Il n’a pourtant pas ce goût d’essence de légume rare. Il est à l’amande et au rhum. Il se désagrège immédiatement en faisant éclater distinctement le parfum de l’amande et du rhum. Si j’étais une gonzesse, je tomberais instantanément amoureuse d’Alain Passard.
- Il faut parler du liban
- c'est en page 8, monsieur le ministre
- j'ai dit il faut en parler
je vous ai dit:"il faut structurer : légitimité, lucidité, efficacité:
On dirait Frankenstein qui s’adresse aux sept nains de Blanche-Neige. […] Regarde-les, regarde-les tous ! Tous ces mecs, là… C’est des cyniques. Ils sont venus à Genève pour faire les soldes et récupérer des subventions. Ca leur glisse dessus comme de l’eau sur les plumes d’un canard en rut.
Ne jamais laisser filer mémère quand on l’a ferrée avec une odeur de bouffe.
-tu va faire quoi avec lui?
-Les langages.
- C'est quoi?
-Rmh. Les langages,... les langages c'est... c'est ce qu'il faut dire. Un ministe, cela ne peut pas parler à tord et à travers
Je vous confie la chose la plus importante. Le langage.
Tu ne me parles plus beaucoup d'Isaac. Il y a un autre garçon? S'il y a un autre garçon, je te comprends, ma chérie. Mais quand Isaac reviendra, tu ne lui diras rien, n'est ce pas? Jamais!...jamais ma chérie.
Je suis devenu un misérable médecin dans la marine marchande (bien pratique on n'est pas regardant sur les antécédents dans la marine marchande). J'étais un très bon médecin avant, savez-vous? On me demandait de très loin, on se pressait même chez moi...Mon bateau a rencontré celui de Jean et voilà...hahaha!...assez! Je vous raconterai ça mieux une autre fois.
Vous m'en voulez de vous avoir embarqué là-dedans?
- Que fais-tu avec ta main dans la poche ? Tu n'as tout de même pas l'intention de me payer ? Je t'ai sauvé parce que ces butors allaient commettre un gâchis. Je t'ai observé à te promener sur les docks. Tu n'es pas un homme du commun. Tu as un talent singulier. Tu es un artiste. Quoique aujourd'hui, tu me fasses plus penser à un boutiquier ridicule ficelé comme un rôti, dans son petit costume.
- Je voulais acheter un de ces toiles. Je les trouve belles.
- As-tu déjà vu une explosion comme celle-ci ?
- ça m'est arrivé.
- As-tu déjà utilisé de la dynamite ?
- Eh bien...
- Je suis sûr que oui.
- Que sais-tu de la dynamite ?
- Peu de chose en vérité. Cigare ?
- Moi, je la connais bien. C'est une amie. Je ne te vendrai aucune de ces toiles. Je ferai une peinture pour toi, et tu pourras l'acheter. Pointe-toi dans ta tenue de rupin et aucune autre. Maintenant rentre chez toi. J'ai un foutu mal de crâne.
Tu sais bien que m'étiole lorsque j'ai des soucis.
La guerre, c'est pas une question de mots ! La guerre, elle a lieu pendant que vous discutez de wording le cul dans le velours ! p.29
- Bon. Vous avez encore des progrès à faire sur l'écriture de discours
- Un bon discours, c'est un discours dont on se souvient.
- C'est comme "Tintin".
- Vous avez lu "Tintin" ? Vous vous en souvenez ?
-Pourquoi vous vous en souvenez à votre avis ?
- "Tintin", ce sont des enjeux énormes--La lune, l'Amérique, l'or noir...
- Mais "Tintin", c'est le rythme
- Vous savez quoi ?
- "Tintin" , c'est de la musique
- "Tintin", c'est une symphonie (p. 38)
Mon fiancé est parti faire son métier de peintre de marine. Lorsqu'il rentrera, nous achèterons une maison.
[Jacques]
Si, si. Elle dort. Tellement profondément qu'elle ne se réveille pas. Je le sais, j'ai étudié.
Juste quand on s'endort, la respiration, elle devient lente et lourde. Tu attends un peu — le temps de compter jusqu'à deux mille à peu près — puis elle devient toute mince. On ne t'entend plus respirer et là, ça veut dire que tu dors tellement profondément que même si on te bottait le cul, tu continuerais à roupiller.
J'ai observé et j'ai essayé sur Rillette, Le portugais et même toi.
[Isaac]
Tu ne nous as pas touchés dis ?!
[Jacques]
… Non, je vous ai juste tiré les oreilles.
[Isaac]
Madame Paillette ?
Madame Paillette ?
[Jacques]
Y'a personne, c'est un de ces foutoirs là-dedans, regarde.
[Mme Tarton]
Elle est partie.
[Isaac]
Madame Tarton ! Vous vous souvenez de moi ?
Isaac... Isaac Sofer, le peintre, vous savez ?
Je cherche la jeune femme avec les cheveux orange.
Alice ! Madame Tarton, Alice !
[Mme Tarton]
Elle est partie.
[Isaac]
Où ça, madame Tarton ?
Et votre mari, où est-il ?
[Mme Tarton]
Il est parti.
[Olga]
Dormir maintenant.
[Isaac]
Je peux pas dormir. J'ai trop envie de toi. Pourquoi tu veux pas faire l'amour ?
[Olga]
Iou ouante mi tou finiche iour coke ?
[Isaac]
J'aime quand tu maik le pipe.
- Voici les premières pages du petit manuel, M. le Ministre.
- Merci, camarade. Il y a du lourd ? J'espère que c'est du marbre. Mais il faut de l'humilité. On a essayé de faire notre boulot, quoi. Avec notre air bas du cul du mec qui voit pas bien clair... On a quand même godillé sec sur cette histoire.
On travaille dans le stress, la chaleur, la tension. Tout est dans la tension retenue. Tout dans la concentration. Tu es constamment dans le calcul de ce que tu fais. Quand tu relâches et que tu sors, tu es mort. Je rêvais de cuisson de pigeon la nuit...
Si j'étais une gonzesse , je tomberais instantanément amoureuse d'Alain Passard .
Je me souviens de ces scènes vues en cuisine après le service :
Aaah Alain , c'était merveilleux !
Ha ha Alain qu'est-ce que tu nous a faaait !
Je le savais déjà pour les musiciens . J'ai découvert une nouvelle engeance : les cuisiniers .